Disclaimer: Aucun des personnages ne m'appartient, à moins que J.K Rowling ne décide de me les offrir pour Noël ce qui est, malheureusement, fort peu probable ( T.T )
Pairing: HP/DM, principalement, mais je compte aussi mettre du RW/HG et d'autres couples qui me viendront au feeling ^^
Rating: M donc ATTENTION, certaines scènes peuvent choquer, que ce soit à travers le language ou les actions des personnages. Je préviens en début de fic, après chacun ses responsabilités.
Résumé: Draco est l'unique héritier d'une célèbre famille de tueurs à gages. Quand sa route croise celle, tortueuse, d'Harry Potter, des étincelles vont mettre le feu aux poudres. Littéralement.
Petite note de l'auteur: En tout premier lieu merci de me lire, j'espère sincèrement que cette fic va vous plaire. =D Les deux premiers chapitres seront, en quelque sorte, des scènes d'exposition, deux mini-prologue si vous préférez. L'histoire en elle-même commencera au chapitre 3, mais ces deux premiers chapitres seront vraiment essentiels dans la compréhension de l'histoire. Alors pas de panique si tout ne commence pas tout de suite. N'hésitez pas à me laisser vos impressions, vos critiques ou tout simplement vos avis et surtout bonne lecture!
Sniper, chapitre I: Malfoy, d'apparence parfaite.
Les quartiers résidentiels de Londres étaient réputés pour leur calme et leur sérénité. Dans le tumulte de la capitale, ils étaient le point de rassemblement de l'élite, des familles nobles aux bourgeois grassement enrichis. Là-bas, chaque parcelle de terrain était parfaitement délimitée et entretenue, les pelouses vertes parfaitement coupées, les façades aussi blanches que la craie et les visages souriants et affables.
Au détour d'une large rue magnifiquement pavée, étincelante de propreté, se dressait la plus impressionnante bâtisse du secteur. L'emplacement était le plus beau – mais aussi le plus cher – de tout le quartier. De là, la vue sur l'ensemble du quartier était imprenable et l'espace vert, plus grand que tout les autres, était agréablement ombragé par de nombreux arbres centenaires. La végétation luxuriante était savamment maitrisée, et tout le monde avait convenu, d'un commun accord, qu'il s'agissait là du plus beau jardin de la commune que celui du manoir Malfoy.
Par cette belle journée d'été, Narcissa Malfoy s'occupait des fleurs bordant son allée. Cisailles en main, elle veillait à ce que rien ne trouble son petit confort de vie car, comme elle le disait si bien, la perfection commençait par les apparences. Elle coupait, plantait, arrosait, arrangeait son jardin à sa convenance, mettant toutefois un point d'honneur à ce que ses fleurs soient les plus belles, les plus colorées, les plus odorantes, et surtout les plus rares de tout le quartier. Narcissa était une femme du monde, toujours impeccablement apprêtée, conviée à chaque soirée mondaine où se réunissaient les plus éminents spécimens de Londres. Elle y brillait pour son charme, son élégance et son esprit brillant, son humour et sa discrétion. Sa grâce naturelle lui conférait un port de tête royal, un sourire aimable quoique distant. Elle était la femme parfaite, enviée par nombre de ses voisines, à la fois chaleureuse et mystérieuse. Dans toutes les discussions, quel qu'en soit le sujet, elle parvenait à formuler une ou deux remarques bien placées sans pourtant jamais se mettre trop en avant. Elle avait très peu de tabous et savait parler franchement sans toutefois devenir indélicate. Oui, elle était tout bonnement parfaite. Tout un chacun savait pourtant qu'il y avait une question – une seule – à laquelle Narcissa Malfoy ne répondait jamais. Lorsqu'on la lui posait, elle esquivait habilement d'une pirouette et détournait la conversation d'un sourire charmant, répondant sans vraiment le faire. Cette question là se rapportait à la profession de sa chère et tendre moitié.
Au rez-de-chaussée, confortablement installé derrière son bureau en chêne massif, Lucius Malfoy lisait tranquillement son journal quotidien. Le dos bien calé dans son fauteuil en cuir, une main posée sur un grand verre de cognac déjà à moitié vide, il parcourait les lignes d'un œil distrait. C'était son habitude, son petit plaisir du matin que de lire en buvant son cognac. D'un geste royal, il repoussa en arrière ses longs cheveux blonds, un sourcil haussé. La bêtise des journalistes, parfois à deux doigts de l'amuser, l'exaspérait souvent. Lucius était un homme sérieux, au visage froid et impassible, à l'allure hautaine et au port altier. S'il y avait bien quelqu'un de plus impénétrable qu'un bloc de glace en antarctique, c'était lui et personne d'autre. Cette impassibilité était sa plus grande fierté, son arme la plus redoutable et sans doute la plus utile dans son métier. Et si sa femme gardait le secret sur ses activités, lui ne s'en cachait pas. Ou du moins, personne ne s'était risqué à le lui demander. On avait souvent tendance à oublier sa curiosité face à un homme comme Lucius. Dans un coin de son bureau, bien à l'abri derrière les portes d'une armoire fermée à triple tour, reposait son plus fidèle allié. Un sniper, petit bijoux de de famille de calibre assez conséquent pour percer trois couches successives de métal. Un léger sourire flotta sur les lèvres fines de Lucius. Son commerce à lui – puisque c'est ainsi que Narcissa nommait son petit trafic – ne consistait pas à vendre ou acheter des perceuses, ou d'autres objets inutiles de ce genre. Non, lui, il s'occupait de vies humaines. Il avertissait, torturait, enlevait, tuait, tout pourvu qu'il y ait de l'argent à la clef. Il était Mangemort, un membre du célèbre réseau de mercenaires dirigés directement par Voldemort lui-même, le tueur en série le plus dangereux de l'histoire. Dire que Lucius était fier de sa position était un euphémisme. Ce travail rapportait gros, et la famille Malfoy était réputée pour son talent dans l'art de tuer, lequel était transmit depuis des générations. D'ailleurs, il comptait bien perpétrer la tradition à travers son fils unique. A cette pensée le visage de Lucius se ferma et une ombre passa dans ses yeux polaires. Son fils avait beau se montrer récalcitrant, il saurait le convaincre. Il en ferait le tueur à gage le plus doué de sa génération, et le prestige de la famille n'en sera que plus grand encore. Fort de cette certitude, Lucius replongea dans sa lecture, la mine satisfaite.
Pour les quelques rares privilégiés qui avaient pu pénétrer dans la demeure des Malfoy, le plus impressionnant ne résidait pas dans le jardin luxuriant, ni dans l'immense salle à manger et encore moins dans le bureau richement décoré de Lucius, mais à l'étage, dans une chambre d'enfant. Plus grande que le salon lui-même, la pièce était encombrée de montagnes de jouets, de peluches et d'étoffes soyeuses. On pouvait à peine y marcher convenablement tant le désordre était grand. La chambre en elle-même était impersonnelle. Aucune photo, aucune décoration n'ornait les murs blanc cassé. Le lit était impeccable, toujours parfaitement bordé par les soins des domestiques. Au fond de la pièce, une grande fenêtre aux rideaux légers, flottants dans la légère brise matinale, permettait une vue imprenable sur le jardin en contrebas. Seul le désordre ambiant témoignait d'une présence dans cette chambre. Derrière un monceau de jouets, adossé au mur, un petit enfant se tenait là, prostré. Jambes repliées contre son torse, genoux ramenés sous son menton, il fusillait un énorme ours blanc pelucheux de ses yeux gris. L'ours faisait deux fois sa taille et son sourire figé semblait se moquer de lui. L'enfant serrait ses bras autour de ses jambes, se balançant d'avant en arrière, le regard fixe. Un fin coup de vent vint ébouriffer ses cheveux blonds qui voletèrent gracieusement autour de son visage de marbre, puis cessèrent finalement tout mouvement, comme si rien ne s'était passé. Il ne pleurait pas. Un Malfoy ne pleurait pas. Mais c'était tout comme. Dans le silence de la pièce s'élevait un doux murmure, comme une litanie incessante et désespérée.
« Je ne serai pas Mangemort. Non, je ne veux pas tuer. »
