Bonjour, tout le monde ! Ça fait très longtemps que je n'ai pas écrit de fic dans cette rubrique. Mais vu ce qui m'est arrivé récemment, il y a de quoi s'y remettre.

Certains anciens lecteurs (s'ils lisent ce chapitre) sauront que je suis une masseuse Amma professionnelle, une technique japonaise.

Et aujourd'hui, 1er novembre, en France, à Montreuil, il y avait la Chibi Japan Expo. Je faisais partie du personnel du stand Touchline visant à masser les clients et les membres de l'exposition. Même des dessinateurs de manga sont venus au stand pour se faire masser !

Aaaaah, c'était trop le pied, cette expo ! Dommage que je n'ai été prise que le dernier jour !

Mais c'était d'enfer ! Et ça a ravivé en moi la flamme de l'univers des mangas, alors je m'y suis remise, car cette journée là-bas m'a inspiré ce nouveau début de fic que voici !

J'espère que vous aimerez.

Bonne lecture !

DISCLAIMER : Rien ne m'appartient sauf Julia, Eddie et Naomie.


Chapitre 1 :

Prologue

Un tunnel… Il n'y avait que de la fumée, ici. Beaucoup y auraient vu cet endroit comme un antre de cauchemars, un repaire de ténèbres et de solitude.

Mais ici, Julia se sentait bien. Car elle pouvait voir le sol. Et, au lieu d'une terre noire, sèche ou aride, se trouvait un immense miroir d'eau d'un bleu glacial. Curieusement, elle ne s'enfonçait pas dedans. Elle le surplombait. Il était froid, mais c'était une fraîcheur agréable, qui lui donnait la sensation d'être vivante.

Elle avait l'impression d'évoluer sur un immense miroir étincelant, rempli d'étoiles.

Et soudain… le réveil sonna.

D'un geste rageur, Julia plaqua sa main dessus.

Encore un beau rêve qui part en fumée ! pensa tristement la jeune fille.

À travers sa moustiquaire, elle regarda l'écran digital. Il était six heures et demi du matin. Lentement, la jeune fille se leva et passa la main dans ses longs cheveux dorés.

Elle aurait aimé dormir plus. Un dimanche en plus ! Elle avait fêté Halloween tard hier soir, et cela n'avait apparemment pas été une brillante idée.

Aujourd'hui, elle devait aller travailler. Elle détestait cette idée. La jeune fille traîna les pieds dans la cuisine, se mit une casserole de lait à chauffer puis alla dans la salle de bains.

Une fois propre, elle dut mettre la tenue réglementaire pour sa profession : chaussures noires unies, pantalon noir uni et T-shirt blanc uni. La seule chose qui la rassurait, c'était le porte-bonheur qu'elle portait toujours dans ses longs cheveux, une fois qu'ils étaient tressés en natte : une barrette ornée de perles en forme de boutons de fleurs. Les perles qui composaient le motif étaient belles, toutes de couleurs différentes… Elle aimait quand la lumière illuminait des perles. Les boutons de fleurs semblaient prêts à s'épanouir.

Une fois habillée, elle courut dans la cuisine juste à temps pour empêcher tout le lait de se sauver de la casserole.

Puis, une fois le petit-déjeuner avalé, son badge agrafé sur son T-shirt, elle revint dans la chambre et se prépara à la première dure épreuve de la journée.

Julia (Juliana Summers pour les étrangers) était une masseuse de technique japonaise. Mais la jeune fille n'aimait pas trop cela.

Quand elle était plus petite, elle avait rêvé de devenir infirmière pour aider sa mère, qui exerçait déjà dans cette profession. Mais cette dernière avait refusé, lui conseillant de s'orienter vers quelque chose de plus réjouissant que de faire des piqûres aux gens et les entendre gémir quatre jours sur sept.

Julia s'était donc orientée vers des techniques plus zen, mais visant aussi à aider les gens. Le problème était de savoir se faire une clientèle. Quand on parlait de massages, les gens se mettaient souvent à fantasmer. D'autant que la jeune fille était belle. Âgée de seize ans, avec de beaux yeux verts, de longs cheveux blonds et bouclés, elle avait tout d'une princesse des temps celtiques. Son côté irlandais, du côté de son père.

Mais de par sa profession, Julia avait souvent reçu des coups de fil glauques. Heureusement qu'elle avait un répondeur et une bonne intuition pour filtrer les messages !

Et puis, aujourd'hui, elle ne risquait rien. Elle allait à une exposition pour masser des clients et des exposants. Et elle rencontrerait d'autres collègues.

Mais la partie du boulot qu'elle détestait le plus : porter la grosse chaise de massage dans sa housse en forme de violoncelle. Et sa mère qui affirmait lui avoir offert le modèle light ! Elle ne voyait pas la différence entre ça et la version Magnum. La légère coûtait moins cher, cent euros de différence comparée à celle à quatre cents, mais bon…

Bon, arrête de grommeler, vas-y ! pensa la jeune fille.

Elle saisit la housse par la hanse latérale et sortit aussi silencieusement que possible de l'appartement. Sa mère dormait encore.

La jeune fille descendit les escaliers des trois étages, puis sortit de l'immeuble et traversa la rue jusqu'à la station de métro. Une peste, le dimanche, car les trains se faisaient plus rares. C'était pour cela qu'elle s'était levée avec une heure d'avance.

Enfin, le métro arriva. Il n'y avait pas beaucoup de monde à cette heure-ci. Mais, à mesure qu'elle se rapprochait de sa station finale, elle pouvait voir des nouveaux passagers. Ils arboraient des costumes étranges, évoquant des tenues de personnages de manga. D'autres avaient des tenues caricaturales d'étudiants avec des badges japonais.

Julia sourit. Même si elle ne savait pas ce qu'évoquaient toutes ces tenues, elle aimait ça. Oh, elle reconnaissait le costume Naruto du petit blondinet, et la fille déguisée en l'invoker Yuna de FFX. Mais elle ne connaissait pas tous les mangas.

C'était plutôt Eddie le spécialiste. Soudain, deux mains se plaquèrent sur ses yeux.

« Coucou, sœurette ! »

La jeune fille sourit.

« Eddie ! »

Elle se retourna pour faire face à un garçon noir de son âge. Il avait troqué son traditionnel jogging contre un kimono noir et un katana.

Eddie était son meilleur ami depuis la maternelle. Il la faisait toujours rire. Et lui pensait qu'elle était la seule à ne pas se moquer de lui ou à se lasser de ses blagues. Eddie était une boule d'énergie et de pitreries qui lui faisait un bien fou, dans sa vie triste et morose. Julia était le sourire et l'amie fidèle dont le jeune homme avait besoin. Certains avaient souvent pensé qu'ils étaient plus qu'amis. Mais Eddie et Julia se considéraient comme frères et sœurs. L'idée d'être plus que ça leur faisait penser à un inceste. Ils étaient frères et sœur, amis pour la vie.

« Alors, prête à masser des personnages de manga toute la journée ? » dit le jeune homme.

Julia haussa des épaules.

« Si tu me soutiens face à la patronne, ça ira. »

La patronne était ainsi que les masseurs surnommaient la dirigeante de l'entreprise de massage Tao Attitude où ils travaillaient. Grande, maigre, avec des cheveux grisonnants et des petites lunettes en demi-lune, Naomi Belferast était la supérieure de Julia.

Enfin, le métro arriva à destination. Julia se leva et fit mine de prendre sa chaise, mais Eddie la prit sans hésiter, comme si c'était naturel. La jeune fille le suivit avec un sourire intérieur. Elle pouvait toujours compter sur son frère.

Ils sortirent dans la rue et se dirigèrent vers le palais des congrès. Une fois qu'ils eurent franchi les portes grâce au badge d'exposante de Julia, tous deux se figèrent.

C'était la première fois qu'ils entraient ici. Et même s'ils avaient vu les affiches plusieurs jours auparavant, ils n'auraient jamais cru que l'exposition serait comme ça.

Il y avait des stands présentant des DVD de Deathnote, Les 12 royaumes, Naruto, Yu-Gi-Oh, Bleach, Advent Children Complete… et plein d'autres encore.

Un autre présentait des accessoires des différentes séries, et même des jeux vidéo Final Fantasy. On pouvait même voir une reproduction véritable de la gunblade de Squall Leonhart de FFVIII. Une pancarte indiquait « Ne pas y toucher » en lettres majuscules. Mais rien que de par l'éclat et la majesté de l'objet, Julia n'aurait pas osé s'en approcher.

Il y avait des stands d'essai pour des nintendo, un coin snack spécial Matsuri qui faisait office de sushi-bar, et même quelques petits étals où l'on vendait des éventails et des objets japonais typiquement artisanaux. Julia se figea en voyant un stand où l'on présentait de splendides yukatas.

Eddie sourit.

« Je parie que tu flashes sur la bleue », dit le jeune homme.

Encore une fois, il avait bien deviné. Julia adorait le bleu. Même si le vert lui allait très bien aussi, de par la couleur de ses yeux.

« Mademoiselle Summers ! » dit une voix sèche.

Julia se retourna, et son étincelle rêveuse face aux jolies robes japonaises disparut lorsqu'elle croisa les yeux bleus acier de sa supérieure.

Elle fit mine de se tourner vers Eddie pour reprendre sa chaise. Elle ne voulait pas l'obliger s'approcher davantage de cette vieille qu'il détestait.

Mais Eddie garda la poignée de la housse dans sa main et marcha le premier vers la vieille femme, l'air décidé. Julia le suivit timidement.

« Que faites-vous là, Eddie ? »

« Vous aviez donné une invitation gratuite à Julia pour qu'elle puisse amener quelqu'un. Ben, voilà, je suis là, et je l'aide », dit le garçon.

« Je pensais à la famille. »

« Je sais. Mais sa mère est occupée. Alors, il ne restait que du côté des amis. Bon, j'te laisse, mais je reviendrai te voir, sœurette. Au revoir, Noémie. »

« Naomie ! »

« C'est pareil ! »

Eddie s'enfuit avant qu'elle eût le temps de répliquer. Julia se retourna et commença à déplier sa chaise, pour cacher son sourire.

La journée allait commencer, autant ne pas s'attirer les ennuis comme Eddie. Elle ignorait encore que bientôt, une montagne de problèmes allait lui tomber dessus.

XxXxXxXxXxXxX

Il courrait aussi vite que possible à travers les rues, la caisse dans ses bras. Son contenu ne cessait de cogner d'un côté comme de l'autre.

Pour la millième fois, il maudit ce qui se trouvait à l'intérieur.

Ça n'aurait pas dû se passer comme ça ! Pourquoi… ?

Il sentit soudain une chaleur étrange se former dans la boîte, qu'il perçut au contact du carton. Un vrombissement retentit, comme si une ruche s'était éveillée à l'intérieur. Une faible lumière blanche traversa les fentes du carton. Il se figea, attendant que cela se calme. Enfin, la chaleur disparut.

Puis il reprit son chemin vers le Palais des Congrès où avait lieu la Yume no Expo sur le Japon et les mangas.


Et voilà ! Ce n'est que le premier chapitre. J'ai changé le titre de l'expo, je ne voulais pas faire véridique à ce point. J'ai donc mis Yume no Expo, l'expo du rêve, au lieu de Chibi Japan Expo.

Ça vous intéresse ? Vous voulez la suite ? Mettez-moi des reviews, que je sache si je dois continuer cette fic ou pas.