Introduction

1. La création du monde

Au commencement, il y avait Eru l'unique, appelé aussi Iluvatar. Va savoir comment il était arrivé là ; bref, il existait avant que toute autre être vivant ne soit créé. Iluvatar s'enquiquinait beaucoup et se sentait bien seul. Il créa alors les Ainur, les êtres bénis, des sortes d'anges avec les petites ailes en moins.

Il transmit une partie de sa pensée aux Ainur et leur dit :

- Chantez, mes amis, réchauffez-moi le coeur.

Les Ainur se mirent donc à chanter. Et Iluvatar vit que cela était bon. La musique des Ainur emplissait l'air et le vide existant avant la création du monde.

Il y eut un soir, il y eut un matin.

Melkor, un des Ainur (le plus puissant, en vérité, et aussi le plus con par la même occasion) prit le feu d'Iluvatar, sortit du cocon où lui et ses confrères étaient et s'aventura dans le vide. Cela eut un effet négatif sur son état mental : Melkor se désola de ce qui n'existait pas. Il voulait qu'il y ait quelque chose pour remplir ce vide.

Coup de bol, Iluvatar réunit plus tard les Ainur et leur parla en ces termes :

- Je vais vous donner un thème à chanter et votre musique va créer le monde.

Iluvatar donna le thème, issu de sa propre pensée et les Ainur se mirent à chanter les pensées d'Iluvatar. Mais Melkor, toujours autant traumatisé, se mit à chanter ses propres pensées. Il chantait de plus en plus fort à tel point que les choristes Ainur situés à côté de lui s'arrêtèrent de chanter. Iluvatar, franchement pas content, dit :

- Melkor, boucle-la. Même si tu crois chanter ta propre pensée, sache qu'elle vient de moi. Mais pour l'instant, tu gênes le reste de la chorale alors ferme-la. En plus, tu chantes comme une casserole.

Melkor ne voulut pas se taire et encore moins admettre qu'il chantait comme une casserole. Les autres Ainur, exaspérés, le ligotèrent et le bâillonnèrent pour avoir la paix (comme pour le barde Assurancetourix). Alors plus rien ne troubla la Grande Musique des Ainur. De celle-ci fut créé Eä, l'univers, et Arda, la terre.

Les Ainur étaient composés de deux groupes : les Valar et leurs serviteurs les Maiar. Il y avait 14 Valar (7 doublets) et un certain nombre de Maiar. Chaque Valar avait un rôle à jouer dans le monde et la fin de sa création : Manwë était le Seigneur d'Arda et l'époux de Varda, la Dame des Etoiles ; Ulmo était le Seigneur des Eaux, tristement célibataire, son esprit parcourait tous les cours d'eau et toutes les mers d'Arda ; Aulë était le Maître des Arts, marié à Yavanna, celle qui apporte les fruits. Il ne pouvait pas encadrer Melkor, de même pour tous les autres Valar : Melkor n'était même plus considéré comme l'un d'entre eux. Son rôle à lui était d'emmerder le monde et de détruire tout ce que les autres Valar créaient, surtout Aulë. Celui-ci en avait sa claque de réparer le foutoir et la confusion qu'apportait Melkor. Il en parla à Iluvatar. Melkor se fit alors gicler du cercle des favoris d'Iluvatar qui lui dit :

- Tu commences sérieusement à nous brouter, Melkor. Dégage, et que je ne te voie plus.

Ainsi, Melkor fut officiellement giclé du cercle des Bénis.

2. Les ennemis (les mauvais)

Melkor, la queue basse (il faut dire qu'il ne l'avait jamais vraiment eue haute), se tira en Terre du Milieu, au Nord, le plus loin possible de Valinor, le royaume des Valar. Il construisit une forteresse du nom d'Angband. Il captura des elfes, les Premiers-Nés créés par Iluvatar, les tortura et les corrompit pour créer la race des orques. Il s'éclata même à créer à sa façon des répliques de tous les êtres vivants : il créa notamment les trolls en réplique aux ents (arbres parlants). Les répliques étaient bien plus stupides que les originaux : Melkor les créa à son image. Il rajouta des balrogs, sortes de dragons crachant du feu (comme toute sorte de dragon qui se respecte). Et il voulut devenir le maître d'Arda, à la place de Manwë.

Il se mit Aulë à dos en lui piquant Sauron, son meilleur maïa. Sauron s'en fichait, il se disait : « J'ai un meilleur salaire chez Melkor, alors pourquoi pas ». Sauron passa à la laverie automatique de cerveau et tout ce qui était bon en lui - ou presque - disparut. Il devint l'ombre de Melkor, son plus fidèle et son plus dangereux serviteur.