Titre: Switching Mind.
Disclaimer: Prince of tennis ne m'appartient pas
Prologue
La vie de Sanada Genichiroh est faite d'habitudes. Il se lève toujours à la même heure, essaie de se coucher à la même heure. Comme tous les autres jours, quelque soit le mois ou la saison, il doit surveiller Nioh, rectifier le swing de Yagyuu, empêcher que Kirihara ne soit trop puni par sa prof d'anglais, veiller à ce que Marui ne fasse pas une indigestion. Et à vrai dire, sans qu'il en soit conscient, Sanada aime ces habitudes, elles sont ses répères, ce qui lui permet d'avancer sûrement. Il n'aime pas vraiment que ses habitudes soient bousculées. A force, Kirihara est devenu un élément du quotidien, le turbulent champion ne vient plus bousculer ses habitudes, il en fait désormais parti. Donc, comme tous les matins, Sanada Genichiroh se lève à 4h30. Vu que tout le monde dort encore, il sort de sa chambre sans faire trop de bruit, va ouvrir l'une des fenêtres pour le chat. Tout a l'air normal. Il fait ses exercices dans le plus complet silence. Rien ne vient perturber sa petite routine. Le temps de se doucher et de s'habiller et son petit déjeuner est prêt: un bol de riz et quelques sardines grillées disposés devant lui. Ce matin-là ne déroge pas à la règle.
Sa mère s'active pour préparer son bento, son père est en train de lire le journal et Maître Sanada est parti méditer. Son frère le salue avec un joyeux ''Ohayo Gen-Niisan'' tandis que son frère ainé essaie de lui voler une partie de ses sardines.
''Tu as entendu parler de cette histoire, Genichiroh?''
Sanada n'étant pas d'humeur bavarde et encore moins le matin, il se contente de lever un sourcil.
''Tu connaîs bien Atobe Keigo?'' demande-t-elle à nouveau
Elle tourne une des sardines, le grésillement de la friture interrompt leurs conversations pendant un temps, assez pour que Sanada engloutisse une sardine et se demande ce qu'a encore bien pu faire Atobe pour se faire encore remarquer.
''Hn. On a participé au même camp d'entrainement.''
Son père tourne une des pages du journal un peu brutalement; levant la tête Sanada peut lire une partie des titres: ''NOUVEAU SCANDALE AU GOUVERNEMENT''. Sanada-san travaille pour le gouvernement.
''Eh bien, il a eu un accident d'hélicoptère. Il est dans un état grave.''
Sanada se retient de recracher sa sardine. Incrédule, il cligne des yeux, et sa mère, comme pour prouver ses dires, va allumer la télé, ses 3 fils la suivant, le plus jeune allant s'installer devant l'écran, sur le sofa. Les images défilent: une carcasse d'hélicoptère, une photo d'Atobe, celle du logo d'Atobe Corp, puis un policier tenant une conférence de presse, expliquant que l'on a toujours pas pu déterminer les causes de l'accident. Et pour conclure, le porte parole d'Atobe Corp qui parle d'un état préoccupant et que le jeune garçon est plongé dans un très profond coma. En l'entendant parler, et à son plus grand déplaisir, Sanada ne peut s'empêcher de froncer les sourcils, il n'a jamais rencontré cet homme mais ne peut s'empêcher d'éprouver une certaine antipathie pour lui. Cet homme d'une cinquantaine d'années, bien rasé, portant un élégant costume, lui inspire une certaine forme de méfiance.
''Ore-sama ne l'a jamais aimé.''
Sanada écarquille les yeux, il a dû rêver. Il a dû halluciner. Impossible, il vient d'entendre la voix d'Atobe, dans sa tête, en plein milieu de son salon, à Kanagawa alors qu'Atobe est dans le coma, à Tokyo. Reprenant ses esprits, il jette un coup d'oeil à ceux qui l'entourent, en train de regarder la télé, comme s'ils n'avaient rien entendu. Soupirant, il repart s'asseoir. Il est trop stressé. C'est sûrement ça.
''Est ce que je dois envoyer une carte de ta part?'' demande sa mère, pensant que son fils est déstabilisé par la nouvelle.
''Je ne suis pas encore mort.''
Cette fois, Sanada n'a pas rêvé. Atobe vient de parler. De lui parler.
