Titre original : Skeletons in the Closet.

Auteur : Fading into the background

Traductrice : Gaeriel69

Chapitre 1 ~

Elle soupira en pressant le tampon sur le formulaire avant de le placer en haut de la pile. Penchée en arrière, elle fit rouler ses épaules, essayant de faire marcher ses muscles pris de crampes après qu'elle ait écrit pendant de longues heures.

"Ma Nanao-chan aurait-elle besoin d'un massage ?" résonna une voix paresseuse dans son dos. Elle pouvait sentir d'ici ce sourire en coin dans le ton de sa voix et ne prit pas la peine de se retourner avant de lui répondre.

"Certainement pas venant de vous, Taicho," répondit-elle, espérant que le titre honorifique à la fin de sa phrase lui rappelle une fois de plus qu'ils avaient une relation de travail et qu'ils n'avaient pas à agir de façon inappropriée. Bien qu'elle soit consciente que son espoir soit des plus futile.

"Mais Nanao-chan est stressée," répondit-il joyeusement, "et c'est l'un des rôles d'un Capitaine que de faire en sorte que son vice-capitaine soit heureux." Deux mains chaudes se posèrent sur ses épaules et commencèrent aussitôt à chercher des noeuds dans son dos. Nanao ne pu s'empêcher de grogner mentalement à cette agréable sensation, mais elle se reprit aussitôt et repoussa ses mains loin d'elle. Elle ne sait que trop bien que de se livrer à quelque chose de ce genre avec cet homme particulier n'amènerait à rien de bon pour elle.

"Tu es si cruelle, Nanao-chan," reprend-il d'une fois faussement désespérée, posant ses mains sur le bureau.

"S'il s'agit vraiment de votre devoir que je sois heureuse, alors faites simplement votre paperasse vous-même et je n'aurais plus à être stressée," répondit durement la jeune femme tout en regroupant les formulaires finis, les plaçant dans la boite aux lettres des divisions qui sera distribué dans la matinée.

"Mais alors je serais malheureux," le capitaine lui fit une moue triste. "Si Nanao-chan continue de s'occuper de ma paperasse, alors qu'elle me permette que je lui fasse des massages et nous serons tout deux satisfaits !"

"J'espère vous avoir bien fait comprendre que vos massages ne me rende pas heureuse," répondit la vice-capitaine tout en se glissant derrière lui, se dirigeant vers le couloir, papiers en main.

"Oh ? Et quels massages exactement rendrait heureuse ma Nanao-chan ?" S'il avait répondu avec une voix légère, il y avait comme une nuance d'avertissement alors qu'il commencait à marcher négligemment derrière elle.

C'est dans ces moments là qu'elle regrettait de rester si tard au bureau. C'était une chance pour lui de prendre ce que bon lui plaisait et de la harceler librement sans peur d'être distrait ou d'être dérangé par un membre d'une autre division. Neuf fois sur dix, elle pouvait compter sur lui pour aller picoler avec ses amis, la laissant ainsi en paix pour travailler. Ces nuits étaient parfaites, la vice-capitaine pouvant ainsi se servir de ce temps pour rattraper son travail en retard et, au moment où celui-ci sera terminé, le soleil commencera à se lever et il sera temps de sortir pour aller ramasser son capitaine ivre dans l'un des bars dans lequel il avait l'habitude de boire.

Elle soupira tout en rangeant les formulaires à leurs places et sursauta brusquement lorsqu'une main chaude et large se referma sur son poignet alors qu'elle allait mettre quelques lettres dans la boîte de la dixième division.

"Nanao-chan, tu n'as pas répondu à ma question," lâcha le capitaine en faisant la moue.

Epuisée par cette journée de paperasses sans fin et par un entraînement au kido pour les nouvelles recrues, Nanao décida de frapper un bon coup. Là où habituellement elle aurait répondue qu'elle n'avait pas de préférences particulières, et qu'elle aimerait qu'il oublie tout cela dès maintenant, ce soir elle avait décidée de lui enseigner une leçon en rapport aux questions absurdes de son capitaine et à sa manie de toujours l'interrompre en plein travail.

"J'ai entendue dire que Ukitake-Taicho faisait de délicieux massages," répliqua t-elle donc, tout en bougeant son poignet devenu subitement mou. "S'il me proposait de m'en faire un, j'aurais du mal à refuser." Elle rangea le dernier formulaire à sa place et retourna vers le bureau pour le nettoyer et pouvoir retourner à ses appartements.

"Nanao-chan..." Geint le capitaine tout en la suivant. "A ton avis, qui a appris à Jyuu à masser ?"

Ce commentaire stoppa Nanao dans sa tâche, qui se tourna vers lui, braquant son regard sur le capitaine. "Je ne suis pas sûre de vouloir savoir pourquoi vous appreniez à Ukitake-Taicho à masser..."

"Pour séduire les femmes évidemment," répondit gaiement Kyouraku. "Jyuu-kun essayait d'impressionner une certaine femme à l'académie et je me suis dit que je pouvais lui apprendre quelques techniques."

"Sûrement contre sa volonté..." murmura la jeune femme tout en continuant son chemin vers le bureau.

"Qu'as-tu dis, ma lovely Nanao-chan ?" Roucoula t-il tout en la suivant comme un chien.

"J'étais juste en train de remercier dieu de ne pas être arrivée à l'académie en même temps que vous deux," elle rangea en des claquements secs ses affaires dans son tiroir.

"De même," expliqua t-il gaiement. "Devoir repousser tout ces ados bourrés d'hormones regardant ma Nanao-chan de travers m'aurait épuisé."

"Vous auriez été trop occuper à flirter pour vous en rendre compte," rétorqua la vice-capitaine. "De toute façon j'étais encore très jeune lorsque j'ai eue mon diplome, alors j'ose espérer que ni vous ni un quelconque autre adolescent ne m'aurait dragué."

"Je n'ai jamais été trop occuper à flirter pour ne pas remarquer ma charmante Nanao-chan," rétorqua t-il à son tour avec le sourire. Lui jetant un bref coup d'oeil, la jeune femme se dirigea vers la sortie.

"Taicho, je rentre" reprit Nanao en se rendant compte qu'il continuait de la suivre.

"Et je te raccompagne" lui répondit-il avec son éternel sourire aux lèvres.

"Ce n'est pas nécessaire," s'exclama rapidement la jeune femme tout en esquivant le bras de l'homme qui avait essayé de s'emparer de sa taille. Elle ne préfèra même pas songer à tout ce qu'il aurait pu faire s'il avait réussit à la tirer à lui. "Je ne suis plus une enfant Taicho."

"J'en suis conscient." Il continua de la suivre, un air dramatique peint sur son visage alors qu'elle descendait dans la rue. "Désormais ma lovely Nanao-chan est une charmante et délicate jeune femme dont un moins que rien pourrait essayer de profiter en la ramenant chez lui. Quelle espèce de capitaine serait-je si je laissais ma Nanao-chan prendre ce genre de risques ?"

"Un moins que rien un peu moins désagréable," répondit finalement Nanao en essayant de ne pas être touchée un instant par la nature hyper protectrice de son capitaine. C'était ennuyeux et pas le moins du monde touchant, se dit-elle encore et encore. "Je peux me débrouiller toute seule."

"Et j'ai une totale confiance en ta capacité à t'occuper de toi-même," répondit-il en souriant, un air satisfait sur son visage. "Mais je préférerais que tu acceptes mon aide plus souvent. Beaucoup de choses sont plus agréables faites à deux."

La jeune femme regarda droit devant elle, accélérant son allure tout en essayant de masquer ses rougeurs. Trop nombreuses au vu de la perversité de cet homme se dit-elle avec acharnement. Ils tournèrent au coin d'une rue et elle se sentit soulagée de voir les traits de son petit appartement se dessiner au loin.

"Vous pouvez me laisser maintenant, Taicho." Affirma t-elle d'une voix froide.

"Je te raccompagne jusqu'à ta porte." répondit-il tranquillement tout en restant à ses côtés. Elle soupira en se disant que ce serait une perte de temps d'essayer de le convaincre que ce n'était pas nécessaire. Ils reprirent leur marche jusqu'au batiment, grimpant trois volées de marches en silence avant d'entrer dans le couloir de son appartement.

Nanao était plongée dans ses pensées, l'air rêveur, lorsque son capitaine tendit le bras devant elle pour qu'elle se stoppe. Sortant de ses pensées, elle remarqua enfin qu'un homme semblait l'attendre, appuyé contre sa porte. Etrange, et en essayant de se déplacer pour mieux voir, la jeune femme se sentie rapidement frustrer en se rendant compte que son capitaine la forcer à garder ses distances.

"Yare, Nanao-chan, il semble que tu aies un visiteur." Commenca Kyoraku d'une voix forte, assez pour faire sursauter l'homme qui attendait là. L'homme aux cheveux noirs se tourna alors vers eux pour les dévisager, avant de poser ses yeux gris tel de l'acier sur Nanao.

"Nao-chan." Sa voix douce résonna un instant dans le couloir. Un silence s'en suivit, avant que la jeune femme ne comprenne enfin.

"Mamoru-san," lui répondit-elle. Elle tenta de passer devant son capitaine qui, cette fois, ne l'arrêta pas en réalisant que ces deux-là se connaissaient.

Mamoru eut un sourire, ouvrant ses bras vers elle. "C'est comme ça que tu me salues, Nao-chan ?"

Elle ne put pas empêcher un large sourire de fleurir sur ses lèvres avant de s'avancer d'un pas de shunpo, finissant dans les bras de l'homme.

"Je suis contente que tu sois de retour, Mamoru-kun." Les bras du jeune homme se resserrèrent contre elle et elle se laissa aller contre lui, s'y sentant en sécurité. Un raclement de gorge résonnant derrière eux leurs rappelèrent la situation et ils se détachèrent rapidement l'un de l'autre.

"Kyouraku-Taichou, voici Mamoru-san. Mamoru-san, je te présente le capitaine de la huitième division Kyouraku-Taicho." Nanao les présenta rapidement l'un à l'autre. Les deux hommes s'observèrent un instant puis le silence reprit ses droits un court instant.

"Et comment connaissez-vous ma Nanao-chan ?" Demanda Kyouraku après avoir deviné qu'il n'aurait pas le droit à d'autres informations.

Mamoru leva un sourcil à cette question, notant la marque de possession dans la phrase sans la commenter. "Nao-chan et moi sommes des amis depuis notre enfance au Rukongai. Je ne l'avais pas vue depuis des années."

"Tu aurais du devenir un shinigami avec moi," poursuivit-elle en l'observant. "Et nous n'aurions pas été séparés pendant si longtemps."

"Tss," murmura t-il avec l'ombre d'un sourire. "Et devenir une sainte-nitouche comme toi ? Jamais !"

Comme un jeu, Nanao frappa son bras, son sourire toujours ancré sur ses lèvres.

"Et si nous allions boire un verre tous ensembles ?" Kyouraku reprit la parole, les tirant de leurs pensées. "Vous pourrez raconter quelques histoires adorables sur ma Nanao-chan lorsqu'elle vivait au Rukongai."

"Désolé, je dois aller travailler tôt demain matin." répondit finalement Mamoru. "Mais peut-être une autre fois ?" proposa t-il d'une voix apaisante.

"Il se fait tard Capitaine," rajouta Nanao. "Vous devriez savoir avec qui sortir boire non ? Nous ne voudrions pas vous faire attendre plus. Mais ne buvez pas trop, nous avons une réunion demain matin à dix heures et je n'ai pas envie de devoir courir partout dans le Seireitei pour vous retrouver."

"Où alors, Nanao-chan," il commenca à gémir. "Je peux aussi rester ici comme ça ce sera facile pour toi de me retrouver au petit matin."

"Bonne nuit Taicho," elle le coupa froidement. Changeant de ton, elle se tourna vers Mamoru afin de lui demander. " Voudrais-tu une tasse de thé ?"

"J'adorerais." Accepta t-il avec le sourire. "C'était très plaisant de vous rencontrer, Kyouraku-Taicho." Nanao, elle, commenca à déverrouiller les différentes serrures de son appartement.

"De même, Mamoru-san." Répondit-il d'un ton qui forca Nanao a lui jeter un coup d'oeil. Le sourire espiègle qui illuminait habituellement son visage semblait avoir disparu et elle soupira intérieurement. Lui qui arrivait à flirter avec des centaines de femmes chaque jours, comment arrivait t-il à la faire se sentir coupable dès qu'elle parlait à un homme plus de cinq minutes ? Poussant la porte, elle fit signe à son ami d'entrer et se retourna vers son capitaine.

"Allez-vous sortir avec Matsumoto-san et le groupe habituel ?" Elle préférait lui demander maintenant pour savoir à quel point il serait difficile de le retrouver le lendemain.

"Je suppose..." Marmonna t-il tout en fusillant Mamoru du regard qui était en train d'observer une peinture.

"Taicho." Reprit-elle en lâchant un léger soupir. "Ne les faites pas attendre. Vous m'avez ramené avec succès jusqu'à chez moi. Mamoru-san est un vieil ami, vous n'avez rien à craindre."

"Si tu en es sûre Nanao-chan," grommella t-il.

"Comme je vous l'ai dit, Taicho, vous n'avez pas besoin de me surprotéger, je ne suis plus une enfant," termina t-elle avec un léger sourire à son attention avant de refermer la porte devant lui.

"C'est exactement ça qui m'inquiètes Nanao-chan..." Murmura t-il pour lui-même devant la porte close. Il secoua la tête et se prépara à retrouver ses camarades de beuveries, espérant qu'une certaine quantité d'alcool arriverait à le détendre pour qu'il s'inquiète moins sur ce développement dans la vie de sa lovely Nanao-chan.

OoOoOoOoO

Et voilà, premier chapitre en ligne \o/

J'ai donc débutée la traduction de la fanfiction anglaise de "Fading into the background", l'histoire originale lui revient et je le remercie encore de m'avoir laissé traduire sa (longue) fic !

Pour le moment, j'ai essayée de rester assez proche de son style d'écriture, et je me demande s'il ne serait pas intéressant de modifier légèrement certaines tournures, comme ce qui concerne les "répond, "rétorque" et etc après une phrase... Qu'en pensez-vous ?

De même comme il n'y a pas de vouvoiement/tutoiement en anglais, j'ai décidée de faire vouvoyer Nanao et tutoyer Kyouraku... Si cela vous gêne ( ou non xD ) n'hésitez pas à me le dire ^^