Une vie dans la nuit

Chapitre 1 : Les démons

En l'an 1469, tout était différent, pour Godric et Eric, deux hommes qui malgré leurs aspect humains cachaient un lourd secret… Les coutumes différaient, la langue commune avait de nouvelles expressions, une monarchie était instauré dans cette Irlande profonde.

Ces deux hommes étaient liés non par le lien du sang, il n'était ni frères, ni père mais par un lien qui était beaucoup plus mystique et très puissant. Cette relation s'inscrivait dans leur espèce comme un « parrainage », un terme modifié voulant signifier une subordination.

Godric était l'ainé d'Eric de 400 ans. En effet, sa morphologie indiquait qu'il était né dans les anciens temps romains. Brun aux yeux sombres, son regard démontrait une sagesse voilé par le désir de connaissances et de pouvoirs. Son corps mince était recouvert de tatouages qui épargnait à quelques endroit sa peau blanche comme de la craie, tel que son visage, ses mains, son torse. Il paraissait frêle et faible par rapport à Eric.

Eric quand à lui était le contraire de Godric, au premier coup d'œil on pouvait tout de suite deviner qu'il s'apparentait aux viking. Grand mesurant 1,90 m, il dépassait Godric de deux bonnes têtes. Ses cheveux blond, caractéristique des viking, lui arrivait aux épaules. Son corps tout aussi blanc que celui de Godric était dépourvu de marques, cependant il était développé de manière à ce que des muscles se dessinent facilement sous ses vêtements, il se montrait physiquement plus menaçant que son parrain. Ses yeux reflétaient les batailles livrées au cours des années ainsi que son envi de sang.

Depuis une centaine d'années environs, ils voyageaient à travers les pays, se nourrissant d'humains qu'ils soient hommes ou femmes, enfants ou vieillard. Aucun ne trouvait grâce à leurs yeux.

Ecumant sans cesse les villages à la recherche de trésors historique pour Godric, ils utilisaient des brigands afin d'aller plus rapidement. Les brigands étaient sous leurs influences et ne pouvaient donc pas se rebeller et réclamer leurs ors. Cependant une fois lassés les deux comparses les tuaient, de manière rapide ou… sadique, torturant les hommes, selon leurs humeurs.

C'est ainsi qu'ils arrivèrent en Irlande, une terre sauvage peuplé de clan en guerre qui espérait gagner en puissance. Ils seraient donc faciles pour eux de confronter entre eux, ces hommes stupides…

Isil

Isil, une jeune femme de 18 ans était orpheline depuis ses 9 ans, sa mère étant morte en couche lorsqu'elle est née, elle perdit son père tué lors d'une attaque au village. Elle vivait seule dans la vieille chaumière qu'était celle de ses parents. N'ayant pas d'autre parenté, elle du se résoudre à travailler aux champs pour subvenir à ces besoins.

Les villageois ne l'approchaient pas, redoutant le fait qu'il était probable que cette jeune femme seule soit une sorcière.

De plus, Isil avait été une fois demandé en mariage par un jeune ivrogne du village nommé Carter Mccalligan, le fils du chef du clan. Son refus de l'épouser n'avait fait qu'accentuer l'éloignement des villageois car il était outrant de voir une fille de 18 ans célibataire, seule.

Ce qui avait attiré le fils du chef, était sans nul doute la beauté qu'elle émanait, attirant ainsi les jalousies des femmes et les ragots qu'elles colportaient à son encontre.

En effet, Isil, avait une belle chevelure châtain ondulant soyeuse ment dans le bas de son dos. Malgré cela, elle l'es attachait toujours dans une natte serrée. Sa peau de couleur claire pouvait la confondre avec une femme de noble naissance, on ne pouvait donc pas penser qu'elle travaillait aux champs. Ses grands yeux était semblable à ceux d'une biche, on pouvait s'y perdre facilement car leurs couleur était peu commune : un joli bleu rappelant la mer au soleil avec un léger contour jaune qui faisait ainsi changé ses yeux de couleur selon la lumière, passant ainsi du bleu au gris et du gris au vert. Ses lèvres étaient attirantes, son corps était pourvu de belles formes. Elle était simple, et portait des robes qui malgré leurs états, la rendait belle.

Malgré sa solitude, elle était tout aussi capable qu'un homme, que ce soit pour couper du bois, ou se battre. De son vivant, son père était un excellent guerrier, il savait manier une lame avec élégance et précision. Ce savoir, il l'avait transmis à sa fille unique qui s'entrainait depuis tout ce temps à manier l'épée, la rendant redoutable auprès des hommes.

Isil ne redoutait pas le travail, elle commençait son travail aux champs à l'aube et le terminais au crépuscule.

C'est alors qu'un soir, lorsqu'elle rentrait chez elle, elle aperçut de grandes fumées venant du village. Prise d'effroi, elle courut jusqu'à sa chaumière, déchirant encore plus sa robe qui s'accrochait aux ronces bordant l'étroit sentier. Arrivée à destination, elle s'empara de l'épée de son père et se dirigea vers le village. L'épée de son père était lourde, mais à force d'entrainement, elle ne s'apercevait même plus du poids.

A travers la fumée, Isil put apercevoir les brigands qui prenaient plaisir à piller, tuer et brûler les chaumières des villageois. Armée de son épée, Isil commença à se battre contre un des brigands qui était le plus proche et n'hésita pas à le tuer quand le moment fut venu. Le râle qu'émit le brigand attira les regards de ces comparses, ces derniers se rapprochant dangereusement d'Isil. La jeune femme était seule face à trois autres hommes, abrutis par le vin et le désir.

Elle entama une sorte de danse, gracieuse dans ses mouvements, et précise dans ses coups, le combat dura une dizaine de minutes avant qu'elle n'en sorte vainqueur, mais pas indemne.

Une fine plaie causée par l'un des hommes, abondait de sang au niveau de sa taille. De sa main gauche elle appuya sur la plaie pour éviter de perdre trop de sang.

Lorsqu'elle regarda aux alentours, elle put voir les hommes du village essayant tant bien que mal à défendre leurs femmes. Ces dernières essayaient de s'échapper en emportant les enfants. Des corps de quelques villageois se mêlaient à ceux des brigands, elle aperçut également le fils du chef, couché à terre, les yeux grand ouvert et vide d'expression.

Se sentant observé, Isil aperçut deux hommes, le sang s'écoulant de leurs lèvres. Ils semblaient être des démons, sans armes ils tuaient les personnes se trouvant sur leurs passages sans cesser de la dévisagée. Aucun hommes n'osait sans prendre à eux, c'était comme si une vague de froid émanait des deux hommes.

Epouvantée face à cette vision, elle serra l'épée de son père, ses jointures blanchirent, et sans hésitation se lança à leur rencontre décidé à les détruire.

Chapitre 2 : Et le sang sera versé

Godric et Eric

Après de nombreux pillages, et tueries au sein des villages, Godric et Eric décidèrent de s'attaquer aux nombreux villages longeant la mer, car la probabilité de trouver des trésors était plus élevée du fait de nombreux naufrages des navires.

Ils en étaient au troisième village et leurs découvertes se résumaient à quelques timbales en or, sans doute rejetée par l'océan et appartenant à des temps anciens.

Alors qu'il allait attaquer le quatrième village, ils firent comme d'habitude et se préparèrent à observer le village. Leurs pouvoirs pouvaient leur permettre d'en finir au plus vite, mais ils étaient nécessaires de garder leurs espèces secrètes et donc d'observer avec attention les habitants, de savoir leurs nombre pour qu'aucun ne s'enfuit et aille dévoiler leurs existences malgré de nombreux soupçons à leur encontre.

Les hommes qui étaient sous hypnose, établirent un campement dans la forêt bordant le village. Pendant ce temps, les deux hommes inspectaient les alentours du village.

Le village était banal, la clarté dégagée par la lune ne faisait qu'accentuer la tristesse émanant du village. L'odeur que dégageait le village était une écœurante pour eux, un mélange de poissons, sueurs et d'alcool… Seule une maison se démarquait des autres, elle prédominait et semblait regorgé de richesse.

Une fois leur inspection finit, ils comptèrent quinze hommes, dix femmes et treize enfants.

Comme l'aube approchait, il était temps pour eux de regagner leurs cachettes.

Le lendemain soir, lorsqu'ils se réveillèrent, le soleil venait à peine de se coucher. Leur soif étant grande, ils se dépêchèrent d'attaquer le village, les brigands sur leurs pas.

Eric étant pressé, alla attaquer ses proies favorites, des femmes innocentes. Buvant leurs sangs avec frénésie, il ne prenait pas le temps d'observer les visages des femmes, ni même de savourer l'épais et doux nectar.

Après avoir tué cinq femmes, il s'arrêta, jeta le dernier corps qui était dans ses bras et se posa près d'une maison, observant ainsi le massacre. Godric le rejoignit dans sa contemplation après avoir étancher sa soif avec le sang de sept enfants.

« Nos hommes sont déchainés ce soir » dit Godric, le sang perlant de son menton. Son regard s'arrêta sur la personne qu'il attendait, le chef du village. Sans plus de cérémonie, il s'empressa de le tuer, lui tordant le cou. Un homme, se dirigea vers Godric, la démarche maladroite. L'homme abruti par le vin essaya d'attaquer Godric, mais son geste fut arrêter car il venait de tomber. Godric le trouvant pitoyable, lui arracha la gorge. Une fois fini, il reprit sa place auprès d'Eric.

« On s'en sort bien » dit Eric avec un sourire « A nous deux, nous avons tués quatorze villageois, et nos hommes en on rajouté huit de plus. Sur trente-huit villageois, il en reste seize… On a perdu des hommes aussi, cinq, mais cela est sans importance ».

Le reste des villageois essayaient de s'enfuir, mais la fumée que dégageait les maisons qui brulaient leurs faisaient perdre leurs repères.

Leurs regards furent attirés par une personne émergeant de la forêt, et furent surpris de constater que la personne accourant dans leur direction était une simple femme. Une femme, portant une épée et se jetant dans la mêlée sans aucune hésitation.

Stupéfait, ils ne se rappelaient pas l'avoir vu au sein du village lors de leurs repérages et pourtant ils avaient inspectés les champs et la plage. Cependant, l'étonnement fut de courte durée car ils savaient qu'elle n'allait pas vivre longtemps.

La femme, se mouvant avec adresse, tuait leurs hommes avec une grâce et une facilité déconcertante, elle n'avait aucune hésitation lorsqu'elle plantait la lame de l'épée dans le corps des hommes. Elle était comme une déesse, plus particulièrement la déesse de la guerre. Ses cheveux attachés se balançaient avec grâce à chacun de ses mouvements, ses yeux brillaient de rage à la lueur des flammes. Elle tua quatre de leurs hommes dont trois qui l'avaient encerclé et l'avaient attaqué en même temps.

Godric et Eric n'était pas de glace face à ce spectacle. Godric était attiré par la puissance qu'elle dégageait et Eric était saisit par le désir de la posséder.

« Elle est pour moi » dit Eric « je vais à sa rencontre ».

« Je t'en pris, mais SURTOUT, je t'ordonne de l'épargner, elle m'intéresse. »

Eric hocha la tête montrant ainsi qu'il avait compris l'ordre de son supérieur. Le sourire aux lèvres, Eric avançait vers elle, Godric sur ses talons. Ils tuaient les personnes se trouvant sur leur passage même si ils étaient leurs hommes.

La jeune femme les regardaient se déplacés vers elle, elle arrivait à les sonder de ses grands yeux. Sans crier gare, elle s'élança à leur rencontre, l'épée levée. Godric se décala afin de laisser son filleule se démener avec cette femme, il s'assit dans un coin ou il pouvait observer tranquillement le combat.

Une danse commença entre la femme et Eric, ce dernier souriait dévoilant ses canines affutés, il évitait ses coups et les parait grâce à sa vitesse, énervant encore plus la femme, qui forçat et multiplia ses coups d'épée.

Au bout d'une dizaine de minutes, Eric vit la jeune femme faiblir, sa peau déjà blanche était encore plus pâle qu'auparavant. Il aperçut alors d'où venait cette faiblesse, une entaille au niveau de sa taille avait été causé par l'un des hommes, lui faisant perdre ainsi beaucoup de sang. De sa vitesse, Eric fit basculer la femme au sol, l'immobilisant et mordit son propre poigné aspirant son sang, il se pencha alors et l'embrassa, forçant le barrage de ses lèvres afin de lui offrir ce dont elle avait besoin : le sang d'un vampire, sang sacré qui pourrait la sauvé. Malgré le fait qu'il l'immobilisait, il l'a sentait se débattre sous son corps puissant, qui par contradiction faisait paraitre celui de la femme comme petit et fragile.

Après quelques minutes, il remarqua que le corps de la femme se détendait, montrant ainsi qu'elle sombrait dans le sommeil. Il se leva et partit rejoindre Godric qui n'avait cessé de les observer, abandonnant ainsi le corps de la belle et mystérieuse femme au milieu des cadavres.