Les personnages de cet univers ne m'appartiennent pas. Seule Néféret et quelques autres sont le fruit de mon imagination. Je vous souhaitte une agréable lecture et j'espère que cette histoire vous surprendra et vous changera des autres fanfictions sur ce thème.
Fleur Des Sables
Prologue
Non mais j'y crois pas ! Cela faisait deux fois aujourd'hui que cet idiot laissait l'étalon s'échapper. Il allait falloir que mon père m'explique les raisons pour lesquelles il avait recruté cet imbécile pour m'aider à entretenir son ranch. Je sifflai ma jument qui se trouvait à quelques mètres de moi, attachée à un anneau soudé au mur. Elle attrapa les rènes avec ses dents, les libérant de leurs attache et se rua au grand galop vers moi. C'était un tour que je lui avais appris dés que mon père me l'avait offerte, il y a trois ans. Il avait décidé que je méritai une monture de qualité pour mes dix-huit ans. J'avais fait un travail d'exception concernant son dressage. Shazaam m'obéissait au doigt et à l'oeil.
Je bondit sur son dos en attrapant les rènes dés qu'elle passa près de moi. Je me retrouvai à-cru, son dos étant dépourvu de selle puisque je l'avait sortie pour la panser. J'effectuait une courte pression des mollets tout en tendant les rènes pour l'inciter à libérer plus de vitesse.
- Aller Shazaam, murmurai-je à son oreille que j'atteignais facilement tellement j'étais penchée sur son encolure. Il faut rattraper Sheck.
La jument hénie joyeusement, heureuse de se défouler un peu et accéléra encore. Elle dépassa aisément son frère qui s'ébroua et ralentit la cadence. Je fis faire volte-face à ma monture et coupai la route à l'étalon qui me montra son mécontentement. Attrapant mon lasso que je gardai toujours accroché à ma hanche, je le lançai sur lui, le capturant aisément.
Sheck se cabra et me força à descendre pour mieux le contenir une fois les pieds à terre. J'entendis des cris un peu plus loin et les bruit d'une course hératique. Je tournai la tête pour découvrir Henderson, le fils d'un propriétaire de haras situé non loin du mien. Il vint me préter main forte en attrapant lui aussi la corde que je tenais.
- Ce n'est pas un travail qu'une femme devrait effectuer... commença-t-il.
Je lui lançait un regard noir prête à lui faire part de ma façon de penser quand un sourire étira ses lèvres. Ce même sourire qu'il avait chaque fois qu'il me taquinait.
- ... seule, compléta-t-il.
- Tu sais quoi Henderson ? Des fois tu m'énerves ! m'écriai-je en le laissant s'occuper de guider Sheck vers sa monture.
Le rire qu'il me renvoya me fit presque oublier mon irritation passagère et marquer mon visage d'un sourire. Je retournai vers Shazaam qui n'avait pas bougé d'un poil et me hissai sur son dos sans qu'elle ne proteste. J'attrapai les rènes et la dirigeai vers le ranch. Nous chevauchâmes côte à côte jusqu'à ce que le palefrenier que mon père avait eu la faiblesse d'embaucher ne se précipite vers nous et se confonde en excuse.
- Je suis vraiment navré mademoiselle, j'ai manqué de vigilence...
- Je me moque de vos excuses, Perns, répondis-je. Vous n'êtes qu'un faignant doublé d'un incapable. Je ne vous confierai même pas un poisson rouge.
Il baissa la tête, honteux. Cet homme devait avoir le double de mon âge, et c'était moi qui le réprimandait comme s'il n'était qu'un gamin. Henderson lui tendit la longe de Sheck et le palefrenier s'empressa de la prendre pour ramener l'étalon dans son box. Je soupirai et secouai la tête, complètement désabusée par le comportement de cet idiot.
Je n'appréciait pas Perns. C'était un profiteur et tire-au-flanc qui ne savait pas se servir de ses dix doigts. Ce qui, en plus, en rajoutait à mon inimitié envers lui était aussi dû au fait qu'il avait tenté de me courtiser. Mais comment osait-il ?!
- Que fais-tu ici, Henderson, soupirai-je enfin, lâssée de sentir son regard insistant sur moi. Tu es venu voir mon père ?
- En vérité, avoua-t-il un peu gêné, c'est toi que je suis venu voir.
Je le fixai avec surprise, sans comprendre. Si j'avais sû dans quoi il allait m'embarquer, je n'aurais sans doute même pas pris la peine de l'écouter et l'aurait envoyé ballader sans vergogne. Seulement... je l'ai écouté...
