05/05/2015

" SPACETIMEcom"

Résumé : "Comme effrayé, il tapa les lettres suivantes "space time . com " croyant qu'il s'agissait d'une simple plateforme de blog tout en ignorant que ce simple site était capable de changer toute sa vie, mais surtout sa relation avec son pire ennemi ; Castiel."

Genre : Romance

Disclamer : Les personnages et l'univers de base appartiennent à Chinomiko, créatrice du jeu amour sucré.

Note de l'auteur : Cela fait...Depuis l'été que le début de cette histoire trotte dans mon ordinateur et je n'ai jamais eu le courage d'écrire plus que le premier chapitre/prologue. Donnnc...Voilà. C'est la première vraie "fic" que j'écris...Donc, soyez indulgents. Aussi, il est très important de noter que ce chapitre a été écrit à la seconde personne du singulier, parce que j'en avais envie...:wtf: mais le reste sera rédigé à la troisième personne, car j'en ai envie aussi (?) Bref ! Je vous souhaite de passer un bon moment à lire ce que j'ai écrit avec tout mon coeur~


Je le déteste, je le déteste, je le déteste !

Encore une journée de ratée, encore une journée qui commence et qui commence trop mal. Tu avais pris l'habitude de voir ton corps ainsi poussé à bout. De voir ces cernes violacés que ton miroir te renvoyait chaque matin. Ce mal incessant qui te brisait l'échine. Cette douleur lancinante, incessante qui jouait en boucle dans ta boite crânienne et ce bourdonnement omniprésent. Simplement comblé par la voix suraiguë de cette fille que tu haïssais tant. Tout ça était devenu ton quotidien, ton enfer, ta propre prison où tu faisais naufrage, un peu plus à chaque minute, un peu plus à chaque instant. Et tu vivais avec comme avec une maladie mortelle sachant qu'un jour tu allais en mourir, que tu allais exploser, sachant qu'un jour tu allais dire, "Stop", arrêtez, je n'en peux plus d'aller mal, je n'en peux plus d'être comme ça. Mais tu continuais à sourire, encore et encore. Sourire comme l'hypocrite que tu étais, chaque jour, porter ce masque et débuter tes journées qui te lassaient tant. Faire bonne figure, encore une fois, offrir ce visage neutre et cet air poli dégoulinant de mensonges que lui seul était capable de décrypter.

Lui, la cause de ton mal être, lui qui savait parfaitement se jouer de tes nerfs. Celui qui te donnait toujours, encore et encore du travail en plus à cause de ses absences non justifiés et toutes ses bêtises d'adolescent en pleine crise. Mais ce n'était même pas pour ça que tu le détestais, tu le détestais car au fond, tu savais que tout ce qu'il racontait n'était pas faux. Que derrière ces paroles blessantes il y'avait une once de vérité et ça, ça te rendait foutrement mal. Pourquoi ? Parce qu'il arrivait tout simplement à être tout ce que toi tu n'étais pas et que parfois tu en étais jaloux, jaloux à en mourir. Il respirait la liberté sur le bout des doigts et rien ne semblait pouvoir l'arrêter, lui était foutu de dire tout ce que toi tu enfermais au fond de toi. Enchaîné par ce que les autres appelaient la "morale" et la "politesse". Jamais tu n'avais daigné avouer le fond de ta pensée, ce que lui ne manquait de faire à chaque fois qu'il te voyait. Ouai, tu en étais jaloux, tellement, lui semblait profiter de sa vie, vivre le jour au jour sans se soucier du lendemain, sans se prendre la tête inutilement comme toi tu le fais à chaque fois. Rien que ça, t'énervait à en mourir mais tu refusais de te l'avouer, tu refusais d'admettre que tu l'enviais par pur orgueil, ce même orgueil que lui-même partageait. Parce que détrompes toi, il n'y avait pas que toi qui étais ainsi envieux.

Lui aussi se sentait dans l'obligation de critiquer les moindres de tes gestes, de tes faits et de tes dires. Car toi aussi tu étais ce que lui ne pouvait jamais être. Élève brillant, digne de confiance et "aimé de tous". Ou du moins, en apparence. Vous étiez en quelque sorte comme le Ying et le Yang, deux êtres qui se complètent mais qui comme deux aimants se repoussent sans cesse. Les insultes, les disputes et les mots crachés avec haine ne sont plus qu'une habitude, une mauvaise habitude.

Mais il arrive qu'on se lasse de ce lourd fardeau que la vie nous impose. Il arrive que l'on cède sous cette douleur devenue trop insistantes. Il arrive que l'on brise la chaîne, que l'on refuse d'encaisser encore et encore.

Aujourd'hui, là et ce soir. Sur ton lit parfaitement rangé et entre ces quatre murs bleus, les cris de ta soeur furent la goutte qui fit déborder le vase.

Pause. Stop.

Mais pas de "Try again". Comme un jeu que l'on aurait pausé ta tête avait bloqué. Ton corps ne supportait plus tant de souffrance et de pression. Ton crâne était déjà bourré de pensées noires que tu devais évacuer hors de ton corps. Tout cela bouillonnait à l'intérieur de ton pauvre esprit prit dans le piège de tes idéaux perdus. Tout cela était devenu insupportable. Tu avais bon te boucher les oreilles pour ne plus entendre les cris de ta soeur, mais ces cris dans ta tête, eux, personne ne pouvait les faire cesser. Tu avais bon te tordre dans tous les sens, chantonner sans cesse mais cela ne faisait qu'augmenter ton angoisse. Le mal était fait, tu n'en pouvais plus, maintenant, il fallait évacuer. Il fallait vomir ce trop de pensées à l'intérieur de ton être, il te fallait coûte que coûte un moment de repos, un moment à toi même. Tu n'avais plus le choix maintenant.

Cela faisait un moment que cela te trottait en tête, un moment que tu avais eu cette idée qui d'un coté te semblait foutrement gênante et d'un autre vachement tentante. Tu hésitas quelques instant avant de soupirer distraitement, allumant ton ordinateur portable. Tu l'entendis siffloter et surchauffer avant de s'allumer dans un mince bruit que tu connaissais maintenant très bien. Pourtant, tu n'utilisais pas plus un ordinateur qu'un téléphone portable. A vrai dire, tu n'as jamais été branché technologie et tu n'utilisais ton ordinateur que pour quelques recherches n'étant pas vraiment amateur de réseaux sociaux et autres conneries dans le goût. Même si tu as toujours préféré les méthodes traditionnelles pour tes études, parfois tu n'en avais juste pas le temps, l'envie ou tout simplement la force. Tu ramenais les quelques mèches rebelles et blondes derrière ton oreille t'installant confortablement sur ta chaise, juste devant ton bureau. Celui ci était bien ordonné comme tout le reste, tu ne supportais pas le désordre et puis tu n'avais pas grande chose ici. Un simple lit, une armoire, un miroir, un tapis et un bureau juste le nécessaire. Les murs de ta chambres étaient bleus, rappelant la couleur du ciel, tu trouvais cela reposant, le bleu ciel. C'est serein, doux, parfait.

Après quelques secondes d'attente, pendant lesquels tu as pus maudire maintes fois ta connexion internet, la barre de recherche s'afficha sous tes yeux ambrés. Tu jetais un regard craintif à la porte, un peu comme si tu allais commettre un pêché ou une grave erreur, ayant peur d'être pris sur le fait. Tes longs doigts de pianiste se reposèrent sur le clavier, tu levais les yeux vers le plafond, comme à la recherche d'une légère inspiration, puis, tu tapais les lettres suivantes ;

"SpaceTime .com "

Après environ une minute d'attente, un écran noir s'afficha, orné de petits points lumineux qui dansèrent sous tes yeux. Une petite musique d'espace débuta, suivie de la dance de la fée dragée. Cela te fit sourire un peu, pendant que tu branchais ton casque audio, embarrassé. Le logo du site s'afficha, une typographie fantaisiste au contour fondu et violet. Ce n'était pas déplaisant à voir, même si ça donnait un petit aspect "enfantin" voire même "féminin" au site. Le "Be yourself" trop utopiste et cliché -écriture marquée en lettres lumineuses sous le logo- t'arracha un sourire cynique pendant que tu parcourrais le site du regard. C'était une adresse que tu avais retrouvé par hasard en cherchant quelques informations liées à l'astronomie, ou autrement dit, une des rares choses qui t'intéressaient et qui n'avaient aucun lien avec les cours. "SpaceTime". Quel nom étrange et égocentrique pour une plateforme de blog. La première fois que tu étais tombé dessus, fut lorsque tu te perdis dans un coin étrange d'internet. Tu avais cliqué sur ce lien, au fond de la page de recherche, et tu fus ramené sur le blog d'une certaine fille au pseudo lambda. Peut être une "Ancolie", une "Aconit" ou une quelconque autre fleur empoisonnée. Tes souvenirs ne sont pas tout à fait clairs, vu que ça faisait environ un mois ou deux. Mais tu avais été attiré par le nom de cette plateforme, ainsi que le contenu du blog de la demoiselle.

Un blog photo, regroupant plusieurs photographies morbides de fleurs empoisonnées et de certains insectes. Tu fus touché, par cette personne à laquelle tu appréciais l'objectif. Cela te poussa à cliquer sur autres pseudos de ses visiteurs à la hâte, tombant à chaque fois sur un blog différent, un monde unique. De la photographie, un carnet de dessin, de la musique, tout.

"Be Yourself"

En gros, ici, tout le monde pourrait être sois même, partager sa sphère privée sans rien demander en retour. D'autres passent, laissent une trace et puis disparaissent dans l'espace-temps. C'était peut être tout ce dont tu avais besoin, un espace pour toi même. Tu fis pivoter ta souris sur l'écran lorsque celui si s'assombrit comme pour se mettre en veille.

"Welcome to SpaceTime,"

Tu sélectionnais l'icone "Français" en haut à droite de la fenêtre. N'ayant pas vraiment le temps ni l'envie de lire en anglais. La page chargea un instant avant de s'afficher entièrement en français. Tu lis en diagonal pendant quelques instants, sans réel intérêt, mais plus par principe ;

"Bienvenue à SpaceTime, la première plateforme de blog entièrement gratuite proposant divers thèmes à votre disposition et un grand choix de fonctionnalités. SpaceTime offre un espace privé ou public à ses utilisateurs, en effet vous pouvez protéger votre blog par un mot de passe le rendant ainsi visible qu'à vous. Mais vous pouvez aussi créer un blog publique afin de partager vos passions avec vos visiteurs. Tout cela grâce à un blog multimédia. En effet, vous pouvez partager des videos, des textes, des images et mêmes des images animées ! Notre plateforme vous offre également plusieurs autres fonctionnalités qui la rendent unique et différente des autres ;

+Choisir un nom de domaine.

+Intégrer des videos, documents, etc [...]

+Taguer d'autres utilisateurs.

+Un système d'abonnement.

+Personnaliser votre blog.

+Envoyer des messages privés.

+Commenter.

+Classer vos articles sous dossiers.

+Stocker vos fichiers.

+Choisir le degrés de sécurité de votre blog {...}

+En plus de ça, SpaceTime vous offre un espace Chat en bas à droite de votre écran que vous pouvez activer/désactiver. [...]

*SpaceTime est également une plateforme qui préserve à 100% l'anonymat de son utilisateur. Prière de ne pas partager vos informations privées telles que votre adresse, votre prénom, votre numéro ou vos photos. Chaque personne qui ne respectera pas cette règle sera bannie et sanctionnée.

[Nous Rejoindre]

La dernière règle information inscrite en rouge attira ton attention. C'était plus ce détail qui t'avais poussé à choisir cette plateforme en particulier et non une autre. Tu n'avais pas spécialement envie que l'on te reconnaisse par ce que tu avais honte. Car tu avais juste envie de vomir ce trop de mots à l'intérieur de toi, car tu avais besoin d'évacuer, de te débarasser de ce poids quitte à le rendre publique. Tu pris une grande inspiration avant de cliquer sur le bouton qui clignotait sous le texte. Une petite bulle d'information s'afficha ainsi qu'un minuscule dessin d'alien à son coin;

Tu pris un peu de temps à penser à ton pseudonyme. Tu n'en avais pas la moindre idée. Tu regardais les livres d'astronomie qui reposaient par dizaine à coté de toi, ici, sur ton bureau. Ton regard se posa ensuite sur le mur bleu et vierge. Bleu, blue. Tu fis choqué par ton manque d'originalité, mais tu te dis que ce n'était qu'un site après tout, que ce n'était qu'un blog, qu'un p**** d'endroit où tu comptais te défouler et coucher tes pensées noires sur clavier. Tes doigts se posèrent une énième fois sur ton clavier et tu remplis les champs suivants ;

Les champs suivis d'un* sont facultatifs;

Pseudonyme : Bluequill

Mot de passe : ********

Adresse e-mail : HereComesTheBlues smartmail . com

—-Profilı—-

Avatar*:- joindre un fichier (jpg/Png/bmp)

Présentation*: /

Vos préférences musicales*: /

—-Blog—-

Titre: The age of blue

Slogan*: /

[X] J'accepte les conditions générales de SpaceTime

[Finir mon inscription]

Tu cliquais ensuite, la main un peu tremblante sur le bouton, toujours un peu honteux et embarrassé pour des raisons qui te semblaient encore obscures. Ou peut être pas tant que ça, tu n'étais pas si convaincu par ça au fond. Mais tu savais que tu en avais besoin. C'était ça ou tenir un journal intime. Chose peu virile que tu ne te voyais jamais faire et, tu imaginais juste la tête de ta sœur si elle tombait un jour sur ça, l'horreur, tu en mourrais sûrement de honte. Tu soupirais, te disant que tu feras sûrement ta présentation plus tard. Une fois tous les champs complétés, on te ramena vers une nouvelle adresse, celle de ton blog.

The age of blue .com


Bref, j'espère que ce chapitre a pu vous plaire, n'oubliez pas de laisser une review pour m'encourager ! Love /O/

Désolé pour les susceptibles fautes d'orthographe.