Bonjour !
Ce recueil d'OS est écrit dans le cadre des Nuits du FoF. Le but est simple.
Un thème donné toutes les heures. 8 thèmes. Démarrage à 21h00 (fin à 05h00).
Si vous souhaitez plus de détails, contactez-moi par MP ou cliquez sur le lien du FoF sur mon profil ! Nous serons ravis de discuter avec vous !
.
Disclaimer : je ne tire aucun profit de cette histoire. Les personnages de « Marvel's Agents of SHIELD » appartiennent à leurs propriétaires et tous les droits de création leur appartiennent.
Rating : K
Genre : humor
Personnages : Phil COULSON ; Daisy JOHNSON ; Alphonso MACKENZIE
.
Date : vendredi 5 janvier 2018
Thème 2 (22h00) : sensible
Durée d'écriture : 55 min
._._._._._._._._._._._._._._._.
LA CORDE SENSIBLE DE PHIL COULSON
._._._._._._._._._._._._._._._.
Daisy n'avait jamais considéré Coulson comme quelqu'un à prendre avec des pincettes. Si on le respectait et qu'on s'adressait à lui de manière claire, on pouvait lui dire à peu près tout. Voire tout. Et l'Inhumaine en savait quelque chose. Il avait toujours été là pour elle, l'avait écouté, soutenu, même quand elle avait été dégueulasse avec lui, il l'avait suivie de loin quand elle avait voulu prendre le large, l'avait acceptée sans reproche lorsqu'elle était revenue.
Elle avait vu tout le monde – elle compris, en un sens – le trahir. Et pourtant il pardonnait et il faisait à nouveau confiance.
Elle l'avait vu tomber, plus bas que terre – la chute du SHIELD, Rosalind – et se relever.
Elle l'avait vu faire rejaillir le SHIELD de ses cendres et lutter contre ceux qui avaient voulu l'enfoncer de nouveau.
Elle l'avait vu accepter la perte de son bras – plus ou moins facilement – mais finir par l'accepter et même en parler avec les autres pour voir quelles nouvelles améliorations Fitz pourrait ajouter.
._._._._._._._._._._._._._._._.
Alors elle fut stupéfaite de découvrir que finalement, il y avait bien un sujet sensible, chez Coulson.
Un sujet très sensible. Extrêmement sensible.
Bon, si elle devait être honnête, elle aurait dû s'en douter, le savoir, l'anticiper, tout ce que vous voulez.
Mais aussi... logique que soit la réaction du patron, elle n'aurait jamais dû être aussi... disproportionnée.
Sérieusement... elle aimait beaucoup Coulson. Elle l'adorait, même. Mais là... fallait pas pousser.
Lola n'était qu'une voiture, bon sang de bon soir. Certes, elle avait appartenu au père de Phil. Il avait apprit à son fils comment l'entretenir de A à Z.
Mais ça ne restait qu'un objet. ultra sentimental, mais un objet. Il fallait croire que non.
._._._._._._._._._._._._._._._.
Ça avait commencé l'avant-veille. Coulson avait enfin proposé à Mack de regarder sous le capot de la petite corvette rouge. L'agent n'en avait pas cru ses oreilles, ses yeux et tout le reste non plus, mais le sourire du boss l'avait convaincu de se lever d'un bond – ils étaient dans la salle commune entrain de prendre un café – pour courir littéralement au garage. Bon, Daisy l'avait soupçonné d'en faire un peu plus que ce qu'il ressentait juste pour le fun, mais l'idée était là. Le père Noël s'appelait Coulson cette année, pour lui - et peu importe qu'on soit au mois de mai.
Mack avait donc passé la fin d'après midi... la soirée... la nuit... et la matinée dans les entrailles de la jolie bête. Il avait tout de même mangé quelque chose le midi, mais était immédiatement retourné à ses clés à molettes et autres crics, chose que Daisy ne maîtrisait absolument pas. Après tout, elle n'était pas faite pour la mécanique, en témoignait les rares voitures jouets qu'elle avait eu. Elles avaient toutes finies cassées, et personne n'avait pu les réparer. Puis sa seule voiture télécommandée, qu'elle avait crashé dans le mur de la maison d'une énième famille d'adoption – ce qui lui avait valu un retour immédiat à l'orphelinat, si elle se rappelait bien. Mais passons.
Daisy ne s'y connaissait pas en voiture. Mais elle savait que si on ne dormait pas assez, peu importe ce qu'on faisait, on finissait toujours par faire une connerie.
Ça y est ? Vous voyez le truc venir ? Eh ben en fait, ce n'est pas de ça dont il s'agit. Pas exactement. C'est plus... subtil.
._._._._._._._._._._._._._._._.
La brune avait fini par aller voir le mécano et lui avait proposé de faire un break. Mais il n'avait rien voulu entendre.
Elle avait croisé May qui lui avait dit qu'elle aussi avait tenté de le convaincre de faire une pause, sans résultat.
Lorsque ça avait fait vingt-quatre heures, elle était retournée le lui signifier et s'était retrouvée face à une fin de non recevoir.
À trente deux heures, elle n'avait rien dit mais avait pris une chaise et s'était assise près de lui.
Il avait fini par céder lorsque, allongé sous la voiture, une grosse clé à pipe lui avait échappé des mains et avait atterrit sur sa pommette. Oh, il aurait bien continué mais le sang lui coulait dans l'œil, alors il avait bien voulu aller à l'infirmerie.
Daisy l'avait laissé partir seul et avait appelé Coulson pour qu'il demande à ce qu'on sédate légèrement Mack afin qu'il dorme quelques heures.
Et c'était là que tout était parti en sucette. Au téléphone, Phil s'était soudain fait cassant et lui avait ordonné de le retrouver dans son bureau deux heures plus tard.
._._._._._._._._._._._._._._._.
Et cent vingt minutes plus tard, elle s'était retrouvée assise dans une des deux chaises, Mack dans l'autre, May sur l'accoudoir du canapé et un Coulson rouge de colère de l'autre côté du bureau.
« Êtes-vous inconscients ? N'avez-vous rien dans le crâne ? » beugla-t-il.
Oui, beugla. On devait l'entendre à l'autre bout de la base.
« Vous n'êtes que des abrutis ! Vous êtes incapables de faire attention à vous ou de veiller les uns sur les autres. Expliquez-moi comment je suis sensé vous faire confiance si vous ne savez pas vous gérer vous-mêmes ? C'est absolument inadmissible ! Je n'ai qu'une envie, c'est de vous envoyer en Patagonie pour six mois dans un trou à rat ! »
« Boss, ce n'est rien, » avait tenté de le rassurer Mack. « Je n'ai même pas mal. D'ici une semaine... »
« Mais je me contrefous de ta blessure ! » Avait littéralement hurlé le Directeur. « Tu aurais dû y laisser ton œil, ça t'aurait forcé à réfléchir un peu plus la prochaine fois ! »
Puis Phil avait laissé échapper un rire à la fois ironique et furieux.
« Comme s'il y allait avoir une prochaine fois, » siffla-t-il en s'appuyant des deux mains sur le bureau pour se pencher vers le mécano qui recula dans sa chaise. « Te rends-tu compte de ce qui aurait pu arriver à Lola si c'était sur elle que la clé était tombée et pas sur toi ? Au mieux, elle aurait été rayée. Au pire, tu aurait pu lui briser un optique de phare. Tu l'aurais abîmée, dénaturée, DÉFIGURÉE ! » avait il hurlé de nouveau.
Les trois autres agents s'étaient figés petit à petit, jusqu'à ce que May en ait marre et se lève.
« Où crois-tu aller ? » avait tonné le Directeur. « Tu es aussi responsable que lui. Avec Daisy, vous êtes allé le voir, et pas une n'a eu l'idée de lui dire de s'arrêter ? »
« Bien sur que si, » avait rétorqué la plus jeune, qui commençait à s'agacer.
« Eh bien tu aurait dû insister ! »
« J'y suis allé plusieurs fois ! Tu voulais que je fasse quoi ? Que je le menace de le priver de dessert et de l'envoyer au coin ? » railla l'Inhumaine en se levant à son tour. »
« Je n'ai pas fini ! » ragea Coulson en frappant du plat de la main sur la table.
« Eh bien moi si ! » s'écria Quake. « Je ne vais rien dire pour le moment, attendre demain, ou après demain, ou peu importe, que tu sois calmé et que tu analyse cette conversation. Et puis j'attendrai aussi que tu rampe à nos pieds à tous les trois pour implorer notre pardon pour nous avoir traité comme des merdes à cause d'un putain de morceau de ferraille à moteur qui date de Mathusalem. »
Et puis elle s'était dirigée vers la porte, sous les vociférations du patron qu'elle avait ignorées. May avait suivie et Mack n'avait pas eu assez de courage pour subir seule les foudres du châtain. L'Inhumaine les avait laissé sortir avant de refermer la porte derrière elle. puis elle avait attendu que Coulson se taise avant de rouvrir et de passer la tête par l'entrebâillement.
« Et si tu n'arrives pas à décompresser, tu n'as qu'à passer la nuit avec elle, elle en sera ravie, » avait-elle puérilement lancée avant de refermer pour de bon.
Ils avaient réussit à attendre trois couloirs avant d'éclater de rire à en pleurer. Même Melinda.
._._._._._._._._._._._._._._._.
Il avait fallu quatre jours avant qu'ils puissent croiser Phil sans qu'il les fusille du regard.
Trois semaines plus tard, il n'avait toujours pas adressé plus que bonjour, au revoir et les spécification d'une mission à Mack.
Finalement, il avait fallu deux mois avant qu'il admette que peut-être il y était allé un peu fort.
Et ce n'est que quatre ans plus tard que Mack eu le droit de poser un bout de doigt sur la carrosserie.
._._._._._._._._._._._._._._._.
En tout cas Daisy avait appris une chose.
Tout le monde a une corde sensible, qui fait dérailler le cerveau et se comporter comme le pire des abrutis.
Même Phil Coulson.
._._._._._._._._._._._._._._._.
Et voilà !
J'ai toujours vu Phil comme le mec qui gère tout, tout le temps, qui ne craque jamais. Bon, en 4 saisons, le seul moment où il a véritablement craqué, c'est juste après la chute du SHIELD, en plein milieu du Canada, juste avant qu'il rencontre le 1er Koening (je ne me rappelle jamais du prénom). Je sais ce que vous allez me dire : "Il a quand même craqué avec Ward, sur la planète de Will". Eh bien je vous répondrai que c'est Ward qui a craqué... ou plus précisément sa cage thoracique... ok, je sors.
