Bonjour et bienvenue dans cette fic!

Il s'agit d'une fic sur Sherlock transportée dans les rêves d'enfance de Mister Holmes : la piraterie! Même si le contenue sera différent, la forme sera là!

Tout les personnages ne m'appartiennent pas (sauf ceux qui m'appartiennent...of course) mais bon c'est un peu le principe de la fanfiction hein...

Pour le moment on est en T, mais ça évoluera en M en même temps que la relation de nos personnages (donc pt jamais...mais "pt" en mode gay donc vous êtes prévenus).

Je mets ici premier voyage, en espérant avoir le courage d'en faire plusieurs! (le plan est prévu pour mais bon...)

Donc bonne lecture! J'espère que ça vous plaira!


Les aventures du fantastique Capitaine Holmes !

Premier voyage :

Mise à pied et mise en jambe!

-Je suis désolé Capitaine Watson, mais vous conviendrez que dans votre état, servir sur un navire n'est plus vraiment envisageable.

John Watson suivit le regard du lieutenant qui lui faisait face. Bien entendu, il savait très bien de quoi il parlait, sa maudite jambe. Depuis qu'il s'était fait soufflé par un boulet de canon quelques semaines plus tôt, il était contraint de s'aider d'une canne. Et pour un soldat, et qui plus est un marin, ça impliquait beaucoup de chose : incapacité au mousquet et à l'épée, impossibilité de tenir debout au moindre remoud. En gros, il était fini.

« Mais j'ai servi le roi pendant des années et je… » Argua-t-il avant de s'interrompre. Non supplier n'était pas une idée grandiose, et lui prendrais le peu de dignité qu'il pouvait encore avoir. Le soldat le regarda d'un air consterné.

-Le roi se souvient de vous Sir, il vous a placé à terre…dans un poste calme…un peu comme des vacances.

John tourna les talons en grommelant. Il le connaissait son poste : Médecin particulier du gouverneur de Sainte-Lucie. Le pauvre homme était atteint par la goutte et avait besoin de soins constants. Mais ça allait être d'un ennui… ! Toute la journée à tenir la jambe à un aristocrate, et ceux probablement littéralement. Alors qu'il y avait tellement d'aventures dehors, certes il se réveillait souvent en sueur après avoir été percuté par un boulet dans ses rêves… mais la vie civile semblait si désespérément plate. Encore s'il avait pu être médecin militaire ou n'importe quoi d'autre, mais non son affectation était définitive, personne ne voulait d'un infirme dans les pattes dans une zone de conflit.

C'est donc la mort dans l'âme que le capitaine pris le bateau qui le menait à Sainte-Lucie. Le voyage ne serait pas long à peine une journée, et moins encore si le vent était bon, quoi qu'il arrive il serait à destination le lendemain matin. La mer était calme, se qui lui permettait de se tenir dignement sur le pont, sans devoir s'accrocher comme un noyé au bastingage à la moindre avarie.

John avait fait le tour du navire par réflexe, notant chaque détail. Il s'agissait d'un navire civil, à fond plat, peu adapté pour la haute mer, mais idéal pour faire des allés-retours dans l'archipel. Les cales étaient peu importantes, le maximum d'espace ayant été consacré à l'aménagement de cabines. Le navire avait donc exclusivement vocations à transporter des passagers, probablement fortunés aux vues de la qualité des quartiers et le soin porté à la mise de l'équipage et le nombre de matelots. Deux canonnières les escortaient.

Il se demanda vaguement combien le gouverneur avait payé pour ce périple, alors qu'il aurait très bien pu monter sur un navire militaire gratuitement… Malgré le nombre de cabine, il n'avait entrevu que deux autres passagers, un vieil homme portant d'impressionnantes chevalières et des rouflaquettes non moins impressionnantes. Les unes comme les autres l'identifiaient instantanément comme un anglais et un noble. Cette supposition était renforcée par le net regard de dédains qu'il offrait à tout à chacun et sa bedaine opulente. Le second passagers était plus mystérieux, il ne restait pas suffisamment en place pour que Watson ait pu le détailler à loisirs. Il avait la faculté de disparaitre au moindre battement de cils. De ce qu'il en avait vu, l'homme était grand et fin, les cheveux noir bouclés. Watson n'aurait rien pu dire d'autre hormis qu'il avait cru voir un instant l'éclat d'yeux bleus gris entre deux claquement de voiles. Même son regard semblait insaisissable.

Sans qu'il sut pourquoi, ce personnage l'intriguait, il se surprit à la suivre de loin, notant des déplacements qui lui semblait sans queue ni tête. Il l'aperçut à quatre pattes dans les cales du navire à sentir l'interstice entre deux planches. Et peu avant le dinée, dans la cuisine en train de détaillé la forme de chaque légume, sous le regard mécontent du cuisinier de bord, et les rires des commis. Enfin de compte, bien qu'il ne puisse jamais rentrer en contact visuel, le mystérieux passager était toujours dans sa ligne de mire.

La nuit était tombée lorsque John remonta sur le pont. Le gros anglais était en train de discuter avec un des membres d'équipage. La lune n'était pas encore assez haute pour qu'il puisse distinguer autre chose que leur silhouette. Cependant, il put voir très clairement que le matelot s'apprêtait à sortir quelque chose de sa poche. Mais quand il s'aperçut de la présence du médecin sur le pont, il se ravisa alors d'un geste sec mais mesurer, si bien qu'un œil moins attentif l'aurait pris pour un simple réajustement de veste. Et avant qu'aucuns n'aient pu esquisser le moindre mouvement supplémentaire, la cloche de bord sonna, annonçant l'heure du repas. Le gros anglais bouscula alors John qui se tenait entre lui et les escaliers menant à la salle à manger. Le capitaine vacilla et du se rattraper comme il le pouvait. Le temps de retrouver son équilibre, le marin avait retrouvé son anonymat au milieu de ces compagnons.

Le médecin gagna alors la salle commune non sans avoir jeter un dernier regard soupçonneux sur le pont. Comme ils n'étaient que trois passagers, la table prévue pour largement plus de convive n'incitait pas vraiment à créer une conversation. Chacun avait veillé à se tenir le plus loin possible des autres. John étant arrivé le dernier se trouvait dans la très inconfortable position centrale. Il pria intérieurement pour que le capitaine du vaisseau daigne venir les honorer de sa présence…Mais comme la plupart des prières, celle-ci resta sans réponse. John décida donc de se concentrer sur le contenu de son assiette. Il entendait le raclement des couverts et les déglutissements goulus de l'obèse à sa droite, et celui de gauche aurait pu aussi bien ne pas manger tant il était silencieux. Désireux de se soustraire au plus vite de cette atmosphère pesante, John engloutit le plus rapidement, mais aussi le plus poliment possible son repas.

Il regagna ensuite sa cabine d'un pas vif. Il introduisit la clé dans la serrure, avant de se figer. La porte n'était pas fermée à clé, et il était pourtant certain de l'avoir verrouillée en sortant. John saisit alors sa canne à la main, le pommeau relevé, maudissant l'administration militaire qui lui avait repris toutes ces armes de services. Et ouvra la porte à la volé, prêt à frapper l'intrus. Mais la pièce était vide, ces valises avaient été fouillées, mais rien ne manquait à l'appel. Au contraire, sous son oreiller se trouvait un pistolet et une sacoche de balle et de poudre. L'arme était accompagnée d'une note rédigée d'une écriture fine et élégante qui lui était inconnue : « Au cas où.».

C'était décidément bien mystérieux... Pris dans ces réflexions, il sursauta quand le son d'un violon se fit entendre. La musique semblait venir de la pièce voisine. John fronça les sourcils, il n'aimait pas de pas comprendre, mais avoir une arme le tranquillisait. Après l'avoir démontée pour s'assurer de son bon fonctionnement, il la replaça sous son oreiller avant de s'endormir bercé par la mélodie et le ressac.