Il ne savait pas comment régler toutes ces dettes. C'était une préoccupation de chaque instant depuis quatre ans, à un point où il ne pensait plus qu'à cela. Sa femme et son fils ne lui parlaient même plus, car son humeur était sans cesse mauvaise. Il ne le voulait pas et pourtant, il ne pouvait s'empêcher de se montrer colérique. A la première manifestation de violence, il s'est juré de ne plus jamais les approcher d'u peu trop près. Résoudre ses problèmes financiers était devenu nécessaire pour sa vie de famille autant que pour leur survie financière.
Il se voyait déjà vendre le manoir et se séparer de tous ses biens. Que deviendraient-ils ? Quel travail pourraient-ils bien trouver ? Personne ne voudrait d'eux, ils étaient déjà sans cesse rejetés depuis toutes ces années, la banque des gobelins ne voulaient même plus lire leur nom nulle part. Leurs comptes avaient été clôturés. De toute façon, il n'y restait plus grand-chose. C'était bien là le problème. Aucun emprunt possible, aucun travail, aucune ressource à part la vente de ses biens dont peu de personnes veulent malgré leur grande préciosité. Il n'en récoltait donc qu'une bouchée de pain. Leurs rares amis ne pouvaient ni ne voulaient les aider. Après tout, ils étaient dans la même situation qu'eux…
Devant son gigantesque bureau en acajou massif finement sculpté et doré à la feuille d'or, il ne voyait pas la fin de ses factures. Les milliers de papiers qui s'empilaient autour de lui en témoignaient. Il se prit la tête entre les mains et soupira longuement. Y avait-il une solution à ce problème ? Il avait repoussé encore et encore ce moment, mais il approchait à grands pas : ils devaient abandonner leur mode de vie et tous leurs biens pour repartir de zéro. Déménager, sans doute dans un autre pays, là où personne ne les connaissait. Le monde moldu peut-être ? Mais il faudrait alors obtenir des papiers de cet univers sans magie, abandonner leur pouvoir, inventer une nouvelle vie, une nouvelle identité. Sans parler des nouvelles connaissances à obtenir. Ils auraient tout à apprendre. Et qui pourrait les y aider ? Qui pourrait leur procurer tous ces papiers ? Et pour les autres pays, les échos de la Guerre en Angleterre auraient-ils fait transpirer leur nom de famille dans les journaux ? C'était la meilleure option pourtant, et ils n'avaient rien à perdre. Ils n'avaient pas le choix, il fallait qu'ils tentent leur chance. En tant que chef de famille, c'était à lui de prendre cette décision difficile.
Quelqu'un entra en poussant doucement la porte. Il se doutait que se devait être son fils, de plus en plus inquiet pour lui. Les petits pas silencieux étouffés par la moquette lui confirmèrent ses doutes.
Il se souvenait avoir été dur envers lui, lui reprochant son oisiveté durant ces temps de disettes. Mais que pouvait-il faire ? Il savait pourtant que son enfant avait cherché du travail très longtemps au début, sans aucun succès. Il en avait beaucoup souffert, plus par la façon dont on l'avait refoulé plutôt que pour les nombreux refus. Les insultes avaient plu à chaque fois, les menaces avaient été nombreuses, et plus de la moitié en étaient venus aux mains, quelques uns d'entre eux avaient réussi à l'atteindre, souvent en plein visage. Le père n'en pouvait plus de son propre comportement. Il fallait que cela change, et vite. Le soir dernier, il avait crié sur son fils comme quoi il n'était qu'un paresseux dépensier indigne de son titre. Il avait un peu trop bu… Pourtant, ce fils qu'il avait qualifié infâme économisait tout ce qu'il pouvait, partait lui-même à pied affronter le monde pour acheter le pain le moins cher, avait de lui-même vendu ses habits les plus coûteux, et prenait même soin de ses deux parents qui n'étaient plus que l'ombre d'eux-mêmes. C'était lui le père honteux.
Il était temps qu'il s'excuse auprès de lui. Peut-être était-ce également l'occasion de lui parler de ses projets d'avenir, une promesse d'une nouvelle vie où tous leurs problèmes prendraient fin. C'était peut-être un peu idyllique et prématuré, mais il avait besoin de lui dire tout cela. Une façon de se racheter. Il se jurait de ne plus toucher un verre d'alcool. Être un nouvel homme, nouveau père, nouveau mari. Il souriait d'avance face à cette décision. C'était le signe qu'elle était la bonne. Son cœur s'allégeait. Ils fêteraient cela ce soir, lui avec un verre de jus de citrouille. Le bonheur revenait sonner à leur porte. Ils n'avaient plus qu'à décider ensemble du pays qui les accueillerait. La France ? L'Allemagne ? L'Italie ? L'Espagne ? Ou un autre continent comme l'Amérique, l'Asie ou bien l'Afrique ? Cela lui importait peu tant que leur nouvelle maison redonne le sourire aux deux êtres qu'il aimait le plus au monde.
Il attendit que son fils soit juste derrière lui. Il voulait alors se retourner vers lui le visage radieux pour tout lui dire. Lui faire cette petite surprise. Il n'en eut pas le temps. Une main se glissa doucement sous son menton, lui maintenant le visage droit devant lui et la tête contre le ventre de la personne derrière lui. Une poigne sûre et ferme sans brusquerie. Il était trop étonné pour faire quoi que ce soit. Il eut le temps de sentir une lame froide couler le long de sa gorge en s'enfonçant sous sa peau blanche. Il n'en ressenti aucune douleur tant il était interloqué. Au début, un liquide chaud se déversait le long de son cou pour tâcher abondamment ses vêtements. Puis très rapidement, toute cette substance visqueuse se mit à jaillir violemment. Il était hypnotisé par cette rapide giclée qui inondait son bureau et maculait ses papiers. Du rouge, partout. Il ne se demanda même pas pourquoi on lui faisait cela. Il n'arrivait plus à réfléchir. Tout à quoi il arriva à penser était : comment sa femme et son fils vont-ils survivre sans lui, avec toutes les dettes ? Il ne pouvait pas les abandonner comme ça. Sans même avoir pu leur dire qu'il regrettait. Il regrettait tant de choses…
Lucius Malfoy s'effondra sur son tapis persan aux teintes bleu roi et or. Une flaque de sang s'étendait rapidement sur la soie qui n'avait pas le temps de tout boire.
NOTE D'AUTEUR
Je sais, je sais… Ce n'est pas du tout sérieux de ma part de créer une autre fiction alors que j'ai pas du tout terminé les autres et que j'ai déjà de loooooooongues périodes de creux où je ne fais rien….. Mais que voulez-vous ? Quand l'élan est là, je refuse de le laisser s'échapper, je préfère le saisir au vol et m'envoler, qu'importe où il me porte, même si c'est pour m'écraser lamentablement. Après tout, c'est le planage qui est intéressant, et non l'atterrissage. Et non, je ne prends pas de drogue.
A ma décharge, j'ai commencé cette histoire en parallèle des autres voilà quelques années. Je me suis fait un tableau de malade, je ne vous raconte pas ! Si c'est possible, je publierais ce document Excel à la fin de l'histoire… Bon, qui ne risque pas d'arriver avant un bon moment…
Et oui, car je me lance encore dans un long long long récit… Que j'arrêterais sans doute au bout d'un moment… Pour reprendre plus tard… Mais d'un autre côté, suivant l'inspiration du moment, je continu telle ou telle histoire en laissant tomber les autres, puis j'arrête, puis j'en reprends une autre, puis j'arrête, etc. Ici, j'ai décidé de publier alors que j'en suis à la page 50, time new roman, taille 11, sans interligne, et marges de base. Cela va donc faire facilement 5 ou 6 chapitres. Je n'ai pas pu attendre plus longtemps, je crois que j'ai besoin d'avoir votre avis pour continuer, m'encourager, et savoir quoi arranger/adapter.
JE VOUS PROMETS MALGRES TOUT, ENCORE ET TOUJOURS, QUE JE NE LAISSE TOMBER AUCUNE HISTOIRE
Et que le déroulement, ou l'avancement, de chacun d'entre elle prendra le temps qu'il faudra… Je ne garanti rien, sauf qu'il y aura une fin un jour. Mais que suivant mon état d'esprit, je vais vers l'une ou l'autre. J'ai donc :
- des oneshots (un pour l'instant) tout mignons tout simples et pas prise de tête (« Bisounours Land »)
- une histoire d'amour mélancolique sur la vie et la mort, avec des élans type « pourquoi on vit » ou « la vie est belle » sur fond de tragédie grecque (« Semi-Divinité »)
- un grain de folie pop-star qui prône le « born this way » déjanté et délire personnel avec beaucoup de chansons et un concert exubérant (« We were born this way »)
- et une histoire qui semble un succès mais dont je ne sais pas encore vraiment quoi faire et qui m'apparait presque comme une page blanche, avec une petite, base sur laquelle tout est à faire, et pourtant un véritable puits d'imagination (« Les Iris et les Sentiments »)
Et maintenant, une enquête policière ! J'ai de quoi faire avec tout ça. Je peux aller vers là où me porte mon inspiration. Et croyez-moi, j'en ai bien d'autres sous le coude des histoires ! J'en ai encore 3 ou 4 sous le coude, commencées, à l'état embryonnaire, mais qui ne demande qu'à naître ("Amnesia" / "Anecdotes" / "Once Upon A Time", etc.). La seule différence, c'est que les mentionnées ci-dessus ont été jugées acceptables pour la publication. J'ai un fonctionnement qui doit être extrêmement frustrant pour vous, je le conçois… Mais je n'arrive pas à faire autrement. Ce n'est pas l'envie qui me manque pourtant. Alors pour tout ça…
JE M'EXCUSE DE TOUTES MES FORCES, TOUT MON CŒUR, TOUTE MON ÂME !
Je le sais, je le comprends, mais je suis incapable de faire autrement. Et je refuse de montrer quelque chose que je juge mauvais au moment de la publication (parce qu'il y a beaucoup de choses que j'admets être mauvais dans mes autres fanfics publiées, mais ce n'était pas le cas au moment de la parution…..)…..
C'est pour cela que je vous jure de ne jamais abandonner, mais de seulement mettre en pause. Pour une fanfic qui vous plait et dont vous voulez connaître la suite, je ne peux que vous conseiller de la mettre en alerte, puisque les dates de parution sont totalement aléatoires. Dans le cas où vous savez ne plus jamais reposer les yeux sur ce site fan fiction, et que vous voulez connaître le fin mot de l'histoire, envoyez-moi un MP et je vous raconterais la fin. C'est du spoil pour consentants, en quelque sorte… Mais c'est le seul moyen que j'ai trouvé pour m'excuser platement et sincèrement… Bon, tout le charme des histoires va être perdu si vous continuez à lire : ce sera cru, franc et sans fioriture ni détails. Aucun plaisir. Alors je vous déconseille de me demander la fin juste pour savoir alors que vous continuez à lire. Ce sera du genre : « Bruce Willis est mort et c'est son fantôme qu'on voit depuis le début ». Pas un mini roman raccourci fait exprès pour vous. DU TOUT !
Sur ce, je vous laisse ! J'espère que vous aimerez !
De gros bisous !
Je vous aime tous ! Même les visiteurs.
A la prochaine mes petits fantômes d'amour !
A bientôt mes petits bits chéris !
