Bonjour à tous!

Dans ce recueil, j'aspire à compiler quelques moments-clés des Granger. Notamment, les annonces et changements de la vie d'Hermione et autres petites choses de tous les jours. Ce sera des petits textes, certains se suivront, d'autres non mais dans l'idée je vais tenter de respecter une certaine chronologie. (damn!)

Je dois avouer que les esquisses de ces petits moments sont surtout un passe-temps pour moi et qu'il existe bien trop de pages word parsemées de situations ne s'incorporant dans aucunes idées plus larges. Du coup, je m'amuse, je tapote, j'agite mes petites phalanges sur le clavier et je crée des discussions sans cadre, sans rien, juste des dialogues. Et j'adore ça. Du coup, j'avais envie de vous les partager, mais surtout de voir si je pouvais en faire quelque chose, quelques petits textes se raccordant, une continuité et pourquoi pas explorer un peu les Granger. (J'explique mes raisons et elles me semblent plus floues que jamais. Paie ta capacité à te faire comprendre.)

Bref.

Ce premier (court) récit est surtout un dialogue Dramione, la suite directe de cette conversation suivra (même si je ne sais pas encore sous quelle forme...) et j'espère que ça vous plaira!

Merci de votre passage (S'il vous était loisible de laisser une trace, juste un petit "Héhé, je suis venu, j'ai lu, j'ai pas comprendu" je vous aimerai encore plus fort, chers visiteurs! Vraiment. Je ne suis qu'amour et compréhension. Hum. )


Dragonne invite chiot pour soirée explosive.


"- Bien, commençons.

- Pardon ? S'étonne-t-il en abaissant son journal, perplexe.

Elle, elle se contente de le fixer, déjà furieuse alors qu'il n'a absolument rien fait pour une fois. Que Merlin lui en soit témoin, cette fille est une furie!

- Mes Parents. Ce soir.

- Granger, chérie, te serait-il loisible de faire des phrases complètes ?

- Mphfft

- Sujet, verbe, complément. Cela va aller, tu peux le faire. Il sourit, narquois. Je crois en toi !

- Mes parents ont demandés à te rencontrer. Ce soir.

- Ce soir ? Genre, ce soir, là, dans quelques heures ?

- On est plus aussi tatillon sur le langage Mr Malfoy quand on se rend compte de l'urgence de la situation, n'est-ce pas? Grince-t-elle.

- Je ne vois pas où est le problème. Se vexe-t-il, faussement indifférent et ses yeux foudroyant la jeune femme qui le nargue, tout crocs dehors.

- Je veux que tu t'entraînes.

- Je te demande pardon ?

- Ne t'excuse pas, tu n'y es pour rien si tu parviens toujours à lâcher les pires atrocités sans même devoir y réfléchir.

- C'était bas.

- Comme l'estime que mes parents ont de toi.

- Et c'est là qu'entre en jeu mon charisme, Il sourit, se rengorge tel un paon. Tout ira bien. Assure-t-il de cette intonation traînante où pointe l'évidence.

- Excuse-moi d'être sceptique. Gémit la jeune femme en passant une main lasse dans ses boucles déjà colères. Insoumise, à l'image de leur propriétaire.

- Je t'ai bien charmée, toi. Soutient-il, fier de lui.

- Je miserais plutôt sur quelque chose s'apparentant au syndrome de Stockholm.

- La ville ? Qu'est-ce que la ville vient faire dans la discussion ?

- Laisse tomber.

- Tu es Norvégienne ?

- Stockholm est en Suède, Draco. S'agace Hermione. Parce qu'elle sait qu'il sait, justement, et qu'il la fait tourner en bourrique. Comme toujours.

- Mais les Norvégien à crête sont plus dangereux que les suédois à museaux courts.

- Je ne vois pas le rapport.

- Elle dit qu'elle voit pas le rapport... Maugrée en écho le blond.

- Y'aurait-il une possibilité que tu te concentres juste l'espace de quelques minutes sur le sujet initial ?

- Dragonne.

- Draco !

- Oui, oui, je t'écoute. Puis, plus bas, dans un demi-sourire provocateur, Fichue norvégienne à crête.

- Je ne suis pas... Ok, laisse tomber, on oublie. La priorité c'est de sauver les apparences devant mes parents.

- Tes parents, des moldus pour rappel, ne peuvent rien face à moi. Je ne crains rien. Il lève le menton dans un geste aristocratique qui hérisse son interlocutrice et tripote sa baguette de ses longs doigts pâles, lui signifiant sans doute sa supériorité ou quelques autres idées surfaites qu'il s'échinait à rabâcher malgré l'agacement que cela provoquait chez la petite brune.

- Et ils ne te feront rien, l'idée n'est pas d'aller les combattre mais qu'il t'apprécie! Par Merlin, as-tu toujours été aussi obtus ?

- Laisse moi envoyer un courrier à ma mère, elle devrait pouvoir éclairer ce point, mais je pense que...

- JE M'EN FICHE ! Concentration !

- Ne hurle pas, ma chérie, on dirait une maudite Weasley. Et tu sais ce que je pense des...

- STOP . N'en dis pas plus, pitié, ou je commets un meurtre.

- Ce serait la fin d'Azkaban.

- Plait-il ?

- Tu rugirais et la prison serait à feu et à sang. Même les détraqueurs te craindraient.

- Tu me fatigues, tu le sais ça ?

- Oh mais ce n'est pas la plus belle façon que j'aie de t'épuiser, très chère...

Elle le fixe et il ricane.

- Tu ne réponds plus? Aurais-je réussi l'exploit de couper le sifflet à la plus véhémente des Gryffondors?

- Je demande le divorce à ton prochain trait d'esprit.

- Nous ne sommes pas mariés. Roule-t-il des yeux, amusé.

- Parfait, cela m'évite la paperasse.

Elle se lève, replace sa robe sur ses hanches et la lisse quelques instants avant de faire mine de tourner les talons.

- Que fais-tu ?

- Je pensais aller mettre quelques effets personnels dans ma valise et retourner chez mes parents. Ils adorent les dragons.

- Pas étonnant, ils n'en ont jamais côtoyer d'autres que toi.

- Je m'en vais et tu ne trouves que cela a dire? S'offusque la furie, poings sur les hanches et sourcils froncés dans une parfaite imitation de feu Molly-tornade Weasley.

- Tu m'as menacé de mort alors, à choisir...

- Tu préfères que je partes? S'indigne-t-elle dans un hoquet d'horreur.

- ... Bien entendu que non, Amour, autant mourir rôti

- Je sens une pointe de sarcasme.

- Du tout, jamais, tu me connais.

- Justement.

- Tes parents ? Relance-t-il le débat, se sentant sur une pente glissante qui les mènerait inévitablement à une énième dispute inutile.

- Mes parents n'apprécieront pas ton ironie.

- Oui,oui, je m'abstiendrai.

- Miracle ! Elle réfléchit, sa bouche tordue et un doigt perdu dans sa crinière. Quoique trop beau pour être vrai. Tu ne sais pas te tenir, après tout. Sans doute devrais-je demander à Harry de m'accompagner...

- Potter ?! Pourquoi Potter irait-il à ma place se présenter comme ton petit-ami ? Rugit Draco et elle sourit victorieuse, mauvaise, perfide, serpentarde déguisée en inoffensive dragonne. Non, loin d'être inoffensive, en réalité.

- Je peux utiliser du polynectar et...

- Touche à un seul de mes cheveux et je ne réponds plus de rien.

- Tu vois, amour, c'est là que c'est enfantin. Tu nettoierai l'évier, comme je te le demande systématiquement, après t'être rasé j'aurai besoin de ta permission. Là, en l'occurrence, je n'ai qu'à me servir dans le champs de bataille que tu fais de notre salle-de-bain.

- Infernale. Tu es infernale.

- Et tu es facile à vivre, bien entendu. Un amour d'angelot, de courtoisie et d'amabilité.

- De toute évidence, ton plan est déjà au point alors qu'attends-tu ? Grince-t-il en relevant son journal, l'ignorant superbement. Vexé comme un pou d'être remplacé par Potter, certainement.

- Est-ce que tu te rends au moins compte que je suis obligée d'arriver à de telles extrémités uniquement parce que tu es incapable de te tenir un minimum correctement ?

- Çà suinte la confiance, j'en suis ému.

- Pourquoi t'est-il si difficile de te remettre en question ? S'impatiente-t-elle, impuissante, les bras levés au ciel et la tête de dix pieds de long qui présage une grosse colère dans les secondes à venir.

- Je n'ai pas besoin d'entraînements, je parviendrai parfaitement à gérer deux moldus le temps d'une soirée sans tes précieux conseils, merci beaucoup. Ce que tu es chiante, Granger.

- Ce sont mes parents, ils poseront des questions, ils s'inquiéteront... Et je doute que tes réponses ne les satisfassent. Alors remballe tes sarcasmes et tes insultes et tente d'être un rien compréhensif pour une seule foutue fois dans ton existence de petit prince !

- Très bien. S'exclame Draco, les dents serrées. Tu veux jouer à la maîtresse ? Jouons. Je t'écoute.

- Alors... Elle se racle la gorge, désarçonnée, sans doute ne s'attendait-elle pas à ce qu'il cède finalement. Comment vous êtes-vous rencontrés ?

- C'était à Poudlard, j'étais le Prince des Serpentard et elle la lèche-bottes officielle de Potter doublée d'un rat de bibliothèque hors catégorie. Et une Miss-je-sais-tout réputée pour son caractère particulièrement irritant qui...

- Tu me parais au point, effectivement. Le coupe Hermione, soudainement lasse.

- Ah ! Tu vois ! Triomphe le blond dans un sourire enjôleur qui fait rouler des yeux la jeune femme.

- Je te donne cinq minutes.

- Cinq minutes ?

- Avant que mon père ne sorte son club de golf, ne te refasse le portrait et te jette à la rue.

- Son club de quoi ? Il plisse le nez, ces moldus et leurs loisirs incompréhensibles...

- Est-ce vraiment la seule chose qui t'a choquée dans cette phrase ?

- Grangie, Grangie, tu sais qu'il n'aura pas le temps de dire "Club de golf" que je l'aurai déjà neutralisé.

- Si tu intentes quoique ce soit contre mon père, je te réduis en bouillie. Tu seras tellement méconnaissable que ta précieuse mère t'effacera de l'arbre généalogique des Sangs-Pur de peur qu'on ne t'associe à elle.

- Dragonne.

- Crétin.

- Ouh! Tu vas me faire pleurer.

- Zéro maturité !

- C'est là que tu te trompes, tu veux venir vérifier ? Raille-t-il, taquin, dans un clin d'œil charmeur du plus mauvais goût. Elle, elle lui tourne le dos, furieuse et quelque peu déçue. Mais à quoi tu t'attendais, maîtresse ?

- Je ne sais pas, Draco, peut-être que tu te soucies suffisamment de moi pour comprendre que cette rencontre compte à mes yeux.

Il soupire, longuement. Abaisse finalement son journal, qu'il avait érigé en guise de murailler au début de leur altercation et se lève lentement pour la saisir par les épaules. Il sent la tension dans ses muscles, le sac de nœuds qui les composent et le stress accumulé pour cette simple invitation. Alors, il s'en veut. Un peu.

- Tout ira bien. Ronronne-t-il, à son oreille.

- Rien ne va jamais bien quand tu es dans les parages. Siffle-t-elle et il le prend en plein cœur. Tu es un naufrage.

- Et tu es mon capitaine, restant à bord même quand le navire coule ? Tente-t-il de ricaner, sans vraiment persuadé qui que ce soit.

- Exactement. Je reste sur le pont, quoi qu'il arrive. Elle sourit un peu tristement et il embrasse son omoplate de ses lèvres glacées.

- Je peux mentir ?

- Depuis quand demande-tu la permission ?

- Ce soir, je veux dire, si je mens tu m'en tiendras rigueur ?

- Cela dépends, je suppose.

- Si je fais de notre histoire un coup de foudre improbable plutôt qu'une vague succession de coucheries hautement alcoolisées entre deux batailles, c'est préférable, non ?

Elle grimace et il sent ses muscles se raidir d'avantage.

- Une vague succession de coucheries entre deux batailles, hein...

- C'est ainsi que cela à démarrer, oui. On y peut rien.

- Tellement romantique. Marmonne Hermione. Mais elle sait que parfois l'horreur est tellement insupportable qu'il faut vendre son âme pour trouver un peu de réconfort.

- Ne me reproche pas d'avoir chercher de la chaleur dans tes draps, tu en étais la première satisfaite.

- Je ne nie pas, Draco... Soupire-t-elle. Je n'aime pas cette époque.

- La guerre n'est pas faite pour être aimée. Il hausse les sourcils et elle soupire de re-chef.

- Toujours est-il, pour répondre à ta question, que oui. Tu peux mentir. Elle marque une pause et reprends, plus décidée: Tu dois mentir.

- Papa et maman Granger vont en prendre plein la vue! Ricane le blond et elle ne peut que sourire un peu vaguement, craintive malgré tout.

- Modère tes fausses vérités, ça doit paraître crédible... Lui rappelle la brune, tentant de calmer l'imagination débordante de l'homme.

- Ce sera parfait, tu vas voir. Un conte de fée moderne.

Elle hausse un sourcil et s'attend au pire. Vraiment.

- Raconte-moi. Notre histoire.

- Tu étais saoule et tu t'es jetée sur moi, m'entraînant dans ...

- Notre fausse histoire, pas la vraie remaniée selon tes fantasmes d'adolescent retardé !

- Je n'ai rien remanié du tout! Ça s'est passé exactement comme ça!

- Tout à fait, mon chéri, tout à fait. Donc, notre fausse romance?

- Notre romance est vraie, c'est les débuts qui sont faux. La reprend-t-il froidement et elle esquisse un sourire. Bref, après-guerre dans une fête mondaine à la noix, toi belle princesse en robe et moi joli cœur en mal d'amour, on se retrouve, on danse, on boit, on se découvre et je fini par te coucher pour te sau...

- MALFOY ! Rugit-elle

- Te sauver de tes cauchemars dû à la guerre. Quoi ? Tu t'attendais à quoi ? S'esclaffe-t-il tandis qu'elle se retourne et le pointe du doigt, vaguement menaçante.

- Rien... Elle mord sa lèvre et il sent qu'elle se retient de toute ses forces pour ne pas libérer le venin qui court sur sa langue. Poursuis, s'il te plaît.

- Je t'invite à dîner, tu apprécies et m'invite à te prendre...

- Classe.

- La main. Dans les rues de Londres. De fil en aiguille, on passe de plus en plus de temps ensemble, et on apprends à se découvrir plus en profondeur. Fatalement, tu aimes ce que tu vois. Pour ma part, je ne suis pas déçu de la marchandise et très vite on décide d'habiter ensemble. Fin de l'histoire, tomber de rideau, Tadam !

- Oublie les sous-entendus scabreux et c'est parfait.

- Pas drôle. Proteste-t-il en pinçant les lèvres.

- Ah oui, petit détail sans importance... Évite aussi de mentionner ton statut de Prince des Serpentard.

- Détail sans importance ?! Sérieusement ?

- Ils se souviennent certainement de cette bande de Serpentard qui nous maltraitait, alors... Si ça peut éviter quelques questions problématiques...

- Il est hors de question que je mente sur qui je suis. Ce qu'on fait, ensemble, admettons mais ce que je suis, moi, c'est non.

- Vas-y, alors, explique à mes parents que j'étais ta victime préférée et que rien ne te mettais plus en joie que de me martyriser jusqu'à ce que j'en pleure.

- Que les choses soient claires: Petit un, tu ne pleurais jamais. Et petit deux, tu es toujours ma victime préférée.

- Petit un, pas devant toi, certes, mais je pleurais. Et petit deux, crétin de Malfoy, j'ai appris avec le temps que tu es aussi inoffensif qu'un chiot égaré sous tes airs de prédateur assoiffé de sang.

- Je ne suis pas... Oh et puis merde.

- Waouf !

- Très amusant, Granger.

- Tu ne m'appelles plus maîtresse, maintenant ? Elle rigole et le blond se bute d'avantage.

- Mon Patronus est un loup, pas un chien.

- Aucun rapport avec la discussion.

- Ce n'est pas une discussion, ce sont des petites attaques à ma fierté sans aucun fondement, méchanceté gratuite donc, qui ferait passer mes anciennes habitudes pour des amabilités.

- Chiot étant tellement plus péjoratif que Sang-de-Bourbe... Susurre-t-elle moqueusement.

- On a déjà discuter de ça, je crois. Le ton ne souffle pas de réplique, il déteste ce sujet et elle le sait.

- Sept ans d'acharnement laisse des séquelles. Tu es un peu responsable de ma transformation en dragonne. Assène Hermione dans un rictus vicieux qui le foudroie, ce qu'elle est devenue perfide cette petite peste.

- Voilà que ton caractère de merde va me retomber dessus. Demande plutôt des comptes à tes géniteurs... J'ai hâte de rencontrer ta mère d'ailleurs, ça va être passionnant de décrypter ce qu'elle t'a légué.

- Oh, mais moi aussi, j'ai hâte. Ricane-t-elle et il sent que, si cette affirmation est honnête, elle n'est pas de bon augure.