There's Something About Mary

John n'aurait pas su dire exactement ce qui l'avait attiré chez sa future femme. Au début, il ne l'avait même pas trouvée un tant soit peu attirante.

Comment avait-elle pu devenir l'équivalent de Brigitte Bardot et de Greta Garbo à ses yeux ? La question le travaillait réellement.

Peut-être que c'était son côté affirmé. Mary n'était pas du genre à se laisser dicter sa conduite : elle savait ce qu'elle voulait et n'y allait pas par quatre chemins pour l'avoir. Et elle ne se laissait pas arrêter, ça non.

Peut-être que c'était ce regard qu'elle avait parfois lorsqu'il faisait quelque chose qui la décevait. Face à ce regard, Josef Mengele aurait illico fermé Auschwitz et se serait rendu aux Américains avant de se convertir au judaïsme pour expier ses crimes.

Peut-être que c'était cette douceur qu'il arrivait à faire ressortir chez elle. Elle paraissait un peu déprimée depuis la mort de ses parents juste avant leur mariage – qui ne l'aurait pas été, à sa place ? – mais il arrivait toujours à lui changer les idées. Et Dieu qu'elle avait un sourire rayonnant.

Peut-être que c'était le fait qu'en dépit de son statut d'ex-Marine et vétéran du Vietnam, donc parfaitement capable de se défendre, Mary était prête à sauter à la gorge du premier qui le regarderait de travers. Un peu comme le vendeur de l'épicerie du coin, qui depuis était absolument terrifié dès qu'il la voyait.

Peut-être que c'était parce qu'elle lui disait qu'il était tout ce dont elle avait toujours rêvé quand il se mettait à douter du fait qu'il était l'homme qu'il lui fallait.

Tant de peut-être. Au final, John n'était sûr de rien. Seulement d'une chose.

Il y avait quelque chose de spécial chez Mary. Et pour cette raison, elle était devenue sa femme. Et il l'adorerait jusqu'à la mort.

Même après.