Hello le peuple! Je sais, ça fait un quart de siècle que j'ai disparu de la circulation... M'enfin me voilà de retour après une longue convalescence! J'ai donc décidé-encore une fois- de poster une nouvelle fic, il s'agit d'une UA. C'est la première fois que je fais ça donc j'espère que ça vous plaira! :) Voili, voilou je vous laisse à votre lecture! N'hésitez pas à me donner votre avis, il m'est toujours précieux ;)
Avachie dans son grand lit de chez Ikea, Hermione Granger se demandait comment sa vie avait pu basculer comme ça. Caressant distraitement la tête de sa chienne Prada, la jeune femme faisait le point de sa misérable petite vie d'assistante d'éditeur. Elle avait toujours eue une passion dévorante pour les livres, perdait au fil des années son cercle d'amis qui lui reprochait d'être trop souvent plongée dans ses bouquins et de passer à côté de sa vie. Elle s'en mordait les doigts à présent. Ils avaient raison bien sûr. Mais ça elle ne s'en rendait que trop tard. Oui, c'était trop tard maintenant que son petit-ami l'avait quittée pour un mannequin suédois dont les jambes mesuraient sa taille à elle toute entière. Mais qu'importe. Si ce looser préférait la quantité à la qualité, qu'à cela ne tienne. Il ne la méritait pas. Ausitôt cette idée dans la tête la jeune femme fondit, encore une fois, en larmes. Bon sang comment ce débile profond avait pu gâcher trois ans de sa vie ? Il l'avait jetée comme une chaussette trop puante pour être lavée. Comme une malpropre, comme si c'était de sa faute à elle s'il ne savait pas réfléchir avec son cerveau et non avec son entre-jambes. Par dessus le marché elle avait un boulot minable, une vie sociale minable, un compte en banque minable et se faisait menacer d'expulsion pour factures impayées depuis des mois. Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Quand elle était petite, la jeune femme rêvait de devenir peintre à la renomée mondiale. Que nenni. Son talent de peintre, elle ne l'avait jamais mis à profit et le regrettait amèrement aujourd'hui. Bien sûr elle aurait pu contacter son ami Harry Potter qui était agent, mais elle ne voulait pas jouer de cette relation et profiter du jeune homme. Résultat, plus de petit-ami et dans quelques temps plus d'appartement. C'était indéniable, elle allait se retrouver à la rue. Elle fut tirée de ses pensées par le réveil de sa chambre qui semblait la narguer et lui dire ''C'est l'heure d'aller traîner tes grosses fesses dans un travail que tu détestes chérie''. Elle le balança tout simplement contre le mur de sa minuscule chambre et se dirigea vers sa petite salle de bain. Oui petite, comme son existence. Elle bailla à s'en décrocher la mâchoire et frotta ses yeux de ses poings. Comme si ça allait la réveiller. Elle se doucha et entreprit de s'habiller. Elle piocha les premiers vêtements qui lui passaient sous la main, elle s'en fichait de son apparence, ce n'était pas comme si elle allait rencontrer l'amour de sa vie dehors. Se jugeant un tout petit peu plus réveillée elle se prépara un café corsé et s'assit sur son canapé, café dans la main, Philip Morris dans l'autre. La jeune femme termina son café et écrasa son mégot dans le cendrier puis se leva, enfila sa veste et sortit pour se rendre sur son lieu de travail.
Arrivée devant la maison d'édition de Fleury & Bott, la jeune femme poussa un soupir à fendre l'âme,comme si elle était un agneau qu'on menait à l'abattoir puis poussa les portes pour entrer. La première secrétaire commença à cracher son venin dès lors que la jeune femme franchit le seuil de la porte. Cette blonde peroxydée aux seins gonflables, dénuée de cerveau, osait lui faire des remarques sur sa tenue vestimentaires ? Ça n'allait pas se passer comme ça ! Hermione lui lança un regard aussi froid que la Sibérie, en remettant sa vengeance à plus tard.
Sur son bureau était empilées des tas de manuscrits qu'elle devait lire. On aurait dit que quelqu'un essayait de reproduire le quartier de Manhattan. Charmant. Elle poussa de nouveau un soupir et s'affala sur son fauteuil et commença à lire les manuscrits. Au bout d'une petite demie heure de tranquillité, le patron d'Hermione déboula dans son bureau en furie.
« Mais qu'est ce qui ne va pas chez vous Granger ?! Où sont les comptes rendus des manuscrits que je vous avait demandé pour AUJOURD'HUI ?! Votre... Incompétence est stupéfiante !»
La jeune femme ne daigna même pas lever la tête de son bureau, l'ignorant royalement.
« Granger vous m'écoutez quand je vous parle ?! »
« Hein ? »
« Est ce qu'au moins vous écoutez ce que je dis ? »
« Hein, hein. » Répondit la jeune femme en secouant la tête de gauche à droite.
Le patron de celle-ci se pencha sur son bureau et attrapa la feuille qu'elle griffonnait distraitement. En voyant son contenu- un portrait de sa personne représenté avec des cornes de Diable-le patron vira au rouge et commença à sortir du bureau en chiffonnant la feuille.
« Je suis désolée ! » S'exclama Hermione en plaquant ses mains sur sa bouche, comme essayant de contrôler le flot de paroles qui en sortait.
« Désolée ?... Désolée c'est très loin du compte.»Dit-il lentement, en revenant sur ses pas.
« D'accord. »Répliqua-t-elle d'une voix étonnamment calme mais avec malgré tout un regard noir. « Je vous passe le remix. Je suis désolée d'avoir gâché chacune des précieuses secondes où j'ai travaillé pour quelqu'un d'aussi égocentrique, nul et immoral que vous. Un raté qui passe ses journées à s'empiffrer de Viagra et à s'envoyer en l'air avec des filles de l'âge de ses enfants. »
« Débarrassez votre bureau. Vous êtes virée. » Dit-il en se dirigeant vers la sortie.
La jeune femme s'affala sur son bureau et soupira ostensiblement. Elle se décida à ramasser et quitter son bureau sans aucun regard en arrière ni un regret. Elle passa les portes de la maison d'édition et inspira profondément avec un sourire aux lèvres. Elle se dirigea d'un pas étonnamment joyeux chez elle, heureuse de retrouver Prada. En arrivant chez elle, elle balança son carton dans un coin de la pièce à vivre et alla se préparer une bonne tasse de café. Elle donna à manger à Prada et retourna s'affaler sur son canapé, tout en réfléchissant à son avenir professionnel. Elle n'avait plus d'avenir professionnel. Rien. Nada. Niet. Le néant. ''Bon j'ai raté ma vie, j'ai besoin de décompresser un peu'' pensa-t-elle. Elle se leva d'un bond, alla chercher son DVD préféré, 'Le monde de Charlie', prit un pot de Ben & Jerry's, ses fidèles cigarettes, sa boîte de mouchoirs et mit son film en route. Cependant, tout au long du film, la jeune femme ne cessait de pleurer pour un rien. Les nerfs en pelotes sûrement. Elle était pathétique la voilà qui faisait ce qu'elle détestait faire le plus. Pleurer. Pleurer c'est nul se disait-elle. Pleurer c'est pour les faibles. Pleurer c'est de la perte de temps. Pourquoi pleurer alors qu'il y avait tellement de choses à faire dans la vie. Bon, misérable la vie mais tout de même. Tout en se mouchant d'une manière très élégante, Hermione, prit alors une décision sans appel : elle allait reprendre le chaos qui lui servait de vie en main. Trouver un boulot qui paie mais surtout qui lui plaît, payer ses dettes et surtout trouver un petit copain ! Elle éteignit sa télé une fois son film finit et alla se coucha, des résolutions plein la tête.
Malheureusement force était de constater que ses résolutions tombaient lamentablement à l'eau. À peine eut elle ouvert les yeux, les événements de la veille la ramenèrent brusquement à la réalité. Elle se leva sur les coup de onze heures et se dirigea, tel un zombie, marchant à tâtons vers sa machine à dosette pour préparer son café, l'esprit embrumé. La première goutte de café avalé, la première taffe de cigarette inhalée, achevèrent de réveiller la brune.
Elle passa ainsi sa matinée à flâner, ne sachant par où commencer sa 'nouvelle vie'. Elle sortit acheter son journal quotidien et sa baguette de pain, toujours fidèle à ses origines françaises.
En rentrant chez elle, quelle ne fut pas sa surprise quand elle trouva son meilleur ami devant le pas de sa porte.
«Dan ?! Mais qu'est ce que tu fais ici ?! »
«Bonjour Hermy chérie ! Je suis content de te revoir. »
« Oh moi aussi ! Entre voyons, ne reste pas là. »
Ils pénétrèrent dans l'appartement de la jeune femme qui mit en route du café. Elle était vraiment stupéfaite de voir celui qu'elle considérait comme son frère chez elle. La dernière fois qu'elle l'avait vu remontait à la fin de ses études.
« Alors, que puis-je faire pour toi ? » Demanda Hermione en souriant.
« En fait c'est plutôt moi qui vais faire quelque chose pour toi ma chère. » Répondit-il avec un air mystérieux.
« Quoi ? Mais de quoi tu parles ? » Elle fronça les sourcils totalement perdue.
« J'ai appris que tu avais perdu ton boulot hier mon chat ? »
« Attend. Comment tu sais ça toi ?! J'en ai parlé à personne ! » s'exclama-t-elle ébahie.
« Je sais tout ma chérie. Bref, ça tombe plutôt bien que tu ais perdu ce boulot minable-sans vouloir te vexer hein- parce que j'ai un petit quelque chose à te proposer. Et je pense que tu vas tellement aimer ce que je m'apprête à te dire que tu voudras sûrement me couvrir de Vogues jusqu'à la fin de mes jours. »
« Allez accouche ! »
« Bon il se trouve que j'ai une connaissance , qui connaît la connaissance d'une connaissance, qui est disons plutôt bien placée dans le monde du show-biz. »
« Une connaissance hein ? » lui dit-elle taquine.
« Oui c'est juste un ami. » dit-il en balayant la main. « Enfin, il recherche une assistante pour quelqu'un de très très important. Allez devine qui c'est ! » dit-il en tapant des mains comme un gosse de cinq ans le matin de Noël.
« Euh je sais pas... Michael Jackson ?... » demanda Hermione prudemment.
« Tu te fou de ma gueule ? Ce type est à l'état de décomposition intense voire de squelette au moment où je te parle. Non, cherche encore. »
« Dan tu me les brises, dis moi ! »
« Non cherche. »
« D'accord. » souffla-t-elle. « James Brown ? John Lennon ? Pete Doherty ? » énuméra-t-elle.
« Bordel pourquoi tu choisis que des chanteurs morts ? »
« Bah non Pete Doherty est toujours vivant ! »
« Mouais c'est tout comme. Qui se soucie de cette loque après tout ? Bon je vais te mettre sur la voie et si tu ne trouves, je t'arrache la tête, compris ? »
« Charmant. »
« Bon il est très connu surtout depuis ces trois dernières années. Il est blond, et est également connu pour ses nombreuses relations avec la gente féminine. »
« Quoi ? C'est tout ?! Ça peut être n'importe qui enfin ! »
« Bon tu sais quoi je vais te laisser mariner encore un petit moment. Pour te punir de ton déplorable manque d'intérêt pour la presse people. »
« Mais non Dan tu ne peux pas me faire ça ! Et puis tu sais très bien que je déteste ces conneries. »dit Hermione hystérique.
« Je vais me gêner mon chou. » dit Dan en se frottant les mains d'un air machiavélique. «Bon il faut que je retourne bosser, ça va être la fin de ma pause déjeuner. À bientôt chérie! Oh et essaye de bien t'habiller pour demain » Et il sortit de l'appartement d'Hermione sans plus de cérémonie.
« Dan ! Revient ici tout de suite ! » Hurla Hermione en se ruant à sa suite. « Tu vas me le payer cher sale pourriture ! »
Elle retourna chez elle et claqua la porte montrant son agacement pour son soi disant meilleur ami. Le traître ! Il osait venir la faire tourner en bourrique sans lui dire quoique ce soit par la suite. Elle allait se venger. Pour sûr. Elle se prépara un café pris son paquet de Philip Morris et s'installa devant un épisode du Oprah Winfrey Show. Lassée, elle se dirigea vers son petit atelier et reprit la toile qu'elle avait laissé à l'abandon. Elle se souvint du jour où elle l'avait commencée. La souffrance qu'elle avait éprouvé. La solitude qui la tenaillait. Elle passa le reste de la journée à peindre et à se demander qui pouvait bien être la personnalité dont parlait Dan. Elle passa par les théories les plus improbables. Avec des personnalités morte cela va de soi. Elle passa ainsi le reste de sa journée à chercher le mystérieux blond, amateur de gente féminine, en vain. Lorsqu'elle s'était redressée pour arrêter de peindre, elle n'avait pas remarqué les larmes qui coulaient librement sur ses joues blafardes. Elle les essuya d'un geste furtif de peur que quelqu'un la surprenne peut être. Elle essaya d'appeler Dan sur son portable mais tombait toujours sur sa messagerie.
« Vous êtes bien sur le répondeur de Daniel Murdock, si je ne vous réponds pas c'est que soit je ne veux pas, soit je ne peux pas, soit je suis mort. Dans tout les cas laissez votre message et je verrais si je vous rappel ou non. Biiiip » .Le con.
« Salut Dan, répond s'il te plaît, j'ai trouvé qui était la personne chez qui tu voulais m'offrir ce poste. Je ne te le dirais pas ici. Donc RAPPEL moi. Bisous de moi ! »
Bien sûr Hermione n'avait aucune idée de qui il s'agissait, ce n'était que du bluff. Mais ça il n'était pas obligé de le savoir, n'est ce pas ? Elle resta donc pendant près de deux heures le regard rivé sur son Iphone, ses ongles peints en noir tapotant nerveusement dessus, attendant l'appel de son traître de meilleur ami. Au lieu de cela elle sursauta quand elle entendit des coups discrets tapés à sa porte. Elle se leva d'un bond s'attendant à trouver Dan sur le pas de sa porte et à l'incendier mais fut déçue quand elle aperçut un coursier.
« Bonsoir, Mademoiselle Granger ? » demanda-t-il en lisant une note.
« Oui ? »
« J'ai un colis pour vous de la part de Mr Murdock. Il me faudrait une signature ici s'il vous plaît. »
La jeune femme obtempéra, récupéra son paquet et referma sa porte. Elle avança jusque dans son salon et s'installa sur son canapé adoré, se demandant ce que pouvait être ce paquet et pourquoi Dan lui aurait-il envoyé au lieu de venir lui même. Elle ouvrit donc l'emballage d'une main fébrile et y trouva un tailleur noir Givenchy ainsi qu'une paire de Giuseppe Zanotti vertigineuse. La jeune fille poussa un cri de stupéfaction totale et sembla remarquer un petit papier qui accompagnait le colis.
Pour ton entretien.
Tu seras sublime et comme on dit chez nous,
MERDE !
Un chauffeur passera te prendre à 8h30.
Bises. Dan.
quoi?
Quoi ?
QUOI ? C'est tout ? Comment allait-elle aller où que ce soit avec ça ?! Tiens, tiens, un chauffeur ? Rien que ça. La brune se releva vivement, attrapa son paquet de clopes, Philip mon ami. ''Tu me ne décevras jamais toi au moins''. Déverrouilla son Iphone, alla dans son journal d'appel, composa le numéro de Dan et appela. Une tonalité. Deux tonalités. Trois tonalités. Messagerie. Merde.
« Dan c'est encore moi. Rappel moi. Tout de suite. Ou je te t'écorche vif. Bisous. » Elle raccrocha. Poussa un cri de frustration recomposa le numéro de son meilleur ami. Tombant directement sur la messagerie cette fois-ci. Re-merde. Elle allait le massacrer. Le plus vite serait le mieux.
« DANIEL MURDOCK ! DÉCROCHE CE PUTAIN DE TÉLÉPHONE TOUT DE SUITE! ».
Elle raccrocha de nouveau et se laissa tomber à côté de Prada qui bailla élégamment. Caressant distraitement sa tête elle essaya encore de chercher son hypothétique-futur-patron. En vain. Si il y avait une chose qu'Hermione détestait c'était la presse à scandale. Untel emprisonné pour conduite en état d'ivresse. Travaux d'intérêt généraux pour untel pour violence sur un paparazzi. Elle ne pouvait pas sentir ses gosses de riches à qui on avait tout offert dès la naissance. Elle ne les jalousait pas non. Du tout. Bon il était vrai que sa vie n'avait rien de palpitant mais quand même. C'étaient des gens pathétiques voilà tout. Oui, pathétiques. La brune se releva de son canapé en poussant un énième soupir et se dirigea lentement vers sa chambre. Elle enfila un boxer rose, un t-shirt XXL à l'effigie de Kurt Cobain, noua ses longues boucles en un chignon désordonné et se glissa dans son lit pour être au top pour le lendemain.
