Bonjour tout le monde!!!! Nouvelle fic, sur Harry et Rogue, cette fois-ci... Voilà, en ce qui concerne l'épilogue de « Longue est la route », y a plus qu'à corriger... Et poster!Sinon, que dire d'autre? Premier chap d'une courte (en tout cas, je l'éspère...) histoire sur... Ce qui peut nous détruire, petit à petit, et sur ce qui peut nous guérir, un pas après l'autre. Or, le problème ici, c'est de se rendre compte qu'il n'y a pas que les Avada qui tuent, qu'une situation de faiblesse peut nous menacer sans qu'on le sache... Et que les moyens de s'en sortir sont souvent... Inattendus.
Je ne possède pas le droit de dire que ce que je fais est dirigé dans un but lucratif.
Ps: Attention, vous sortez de Bisounours-Land...
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C'était une nuit de pleine lune. Tout était comme tendu, alerte et n'importe quel humain qui se serait risqué à entrer dans la Forêt Interdite à cette heure-ci se serrait sagement retiré, poussé par quelque instinct, au bout de quelques minutes de profonde solitude.
Mais une silhouette sombre s'aventura sans hésiter dans les ténèbres qui agitaient silencieusement la forêt.
De la raideur de ses pas, elle était attentive au moindre mouvement, bruit, ou à la moindre présence. De ses choix catégoriques concernant les directions qu'elle prenait, elle connaissait les lieux et savait exactement où elle se dirigeait.
Elle passa, discrète entre les arbres rabougris et les buissons décharnés, s'enfonçant toujours plus profondément dans la forêt.
Enfin, elle sembla s'immobiliser un instant, figée dans son mouvement comme une statue. Entre les branches menaçantes de arbres se trouvait une sorte de cabane de briques rouges, assez massive, bien qu'étroite, et on pouvait observer un fin nuage de fumée sortir de la cheminée. Des lumières scintillaient très faiblement, comme des lueurs jetées sur le mur.
La silhouette s'approcha, et après avoir fait quelques pas et s'être arrêtée devant la porte, elle sortit sa baguette et murmura:
-Cistiem Apero.
La porte s'ouvrit avec fracas. L'adolescent sursauta et brandit sa baguette. Le professeur entra en souriant de triomphe.
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Cette cérémonie était modeste et discrète. Seule la famille Weasley, Neville, Luna, MacGonagall et Hagrid étaient là.
Ils leur firent deux belles tombes, l'une à côté de l'autre, et les y enfermèrent dignement, leurs deux corps enfermés dans une boîte en bois clair. Pour elle, on avait apporté des roses rouges, et pour lui, des roses dorées.
Harry ne disait rien. Il ne pleurait pas. Il était muet dans son deuil et tremblant dans son recueillement. Tout avait été sauvé, cela faisait trois jours que le monde sorcier fêtait son sauveur, et cela faisait trois jours qu'il vivait dans le noir et dans la léthargie.
Tout avait été sauvé. Sauf eux.
Et Harry, par un réflexe tout à fait commun, se refusa d'exister, quand les tombes furent remplies et scellées pour toujours.
Après avoir longuement pleuré, Molly Weasley voulut serrer celui qui avait essayé de les sauver mais qui n'avait pas pu. Elle voulait réchauffer Harry. Mais quand elle se retourna, elle vit qu'il marchait seul entre les tombes, sa cape flottait derrière lui, lui, qui ne se retournait pas. Et c'est sans se retourner qu'il transplana après avoir passé les grilles du cimetière.
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Dumbledore souriait. Ils avaient réussi son nez dans son portrait et il avait eu le droit à une caisse de bonbons au citron. Mais il se ressaisit et regarda attentivement le jeune homme qui se tenait droit devant lui et faisait tous les efforts du monde, il le savait, pour ne pas se montrer trop impatient, ni trop torturé. MacGonagall était derrière lui et hochait vigoureusement la tête. Puis, comme il était encore songeur, elle ajouta avec force:
-Albus, enfin, il ne vous demande que trois choses, et je trouve qu'après tout ce qu'il a enduré, il serait normal qu'il ait droit à ce qu'il désire.
Albus eut une moue de gêne, puis déclara:
-Très bien, Harry, je suis d'accord.
Et le jeune homme sentit l'air revenir peu à peu dans ses poumons et il respira.
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-SORTEZ D'ICI!
-Vous vous croyez supérieur par ce à travers de quoi vous êtes passé, mais vous vous trompez, Potter, lourdement. Mauvaise idée, ce souhait de vivre ici. Mauvaise idée d'interdir à quiquonque, homme ou créature, d'approcher cette...tente! Et très mauvaise idée, idée STUPI...
-FERMEZ-LA!
-Je vous demande Pardon?
-POURQUOI VOUS VOUS ACHARNEZ? J'EN PEUX PLUS DE VOUS AVOIR SUR LE DOS!
-J'ai promis a Albus de passer chaque semaine pour voir si vous étiez vivant...
Il prit une chaise et s'assit. Le feu ronflait dans la cheminée, et comme chaque dimanche, Rogue se désola du peu de lumière dans cette cabane et surtout, dans cette vie.
Cette vie, c'était celle du jeune homme en face de lui, dressé, le regard furibond, les poings serrés, et le corps éléctrique.
Cette vie qui était en face de lui lui rapellait chaque dimanche douloureusement la sienne. Et maintenant que les mangemorts n'étaient plus là, maintenant que le ciel était redevenu bleu et que la vie reprenait son cours, il désespérait à l'idée que lui n'aurait pas l'opportunité de renaître de ses cendres, car le feu en lui, cette étincelle, cette foi en le monde, elle avait disparu, et ce qui était resté n'était qu'amertume et cynisme. Il ne piquait même plus de colère contre ses élèves.
Quelque part, il s'était surpris à se désoler pour ce jeune homme déjà si gâché. Il était trop vieux pour s'identifier à lui, et trop orgueilleux pour lui montrer à quel point il commençait à dissocier ce balafré de son prétentieux de paternel.
Pourtant, il l'avait détesté. Ses yeux verts étaient un éternel supplice pour lui, et parfois, l'humour tordu de Dumbledore amenait le vieil homme à lui coller l'étiquette douteuse de « supplice de Tantale ».
Biensûr, il était malicieux, lui, il avait reçu le don de cacher bien au fond de son coeur un immense soleil et de le ressortir brillant et étincellant quand les autres ne verraient qu'un sombre rideau de pluie sur leur vies. Et il était mort, à présent. Il pouvait reposer en paix. Même s'il s'inquiétait tous les jours de savoir si Harry allait bien. Chaque dimanche soir, Rogue rentrait dans son bureau, et avec MacGonagall, ils discutaient de ses avancées avec Harry. Et Chaque dimanche soir, le maître des Potions secouait négativement la tête, et repartait en jurant dans ses cachots, en faisant fuir tout le monde. Peeves comprit.
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-Potter, asseyez-vous. Vous êtes vraiment pathétique, vous savez?
-Franchement, Rogue, qu'est-ce que vous fichez ici? Ca n'a aucun sens, vous me détestez, je vous méprise, et tout bien considéré, je ne sais pas lequel de nous deux est le plus pathétique.
Au lieu de rager, le directeur des Serpentard sourit.
Bien joué, le balafré. Tu commences à avoir une carapace solide.
-Qu'est-ce que vous avez apporté, cette fois-ci? Fit le jeune homme las, qui se tournait vers le coin le plus sombre de la pièce, tournant le dos à un Rogue qui cherchait quelque chose dans sa cape, et fouillait des poches, apparemment. Il avait remarqué d'un clin d'oeil que sous le faux air désintéréssé, Potter attendait qu'il lui déballe ce qu'il attendait avidement toute la semaine.
-Comme d'habitude, le vieux whisky Pur Feu.
Harry se retourna avidement, ne pouvant s'empêcher de regarder la bouteille que sortait Rogue de sa cape avec envie et désir. Rogue eut un petit rictus, et d'une voix cassante, il assèna:
-Je veux faire un pacte avec vous, Potter. Chaque semaine, je vous laisserai une bouteille de whisky, et je veux qu' à chaque semaine, vous éliminiez un de vos trois STUPIDES voeux.
Harry ne dit rien mais se pencha lentgement sur le feu, laissant Rogue l'observer, le visage impassible. Puis, sa voix ferraillée, cassée et gémissante, s'éleva dans l'air:
-Vous êtes très fort, vous jouez sur ma dépendance, Rogue. Le seul point sur lesquel vous vous trompez...lourdement, c'est que ma dépendance à ces trois souhaits est plus forte qu'aucune autre dépendance ne le sera jamais. Ils ne me quitteront jamais.
Rogue déglutit et s'apprêta à partir, se levant discrètement. Il ramassa la bouteille et la rangea dans une de ses poches. Enfin, il passa le seuil de la cabane, marchant par dessus la porte défoncée. Mais il s'arrêta soudain lorsqu'il entendit les derniers mots de Potter:
-Je m'y attendais, pour tout dire. Vous n'auriez jamais pu deviner que mes amis comptent infiniment plus pour moi que votre alcool, puisque vous-même n'avez jamais eu d'amis...
Rogue ne dit rien. Mais... Cela était-il possible? Il sentit son coeur se serrer et quelque chose qui ressemblait à de la colère monter en lui. Mais bien vite, il se ressaisit, et murmura dédaigneusement « Reparo » pour que la porte, comme chaque dimanche, se remettre en place.
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Je publierai probablement tous les trois jours (période de stgress oblige), même si j'en suis déjà à un point avancé dans cette histoire... Je rappelle pour ceux qui ne m'ont pas encore... expérimentée... Que j'ai des problèmes avec un clavier taré qui n'arrête pas de déconner et qu'il faut que je recorrige trèstrès vite derrière, donc, cette fois-ci, je vais prendre mon temps! NA!
