Kuchiki Byakuya n'a pas toujours été l'homme froid si réputé et craint dans la Soul Society. La plupart croit que son refroidissement est du à la morte de sa chère femme Hisana, mais c'est faux…certes la mort d'Hisana l'a considérablement marqué, mais elle n'avait fait que le réconforter d'une précédente perte, celle de sa sœur, Kuchiki Joyuki , évaporée dans la nature depuis 25 ans. Seulement, un beau jour, Joyuki refait surface, et ne semble pas laisser indifférent un certain fukutaicho aux cheveux rouges…

Chapitre 1 : Dans son passé.

Il est brun aux cheveux longs, elle a de courts cheveux blancs. Il est grand et fier, elle est petite et discrète. Il est froid et distant, elle rayonne et plaisante tout le temps. Rien en commun, rien à part une enfance, un nom, un regard.

Kuchiki Byakuya et Kuchiki Joyuki…Bya et Jo…

Aussi c'est avec nostalgie que Byakuya regarde la photographie de sa petite sœur. Cela faisait 25 ans qu'elle n'avait pas donné de nouvelles…et Byakuya n'oubliera jamais le soir où elle avait claquer la porte de la maison, sans qu'il réagisse, sans qu'il n'esquisse le moindre geste pour la retenir. Elle qui à l'époque, était la seule femme de sa vie, le seule femme qu'il voulait dans sa vie, la seule…la seule…

« - Tu es la honte des Kuchiki ! S'écriait le chef du clan, un vieillard sec qui avait servi de précepteur à Byakuya et Joyuki après la mort de leurs parents.

Joyuki n'avait pas bronché, n'avait même pas lever la tête, s'obstinant à fixer le sol sans sourciller. Tout le clan était réuni ce soir là, et Joyuki avait été humiliée devant toute sa famille sans qu'il ne réagisse…

- Une honte ! Tu entends, Joyuki ? Une honte ! Depuis tant d'années, je me tue à la tâche pour que toi et Byakuya ayez une bonne éducation et que vous ayez un comportement digne de votre rang ! Et que fais-tu en réponse à toutes ces années de bonne éducation, tu fais ami-ami avec les premières loques du Rukongai que tu rencontres ! Je ne t'ai pas inscrits à l'Académie de Shinigami dans le but que tu fasses comme bon te semble, si tu y es, c'est pour servir à quelque chose, enfin ! Si tes parents étaient encore là…

Byakuya l'avait senti…il avait senti que ce fut à ce moment que tout bascula…et il n'avait rien fait…

- Ne parlez pas de mes parents. Avait dit Joyuki.

- Quoi ?!

- Je…VOUS INTERDIS…de parler d'eux !

- Tu m'interdis ? S'étrangla le chef.

- Ils n'étaient pas comme vous ! D'ailleurs ce n'est pas vous qui deviez prendre la tête du clan ! Ca aurait du être ma mère ! …Mais elle est morte en même temps…ils n'avaient pas prévu ça…

- Justement ! Ils n'avaient pas prévu ! Alors vous avez bien de la chance que je fus là en cette période ! Sans moi, Byakuya et toi, vous…

- On aurait vécu heureux ! Sans votre éducation de bourge qui nous répète sans cesse qu'on est au-dessus des autres alors que nous sommes les premiers à nous abaisser au niveau où on pense que l'argent détermine la place de chacun dans la société ! Mes parents ne pensaient pas comme ça ! Et si, comme vous dites, ils étaient encore ici, ils vous auraient botter le cul !

Le vieux chef avait écarquillé les yeux, des murmures avaient commencé à s'élever du reste du clan, Byakuya, lui ne disait rien, se contentant de regarder tristement sa sœur, l'implorant mentalement d'arrêter tout ce cirque.

- Tenir un tel langage est inadmissible…

- Je m'en fiche, je veux parler comme bon me semble et choisir mes amis, qu'ils soient du Rukongai ou non, cela m'importe peu ! Je veux faire ma vie sans être guidée par vos lois stupides…et c'est pour ça…que je quitte le clan…

Ses mots étaient tombés sur le clan avec hésitation. Byakuya avait senti son cœur se serrer malgré le fait que son visage ne laissait rien paraître. Peut-être qu'à ce moment là, si le chef n'avait pas parlé, il aurait réagi…peut-être…

- Le clan sera heureux d'être débarrassé d'une petite peste comme toi ! Désormais, tu ne portes plus le nom de Kuchiki ! Adieu !

Joyuki n'avait rien dit, après tout, c'était elle qui avait annoncé ça…mais le fait que son frère ne dise rien la blessait.

Et elle était partit… »

C'était un fait, elle lui manquait…terriblement même…D'abord Joyuki, ensuite Hisana…Hisana…elle était une des rares personnes à qui il avait parlé de Joyuki…non en fait…elle était la seule personne à qui il en avait parlé…

Byakuya passa sa main sur le visage photographié de sa sœur. Des cheveux blancs coupés courts, de magnifiques yeux bleus…les mêmes yeux que les siens…et un grand sourire joyeux…Joyuki…Qu'est-ce qu'il donnerait pour la revoir ? Ne serait-ce que la croiser, ou juste avoir de ses nouvelles ? Probablement tout, quitte à mourir la seconde d'après…

Il regarda au-dehors, le soleil commençait à se lever, il était temps de se rendre au bureau de la sixième division. Il eu a peine le temps de traiter quelques dossiers que Renji déboula dans le bureau, en retard, comme chaque matin :

- Pardon Taicho ! Mais je me suis pas réveillé et…

- Ca va Renji. Coupa Byakuya qui n'était que trop habitué à ces excuses répétitives.

- Ah euh oui, hum…

Le fukutaicho alla prendre place à son bureau sous le regard dépité de Byakuya. Comme d'habitude, Renji avait traîné au lit et c'était levé à la dernière minute, ce qui explique qu'il avait une mine de déterré, les cheveux mal démêlés et était habillé comme l'as de pique…

- Renji, quitte à arriver en retard, essai au moins d'arranger ton apparence, que je ne me rende pas compte que tu émerges à peine de ton sommeil…

- Huh ?

Byakuya resta quelques secondes à le regarder avant de replonger dans ses dossiers…Renji n'avait même pas compris ce qu'il lui avait dit, son cerveau nageait encore dans les eaux des rêves…

Après quelques bâillements indiscrets, Renji se mit au travail, plus lentement que sûrement.

Une heure après, on frappa à la porte, Rikichi apparut avec un plateau :

- Ohayo Taicho ! Ohayo Renji-san !

- Ohayo, Rikichi. Répondit mollement Renji.

Byakuya ne dit rien, pas même un merci lorsque Rikichi posa une tasse de chocolat chaud sur son bureau. Il apporta ensuite une tasse à Renji :

- Régalez-vous, Renji-san !

- Hn…Merci Rikichi…Grogna le Fukutaicho.

- Renji, aurais-tu l'amabilité de ne pas te rendormir sur les dossiers ? Demanda Byakuya de sa voix glaciale.

- Ah euh…pardon Taicho. Dit Renji en voyant qu'il avait froissé plusieurs dossiers en s'accoudant dessus.

Byakuya étouffa un soupir…c'était plutôt aux dossiers qu'il devait présenter des excuses, vu l'état dans lequel ils étaient à présent…

Rikichi n'avait pas bouger de sa place, regardant travailler, ou plutôt, faire semblant de porter un quelconque intérêt à son travail, son Renji adoré. Byakuya leva les yeux vers le jeune Shinigami complètement en admiration :

- N'as-tu rien de mieux à faire que de rester là avec cet air béat, Rikichi ?

- Ah euh…et bien…bredouilla Rikichi en n'osant pas faire face à son terrible capitaine.

- Veux-tu que je te donne du travail ? Nettoyer les locaux de la onzième division par exemple ?

- N…non Taicho ! Maintenant que j'y pense ! Je dois remplir des formulaires aussi !

Et Rikichi sortit, ou plutôt s'enfuit, sans demander son reste sous le regard mi-amusé mi-compatissant de Renji.

- Nettoyer les toilettes de la onzième division…il en aurait eu pour au moins 6 mois de travail intensif ! On peut pas dire que ce soient des acharnés de la propreté, à part Yumichika bien sûr…Plaisanta Renji.

- Dois-je te rappeler que tu as fais partie de cette division ? Laissa tomber froidement Byakuya.

Renji ne dit rien…Une fois de plus, la tentative de discuter sympathiquement avec son capitaine avait échouée.

A peine cinq minutes après, Rikichi frappa timidement à la porte :

- Pardon Taicho mais…il y a quelqu'un qui veut vous voir…

- Qui est-ce ?

- Euh…je ne sais pas…

- Tu veux introduire des inconnus dans mon bureau ?

- Euh non, non ! Attendez je vais lui demander son nom !

Rikichi battit en retraite une fois de plus pour revenir quelques secondes plus tard :

- Elle s'appelle Joyuki, je n'ai pas de nom de fa…euh…Taicho ?

Les yeux de Byakuya semblaient déterminés à sortir de leur orbite.

- Taicho, ça ne va pas ? S'enquit Renji à son tour.

Byakuya n'arrivait pas à le réaliser…Joyuki…après 25 ans sans nouvelles…pas possible !

- Dis à cette personne de partir, Rikichi, je crois que ça vaut mieux…Dit Renji qui agitait la main devant les yeux de son capitaine.

- SUREMENT PAS ! Hurla Byakuya en faisant sursauter les deux Shinigamis présents.

- Ri…Rikichi…reprit Byakuya.

- Oui Taicho ? Vous voulez que j'aille vous chercher de l'eau ?

- A quoi ressemble-t-elle ?

- Ben…elle est liquide, transparente et assez fraîche.

- MAIS PAS l'EAU IDIOT ! LA FILLE ! Hurla Byakuya.

- Ah euh pardon…euh…petite…des cheveux blancs et les yeux j'ai pas bien vu…

- Vas la chercher ! Vas la chercher !

- Oui Taicho ! S'exécuta Rikichi.

- Taicho, vous êtes sûr que ça va ? Vous voulez de l'eau ?

- Mais que votre eau aille au diable ! S'énerva Byakuya.

- Taicho…vous…vous êtes si calme d'habitude….

- Je sais. Se radoucit Byakuya en soufflant un grand coup.

- Taicho…c'est qui cette fille ?

- Tu n'as pas à le savoir. Coupa sèchement Byakuya.

Le noble Kuchiki sentait son cœur s'emballer au rythme des pas qui approchaient, Rikichi s'inclina en revenant, suivi d'une jeune fille…pas de doute…c'était elle…Joyuki…

- Laissez-nous, je vous prie. Dit Byakuya.

Renji et Rikichi sortirent en fermant la porte mais collèrent leurs oreilles à la porte, ne voulant pas en perdre une miette.

Byakuya leva les yeux vers sa petite sœur, ses mains tremblaient, son cœur semblait rater des battements toutes les deux secondes. C'est à peine s'il réalise quand elle se jette à son coup :

- Onii-chan ! S'écrie-t-elle.

Le contact si longtemps perdu de sa sœur contre lui le sort de sa léthargie. Il la serre fort contre son torse, de peur qu'elle ne s'en aille si jamais elle n'est pas retenue, cette fois, par ses bras. Elle a changé, il le sent. Elle a grandi, sa taille s'est affinée, ses hanches se sont arrondies, sa poitrine à gonflé…C'est une femme maintenant…Cependant Byakuya retrouve certaines de ses marques, le rythme de sa respiration si calme…le parfum dans son cou, ce parfum si léger, comme une plume blanche et soyeuse, avec une légère note de fleur…de fleur de cerisier…

- Hey ! Pas la peine de me casser une vertèbre, je vais pas m'en aller ! Dit-elle avec un sourire amusé.

Byakuya relâche un peu la pression de ses bras sur elle…La simple odeur de sa sœur a suffit à faire renaître en lui des souvenirs du temps où ils étaient enfants, un temps bénit :

« - Byakuya-sama. Votre mère se porte bien, vous avez eu une petite sœur, née aujourd'hui à 11h00 du matin. Avait annoncé un serviteur, agenouillé devant son maître.

- Je peux la voir ? Demanda timidement le jeune garçon aux cheveux noirs et aux grands yeux bleus emplis de bonheur.

- Certainement.

Le serviteur l'avait conduit dans une petite chambre accolée à celle de Byakuya. Le jeune héritier s'était approché, presque timidement, du petit landau d'où provenait des petits gémissements plaintifs. La naissance d'un bébé était toujours quelque chose d'intriguant pour un enfant, et Byakuya n'avait que 3 ans à l'époque. Il se mit sur la pointe des pieds et regarda l'enfant, ébloui, il avait dit :

- Ca ne peut pas être ma sœur…c'est un ange… »

Oh oui, il aimait beaucoup sa sœur. Ils s'étaient même promis de passer leur vie ensemble, de ne jamais se séparer. Ils étaient vraiment proches tous les deux. Mais leur relation avait prit un tournant à l'adolescence. Byakuya, en tant que fils et aîné de famille noble, était prédestiné à devenir un prestigieux Shinigami. Il avait donc été envoyé à l'école de Shinigamis. Joyuki, elle, était chargée d'assurer la descendance de la famille Kuchiki, et devait donc épouser et donner des enfants de sang pur à un autre noble. Mais c'était sans compter sur le sacré caractère de Joyuki. Fonceuse et n'ayant que la liberté pour amour…Il n'empêche qu'elle avait été forcée de rester à la demeure des Kuchiki pour trouver un futur mari. Byakuya et elle avaient donc été séparés. Et, bien qu'ils aient lutter durant toute leur enfance pour ne pas accepter certains principes de leur famille tels que « tu ne dois pas avoir d'attaches sentimentales, pas même avec ta propre famille », ces principes leur étaient rentrés dans la peau, à coup de harcèlement moral. Et quand ils se voyaient, ils étaient presque devenus des étrangers l'un pour l'autre…Leur tendre fraternité était donc devenue amitié…puis amour…

Cette période les avaient marqués au fer rouge. Jamais plus, après ça, ils ne laisseraient quelqu'un défaire leur attache familiale…pas après ce soir là…pas après qu'ils soient devenus des étrangers l'un pour l'autre et qu'ils se soient plût mutuellement. Ce soir là…ils s'étaient embrassés, le frère et la sœur. Cela avait été tendre, bref et surtout électrisant. Le contact n'avait duré que deux secondes, mais en découvrant que les lèvres de l'autre avait le même goût que les siennes, ils s'étaient écartés l'un de l'autre, comme s'ils avaient embrassés une copie d'eux-mêmes. Joyuki avait hurlé « Onii-chan » et s'était jeté dans les bras de Byakuya. « Plus jamais…on ne les laissera plus jamais faire…plus jamais ça… » Lui avait-il dit. Ils s'en voulaient terriblement de leur geste, mais cela avait eu le mérite de les ramener à la réalité, de leur rappeler qui ils étaient…

Et plus jamais, plus jamais Byakuya ne laissera sa sœur lui échappé, plus jamais il ne laissera quelqu'un trop leur faire oublier qui ils sont l'un pour l'autre jusqu'à en faire des étrangers presque amants…

Bonjour à tous, donc c'est pas mon genre d'y aller de mon petit commentaire, mon voilà, y'a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis. Vous l'aurez remarqué, ceci est une fic sur Byakuya et Joyuki et aussi, plus tard, sur Renji. Donc, je voulais juste préciser que cette fic ne parlera pas que des souvenirs de Byakuya tout le temps, c'est juste que c'est le premier chapitre et qu'il faut donc bien placer le contexte de l'histoire pour en bâtir une de correcte. Voilà. N'hésitez pas à laissez vos commentaires, merci à vous pour votre lecture !