Alors voilà, ça faisait un moment que je n'écrivais plus (la fiction que vous me connaissez date de plusieurs années, aussi j'ai beaucoup évoluée entre temps) mais grâce à ma meilleure amie je m'y suis remise, d'abord pour le plaisir d'écrire, et ensuite pour soulager mon cerveau de toutes ces scènes qui le harcèle (le pauvre...). J'ai décidé de la publier pour avoir votre avis (je continue ou je me pend tout de suite) et pour m'obliger à la continuer ^^

Donc j'espère que ça vous plaira ! Et surtout, que ça soit le cas ou non laissez une petite review, les avis extérieurs sont toujours enrichissants.

Sur ce bonne lecture !


Chapitre 1.

Il faisait nuit, et froid, très froid… mais la nuit était claire et les étoiles scintillaient sur le noir d'encre du ciel. Ce climat me convenait, il m'avait toujours convenu ! Irn disait que j'aimais le froid et la nuit parce que mon caractère était identique… Mais était-ce réellement ma faute si tous m'avaient déçu ? C'est pour cette raison que j'ai mis de la distance entre moi et le monde, les épreuves peuvent renforcer les caractères, mais le mien a juste été barricadé. Irn disait aussi que lui ne me décevrait jamais, mais il c'est avéré qu'il avait tors, lui aussi a trahit ma confiance, comme tous les autres.

Ces pensées m'accompagnaient dans ma marche rapide, et c'est sans m'en apercevoir que je me trouvai à destination. La taverne était modeste, une odeur pestilentielle s'en dégageait et des chants obscènes se propageaient dans la sombre ruelle, mais cela n'en faisait pas moins la base de la résistance. Je savais que rentrer dans cet établissement changerait ma vie à jamais, et malgré ma résolution j'hésitai longuement, une terreur sourde m'avait envahit me paralysant totalement. Je me rendis compte à cet instant que je n'avais pas ma place parmi ces hommes de courages, ces combattants pour la liberté qui avaient rejoint la résistance par conviction et non par simple vengeance. J'allais faire demi-tour et partir avec sur la conscience ma lâcheté et mon peu de conviction, quand la porte de la taverne s'ouvrit d'elle-même. Un groupe d'ivrognes sortit sans pour autant oublier de lancer quelques blagues salaces en m'apercevant. Je jetai un bref regard vers l'intérieur et le capharnaüm que je vis mon conforta dans l'idée que cette vie ne me conviendrait pas. Ainsi, je tournai les talons et repris mon chemin dans la sombre ruelle, quand soudain je vis un groupe de soldats romains qui patrouillait dans le cartier, et une terreur sans nom me fit vaciller quand je réalisai qu'ils venaient dans ma direction. Je n'avais plus le choix : je respirai une grande bouffée d'aire et rentrai dans la taverne Le Loup de mer.

De nombreux regards se tournèrent vers moi à mon entrée, en effet je n'avais pas le profil des clients de la taverne. Pour commencer j'étais une femme contrairement à tous ici (hors mis les deux serveuses qui slalomaient entre les tables tout en évitant les mains trop entreprenantes), et ensuite ma tenue était pour le moins inhabituelle : je portais une tunique, autre fois toge, déchirée, brulée et tâchée de sang séché. A la réflexion j'aurais peut être du prendre le temps de voler des vêtements un peu moins significatifs de la situation dans laquelle je me trouvais…

-Torg ! Je crois que c'est pour toi ! cria le patron de la taverne en direction d'un groupe de joueurs au fond de la salle qui continuait de crier et de jurer, contrastant avec le silence ambiant. Vas les voir, ajouta-t-il en se tournant vers moi.

Je n'avais aucune idée de la démarche à suivre, j'hésitai un instant à ressortir mais une vision de se qui pourrait m'attendre si je me faisais prendre par les romains m'incita à avancer. Je zigzaguai entre les tables pour me retrouver enfin devant celle indiquée, à partir de ce moment le reste de l'assemblée retourna à ses occupations premières, comme si mon arrivée à cette table indiquait la fin de ce qui avait retenu leur attention. Je fus tirée de mes réflexions par une voix de stentor qui me fit sursauter :

-Tu me veux quoi, gamine ? J'suis pas nourrice, tu t'es trompée d'endroit ici c'est une taverne, pas une garderie !

Les autres joueurs explosèrent d'un rire graveleux, l'homme qui avait prit la parole, quand à lui restait de marbre, les yeux rivés sur ses cartes. Il devait avoir la cinquantaine, mais battit puissamment il imposait le respect, et les cicatrices qui parsemaient son corps me firent le craindre dès le premier regard. Cependant il m'avait vexée, je n'étais peut être que 18 ans mais je n'aimais pas que l'on se moque de moi ainsi. Aussi je me redressai en m'apprêtant à le provoquer (tout en tachant d'ignorer la voix intérieur qui me criait de me taire et de faire demi-tour, en m'excusant pour le gène occasionné) :

-Je suis venue pour rencontrer le chef de la résistance et pour en faire partie !

Je regrettai immédiatement mes paroles, et ce sentiment augmenta lorsque je vis le dénommé Torg lever les yeux de ses cartes et les poser sur moi avec mépris.

-Toi, rentrer dans la résistance ! T'es déjà pas capable de tenir ta langue face une 'tite réflexion ! Et menue comme t'es, une claque te tuerait !

Des ricanements se firent à nouveau entendre. Mais un autre homme, trapu et d'apparence miteuse prit la parole.

-Je te connais toi ! T'es la fille que l'Irn avait décidé de récupérer ! On dit que c'est ta faute s'il est mort, que t'es une sorcière des ancien temps et que t'approcher porte malheur !

-C'est quoi ces sornettes ! Ferme la un peu Jo' ! Même si c'est une sorcière, on sait bien qu'c'est les romains qu'ont tués l'Irn ! intervint Torg, avant que je n'ai eu le temps leur dire que si j'avais été une sorcière, je serais certainement pas venu dans ce trou perdu, plein de bons à rien, d'ivrognes qui nous font croire à une résistance alors qu'ils foutent rien de leur journée, et que je me serais vengée toute seule !

Mais un reste de bon sens et surtout l'entrée fracassante des soldats romains dans la taverne, mirent fin à toutes mes réflexions plus ou moins sensées. Leur entrée fut tout aussi remarquée que la mienne précédemment, à la différence près que les clients continuaient leurs occupations, donnant ainsi un sentiment de normalité apparente. Quand à moi, la peur panique que j'avais ressentie en les apercevant refit surface avec une violence décuplée par leur proximité. Aussi, lorsque le chef de la garde romaine demanda au patron s'il n'avait pas vu une jeune fille à l'aspect négligé entrer dans son établissement, ma réaction ne fut pas celle, sensée, de me fondre dans la masse des tables de jeux mais au contraire de courir à travers la salle en direction de la sortie. Évidemment un soldat m'intercepta (plus par réflexe que par conscience professionnelle) et m'empêcha de courir vers la liberté, et la promesse d'une vie tranquille loin de tous ennuis ! Le désespoir m'envahit lorsque je vis les autres romains sortir leurs armes et m'entourer avec méfiance. Ainsi, le hasard n'était pour rien dans cette rencontre : ils savaient qui j'étais et me recherchaient depuis le départ.

-Alors voilà la dangereuse criminelle dont la tête et mise à prix à 7000 écus ! déclara le chef de la garde. On ne dirait pas à te voir que tu as tué deux soldats et un haut dignitaire romains ! Mais peut-être comptes-tu nier ces faits ? ajouta-t-il en me regardant, attendant visiblement une réponse.

-Non… dis-je dans un souffle.

-Comment ? Je n'ai pas bien entendus !

Cet homme prenait un malin plaisir à me torturer, très bien il voulait une réponse claire : j'allais lui en fournir une ! Je me redressai et plantai mon regard dans le sien, mettant toute la morgue qu'il me restait dans cette phrase, cette simple phrase qui me hantait depuis des jours :

-Non…non, je ne nie pas ces faits ! Je reconnais avoir tué deux soldats qui cherchaient à m'empêcher de tuer Formart, haut dignitaire romain, avant d'égorger ce dernier ! Cela vous convient-il, ou faut-il que je détail ces évènements ? ajoutais-je pour le choquer au maximum.

Il parut étonné qu'une jeune fille telle que moi, puisse faire une chose pareille, et je compris qu'il attendait de moi que je nie de toutes mes forces être l'auteur de cet acte abominable. Mais malheureusement je l'étais, et continuer à me voiler la face comme je le faisais depuis le début de ma cavale ne servait plus à rien. Cette constatation fit renaitre en moi l'envie de me battre, je ne voulais pas mourir, pas à cause de cette ordure !

-Alors comme ça c'est bien toi ! Je peux t'assurer que tu paieras pour ce crime ! Toutes personnes attaquant d'une façon ou d'une autre le grand Empire de Rome, le paiera de sa vie !

-Ah ? Et ceux qui nuisent au Royaume de Bretagne et à ses habitants, qui leur fera payer ? répliquais-je avec hargne.

La suite des évènements se succéda avec rapidité : je donnai un coup de pied bien placé à mon interlocuteur, suivit d'un coup de tête dans le nez du soldat qu'il m'entravait, il me libéra sous le coup de la douleur et je pus me faufiler derrière lui afin d'échapper aux autres soldats qui commençaient à réagir. Soudain des bras puissants me tirèrent en arrière et je vis la taverne s'animer tandis que les buveurs se jetaient sur les soldats.

-Sauve-toi par derrière gamine ! On s'occupe du reste ! m'indiqua Torg en me montrant une porte dérobée qui se trouvait par delà la table de jeux. On te retrouvera au moment venu, en attendant fais-toi discrète !

J'hésitai quelques secondes, mais finis par m'élancer vers le trou béant, laissant derrière moi le carnage qui se déroulait par ma faute. Je me retrouvai dans une coure fermée par un muret crasseux et eu juste le temps de me retourner pour voir la porte claquer à ma suite. Je me précipitai vers le mur et l'escaladai rapidement pour me retrouver à nouveau dans la sombre ruelle devant la taverne. Je me mis à courir de toutes me forces pour m'éloigner le plus possible des soldats et de tout se qu'ils impliquaient. Les rues défilaient sous mes yeux et je ne m'arrêtai que face au mur d'Adrien qui me barrait le passage.

Ce mur symbolisait parfaitement l'esprit dans lequel je me trouvais : un rat pris au piège… Mais ne méritais-je pas le châtiment que les soldats me réservaient ?! Après tout j'avais tué, et j'avais pris plaisir à le faire ! Je n'éprouvais aucun regret face à ce geste, la vengeance m'avait motivé et elle continuait à le faire. Si je voulais vivre, ce n'était pas pour moi, non au contraire c'était pour me punir tout autant que ceux qui m'avaient fait souffrir. Je les ferais tous payer au moment venu… Mais en attendant je devais me sortir de cette impasse.

Je décidai de me cacher jusqu'au petit matin, une fois le soleil levé la vie reprendrai son cour et je pourrais prendre se dont j'avais besoin, tel que de nouveaux habits et à manger, puis je pourrais attendre, attendre un quelconque signal venant des résistants. Car je comptais sur eux, je savais à présent qu'ils pourraient m'aider et avec un peu de chance ils ne poseraient pas trop de questions…

Je repérai un coin sombre entre deux maisons près d'une laverie : l'endroit idéal, je pourrai me cacher et au moment venu prendre des linges pour me changer. Je me faufilai dans l'interstice et me pelotonnai en attendant le jour.


J'espère que vous avez aimé !

Je compte publier la suite rapidement, mais je suis certaine qu'avec quelques reviews je serais encore plus motivée !