« Taichi ? » m'appela Agumon. « Taichi, répond moi ! »
Je ne fis pas un geste vers lui. Sur la fenêtre les gouttes d'eau serpentaient dans des chemins aléatoires.
« Taichi… »
Je sentais son regard vert dans mon dos. Je ne voulais pas lui faire de peine pourtant. Mais les larmes du ciel m'attiraient.
« Si tu ne réponds pas dans cinq secondes j'appelle quelqu'un. »
Ça m'aurait fait sourire. En faites, ce ne sont des larmes du ciel. C'est les miennes.
J'entends Agumon sortir de la chambre.
Peut importe. Je ne me retournerais pas. Il fait trop sombre.
La lumière est partie.
Et avec elle, l'espoir.
OoOoO
J'ai du m'assoupir. Sinon je vois pas comment le temps a put passer si vite. Il fait nuit.
Agumon parle avec quelqu'un dans le salon. Pendant un moment, j'ai envi de me retourner, voir qui c'est. Mais cette étincelle s'éteint vite. C'est normal, mon courage, je l'ai refilé à Daisuke.
« Taichi-san ? »
Où il peut bien être en ce moment. C'est un gentil garçon, toujours avec le sourire ou des mouts idiots. Une foi, tu m'as dit qu'il me ressemblait.
« Eh ! »
Kari…
« AILLE !! » hurlais-je.
Je me retourna près à passer un savon à Agumon. Ma petite sœur est fiancée j'ai le droit de déprimer non ?
« Enfin ! Agumon était vraiment inquiet ! » soupira mon agresseur une encyclopédie pour la cuisine de l'étagère à maman dans les bras. J'ai toujours détesté sa cuisine.
Je lui jeta un regard noir et me retourna.
Ça a pas dû lui plaire puisqu'il me poussa ferma les volets et alluma la lampe avec humeur.
« Il fait noir dehors. »
Merci j'ai vu.
« Mais c'est pas vrai ! Tu vas te réveiller oui ? »
Je crois que je peux me vanter de l'avoir mit en colère. C'est vraiment difficile vous savez, il est très calme K-
« OUIlle. » Je me massa le crâne en déglutissant.
« Quand quelqu'un parle, t'es prié de pas tourner le dos ! » Il scruta mes yeux un moment puis me fusilla. « Et de l'écouter. »
« Je ne savais pas que tu parlais de toi à la troisième person-Itaï »
« Si c'est pour dire ça, tais-toi. » Il balança le pavé par terre et sorti de la chambre en claquant la porte.
Trois coups de bouquin sur le crâne ça fait mal. Mais c'est surtout au cœur que je souffre.
« Koshiro… » murmurais-je dans un sanglot.
Je tituba vers la porte pour m'excuser. Je sais que mon attitude était lamentable, mais ma petite sœur est fiancée. FIANCEE !!! Ça signifie qu'elle va se marier, avoir des marmots bruyants et surtout…que je vais devoir la laisser aux mains d'un crétin !
Ok, Takeru n'est pas idiot, c'est le frère de mon meilleur ami. Mais il va quand même m'enlever MA petite sœur. C'est insupportable.
BANG !!!
Mais qui a ouvert cette **** de porte quand je me trouvais derrière !
« Taichi-san ? » Koshiro me regarda désolé. « Ça va aller ? » me demande t-il inquiet.
« Juste un gros bleu dû à une encyclopédie et une porte plus une grosse migraine. Franchement, c'est la super forme. »
Personne ne manie l'ironie mieux que moi.
Rigolez mais au moins, c'est moi qui l'a fait sourire.
« Tu veux qu'on appelle Jyou ? » pouffa mon rouquin.
« J'veux juste un câlin pour compenser ceux de ma sœur. Et un bizou magique. »
« Crétin. »
Dois-je vous informer qu'il s'exécuta pour me les donner ?
