Bonjour à tous, une nouvelle fic romantique, toujours du Ron-Hermione bien sûr ! que je rapatrie ici. Elle sera en 7 chapitres. Bonne lecture !
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Comme tous les matins, après un rapide brin de toilette et un petit déjeuner frugal fait de pain et de lait, Hermione courait déjà aux écuries, voulant profiter de la douceur matinale, avant que le soleil du mois de juillet ne soit trop haut dans le ciel pour que la chaleur soit étouffante et insupportable. Elle déboula dans les écuries et trouva le vieux Hagrid en train de balayer les allées entre les stalles des chevaux.
- Bonjour Hagrid, salua-t-elle joyeusement.
- Tiens, bonjour Mademoiselle ! Alors, on est déjà debout ! Vous êtes matinale, encore plus que d'habitude.
- Oui, je vais profiter de la fraicheur pour monter Duchesse, ça fait un moment que je ne l'ai pas sortie…Vous pouvez m'aider ?
- Mais bien sûr !
Le vieil homme posa son balai et alla vers la sellerie chercher le harnachement de la jument. Pendant ce temps, Hermione se rendit devant le box de la jument mais constata avec un froncement de sourcil que la porte était entrouverte : Hagrid aurait-il oublié de la refermer après le nettoyage matinal ? Cela ne lui ressemblait guère… Elle poussa la porte et entra, espérant que la jument ne s'était pas fait la belle.
Ce qu'elle vit faillit lui arracher un cri de surprise : un homme lui tournant le dos était en train de nettoyer la litière, fourche à la main, alors que Duchesse, tranquillement, finissait sa ration d'avoine, le nez plongé dans la mangeoire.
- Mais enfin, qui êtes-vous ? demanda-t-elle enfin reprenant ses esprits.
L'homme sursauta et se retourna brusquement :
- Bon sang, vous m'avez fait peur !
C'est là qu'elle se rendit compte qu'il n'était pas tellement plus âgé qu'elle, dix-sept ou dix-huit ans peut être. Ce qui l'avait trompé était sa grande taille. Ses cheveux roux vif, son visage à la peau blanche et parsemée de taches de rousseur faisaient ressortir ses yeux bleus encore grands ouverts d'avoir été surpris.
- Ah je vois que tu as déjà fait la connaissance de Ronald !
Hagrid arrivait derrière elle avec la selle et la bride de Duchesse.
- Mais enfin, qu'est-ce que cela signifie, Hagrid !
- Cela signifie, Mademoiselle que je me fais vieux !
- Allons bon ! A d'autres ! Et quel rapport ?
- J'ai mon rhumatisme qui devient trop insupportable et Monsieur votre Père a eu la gentillesse d'en prendre note et de me trouver quelqu'un que je finirais de former, pour me remplacer par la suite… Ron m'a été personnellement recommandé par Maitre Dumbledore, le forgeron : il a une formation de maréchal-ferrant. Ron, voici Mademoiselle Hermione, une des quatre filles du Baron, tu auras beaucoup affaire à elle, puisqu'elle possède de nombreux chevaux dans cette écurie et qu'elle vient monter régulièrement.
Le jeune homme la salua d'un léger signe de tête.
- Mais enfin Hagrid, ce n'est pas possible, tu ne peux pas t'en aller, dit Hermione contrariée, ignorant Ron.
- Oh, ce ne sera pas pour tout de suite, je reste avec lui jusqu'au printemps prochain, pour lui apprendre tout ce qu'i savoir… Après, j'irai dans le sud, ma plus jeune sœur a une ferme là-bas, où j'irai finir mes vieux jours …
Le regardant attentivement, Hermione put constater qu'il avait effectivement vieilli : sa chevelure autrefois poivre et sel, était maintenant blanche, de nombreuses rides marquaient son visage, et il commençait à se tenir vouté.
Elle fit la grimace :
- Ce ne sera plus pareil, sans toi !
- Mademoiselle, c'est gentil, mais cela devient vraiment dur pour moi ! Et puis, songez comme cela va être pratique, plus besoin de faire venir le maréchal, Maitre Dumbledore m'a assuré que c'est le meilleur apprenti qu'il ait eu depuis des années. J'ai hâte de te voir à l'œuvre, mon garçon ! lança-t-il.
- J'ai terminé, lança celui-ci en se redressant, je fais le box d'à côté.
Il sortit la brouette, passa devant Hermione et Hagrid et ouvrit la porte du box de Prince, un hongre noir qui appartenait également à Hermione.
- Je vais vous aidez à mettre la bride, Duchesse lève toujours la tête pour ne pas prendre le mors ?!
- Toujours, la dernière fois, j'ai passé une demi-heure à lui mettre, comme vous étiez parti en ville. J'ai fini par prendre un escabeau, rit Hermione.
Ils bridèrent et sellèrent Duchesse puis Hermione la mena dans la cour, et Hagrid l'aida à se mettre en selle.
- Soyez prudente, lança Hagrid comme à chaque fois, et bonne promenade !
- Merci !
Et elle partit se balader. Les immenses propriétés de son père aux alentours offraient de nombreuses possibilités qu'elle n'avait pas encore toutes explorées. Des bois, des prés, des champs, des rivières, des étangs, et une immense forêt. Elle se décida pour un des bois, le connaissant déjà mais étant sûre qu'au retour, le feuillage la protégerait des rayons du soleil d'été qui commencerait à taper fort. Marchant pour échauffer sa jument, elle songea à son programme de l'après-midi qui l'attendait : leçon de maintien et bonnes manières, leçon d'anglais et de mathématiques, de dessin, son père tenait à ce que ses filles aient la meilleure éducation, puis musique et chant, et sans doute un peu de lecture avec Rosemarie, son ainée d'un an, avant le thé avec sa mère. Pas de visite prévue aujourd'hui, fort heureusement, songea-t-elle. Elle en avait assez de ces visiteuses qui colportaient les ragots ou ne savait que parler toilettes, parures, ou vie à la cour du roi ! Elle s'en moquait bien, son vrai plaisir était ses chevaux, et son père l'avait heureusement fort bien compris depuis son premier poney à l'âge de quatre ans, jusqu'à aujourd'hui où elle possédait cinq chevaux rien qu'à elle!
C'était la seule des quatre filles : ses trois sœurs ne s'en préoccupaient pas. Il faut dire que la première, Thérèse, âgée de vingt-trois ans était déjà mariée à un duc et habitait Paris, la deuxième de vingt ans, Virginia, était fiancée à un comte, et était également à Paris en ce moment pour préparer son trousseau avec sa mère et sa sœur ainée, les noces étaient prévues l'été prochain : restaient les deux dernières, Rosemarie dix-huit ans et elle, seize ans. Peut-être était l'absence de fils qui avait détourné son père à la pousser vers les chevaux comme il l'avait fait, il cherchait peut être en Hermione un fils de substitution, ou alors, était-ce parce qu'elle était la dernière qu'elle avait été tant gâtée et privilégié, et avait tant de liberté, mais Hermione sourit : elle avait toujours aimé le grand air et la nature : pendant que ses sœurs brodaient, cousaient, son grand plaisir étant petite était d'accompagner son père faire le tour de ses champs et domaines, assise entre ses bras devant lui sur son grand frison noir … Et cela ne changeait pas, elle aimait toujours ça, sauf que son père était plus vieux, et qu'il sortait moins, et qu'elle chevauchait non plus devant lui mais à ses côtés …
Songeant à tout cela, elle sourit, raccourcit ses rênes jusque-là détendus et d'un claquement de langue, mit sa jument au trot : docile, la jument blanche s'exécuta, ébrouant sa longue crinière pour chasser les mouches qui l'agaçaient…
