C'est mon premier Newtmas donc je m'excuse si la qualité de l'écrit n'est pas super. J'espère quand même que ça vous plaira!
PS: Je m'excuse d'avance pour les éventuelles fautes d'orthographe.
Vol de nuit
Ce matin-là Thomas avait dû se lever aux aurores pour se rendre à l'aéroport. Il avait traîné derrière-lui une lourde valise noir dans les différents halls d'enregistrement. Il avait bien évidement réussi à se perdre et était arrivé dans les derniers au point de rendez-vous.
Ce même point de rendez-vous où un groupe de jeune de tout âge attendaient avec impatience le départ. La destination avait de quoi faire rêver pas mal de gens. En effet, les jeunes partaient en Italie dans une ville en bord de mer, à seulement une demi-heure de Rome. Ils pourraient ainsi alterner à la perfection après-midi visite, plage, découverte des coutumes et ce durant deux semaines… En somme, un voyage idyllique pour tout le monde.
Enfin, idyllique pour presque tout le monde. En effet, Thomas n'était pas du tout heureux de ces deux semaines de vacances. Le brun avait prévu de passer ce laps de temps avec ses amis, Minho, Teresa, Chuck… Ou encore regarder la télé ou surfer sur internet, le tout affalé sur le canapé ayant pour seul vêtement un jogging trois fois trop large pour lui.
Mais visiblement ses parents en avaient décidés autrement puisqu'ils l'ont envoyé de force dans ce voyage. Si ce voyage avait été une colonie normale cela aurait pu aller. Bien sûr, il avait fallu que ça soit un stage linguistique pour apprendre l'italien car « il faut parfaire ta seconde langue en vue des examens qui auront lieu cette année » selon les mots du père du brun.
Il était vrai que Thomas allait rentrer en Terminal en Septembre. Cependant dans l'esprit de l'adolescent « tout le monde parle anglais de nos jour donc apprendre l'italien est une perte de temps ». Au pire, s'il se ratait à l'épreuve d'italien il pourrait rattraper le coup avec le sport ou bien les maths. Pourtant la décision de ses parents était prise.
Voilà pourquoi Thomas se trouve assis dans un siège d'une des salles d'embarquement de l'aéroport de San Francisco, alors même qu'il n'est que sept heures et demie du matin. Il est seul et refuse de sympathiser avec les autres adolescents qui semblent bien trop ravi de partir. Lui, rumine dans son coin ses idées noires. Comme si le faite de partir par obligation ne suffisait pas, il fallait en plus qu'il parte en Italie. Il déteste la plage avec son sable qui colle de partout, il a une sainte horreur de la chaleur qui rend l'air trop lourd, il doit aller dans une famille italienne dont il ne sait rien, partager les activité de l'après-midi avec de jeunes qu'il ne connait pas, et en plus la nourriture… Bon, il n'a rien trouvé contre la nourriture, mais il compte bien remédier à ça. Lui, de mauvaise foi ? Juste une peu…
C'est en montant dans l'avion un quart d'heure plus tard que Thomas se rend compte qu'en plus il n'est même pas avec les autres jeunes de son groupe. En effet, leur nombre fait que l'un d'entre eux se retrouve isolé des autres dans la rangée de derrière. Forcément, il avait fallu que sa tombe sur lui. S'il n'était pas d'aussi mauvaise foi il reconnaîtrait que ça ne change rien étant donné qu'il ne les connait pas.
Le brun prend sa place attribuée, juste à côté du hublot. C'est bien l'un des seul point positif de son voyage. Il soupire en pensant aux treize heures trente de vol qui l'attendent. Il n'est jamais bien en avion pas qu'il en ait peur, il se sent juste barbouillé. Il ne supporte pas la nourriture qui y est fournie. Elle lui donne envie de vomir rien que par son odeur. Il ne mange donc jamais en avion pour éviter d'avoir à régurgiter son plat. Habituellement, il prend un petit truc à manger pour supporter le voyage, mais ce jour-là il a bien évidement oublié.
-Génial, il a fallu qu'on tombe sur la colonie de vacance de gamin. J'espère qu'ils ne vont pas nous casser les pieds ! s'exclame une voix grave.
Thomas relève les yeux en direction d'un homme noir d'une vingtaine d'année environ. Son crâne est rasé et il porte un T-shirt blanc ainsi qui jean brut plutôt large, le tout surmonté d'une veste en cuir. Il est visiblement l'auteur des propos.
-Détends-toi Alby, je suis sûr que ça va aller. De toute façon tu vas passer ton temps à regarder des films et à dormir. Ils ne pourront pas t'agacer.
C'est un blond au visage enfantin qui a répondu au dénommé Alby. Le blondinet est plutôt grand et maigre. Il porte un jogging gris large qui cache ce qu'on devine être de longues et fines jambes. Un T-shirt noir lui moule le torse laissant apercevoir des abdos fermes. Un sweat de la même couleur que le jogging repose sur ses épaules.
Thomas ne peut s'empêcher de trouver le blond attirant. Habituellement, il est plus attiré par les filles mais il a déjà eu quelques aventure avec des gars donc cette attirance ne le surprend pas. Quand il voit le blondinet prendre la place à côté lui, il ne peut que se dire que le voyage ne va pas être si horrible finalement.
Après une heure de vol, le brun est retourné dans ses idées noires. En effet, s'il ne veut pas partir pour ce voyage en réalité c'est par ce qu'il est mort de trouille. Il a conscience que c'est idiot d'avoir peur. Cependant savoir qu'il est seul avec des inconnus l'inquiète. De plus, il sait qu'il est absolument nul en italien alors devoir vivre dans une famille pendant deux semaines l'angoisse. Il ne pourra même pas parler à ses amis et sa famille il n'a pas de forfait international. En repensant à tout ça sa gorge se serre et des larmes lui piquent les yeux. Il a l'impression d'être un gamin de deux ans mais il n'arrive pas à réprimer ce sentiment de peur.
Il tente d'augmenter le son de sa musique au maximum pour noyer ses pensées dans la musique qu'il écoute. Alors qu'il s'acharne sur le bouton pour augmenter le son, une main vient lui prendre le poignet. Alors qu'il met pause et arrache ses écouteurs de ses oreilles tout en jetant un regard assassin à celui qui vient l'importuner, il tombe sur deux prunelles sombres qui le figent instantanément.
Il n'avait pas remarqué que son voisin avait des yeux si sombres, d'un noir corbeau. Mais les beaux yeux de son voisin sexy n'était pas le sujet, alors Thomas repend son air en colère. Enfin il essaye, car des larmes continuent de lui piquer les yeux, ne l'aidant pas.
-Quoi ? Crache-t-il d'une voix qui se voulait colérique mais qui est serrée par la boule qu'il a dans la gorge.
-Tu vas t'exploser les tympans en écoutant de la musique aussi fort, répond le blond d'une voix calme. Je ne sais pas ce que ton iPod t'a fait mais c'est pas en appuyant comme un malade sur les touches que ça va aller mieux.
Thomas aurait bien répliqué quelque chose mais il savait que sa voix allait se briser si jamais il parlait. Il se contenta d'hausser les épaules tout en fixant l'écran intégré au dos du siège face à lui. Il avait horreur d'avoir cette envie de pleurer pour un truc si idiot qu'un stage linguistique avec des inconnus. En plus, il sentait les prunelles sombres du blond sur lui. S'il pleurait devant ce gars ça serait l'humiliation totale.
-Ça va mec ? Tu as pas l'air bien.
Thomas secoue la tête autant pour essayer de chasser ses larmes que pour faire comprendre à son voisin de ne pas s'en faire. Bien sûr, ça ne marche pas autant pour les larmes que pour le message à faire passer.
-Tu fais partie du groupe de jeune qui est là ? Tu veux que j'appelle un des responsables ?
Les questions avaient plus sonné comme des affirmations alors que le blond esquissait déjà un geste pour se lever.
-Non ! s'exclame Thomas avec précipitation.
Le blond lui lance un regard interrogateur alors tout en restant à moitié debout. Il n'allait pas se rassoir avoir d'avoir eu une explication assez convaincante de la part du brun. Ça, Thomas l'a bien compris, alors qu'il sent ses joues s'empourprer sous l'effet de la honte. S'en suivit les cinq minutes les plus gênantes et pathétiques de la vie de l'adolescent qui se vit obligé d'expliquer la situation. Durant tout ce temps, il a gardé les yeux rivés sur l'écran face à lui pour éviter le regard du blond.
Thomas venait de finir son explication plus que chaotique et la honte qu'il ressent en ce moment à au moins eu le mérite de faire disparaitre les larmes de ses yeux. Il attend maintenant un rire moqueur ou une remarque désagréable de la part de son voisin. Chose qui n'arriva jamais. Le brun finit par relever les yeux en direction d'un blond en pleine réflexion semble-t-il.
-Je comprends ce que tu ressens, déclare enfin le jeune homme manquant de faire tomber Thomas à la renverse.
Les prunelles sombres du blond se plantent dans les yeux couleur chocolat du brun. Ce dernier reste totalement stupéfait. Avait-il bien entendu ?
-Ne prends pas cet air surpris, s'exclame le blondinet en rigolant légèrement.
C'est ainsi que Thomas apprend que le jeune homme au visage angélique s'appelle Newt et qu'il va entrer en deuxième année d'école de commerce. Ce dernier a d'ailleurs pris un appartement proche de son école l'année précédente quittant sa maison. Apparemment, le blond n'en a pas mené large les premières semaines, alors même que sa famille était à moins d'une demi-heure de chez lui. Anecdote qui a fait bien rire le brun alors Newt lui donnait un coup amical dans l'épaule. Il sait également que le blondinet a passé son enfance en Grande Bretagne. Chose facilement remarquable grâce à son accent britannique que Thomas aurait pu remarquer s'il n'avait pas la tête ailleurs. Ils discutent ainsi jusqu'à ce que les lumières de l'avion s'éteignent recréant une nuit artificielle.
Thomas sort d'un sommeil comateux quatre heures plus tard avec l'aide d'une voix qui l'interpelle. Il grogne légèrement avant d'ouvrir difficilement les yeux. Newt le fixe avec petit sourire qui le fait rougir. Il se met à prier pour ne pas avoir bavé ou pire ronflé pendant sa sieste. Il allait demander la raison de son réveil alors qu'il voit qu'un plateau de nourriture posé sur la tablette de son siège.
Ça fait dix minutes que le brun fixe son plateau repas. Il préfèrerait mourir plutôt qu'ingurgiter un truc pareil. Il se sent barbouillé de base, il n'a pas spécialement envi de se faire vomir. Il aurait dû penser à prendre quelque chose à manger. Il est vraiment idiot.
-Tu ne manges pas Tommy ? demande une voix avec un accent britannique absolument sexy.
-Tommy ?
-Oui désolé j'ai une fâcheuse tendance à donner des surnoms au gens. Si tu n'aimes pas je peux…
-Non ! S'exclame le brun avec un empressement qui fait sourire Newt. Tommy, c'est bien.
-Alors ? Tu n'as pas répondu à ma question.
Thomas expose donc brièvement le problème au blond qui ne manque pas de rire. L'adolescent se met à bouder devant une remarque de son voisin sur la sacrée tête en l'air qu'il fait. Ça n'est qu'en entendant le bruit d'un paquet qu'on ouvre qu'il arrête de bouder pour jeter un regard interrogateur au blond. Ce dernier lui tend un paquet de chips tout juste ouvert.
-Ça serait dommage que tu meures de fin avant d'arriver à destination, déclara le détenteur du paquet de chips en voyant des yeux chocolat le fixer.
Thomas ne se le fait pas dire deux fois alors qu'il commence à manger plusieurs chips. Son empressement fait rire Newt de bon cœur. Ce même rire le fait légèrement rougir tandis qu'un long frisson lui parcourt l'échine faisant accélérer son rythme cardiaque. Ce blondinet est bien trop beau et adorable pour sa santé mental pense-t-il alors.
Après que les hôtesses soient passées récupérer les repas, Thomas décide de regarder un des films proposés. Il finit par lancer « Kingsman : Services secrets » car il se souvient avoir trouvé la bande annonce intéressante lors d'une sortie au cinéma avec Minho.
Le brun en est à son troisième film d'affilé et commence sérieusement à en avoir marre. Le premier film qu'il a vu était vraiment bien, le deuxième pas mal et le troisième lui tape sur le système, si bien qu'il a arrêté de suivre.
Thomas préfère largement observer le blondinet à ses côtés à la dérobée. Il peut voir son profil parfaitement découpé par les lumières des écrans autour de lui. Ses cheveux blonds légèrement décoiffé par le voyage lui donnent un air négligé carrément sexy. Il a les yeux fermés et les ouvrent uniquement pour changer la musique qu'il écoute sur son iPod. Thomas essaye d'en saisir les titres sans jamais y parvenir. Le T-shirt de Newt remonte légèrement dévoilant un morceau de peau laiteuse. Le brun doit se mordre la lèvre pour éviter de laisser ses pensées dérivées un peu trop loin. La tâche n'est pas aisée, encore moins avec un Newt qui s'étire, mettant à découvert la peau ferme de ses abdominaux. Surtout que Thomas se voit bien retracer leurs contours à l'aide de sa langue. Un frisson long le parcourt à cette pensée.
-Tu as froid ?
Le brun sursaute à la question de Newt. Lui, avoir froid ? Là, il a plutôt chaud, très chaud même. Mais bien sûr il ne pouvait pas expliquer ça au blond, alors il se contente d'acquiescer.
Si Thomas avait su ce qui allait suivre il aurait répondu que non il n'avait pas froid. En effet, le blond retire sa veste de sport, avant de la poser sur les épaules du brun qui réprime un frisson lorsque la main de son voisin frôle la peau de son cou. Newt prend ensuite les mains d'un Thomas complètement figé afin les réchauffer. Pour ce faire, il souffle dessus tout en frictionnant les poignets et le dos des mains de l'adolescent de ses pouces. Le tout marche à merveille puisque la température corporelle de Thomas ne cesse de monter. Un peu trop au goût du principal intéressé d'ailleurs. Ce dernier trouve le souffle que le souffle de Newt lui incendie la peau, tandis que les frictions pour réchauffer ses mains ressemblent beaucoup trop à des caresses brûlant pour son bien.
Alors qu'il va dire à Newt d'arrêter ce qu'il fait, le blond s'arrête de lui-même. Thomas est sur le point de souffler de soulagement quand une main se pose sur sa cuisse. Tous les muscle du corps de l'adolescent se contracte alors qu'il se mort la lèvre pour retenir un gémissement de surprise. Le brun ferme les yeux tentant d'oublier la main frottant sa cuisse.
C'est uniquement lorsqu'une paire de lèvres chaudes contre son oreille viennent lui chuchoter un « La prochaine fois que tu reluques quelqu'un, essayes d'être un peu plus discret. » que le brun rouvre les yeux. Une belle couleur carmin vient arborer ses joues tandis qu'il tente de bredouiller une excuse. Son attitude fait rire le britannique qui a retiré sa main de la cuisse d'un Thomas mort de honte.
Le plus jeune bafouille des tonnes de mots sans aucune cohérence. Il aimerait vraiment se cacher dans un trou de souris à cet instant. Mais ça, c'était avant qu'une paire de lèvres douces viennent se poser sur les sienne pour le faire taire. La surprise fige Thomas. C'est uniquement lorsqu'il sent le blond s'éloigner qu'il se met à répondre au baiser toute en retenant son partenaire par la nuque.
Les deux jeunes hommes s'embrassent avec douceur. Et pour la première fois de la journée Thomas se fiche pas mal de savoir à quoi vont ressembler ses vacances. Il se fiche de savoir s'il va apprécier sa famille d'accueil ou s'il va revoir le blond après ça. Tout ce qui compte pour le moment c'est l'instant présent. Il aurait bien le temps de s'inquiéter plus tard.
Et voilà cet OS prend fin. J'espère qu'il vous aura plu et n'hésitez pas à me laisser un commentaire pour me donner votre avis, ça fait toujours plaisir !
