Bonjour les gens ! Me voilà de retour avec une nouvelle histoire suite aux deux gros bugs que j'ai eue avec mes deux précédentes. On peut appeler ça un nouveau départ en quelque sorte. Elle sera plutôt du genre Aventure, avec un peu d'Humour selon mes humeurs, malgré le titre… évocateur. Un chouia de romance vers les derniers chapitres, peut-être… ? Je ne sais pas encore combien de chapitres elle durera, mais elle sera divisée en deux grandes parties.
Je vous laisse découvrir, bonne lecture !
En vrac ! Rien ne m'appartient (malheureusement…) sauf deux ou trois phrases sans queues ni têtes et les personnages les plus cinglés.
Partie I : Sous l'ombre du masque.
« Il y a des ennemis dans une vie dont il faut apprendre à se protéger. Soi-même en fait partie. »
Chapitre I : La vie est une bougie dans le vent. [1]
« A l'époque, je vivais dans un avant-poste de l'armée sunan[2], à la frontière du pays de la Rivière. Mes parents étaient pharmaciens dans l'unique cabinet du village. C'était un endroit pauvre qui vivait avec difficulté de l'élevage, en cohabitation avec les ninjas envoyés ici sur un coup de malchance. J'avais six ans alors et ma vie tenait uniquement entre les derniers pâturages des bêtes qui entouraient les dépôts d'armes. Cependant, un jour, l'horizon nous amena du Nord ce que les soldats appelaient avec enthousiasme : la relève. Parmi eux se trouvait un jeune juunin nommé Yûra qui devait prendre la responsabilité du camp. Je me souviens qu'à peine arrivé, il monta sur le haut de la faille qui séparait les deux territoires et qu'il observa le camp jusqu'à la nuit tombée. Lorsqu'il en redescendit, il donna les premiers ordres : ici, on ouvrirait une école… »
OoO
La pièce dans laquelle on les avait réunis était plongée dans le noir. La seule lumière émanait des rares lampadaires dispersés le long du mur. Pas que le noir le dérangeait, non, mais c'était un peu effrayant, tout de même… Il n'était pas le seul à le penser, son voisin gardait obstinément la main serrée sur la poigne de son katana. « Une arme bien trop belle pour qu'il puisse s'en servir correctement.. » songea-t-il avec amusement. Mais ce n'était pas le sujet du jour.
De toute manière, le monde nukenin était bien trop imprévisible pour qu'un jugement fait à la va-vite se révèle correct du premier coup. Ne jamais sous-estimer ses adversaires ! C'était la règle numéro Un. Ou ne jamais se surestimer, ce qui revenait au même.
Il se cala confortablement sur sa chaise et déposa ses pieds sur la table circulaire. Plusieurs l'imitèrent, un peu plus crispés, les autres restaient près des murs, à lorgner la porte l'air de se demander en combien de secondes ils pourraient l'atteindre s'il s'agissait d'un traquenard. Il ne pouvait pas leur en vouloir. Lui-même s'interrogeait sur les raisons de leur présence ici.
L'air de rien, il compta distraitement les ninjas amassés autour de l'unique meuble de la salle. Une dizaine… C'était beaucoup trop pour une simple mission de mercenaires ! En même temps, un frisson d'excitation secoua ses membres. Non, décidemment, ce n'était pas normal.
Alors qu'il inspectait la pièce, son regard croisa celui d'un nukenin au bout de la salle. Les yeux dissimulés par un masque de porcelaine –Un masque de porcelaine ! N'importe quoi ! Même les ANBUs n'en faisaient plus !- il l'observait avec intérêt. Je ne l'aime pas, décida-t-il aussitôt en prenant un air nonchalant.
« - Alors, on dit vrai… susurra l'autre. Face-de-Camembert a vraiment réussi à attirer dans son antre le très célèbre Zéro… »
Il tiqua. Ce type connaissait son prénom… non, son surnom, plutôt. De plus, il semblait un peu plus au courant que lui de l'identité de leur commanditaire. Mais il n'était pas très malin. En une phrase soi-disant ironique, il venait de lui dévoiler plus de la moitié de son identité. Un proche de notre hôte, vu son ton, un véritable pantin, un ninja d'opérette, son masque me l'indique, pas très dangereux. Rien n'était innocent pour un nukenin.
« - A qui ai-je l'honneur ? demanda-t-il d'un ton calme, pas le moins du monde stressé.
- Je suis Tori ! répondit l'intéressé avec arrogance. »
Tori… L'oiseau. C'était ridicule.
« - J'ai entendu parler de toi, constata Zero à regret. Il y a deux mois, tu as braqué les caisses du daimyo du pays du Bois. J'imagine que tu es fier de toi ?
- Qu'est-ce que tu veux dire ?
- Je n'ai pas à te répondre, trancha-t-il. »
Ce fut tout. D'un signe de la main, il fit comprendre aux autres nukenins que la petite distraction était terminée. Gênés d'être pris en flagrant délit, ils se reculèrent brusquement. Habitué à ces réactions typiques, Zero soupira. Il aimerait tant qu'un jour, quelqu'un soit suffisamment intelligent pour lui tenir tête ! Mais son allure n'arrangeait pas les choses…
Zero était vêtu d'une ample combinaison noire et bouffante qui se resserrait au niveau des articulations. Elle n'était pas sans rappeler certaines modes du Pays du Vent. Une cape rouge entourait sa gorge et lui recouvrait le visage, ne laissant qu'une ouverte pour les yeux, d'un violet profond et laissant entrapercevoir un filet de peau basanée. Une ceinture de cuir attachait sa taille et retenait plusieurs fioles de poisons et quelques armes diverses. Un nunchaku[3] était attaché dans son dos. De petite taille, on pouvait deviner sous le tissu des muscles fins taillés pour la vitesse et la précision.
Comparé aux sacs à muscles qu'on pouvait croiser dans le métier, Zero n'avait rien pour faire peur. Mais l'aura secrète qui l'entourait terrifiait mieux que n'importe quoi d'autre. Ses techniques étaient créés pour tuer, cela se voyait, même si ses adversaires n'étaient plus là pour témoigner.
Un grincement sec le tira de ses pensées. Comme un seul homme, tous les nukenins se tournèrent vers la porte de bois qui venait de s'entrouvrir. Dans l'encadrement apparurent trois hommes. Celui du centre, sûrement le chef, était vêtu d'une toge rouge et avait le visage recouvert de sceaux complexes qui lui firent froid dans le dos. Il avait suffisamment étudié l'art des sceaux pour savoir qu'en placer à même le corps laissait des… séquelles.
Qui était-il pour s'automutiler de la sorte ?
« - Amis nukenins, bonjour… » commença-t-il d'une voix calculée.
Zero haussa les sourcils, il y avait quelque chose de dérangeant dans sa voix… Comme un sifflement. Son physique l'était aussi : sa peau était presque jaunâtre sous les tracés noirs. Face-de-Camembert… il portait bien son sobriquet. Amusant…
Une sensation désagréable lui vrilla brusquement les tympans. A côté de lui, une jeune femme gémit, un filet de sueur coulant de son front.
« - J'imagine que vous vous demandez pourquoi je vous ai fait venir ici… »
Quel idiot ! Ce n'était qu'un genjutsu d'ambiance ! Malheureusement pour lui, il aurait pu utiliser un déodorant pour refaire sa grotte, cela aurait eu autant d'effet. Il n'était pas redouté pour rien, après tout… « Rupture ! »
L'effet fut immédiat. Les ninjas, paralysés par la peur, se relevèrent brusquement et lui adressèrent des regards reconnaissants. En face de lui, Face-de-Camembert l'observait, surpris et vexé. Tant mieux pour lui !
« - Venons-en au fait, voulez-vous ? » provoqua Zero en fixant son regard dans celui jaune de son interlocuteur mystère.
Il aurait adoré que celui-ci trépigne de rage, mais il n'eut pas ce plaisir. Il se contenta d'ordonner à un de ses gardes de poser une carte sur la table, avec une poignée de pions de chôgi. Tous se penchèrent vers l'objet, et Face-de-Camembert reprit la parole, un peu plus détendu.
« - Trois ans ont passés depuis la troisième grande guerre ninja… »
… et la vie continuait du côté des cinq grandes nations ninjas et des autres. Du haut de sa tour, Gaara du Désert, Kazekage de Suna, contemplait le désert avec une satisfaction mêlée de fausse modestie. Cet empire florissant qu'était devenu le Pays du Vent n'était-il pas dû en partie à lui ? Il était enfin devenu utile à quelqu'un, même si la fierté était une émotion encore un peu difficile à appréhender. Enfin, l'Histoire retiendrait son nom.
Mais pour le moment, il avait du travail. Déçu, le rouquin se détourna de la vision de pur délice qu'offrait l'horizon et sauta d'un bond par l'ouverture qui reliait son bureau au toit. Il referma la trappe avec un claquement sec et s'intéressa aux tâches qui l'attendaient. Une pile de rapports à revoir, deux ou trois lettres bougonnes de Naruto et Lee, un avertissement du Conseil… Cela promettait d'être une journée tranquille…
Une boîte en plastique posée sur le coin de son bureau attira son attention. Un papier était plié en quatre dessus. Il l'ouvrit et aussitôt, l'écriture rapide de sa sœur lui sauta aux yeux.
« Tu as encore raté le dîner, hier soir. Kazekage ou pas, on ne se laisse pas mourir de faim pour rien ! Si ce midi, tu n'es pas là, je ne sais pas ce que je te fais, mais ce sera terrible ! Temari.
P.S : Je t'aime, petit frère. »
La dernière phrase était soigneusement raturée, pourtant, le jeune homme la déchiffra facilement. Il sourit.
Un coup d'œil à l'unique horloge de la pièce lui indiqua ce qu'il savait déjà : 16h58 et aucune pause à son actif. Temari allait le tuer…
Dans la boîte, il trouva un reste d'hiyamugi[4], sûrement chipé par Kankûro. Il se saisit des couverts scotchés au couvercle et avala une bouchée en remerciant silencieusement son frère.
Parfois, il était vraiment content d'avoir ces deux cinglés comme famille.
OoO
Une brise légère souleva son chapeau de paille, et il l'écrasa sur sa tête avec colère. Ce geste, tellement machinale, lui fit monter les larmes aux yeux. Combien de fois ses jeunes élèves avaient coursés l'accessoire démodé à travers les ruelles de Suna ? Une bonne centaine de fois, et tellement d'autres fois qu'ils ne pourraient plus jamais voir. Ce n'était plus qu'une pensée un peu douloureuse aujourd'hui.
Un crissement sur le gravier le fit se retourner. Au loin, il vit Baki et son habituel air sévère le rejoindre en quelques enjambées. Il venait d'arriver lorsqu'il remarqua le sourire triste de son camarade. Du doigt, il désigna les fleurs posées sur la tombe nue.
« - Tu t'es encore ruiné pour rien, Katsumasa, reprocha le professeur.
- Tu ne sais rien ! contredit son ami. Comment réagirais-tu si c'était les prénoms de notre Kazekage, de Temari et de Kankûro qui étaient inscrits ici ? »
Baki ne trouva rien à répondre. Il se contenta de passer un bras sur l'épaule de son compagnon et de l'attirer loin du cimetière.
« - Allez, viens, c'est ma tournée… Je t'invite. »
Les silhouettes fragiles d'une jeune femme et de son fils se découpaient sur les volets de cette maison anodine du pays de la Rivière. Assis sur un promontoire rocheux, Zero observait la scène, une boule au ventre alors que la mère se penchait pour déposer un baiser sur le front de son jeune enfant. La vie continuait malgré elle, inconsciente des dangers qui se déroulaient peut-être à moins d'un kilomètre de cette chambre…
A trop jouer sans vraiment y faire attention, Zero finit par se couper avec le shuriken qu'il tenait en main. Un « Aie ! » peu discret brisa le silence la nuit pendant que le ninja enveloppait son doigt du tissu ample de ses vêtements. Il n'était vraiment pas doué lorsqu'il se perdait dans les méandres de son esprit tordu…
Considérant le sang qui s'écoulait de son doigt comme un appel, le nukenin se releva avec aisance et se détourna de la chaumière dont les lumières s'éteignaient une à une.
Le petit garçon observé à la volée d'une nuit suspecte venait de s'endormir depuis longtemps lorsqu'il franchit la frontière, un étrange rire coincé dans sa gorge…
[1] Citation japonaise. Tous mes noms de chapitres seront dans le même style.
[2] Noms donnés aux habitants de Suna. Il m'en fallait bien un !
[3] Arme ninja constituée de deux bâtonnés reliés par une chaîne.
[4] Udon (pâte sèche et blanche) servie en été avec une sauce froide et de l'eau.
D'accord, j'avoue, pas beaucoup d'actions dans ce chapitre. Disons qu'il s'agit du chapitre-phare. Je devais absolument l'écrire pour mettre en place le reste de l'histoire.
Alors ? Une idée sur l'identité de Face-de-Camembert ?
Sur celle de Zero au passage ?
Une review ? * baffe de son subconscient * Aie !
