Je veux juste être libre…
Auteur :Princemicka
Rating : T
Couple : Lucius+…Rassurez-vous je ne vous ferais pas languir cinq cent ans vous saurez ça dès la fin de ce chapitre. Attention YAOI donc si les relations HOMOSEXUELLES vous GENENT PASSEZ VOTRE CHEMIN. A tous les autres bonnes lecture.
Disclaimer : Ils appartiennent tous à J.K. Rowling, l'histoire de base aussi. La seule chose qui soit de moi c'est la façon dont je raconte cette histoire. L'idée originale et le couple émanent de Djamila Snape, car je réponds à son défi.
Warnings : Pas de spoiler tome 6 HBP. Se passe durant la septième année. Durant la sixième année, Harry a comme d'habitude affronté Voldemort et s'en est plutôt bien sortit, personne n'est mort. Attention il n'a pas reconnu Lucius Malfoy lors de la réunion de Mangemorts dans le cimetière dans le tome 4 et celui-ci n'a pas été impliqué dans le combat au ministère, il n'a donc pas été à Azkaban.
Résumé : Lucius Malfoy n'est pas tout à fait humain, mais pour faire honneur à son clan, il a toujours bridé sa nature profonde. Ainsi au lieu de rechercher son compagnon à l'adolescence, il a utilisé une potion qui étouffait ses envies et a épousé Narcissa Black. Suite au décès de Narcissa, il décide de cesser de prendre cette potion. Il se rend à Poudlard pour annoncer la mort de sa mère à Draco et lui révéler que lui aussi n'est pas totalement humain. Mais, à Poudlard, il trouve son compagnon qui n'est autre que…
Cette fic est une réponse au défi de Djamila Snape. J'espère que cette histoire répondra à ses attentes et qu'elle plaira à ceux qui auront l'occasion de la lire sciemment ou au gré de leur ballade sur ce site. Si vous avez la moindre remarque, n'hésitez pas, je suis encore une novice et toute critique, bonne ou mauvaise, est bonne à prendre pour s'améliorer. Je ne promets pas d'uploader régulièrement, en effet je fais passer d'abord mon autre fic, Pour un enfant, car je sais où je veux aller (si ça vous tente c'est un HD rated T). Cette histoire par contre viendra en fonction de mon inspiration et j'avoue ignorer comment elle finira, sauf le fait que se sera un happy end vu que c'était demandé dans le défi. Voili voiloù. Bonne lecture et enjoy !
Chapitre 1 : Libre ?
Libre, il était libre ! L'autre en lui exultait, savourant cette liberté retrouvée après 20 ans passés derrière les barrières de la convenance, du devoir et des serments. Aujourd'hui enfin il était libre d'aimer vraiment, d'aimer pleinement, d'aimer jusqu'à l'abandon. Libre à lui de rencontrer la personne qui le compléterait parfaitement, qui serait l'autre moitié de lui-même, son âme-sœur, sa compagne. Certes, il avait aimé Narcissa autant qu'il avait pu. Non, autant qu'il avait dû. Mais l'autre en lui avait toujours trépigné, tâchant de briser cette chaîne qui le maintenait tapi au fin fond de son être. Et c'est cette part de lui qui se réjouissait. Mais pour Lucius, cette perspective de bonheur était ternie par la perte d'un être cher qui avait partagé sa vie durant 17 ans, le soutenant et le comprenant. Jamais elle ne l'avait trahie ni ne lui avait reproché sa condition. Elle l'avait aimé et lui avait été fidèle, même si elle savait que lui ne pourrait jamais l'aimer comme elle le méritait et malgré le fait qu'il maintenait toujours une réserve dans son attitude envers elle. Son épouse lui manquerait, elle avait été sa meilleure amie depuis l'adolescence, puis au cours des années de mariage sa confidente privilégiée. On pouvait accuser Lucius de ne pas avoir de cœur, mais la seule à savoir que ce n'était qu'une façade de Malfoy restait cette femme à la beauté quasi surnaturelle et au sourire mystérieux. Lucius respectait cette capacité qu'elle avait de lire dans son cœur, comme dans celui de son fils. Leur fils, cet héritier parfait qu'elle lui avait donné et pour qui il serait près à tout. La chair de sa chair, son sang, sa famille, celui pour qui avant même qu'il ne soit conçu, il avait accepté de brider cette part de lui qui ne demandait qu'à fuir loin de tous ces devoirs familiaux. Pour l'honneur de son clan, pour préserver la lignée, il avait épousé cette femme qu'on avait choisie pour lui, comme étant la plus apte à lui fournir la plus parfaite des descendances. Pour sa famille et cet enfant à venir, il avait sacrifié son bonheur à seize ans et il accepterait de revivre ça sans sourciller s'il le fallait. Mais, aujourd'hui, il était libre…Cependant la peine que causerait l'annonce de cette mort à son fils réussissait à ternir en partie le bonheur de l'autre et décuplait la culpabilité que ressentait Lucius pour l'exultation qu'il ne pouvait s'empêcher de ressentir.
Libre ! Plus besoin de sort ! Fini les faux-semblants ! Il pouvait enfin laisser libre cours à sa nature profonde. Il se sentirait enfin accompli, les deux parties de son âme pour la première fois réunie. Son aïeul le lui avait expliqué, une fois son compagnon trouvé et leur union accomplie, il n'y aurait plus cet écart entre lui et l'autre. Leurs buts et leurs pensées seraient enfin en phase. Il savait que la faible proportion de sang non-humain qui coulait dans ses veines renforçait pour l'instant cette division de son être. En effet, plus cette part était faible, plus elle était ressentie comme étrangère et indésirable. Il avait de la chance de ne pas être devenu schizophrène à force de renier cette part de lui, de creuser ce fossé à coup de potions qui endormaient la bête en lui. L'idée de rencontrer enfin celui que toute son âme appelait et la perspective d'être enfin pleinement vivant le remplissaient d'une joie indescriptible, telle qu'il n'en avait jamais connue. Cependant il ne pouvait empêcher le doute de le tenailler et la peur de s'instiller dans ses veines. Et s'il était trop tard ? Si l'autre en lui était trop affaibli par 20 ans d'exil ? Si sa moitié était déjà passée derrière le voile et s'était perdue à travers les Abymes insondables du temps et de la mort ? Si elle avait déjà rencontré le bonheur ? Quelles solutions s'offriraient alors à lui ? Pourrait-il encore se contenter de cette demi-vie ? Lucius savait que non, il ne pourrait pas poursuivre dans cette voie, mais il savait aussi que tant qu'il n'aurait pas la preuve de son échec, il pourrait encore se raccrocher à l'espoir de découvrir l'être qui le rendrait véritablement vivant.
Mais pour l'instant ces considérations et cette recherche n'étaient pas à l'ordre du jour. La priorité absolue était d'apprendre à son fils de la façon la moins pénible, le décès de celle qu'il aimait plus que tout. Il savait que Draco avait toujours été proche de Cissa et aujourd'hui il le regrettait, car cela n'en rendait sa tâche que plus ardue. Le meilleur moyen était de le lui annoncer de face, il faudrait donc qu'il se rende à Poudlard. Il envoya alors un hibou à Dumbledore pour le prévenir de sa venue à treize heure par voie de cheminette. En attendant il régla les premiers détails de la cérémonie mortuaire qu'il devrait organiser pour la défunte. Il faudrait prévenir la famille et les proches, prévoir une réception grandiose à la hauteur des plus belles fêtes que Cissa avait pu organiser au début de leur mariage. Cette cérémonie serait pour elle et elle seule, elle devait être l'apothéose d'une vie brillante et froufroutante. Il savait que son épouse voulait quitter ce monde comme elle y avait vécu, dans le luxe et la richesse, parée des plus belles étoffes, dans une salle envahie par toute la haute société, au son des mélodies les plus envoûtantes de Mozart, son compositeur fétiche. Pour certains cela pouvait paraître impersonnel et froid, voire inconvenant, mais une cérémonie sobre déclencherait les foudres de la défunte, il en était sûr et il ne tenait pas à ce qu'elle vienne le tourmenter depuis l'au-delà. Quand l'heure de partir pour Poudlard arriva il n'avait pas vu le temps s'écouler, perdu dans les splendeurs passées que son épouse avait fait naître par la seule force de sa volonté et par la sûreté de ses goûts.
« Lucius, j'ai été surpris de votre hibou. Qu'est ce qui amène un homme aussi occupé que vous dans cet établissement ?
- Une triste nouvelle. Mon épouse nous a quitté ce matin et il me faut de vive voix l'annoncer à mon fils.
- Je vous prie d'accepter mes condoléances. Narcissa était une magnifique femme, vive et spirituelle. Je garde d'excellents souvenirs de son passage dans cette école.
Le vieux fou avait presque l'air vraiment désolé. C'était si griffondor !
- Je vous remercie. Où pourrais-je trouver Draco ?
- Je suppose que vous vous rappeler de la localisation de la chambre du préfet en chef, car si je ne m'abuse vous avez vous aussi eu ce poste. Le mot de passe est « clover ». Je vais prévenir votre fils de vous y rejoindre. »
Lucius sortit du bureau avec un certain empressement habilement dissimulé. Il détestait plus que tout les entretiens avec Dumbledore, cet homme était un manipulateur né et était doué pour embobiner les gens. Même s'il se targuait d'avoir du sang froid et une intelligence vive, Lucius craignait toujours de se faire entraîner dans une discussion qu'il ne souhaitait pas, il écourtait donc toujours soigneusement leurs affrontements verbaux. Il se dirigea vers les cachots des Serpentards avec cette démarche féline et pleine de grâce qui attirait toujours les regards sur lui. Son allure était aristocratique et son port altier, il savait qu'il avait du style et ne déméritait pas de ses plus brillants ancêtres. Déambuler dans les couloirs de cet établissement lui faisait toujours repenser aux années qu'il y avait passées. Mais il fut brusquement arraché à cette bouffée de nostalgie par une odeur qui flottait dans l'air…pomme verte, cannelle, herbe fraîchement coupée et un soupçon de thym…non de sauge. Une odeur exquise, envoûtante, attirante. Avant même d'avoir réagi, Lucius avait instinctivement bifurqué et s'était engagé dans un couloir qui l'éloignait des cachots. Cette constatation sonna dans son esprit comme un rappel à l'ordre. Il était là pour annoncer une triste nouvelle à son fils pas pour batifoler ! Au fond de lui l'autre s'agitait, il l'avait senti, LUI, celui qu'il voulait, celui qui le compléterait ! Mais Lucius savait qu'il ne devait pas laisser libre cours à son envie de suivre cette odeur jusqu'à celui qui en était la cause, il le devait à son clan. Une fois encore, mais cette fois-ci pour la dernière, il devait se sacrifier pour sa famille. Mais il n'était pas inquiet, sa compagne ou son compagnon n'allait pas s'évanouir dans la nature ou disparaître de Poudlard pendant qu'il discuterait avec Draco.
Lucius était partagé entre l'étonnement et la satisfaction. Il était surpris d'avoir trouvé si vite la trace de la personne qui lui était destinée, mais surtout qu'elle se trouve à Poudlard. Vu qu'il aurait dû la trouver quand il avait entre seize et dix-huit ans, il s'attendait à la retrouver hors des murs de cet établissement. Cela restreignait grandement les possibilités : elle devait faire partie du personnel enseignant. Ce devait être un de ses anciens camarades de son âge ou un peu plus jeune. Il croyait se rappeler que Sinistra, quel était son prénom déjà ?, était une Serdaigle de son année et Xiaomora Bibine n'avait que deux ans de plus…Severus aussi pouvait correspondre à ces critères. Il lui était déjà arrivé au cours des années de ce demander si Severus ne pouvait pas être son compagnon, leur affinité, leurs points communs les avaient toujours rapprochés, malgré leurs trois ans d'écart. Lucius se rappelait de l'année de ses seize ans, son pouvoir se mettait juste en route, il ne prenait pas encore de potions, il était trop tôt, mais les odeurs lui parvenaient différemment. Certaines personnes comme Potter avait une aura parfumée proprement repoussante, d'autres comme Narcissa dégageait un parfum délicat et fleuri, apaisant qui donnait envie de prolonger la conversation. Déjà à l'époque il avait qualifié ce qui se dégageait de Rogue d'arôme puissant, chaud et épicé, comme celui du café que l'on torréfie. Il aimait cette odeur plus que tout autre, puis il avait pris cette potion et elles s'étaient toutes affadies et ternies. Il ne ressentait plus que la note de tête, celle qui trahissait les sentiments des gens : peur, gêne, admiration…Cette faculté lui avait servi à de nombreuses reprises pour intimider ou manipuler des gens. Il y avait en outre un autre détail troublant : le célibat prolongé de son ami. Peut-être était ce un signe ? Dans tous les cas, il irait le voir après la visite à son fils, il saurait à ce moment là ce qu'il en était et il aviserait. Il fut une nouvelle fois tirée de ses pensées par un élément extérieur, le brouhaha d'une bande de Griffondors excités qui traversaient le couloir derrière lui. Il ne put que les maudire silencieusement, reprenant sa route vers la chambre de son fils.
Pendant ce temps une note était parvenue au professeur Chourave, lui demandant de libérer Draco de ses obligations dans sa classe pour le reste de l'heure et de lui demander de rejoindre au plus tôt ses appartements de préfet. Draco, avertit de cette demande quitta avec joie un cour qu'il jugeait inintéressant pour se diriger nonchalamment vers sa chambre. Cela ne pouvait pas être si urgent que cela sinon un professeur serait venu le chercher. Cela ne pouvait concerner ses parents, il lui aurait envoyé un hibou, il devait s'agir d'une de ses innombrables corvées que l'on réservait aux préfets-en-chefs ! Ce fut donc avec une stupéfaction non feinte qu'il découvrit son père derrière le tableau de sa chambre.
« Père, quelle agréable surprise de vous voir ici. Vous auriez dû me prévenir j'aurais fait préparer une collation. Mère n'est pas avec vous ?
- Je suis moi aussi heureux de te voir Draco. C'est justement au sujet de ta mère que je suis venu t'entretenir.
- Est-elle souffrante ?
- Je suis navré d'avoir à t'apprendre cela Draco, mais ta mère nous a quitté ce matin.
- Nous a quitté ?...Non c'est impossible, elle m'écrivait encore hier qu'elle était en pleine forme…Elle ne peut pas…C'est impossible…
- Je comprends ta douleur et ta surprise Draco, je les partage, mais je suis bien le messager du décès de ta mère.
- Comment ? Qu'est-il arrivé ? C'est un accident ?
- Calme-toi. Non ce n'est pas un accident. Ce matin elle m'a fait part de sa décision de lire dans le parc avant déjeuner. Ne la voyant pas revenir, je suis partie à sa rencontre, persuadée qu'elle avait perdu la notion du temps, passionnée par son roman. Quand je me suis approché, elle était paisiblement étendue sous la pergola dans une bulle de chaleur magique qui repoussait les flocons de neige. Je l'avais rarement vu aussi détendue, elle semblait en paix avec elle-même, souriant aux anges dans son sommeil, son livre ayant glissé au pied du banc. Ce n'est que quand je lui ai pris la main pour la réveiller que j'ai constaté qu'elle était glacée et que le souffle de vie l'avait désertée. Le médicomage a dit que son cœur l'avait abandonné tout doucement et qu'elle s'était endormie sans souffrir. Je…Je… suis désolé Draco. »
Face à la douleur de cet enfant qu'il aimait tant, Lucius fit un geste qu'il avait toujours sciemment évité auparavant, il le prit dans ses bras et le laissa pleurer. Il avait beau avoir tenté de rendre son fils imperméable aux événements extérieurs, celui-ci était resté extrêmement sensible, tout comme sa mère. Il avait figé son visage en un masque sans faille, mais il n'avait pas su glacer son cœur et aujourd'hui celui-ci saignait la perte de l'être qu'il aimait le plus.
Draco était perdu. Son père, d'habitude si froid et inaccessible, le prenait dans ses bras et le laissait épancher sa souffrance. A cet instant, il comprit à quel point cette mort devait lui aussi l'affecter. Il avait toujours pensé que son père ne réagirait pas si lui ou sa mère venait à disparaître, qu'il regretterait uniquement l'héritier, mais vraisemblablement, il avait tort et cela le réconfortait. Malgré tout cette perte était trop forte pour qu'une simple accolade efface les tourments de son âme. Il lui fallait prendre ses distances vis-à-vis de cette situation. C'est pourquoi, il sortit de sa chambre, suivit par son père, et qu'il se dirigea vers le stade de quidditch. D'un alohomora il déverrouilla la porte des tribunes de serpentard et grimpa avec hâtes les marches de cette tour de bois. Ce n'est qu'arrivé au sommet qu'il se sentit un peu plus libre, moins oppressé. Ici plus qu'ailleurs il pouvait être proche d'elle. Elle aimait tant venir le voir, sentir le vent dans ses cheveux, le vide tout autour d'elle. Elle disait souvent que quand il jouait elle oubliait presque qu'elle était une lady et qu'elle aurait aimé pouvoir s'époumoner et s'agiter pour l'encourager, elle oubliait alors tout ce qui pouvait lui causer du tracas. Il espérait trouver en ce lieu cette paix qu'elle semblait faire naître autour d'elle et qui flottait quelques instants dans son sillage.
Lucius, conscient du besoin de solitude de son fils, se détourna de lui et s'approcha du bord des gradins. Une troupe de Griffondors se dirigeait vers le stade avec équipements et balais. Il jeta discrètement un sort de silence pour préserver l'intimité de ce lieu et observa les joueurs afin de laisser en paix son fils. Il distingua deux rouquins, sans doute des Weasley, il lui semblait que la fille était la petite dernière de la honte de la famille, Molly. Il ne pouvait nier que la gamine avait du style et semblait avoir un sacré caractère vu la façon dont elle avait renvoyé dans ses foyers un joueur trop entreprenant. Elle avait peut-être hérité de quelques gènes familiaux. Cette pensée fit naître un sourire ironique sur les lèvres pâles et bien dessinées de Lucius. Le garçon par contre tenait tout de son père et n'avait vraiment rien à voir avec eux. Un balourd sans aucune classe et un piètre joueur, Lucius se demandait qui avait bien pu lui faire intégrer l'équipe…encore que quand il pensait aux batteurs de serpentard, ce n'était guère mieux. Il reconnu aussi sans peine Le-Garçon-Qui-A-Survécu-Pour-Gâcher-La-Vie-Des-Gens-Biens. Avec ces cheveux noirs en bataille et ses immondes lunettes, il était reconnaissable de très loin. Son style de vol acrobatique et dangereux était aussi repérable, il jouait déjà de cette façon en deuxième année. Dans sa quête du vif d'or, le jeune homme se rapprocha de la tribune d'honneur des verts et argents et dans une manœuvre aussi audacieuse que dangereuse, il fit un brusque virage à 180° avant de piquer vers le sol en accélérant. Le cœur de Lucius fit une embardée devant cette chute pas si contrôlée que ça, il sentit sa main s'approcher instinctivement de sa baguette et un sort pour arrêter cet inconscient dans sa chute était déjà sur ses lèvres. Le jeune Griffondor redressa son balai à quelques centimètres du sol et brandit victorieusement son poing dans lequel vibrait le vif d'or. Lucius se remit à respirer et une légère fragrance de pomme atteint ses narines, portée par la brise. Non, c'était impossible, il ne pouvait pas. Son compagnon ne pouvait pas être cet enfant. Il devait seulement avoir une odeur proche. Il ne pouvait pas en être autrement. La part rationnelle de son esprit cherchait une explication, mais l'autre savait déjà que le jeune homme tenait son cœur entre ses mains aussi sûrement que le vif d'or qui palpitait au creux de sa paume. Qu'est-ce qu'il allait bien pouvoir faire ? Et comment allait-il annoncer ça à Draco ? Et au vieux fou ? Et à Voldemort ? Et pire encore, au principal concerné, cet imbécile de Griffondor ! Merlin, je suis maudit ! Et moi qui croyais être enfin libre…
A suivre…
Et voilà, ce premier chapitre est terminé. J'espère qu'il vous a plu. Dans le chapitre suivant, Lucius protège ses arrières et met au point un plan pour se rapprocher du garçon. Vous apprendrez aussi, en même temps que Draco, qu'elle est la nature profonde de Lucius Malfoy…
OWARI et on se retrouve pour la suite.
