Ce sont les loups qui devraient avoir peur du chaperon rouge. - Chapitre 1
Tout avait commencé simplement, juste un petit matin où Stiles était en ville avec son père. Qui aurait pu croire que les choses tourneraient ainsi ? Certainement pas lui.
« - Tu as compris ? Tu restes là, tu ne bouges pas, j'en ai pour cinq minutes, pas plus !
- Ouais, ouais... Pourquoi je ne peux pas entrer avec toi déjà ?
- Parce qu'une fois dans le magasin, tu disparais et que je mets une heure à te retrouver...
- Pff... Bon, d'accord, j'attends là. Mais juste cinq minutes !
- Bien. »
Stilinski entra donc dans le magasin, non sans lancer un dernier regard un peu inquiet à son fils. Il ne pouvait jamais être sûr de quoi que ce soit avec lui. Il se dépêcha donc à acheter ce qu'il lui fallait pour sortir le plus vite possible. Le problème de Stiles ? Hyperactif, maladroit, qui avait du mal à se concentrer, et dés qu'il voyait quelque chose de curieux ou d'amusant...
« - Ho, un papillon ! »
Comme un papillon... Qu'il se mit à suivre pour l'attraper, un très beau papillon jaune, un citron sans doute, oubliant complètement qu'il venait à peine de promettre à son père de ne pas bouger de là. Il partit sans un regret, sans même s'en rendre compte en fait, comme si le papillon l'avait hypnotisé. Ça faisait bien dix bonnes minutes qu'il avait disparus, à présent son père cherchait après.
« - Stiles ? Stiles ?! Mais où est encore passé ce gosse ! » Il soupira et décida d'attendre son retour dans la voiture, puisque de toute façon, il était préférable de l'attendre là plutôt que de se perdre tous les deux.
Le fils du Shérif arriva alors en forêt, et se rendit compte à peu prés de la situation quand le papillon se posa sur un livre. Lui-même recouvrant le visage d'un homme. Du moins, il supposait que c'était un homme. Il sursauta un peu en entendant le ronflement qui s'éleva de la personne, ça ressemblait plus à un grognement qu'autre chose, en réalité, il se dit que ça n'avait rien à voir avec les ronflements de son père et qu'il n'aimerait pas dormir avec un bruit pareil à coté. Il s'approcha tout de même, voulant d'abord voir le titre du livre qui n'était autre que la forêt des ombres. Toujours curieux, il ne s'arrêta pas là, il prit doucement le livre entre ces doigts et entrouvrit la bouche de surprise en apercevant Derek Hale. Le grand Derek Hale. Le solitaire de l'immense maison prés de la forêt qui était revenu en ville il y a quelques temps. Celui-ci bougea tout à coup et grommela, comme s'il allait se réveiller, et en paniquant, Stiles laissa tomber le livre avant de s'enfuir en toute hâte.
Derek, qui ne dormait pas depuis le début, ouvrit enfin les yeux et observa le jeune homme à la capuche rouge courir sans se retourner. Il ne le connaissait pas. Du moins, pas encore. Tout ce qu'il savait c'est qu'il appréciait son odeur peu commune aux autres mortels. Peut-être n'était-il pas humain. Peut-être était-il un métamorphe d'un autre gens. Ou, peut-être qu'il lisait trop de livres et que ça commençait à lui monter à la tête...
Stiles, qui avait couru comme un dératé jusqu'à la voiture, il ouvrit la porte, tout en essayant de reprendre son souffle. Son père, qui préparait ce qu'il allait lui dire depuis le moment où il ne le trouva pas devant le magasin, prit directement la parole.
« - Je t'avais dis de ne pas bouger, on peut savoir où tu as encore été fourré ton nez ?
- Pourquoi encore ? J'ai juste suivis un papillon !
- Et combien de fois t'ai-je dis de ne pas suivre les papillons que tu ne connais pas ?
- Heu... Au moins une fois de plus ? »
Stiles ne put s'empêcher de rire, alors que son père soupirait, parce qu'il ne comprenait pas trop le délire de son père à propos des papillons qu'il ne connait pas, comme si c'était possible de connaître personnellement un papillon... Au moins, ça lui rappelait qu'ils étaient bel et bien de la même famille. Stiles entra enfin dans la voiture qui démarra.
« - Et donc, pourquoi tu es tout essoufflé ?
- Parce que je suis revenu en courant.
- Pourquoi tu es revenu en courant ?
- Parce qu'il y avait un inconnu avec une tête de tueur à gage dans la forêt. »
Le Shérif fronça les sourcils en observa son fils du coin de l'œil, un peu perplexe. Il espérait qu'il ne s'était pas encore attirer il ne savait quel probléme, parce que, malheureusement, c'était bien son genre...
« - Des papillons inconnus, des gens inconnus... Pourrais-tu arrêter d'aller dans la forêt ?
- J'aimerais bien te dire oui, mais c'est plus court, pour aller au lycée, et chez Scott, donc...
- Donc, il va vraiment falloir trouver de quoi réparer ta jeep.
- En voilà une bonne idée !
- Si seulement tu pouvais trouver un petit job, juste le temps d'avoir l'argent... »
Stiles fit la moue et croisa les bras. Ce n'était tout de même pas sa faute s'il était hyperactif et maladroit ! Personne ne voulait de lui tellement il fichait en l'air tout ce qu'il entreprenait. Mais il arrivera à réparer sa jeep quoi qu'il lui en coûte, foi de Stiles Stilinski !
« - Tu me déposes chez Scott ?
- Non.
- Comment ça, non ?
- Comme non. Le contraire de oui.
- Mais pourquoi ?
- Parce que tu reviens toujours tard et énervé de chez Scott. Et demain, c'est la rentrée.
- Mais papa ! J'ai 16 ans, je te signale !
- Et aussi parce que tu suis des papillons, que tu tombes sur des mecs louches en forêt...
- Je m'en fous. Je le verrais demain. »
Stiles recommença à bouder, et son père roula des yeux, il avait du mal à croire qu'il avait 16 ans, le plus souvent il avait l'impression que Stiles était encore à l'école primaire... Si l'inconnu avait eu des bonbons, peut-être l'aurait-il suivis, lui aussi ? Et le pire, c'est que ce n'était pas impossible... Comment ne pas s'inquiéter quand vous avez un énergumène pareil comme fils ? Parce que s'il y a une solution, il voulait bien la connaître. Au lieu d'être au bord de l'infarctus dés que son fils disparaissait. C'était peut-être un peu extrême, mais Stiles était la dernière personne qui lui restait, et il ne se le pardonnerait jamais s'il lui arrivait quelque chose...
