Voilà ma première fic NCIS j'espère qu'elle vous plaira !

DISCLAMER : Rien n'est à moi tout est à Bellisario et la CBS. Je ne fais qu'emprunter les personnages !

C'est un léger crossover avec la série OVER THERE mais pas besoin de la connaître pour lire. Je reprend juste quelques personnage.

J'espère que vous aimerez !


''Encore une journée bien remplie dans la vie de l'agent spécial Anthony DiNozzo.'' pensa avec ironie Tony en ouvrant la porte de son appartement. Une journée à trier de la paperasse venait enfin de s'achever. On pourrait croire que tous les criminels avaient décidé de prendre des vacances en même temps. Pas qu'il veuille qu'un Marines se fasse tuer mais bon il aimerait bien avoir du travail. Cela durait depuis deux semaines et ça commençait à faire long.

Son courrier dans une main et son trousseau de clefs de l'autre, il ferma la porte avec son pied. Depuis dix-huit ans qu'il habitait seul, il ne se souvenait pas une seule fois où il avait fermé la porte autrement qu'avec son pied. Ça faisait parti de ces petits rituels qui ponctue notre quotidien, le genre de chose que l'on fait sans réfléchir mais que quand on ne le fait pas, on a l'impression d'avoir oublié quelque chose. Il posa ses clefs sur la tablette à l'entrée et rangea son arme dans le tiroir, un autre rituel. Puis tout en triant son courrier il se dirigea vers la cuisine pour mettre en route la cafetière.

'' Facture, facture...'' marmonna-t-il entre ses dents en faisant tourner les enveloppes. Puis une attira son attention. Elle portait le logo de la Maison Blanche. Il sut tout de suite ce que cela voulait dire. Il savait que ça pourrait arriver, il s'y était préparé même si avec son boulot au NCIS il avait espéré passer à travers les mailles du filet.

Les mains tremblantes il ouvrit l'enveloppe et lut le contenu. Il se passa une main lasse sur le visage avant de retourner vers l'entrée, de saisir son arme et ses clefs et de sortir. Il n'y avait qu'une personne à qui il pouvait parler de cela.

Gibbs ponçait son bateau comme à son habitude si on en croyait les sons qui venaient de la cave. Tony était entré sans frapper comme à son habitude mais il s'annonça comme même avant de descendre les escaliers, il n'avait pas envie de se faire tirer dessus ce soir. Quand il entra Gibbs ne leva pas la tête de son œuvre comme d'habitude. Il attendait que l'italien prenne la parole en premier mais tous les deux savaient qu'il ne le ferait pas. Bientôt il ne serait plus là, il ne pourrait plus profiter des soirées comme ça avec son patron, le seul vrai ami qu'il ait jamais eu depuis la disparition de Tom. Mais il devait le faire, c'était son devoir. Il s'assit sur les marches de l'escalier et s'imprégna de la pièce. Elle avait toujours eu un effet apaisant sur lui sans qu'il ne sache si c'était dû à la présence de Gibbs ou l'atmosphère de la pièce.

Gibbs observait son ami discrètement. Ce n'était pas le Anthony des bons jours qui venait d'entrer. Ce n'était pas le Anthony joyeux et insouciant mais le vrai, celui qu'il était le seul à avoir le droit de voir. La première fois qu'il avait rencontré l'italien il avait été dupé par l'image qu'il renvoyait, lui qui s'était toujours félicité de savoir cerner les gens avait eu un sacré coup à son égo. Le gamin était bluffant. Il avait été aveuglé par le jeune fanfaron et il avait été séduit. À la fin de leur enquête commune il avait proposé un job à ce jeune officier car il était bon et il savait qu'il lui manquait peu de chose pour être un excellent flic. Mais le jeune homme avait décliné son offre et Gibbs avait perçu dans ses yeux quelque chose qu'il n'aurait jamais imaginé voir. Il avait vu une blessure profonde qui ne s'était jamais refermé, il avait vu une fissure au masque qu'il ne savait même pas être là.

Cela l'avait plutôt déstabilisé et l'avait préoccupé pendant plusieurs semaines après la fin de leur enquête. Il n'avait plus eu de contact avec le jeune flic mais un soir il avait décidé de le confronter. Il s'était attendu à le faire craquer comme il le faisait si bien avec ses suspects mais il s'était avéré qu'il en avait plus dévoilé que ne l'avait fait l'italien. Il avait parlé pour la première fois à quelqu'un de Shannon et Kelly, lui qui gardait jalousement ce secret. Le lendemain, DiNozzo s'était présenté au travail et leur collaboration avait commencé ainsi. Il avait fallu de nombreux mois pour qu'il puisse apprivoiser son nouvel agent et qu'il se révèle enfin tel qu'il était et depuis leur amitié était très forte, ils se comprenaient sans un mot et aussi bizarre que celui puisse paraître lorsqu'ils étaient tous les deux c'était souvent lui qui commençait à parler. Tony aimait beaucoup qu'il lui raconte des histoires sur sa famille et lui avait découvert le plaisir de parler ses anges disparues. Parfois, de plus en plus souvent au fil des années, Tony parlait de Tom et Michelle, de son enfance, de sa famille, de son père.

Quand il commença à en avoir assez du silence de jeune homme, il s'éloigna de son bateau et alla se servir un verre de bourbon. Il n'en proposa pas un à Tony sachant qu'il refuserait, Tony détestait le bourbon. Puis il s'assit aux côtés du jeune homme lui donnant une bière au passage. Tony lui tendit une enveloppe avant qu'il n'ait pu dire le moindre mot. Il bloqua en voyant le sigle de la Maison Blanche. Il savait ce que ça voulait dire mais il la lut quand même. Quand il eut fini, il la replia et la rendit à son propriétaire. Tony la rangea avant de porter sa bouteille à ses lèvres.

'' Je pourrais faire en sorte qu'ils annulent ça. Avec le job...'' commença Gibbs.

'' Tu sais bien que je vais dire non.'' répondit Tony avec un petit sourire.

'' Ouais, mais je devais le proposer.'' répliqua Gibbs. '' Après-demain alors. Ils s'y prennent un peu à la dernière minute.''

'' Tu as déjà vu une administration bien organisée ?'' dit Tony avec ironie.

Gibbs rit doucement avant de porter son verre à ses lèvres.

'' Ça va aller ?'' finit-il par demander en laissant transparaître son inquiétude.

'' Je survivrai.'' fut la réponse de Tony.

'' Que vas-tu dire aux autres ?'' demanda Gibbs.

'' Je … Je sais pas.'' soupira Tony.

'' Je m'en charges.'' dit Gibbs.

'' Vraiment ?''

'' Ouais.''

'' Bien.'' fit Tony.

Les deux se turent et finirent leurs boissons sans rien n'ajouter. Il n'y avait rien à rajouter, tout avait été déjà dit.