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Disclaimer : Bon, c'est le passage déprimant : Star Wars ne m'appartient pas, c'est Georges Lucas qui en est propriétaire ( Sûr ??? J'ai pas le droit de garder un bout ? Non ?? OH ! :(( et Harry Potter à JK Rowling. Conclusion : y'a pas grand chose qui est à moi, à part le scénario !
Prologue
Il avança dans la chaleur de la nuit de ce mois d'août, un sourire aux lèvres. Bien qu'il approchait maintenant dangereusement des cinquante ans, il paraissait toujours aussi jeune. Les années étaient passées et les épreuves aussi, mais de là, il avait su tirer sa force et sa sagesse. Il avait eu l'occasion de voir les atrocités que l'humanité avait engendré à maintes reprises, il avait vu plus qu'aucun autre, plus qu'il n'aurait aimé en voir, plus qu'il ne devrait être permis. Mais telle était sa destinée. Et il l'avait accepté.
Il n'avait pas choisi d'être celui qu'il était mais, il s'était depuis longtemps fait une raison, et acceptait désormais son rôle et ses responsabilités. S'il avait eu le choix, il se serait contenter de voler, c'était sa plus grande passion depuis tout jeune, et il était parmi les tout meilleurs pour çà. Mais il n'avait pas eu le choix. Sa famille avait été tuée par le seigneur des ténèbres, et de ses parents il ne conservait que peu de souvenirs. De ses amis, il s'était forgé une famille au fil des ans. Un instant, il songea à sa femme, une chevelure rousse et un caractère bien trempée ; qu'il avait eu de la chance de trouver sa moitié ! A grande peine, il retint le soupir qui menaçait de sortir. Elle avait dû rester avec leur fils mais lui n'avait pu se dérober à ses responsabilités, une fois de plus il avait fait passer son devoir avant ses envies personnelles.
Avec un soupir de lassitude, il rangea ses pensées dans un coin de son esprit et repris son chemin. Devant lui s'étendait un spectacle des plus étourdissant : au bord d'un lac à l'eau étonnamment clair, se tenait dressé un château des plus étranges et des plus merveilleux. L'architecture de cette bâtisse était des plus ahurissante, on aurait dit à la fois un assemblage de bâtisses hétéroclites assemblées à la va-vite, et à la fois un ensemble intelligemment pensé où chaque élément était à la place qui lui était destiné. Sans nul doute la bâtisse était ancienne et baignée dans une atmosphère...magique.
A la vue de cet endroit, Il ne put retenir un sourire. Nul par ailleurs sur Terre, il n'avait senti une telle concentration d'énergie. Chaque centimètres carrés du château en semblait imprégné, on aurait même dit que celui-ci était...vivant. Oui, il aimait cet endroit, il éprouvait à cette simple vue un sentiment de confiance et de douceur, cela lui rappelait son foyer. Oui, c'était bien cette impression qui se dégageait de cet étonnant endroit : la chaleur d'un foyer.
Sur le sentier qui menait au château, il s'arrêta quelques secondes et ferma les yeux. Il pouvait sentir les barrières qui protégeait l'endroit mais elles n'étaient pas un obstacle pour lui, alors, serein, il reprit sa route. Amusé et ému par la beauté des lieux, il put admirer les courbes et pentes du château, les arrondis des tours et donjons, les vitraux colorés, les traits étranges des gargouilles et autres sculptures qui ornaient les murs et toits de l'imposante demeure. C'est ainsi que, chemin faisant, il parvint finalement aux grandes et imposantes portes de Poudlard. Arrivé là, il se demanda, pendant quelques instants, s'il devait frapper et attendre qu'on vienne le chercher, ou bien entrer directement. Heureusement, il fut rapidement tiré de cet épineux dilemme. En effet, les portes s'ouvrirent toutes seules laissant le chemin libre à un vieil homme à la barbe impressionnante. Celui-ci semblait l'attendre, comme s'il avait su que quelqu'un allait venir.
S'il n'avait senti la force impressionnante qui émanait de ce vieillard, s'il n'avait senti l'aura emplie de détermination, de sagesse et de tristesse, il aurait peut-être sourit de l'étrange accoutrement du personnage. Mais il était particulièrement sensible à ce genre de chose et savait que malgré l'impression de douce folie qui accompagnait l'occupant des lieux, celui-ci n'était pas de ceux qu'il fallait se mettre à dos. Sans aucun doute, il avait devant lui celui qu'il était venu voir.
Albus Dumbledore scruta quelques secondes l'homme qui se tenait devant lui. Sans se départir de son légendaire demi-sourire et de son non moins légendaire regard pétillant de malice, il brisa finalement le silence qui s'était installé.
-Nom d'un hibou, un visiteur par une heure aussi tardive ? Puis-je vous aider mon jeune ami ?
L'homme qui se tenait en face de lui ne pu cette fois retenir son sourire.
-En fait professeur Dumbledore, c'est à moi de vous poser la question : puis-je vous aider ?
Et cette fois-ci, l'amusement laissa place à l'étonnement dans le regard du célèbre professeur Dumbledore...
Les grandes vacances d'été.
Un bonheur incroyable pour les jeunes collégiens et autres lycéens du monde entier qui profitaient de cette période bénie de l'année pour se prélasser et s'amuser. Enfin, presque, car pour Harry Potter, 17 ans dans quelques jours, les vacances d'été étaient tout, sauf du bonheur. Surtout le début des vacances qu'il devait immanquablement passer avec son oncle et sa tante à Privet Drive.
En effet, Vernon et Pétunia Dursley détestaient cordialement leur neveu qu'ils avaient dû recueillir, à leur grand regret, à la mort de ses parents. Car voyez-vous, Harry Potter n'était pas un adolescent normal. Bien au contraire. Depuis sa 11ème année, Harry était officiellement membre à part entière du monde des sorciers, et était élève au collège Poudlard, l'école de sorcellerie anglaise dirigée par le célèbre Albus Dumbledore, le plus grand sorcier de tous les temps.
Et à vrai dire, dans ce monde là, Harry Potter n'était pas non plus un adolescent normal, il était même une légende vivante. C'était lui, qui à l'âge de 1 an, avait vaincu le mage Noir, le fléau de l'Angleterre, le terrifiant Lord Voldemort. Mais cela lui avait coûté beaucoup : en effet, son père et sa mère, James et Lily Potter, avaient été tués dans l'attaque. Une attaque qui d'autre raison que le jeune Harry. Les mangemorts, fidèles serviteurs du Lord Noir, s'étaient pour la plupart fait très discret après l'inattendue défaite de leur maître. Mais certains avaient œuvré dans l'ombre à son retour pendant plus de dix ans.
Mais son histoire ne s'était pas arrêté là, et les évènements n'avaient cessé de s'accélérer pendant sa scolarité. Ainsi, pour sa première année, il avait dû affronter son professeur de Défense Contre les Forces du Mal, le professeur Quirell, qui voulait se servir de la pierre philosophale pour ressusciter son maître : Voldemort.
Lors de sa deuxième année, il avait dû affronter le jeune Tom Elvis Jedusor, négatif en couleur et plus jeune du Lord. Celui-ci s'était servi d'une élève de Poudlard, Ginny Weasley, pour ouvrir la chambre des secrets, construite jadis par Salzard Serpendtard, et offrir la liberté au terrifiant basilic qui devait chasser les sang-de-bourbe de Poudlard. Le massacre avait été évité par la loyauté d'Harry envers Dumbledore et parle courage de Fumseck, le phénix du directeur.
A sa troisième année, un terrible sorcier, qui avait vendu ses parents à Voldemort et était responsable de leur mort ainsi que celle d'un des quatre maraudeurs, s'évada de la prison d'Azkaban avec pour unique but de tuer celui qui avait causé la chute de son maître. Enfin, c'est ce que tout portait à croire, car ce terrible bagnard n'était autre que le meilleur ami de James Potter et accessoirement son parrain. De plus, la cible n'était pas Harry mais le véritable traître, celui qui avait guidé le Lord Noir jusqu'à James et Lily Potter, et qui s'était fait passer pour mort durant 13 ans : Peter Petitgrow, autre ami des Potter et membre des célèbres maraudeurs. Sirius Black, parrain d'Harry, avait été envoyé dans la terrible prison pour le meurtre présumé de ce traître de Peter Petitgrow qui s'était réfugié sous la forme d'un rat dans une honorable famille de sorcier : les Weasley. Alors qu'enfin la vérité allait éclater, Peter pût malencontreusement s'échapper et la cavale de Sirius fut obligé de reprendre.
Sa quatrième année ne fut guère plus calme. Un mangemort infiltré à Poudlard réussit à l'inscrire au tournoi des quatre maisons, première édition depuis une éternité, et si les épreuves ne le tuèrent pas, elles furent fatales à Cédric Diggory, camarade d'Harry. Celui-ci fut tué de la main même de Lord Voldemort qui avait utilisé l'événement pour préparer son grand retour, aidé par Petitgrow. Harry lui-même fut la clef de sa résurrection : son sang était la base du retour du terrible sorcier. Le règne des mangemorts recommençait sous de macabres hospices.
La cinquième de ses années à Poudlard fût probablement la pire. Voldemort était revenu à la vie et faisait des siennes, le ministère de la magie s'était enfermé dans son cocon protecteur en refusant d'accepter le retour du terrible Voldemort. La vérité ne pouvait être révélée à cause de l'aveuglement de leur ministre, aveuglement causé par une jalousie et une stupidité sans limite. Un ministre qui n'hésita pas à utiliser les médias pour discréditer et Dumbledore et Harry. Comme si cela ne suffisait pas, leur nouveau professeur de DCFM, Dolorès Ombrage, était pire que tout, véritable tyran sur pattes qui n'avaient d'autres buts que la déchéance du grand Dumbledore. Voldemort aussi avait décidé de pourrir la vie d'Harry en essayant de s'immiscer dans l'esprit de ce dernier. Et suite à l'une de ces visions qu'il lui infligeait, Harry, persuadé d'un danger imminent, se précipita au ministère avec ses amis de Gryffondor. Cela n'était qu'une ruse destiné à révéler une prophétie qui concernait Voldemort et Harry. Durant l'embuscade, Sirius, dernier parent encore vivant de Harry, fut tué par sa cousine Bellatrix Lestrange lors d'un combat avec celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom. Et Dumbledore, seul allié de ces dernières années et soutien immuable, fut chassé de Poudlard par Ombrage et le ministre, tout deux avides de pouvoirs, et semblait même prendre ses distances avec lui, le laissant seul avec ses doutes et ses craintes. La pire année de sa vie c'était terminé par la découverte de cette fameuse prophétie : il était le seul à pouvoir vaincre Voldemort mais des deux, il ne devait en restait qu'un.
Malgré toutes ces épreuves, Harry avait des motifs de satisfaction, de bonheur : il avait enfin trouvé de vrais amis, que disait-il, il avait trouvé une vraie famille : Hagrid, le demi-géant garde-chasse et gardien des clefs et des lieux de Poudlard ; Ronald Weasley, ami au grand cœur et à la générosité débordante; Hermione Granger, douce et solide soutien, son rocher ; Albus Dumbledore, grand-père adoptif au génie et à la folie reconnue ; Fred et Georges Weasley, dieux de la farce ; Ginny Weasley, ex-groupie devenue véritable amie ; Molly et Arthur Weasley, ceux qui étaient pour lui de vrais parents adoptifs et qui le considéraient comme leur propre fils ; Remus Lupin, loup-garou au grand cœur et dernier ami de ses parents ; Minerva McGonagall, sévère mais juste directrice de Gryffondor, celle qu'il aurait aimé avoir pour grand-mère ; Hedwige, chouette maligne et fidèle confidente ; Fumseck, le phénix, fidèle compagnon des durs instants. Après ces dures années chez son oncle et sa tante, il avait enfin trouvé un endroit qu'il pouvait appeler chez lui, il avait enfin trouvé des gens qu'il pouvait appeler sa famille, qu'il aimait comme tel.
Et il avait découvert le Quidditch. Le sport le plus populaire du monde des sorciers et peut-être l'un des plus dangereux. Voler sur un balai était devenu sa plus grande passion, et il excellait tout particulièrement dans cette discipline. Plus jeune attrapeur de Poudlard, il en était aussi l'un des plus doués. Mais en cinq participations, il n'avait gagné la coupe de Quidditch avec l'équipe de Gryffondor, l'une des quatre maisons de Poudlard, qu'une seule fois en troisième année. A sa première tentative, il avait raté le dernier match pour cause d'infirmerie, il venait juste d'affronter Quirrell, à sa deuxième tentative, l'enlèvement d'une élève, la douce Ginny, avait interrompu le tournoi, la quatrième année, le tournoi n'avait pas eu lieu à cause du tournoi des 3 sorciers, et il s'était fait expulser de l'équipe par la terrible Dolorès Ombrage lors de sa cinquième année, alors que Gryffondor remportait sans lui la coupe pour la deuxième fois depuis le début de sa scolarité.
Depuis la mort de son parrain, Harry avait broyé du noir pendant un bon moment. Il se sentait responsable, il se sentait coupable de ce qui était arrivé à Sirius. C'était par sa faute si celui-ci s'était précipité pour le sauver des griffes de Voldemort. C'était sa faute si Cédric était mort, c'était sa faute si ses parents étaient morts. C'était sa faute, tout simplement. Ainsi Harry n'avait pu s'empêcher de déprimer avant de reprendre confiance en lui.
Car il avait décidé qu'il ne revivrait pas l'année qui s'était écoulé. Non. Il avait été insupportable avec ses amis, avec Mr et Mrs Weasley, avec Dumbledore. Il avait passé ses nerfs sur eux, alors qu'ils n'y étaient pour rien. Et eux avaient laissé Harry faire, ils l'avaient laissé se montrer injuste avec eux. Il ne méritait pas de tels amis. Cette année, il ne recommencerait pas les mêmes erreurs. Dumbledore lui avait jadis dit que ce qui le différencier de Jedusor c'est que lui avait choisi de ne pas être un ambitieux et perfide Serpentard. Albus avait oublié une chose, ce qui le différenciait de Voldemort, c'est que lui avait des amis. Il était aimé et il les aimait en retour. C'était là sa force : l'amour de sa mère, l'amour de ses amis, l'amour de la famille Weasley, l'amour de Dumbledore et de Hagrid. Il lui avait fallu du temps pour comprendre, mais il y était parvenu. Les malheurs du monde pouvaient continuer à le frapper, il serait toujours entouré d'êtres aimants. Ils étaient sa force et non sa faiblesse.
Il vaincrait Voldemort. Pour eux. Pour lui. Pour vivre enfin et non plus survivre.
En plus, les choses s'étaient bien améliorées ces dernières semaines. La chance semblait leur sourire de nouveau. Le ministère avait enfin accepté que Voldemort soit de retour. L'obstination de Fudge lui avait cependant coûté sa place. Et l'opinion publique avait offert de nouveau la place à Dumbledore, mais celui-ci avait refusé une fois de plus. Le choix s'était donc porté vers un membre du ministère proche de Dumbledore : Arthur Weasley. L'une des personnes les plus intègres du ministère dont le dégoût pour les mangemorts et l'intérêt pour les moldus étaient connus de tous, tout comme le combat de toute sa famille contre Voldemort et ses mangemorts. Son honnêteté et ses liens avec Dumbledore avait fait de lui le candidat idéal pour le poste. Et à peine s'était-il installé dans ses nouvelles fonctions que déjà il avait pris des mesures énergiques contre Voldemort et ses sbires. Bon nombre de personnes dont les relations avec Voldemort étaient notoirement connus n'étaient désormais plus les bienvenus au ministère, des mesures d'ouverture avaient été prises en direction des races non-humaines et tout les aurors avaient été mobilisés pour faire la chasse au seigneur noir. En quelques jours à peine, Arthur Weasley avait fait plus dans la lutte contre les forces de l'ombre que Fudge en plusieurs années et par les temps actuels, cela faisait de lui un ministre des plus appréciés. Et contrairement au précédent ministre, il n'hésitait pas à faire appel à Dumbledore.
Les vacances s'étaient donc plutôt bien passées, son oncle et sa tante n'avaient osé l'ennuyer de peur des représailles que les membres de l'Ordre du Phénix avaient clairement formulé la veille de son retour à Privet Drive. L'oncle Vernon et la tante Pétunia avaient beau détesté les sorciers en général, et Harry en particulier, ils avaient décidé de le laisser en paix, fini les brimades, fini les repas où trois haricots se battaient en duel dans son assiette, il avait enfin eu une vie à peu près normal chez les Dursley. Même Dudley hésitait avant de s'en prendre à lui. Il y avait du mieux. Les relations avec sa famille s'étaient quelque peu améliorées et le fait que l'un des gros client de Vernon ai eu pour femme une sorcière qui avait convaincu son époux de passer de grosses commandes à Vernon quand elle avait su que Harry était son neveu n'y était pas pour rien. Cela avait quelque peu adouci l'oncle Vernon qui voyait maintenant quels avantages il pourrait tirer d'une parenté avec Harry.
Cette année, il avait accepté de devoir rester chez les Dursley, car il savait pourquoi il le devait. Le charme qui avait vaincu Voldemort se renforçait ici et l'aiderait dans l'année qui allait venir. Mais même s'il avait accepté sa captivité estivale, Harry était heureux, ce jour là, de retrouver le Poudlard Express. C'était, en effet, le premier pas pour son retour chez lui : A Poudlard !
Alors que cela aurait déprimer plus d'un étudiant , rien n'avait plus d'effet sur le moral d'Harry que ce jour là : le jour de la rentrée ! Celui où il rentrai chez lui et retrouvai sa famille de cœur.
Confortablement assis sur les banquettes mœlleuses d'un compartiment du superbe train, Harry devisait gaiement avec Neville, Seamus et Dean, tandis que assis sur la banquette d'en face, Ginny Weasley écoutait Luna raconter son été à la recherche des Deagnuts. Seul manquaient à l'appel Ron et Hermione, trop occupé avec leurs devoirs de préfets, ce qui le chagrinait un peu.
"Alors, Harry, c'est vrai que tu seras capitaine cette année ?? "demanda, curieux, Seamus.
Quidditch ! Rien qu'à l'évocation du célèbre sport des sorciers Harry retrouva le sourire : il avait eu la joie de recevoir durant l'été des nouvelles du professeur McGonagall qui avait levé l'interdiction du professeur Ombrage. Il pourrait ainsi rejouer au Quidditch et comble de bonheur il en serait cette année le capitaine. Gryffondor avait gagné la coupe l'an dernier mais cela relevait presque du miracle. Cette année il fallait reconstruire une équipe qui aie fière allure et qui puisse conserver son titre avec panache. Harry ne put que sourire tant son enthousiasme à l'idée de devenir capitaine de cette équipe était énorme.
"Oui, le professeur McGonagall a voulu que je sois capitaine cette année. Le plus urgent sera de reconstruire l'équipe vu tout les postes vacants qu'il y a. D'ailleurs Ginny…"
Harry se retourna à cet instant précis vers Ginny et croisa son regard. Pendant quelques secondes le temps sembla suspendre son vol, les souvenirs de l'été remontant à la surface et Harry sentit son visage s'empourprer.
"Oui Harry ?"
La voie de la jeune Weasley eut le don de ramener Harry à la réalité, moins douce que ses pensées.
"Hein ?? Euh…oui…étant donné que je vais reprendre mon poste d'attrapeur, je voulais savoir si tu accepterais de rester dans l'équipe et de prendre le poste de poursuiveuse, tu m'as bien dit l'an passé que tu aurais aimé jouer à ce poste non ? Enfin si ça te pose pas de problème que je reprenne mon poste ?"
"Oui, sans problème, cap'tain harry ! se moqua-t-elle gentiment. Tu es plus doué que moi comme attrapeur, c'est normal que tu retrouves ta place, cap'tain !"
La porte du compartiment s'ouvrit laissant le passage à une Hermione complètement échevelée et essoufflée, le regard brillant et les joues rougies par l'effort.
"Vous devriez mettre vos robes les amis, on arrive !"
Si la montée vers Poudlard était encore l'occasion de se remémorer les souvenirs de l'été passé, l'entrée dans l'enceinte de Poudlard ramenait chacun des étudiants quelques années en arrière quand eux-mêmes découvrait pour la première fois le château. Le grand hall était toujours aussi impressionnant en ce jour de rentrée et le faux plafond enchanté continuait années après années d'émerveiller les élèves, nouveaux comme anciens.
Si les plus anciens n'étaient plus aussi intimidés par ces lieux enchanteurs, il n'en était point de même pour les premières années qui découvraient ce lieu pour la première fois. Nombres d'entre eux semblaient d'ailleurs très nerveux durant la répartition où le choixpeau allait une fois de plus décider de l'avenir de ces enfants innocents qui regardaient tout avec de grands yeux émerveillés. Tandis que la relique leur faisait partager une année encore sa chanson, Harry avait l'esprit ailleurs : comme bon nombre d'élèves son regard s'était posé sur le nouveau professeur assis non loin de Dumbledore. Et les murmures qui se propageaient dans les rangs lui confirmait qu'il n'était pas le seul à ne pas faire attention au pauvre choixpeau.
"Vous avez vu le nouveau professeur ?"
"Vous savez qui c'est ?"
"Il a l'air sympa, non ?"
"Qu'est ce qu'il est beau !"
"Qui c'est ?"
Comme il se devait, les discussions allaient bon train dans la grande salle. Et le sujet était invariablement le même, comme chaque année : leur nouveau professeur de Défense Contre les Forces du Mal. Il fallait dire que la tradition, selon laquelle un professeur de DCFM ne tenait plus d'un an à Poudlard, avait rôdé les plus anciens à ce rituel.
A la table des professeurs, celui-ci regardait avec un sourire bienveillant les nouveaux élèves se diriger vers leurs tables respectives, sachant pertinemment qu'il était l'objet de toutes les rumeurs qui circulaient dans la salle. Tout comme il sentait parfaitement les yeux du professeur Rogue qui l'examinait avec attention. Un mélange de mépris et de colère semblait émanait de ce sombre personnage, mais IL ne ressentait pas de haine ni de malveillance, non c'était plutôt comme une forme de jalousie presque instinctive que celui-ci ressentait. Rassuré sur le fait que le professeur de potions n'était pas son ennemi, IL se concentra de nouveau sur ce que disait le professeur Dumbledore.
Bienvenue pour une nouvelle année à Poudlard. Sombres sont les temps à venir, vous tous savez aujourd'hui que Lord Voldemort est de retour plus puissant que jamais. Nos différences sont autant de richesses, et si nous voulons vaincre l'adversité, l'union des maisons nous devrons réaliser. De long discours je ne ferai pas, car affamés vous êtes. Mais encore quelques secondes de votre temps je vais prendre. Je rappellerai à tous que comme son nom l'indique le forêt interdite restera cette année encore interdite, sauf si vous voulez mourir dans d'atroces souffrances. Monsieur Rusard tient à signaler que la liste des objets interdits c'est encore allongé et qu'elle est disponible à son bureau. Nous accueillons également un nouveau professeur de Défense contre les Forces du Mal, qui espérons le, sera plus efficace et moins irritant que le précédent. Veuillez réserver un excellent accueil au professeur Luke Skywalker…
Et les applaudissements retentirent dans la grande salle…
Chapitre 1 : Soir de rentrée
La présentation ayant été faite, les élèves se ruèrent sur les succulents plats qui venaient d'apparaître sur la table. Mais dans la plupart des esprits, tous se posaient des questions sur leur nouveau professeur. Chaque année avait amené un nouvel enseignant, et chaque année celui-ci avait amené dans ses valises mystères et problèmes à Poudlard. Celui-ci ferait-il exception à la règle ? Beaucoup spéculaient déjà sur les futurs cours, mais chacun savait que dans tout les cas, ceux-ci ne pouvaient être pires que ceux de Dolorès Ombrage.
Luke regardait avec un certain amusement les élèves profiter du festin. Il avait passé les dernières semaines à recueillir le plus d'informations sur le monde des sorciers et savait qu'au dehors le mal rôdait. Mais ici, ces jeunes semblaient à l'abri, presque dans une bulle d'insouciance et d'innocence, toutefois Luke avait bien conscience que ce n'était qu'une apparence. Le danger était partout, il ne se contentait pas de rôder autour de Poudlard, et s'était glissé dans l'école, dans ce havre de paix. Et pourtant tous faisaient comme si. Comme si ils étaient encore des gamins, comme si rien ne pouvait les atteindre. Bienheureux étaient les innocents. Mais y'en avait-il réellement encore ici ?
Luke avait passé sa vie à se battre, de jeunesse il n'avait pas eu et l'innocence s'était bien trop tôt envolé. Se battre contre l'oppression de l'Empire, se battre contre les Ssi-Ruuk, se battre contre les Yevethas, se battre contre les nostalgiques de l'Empire, se battre contre les politiciens corrompus, contre les préjugés, se battre contre ses disciples d'une certaine façon, se battre contre le passé, tant celui de l'Ordre que celui de sa famille et finalement se battre contre lui-même. On avait de nombreuses fois posé sur ses épaules la responsabilité de l'univers, enfin peut-être pas de tout l'univers mais d'une bien trop lourde part pour un seul homme. Il avait vu trop de chose, bien plus qu'un humain normal ne devrait en voir dans toute une existence et pourtant, au fond de lui il était toujours cet adolescent sur Tatooine tellement enthousiaste à l'idée d'aller à l'académie militaire réaliser son rêve de voyages interstellaires et d'aventures en tout genre. Oui, malgré toutes les épreuves, il était resté jeune, et côté aventures, il avait été plus que servi. Et ce monde-ci l'avait grandement amusé. Ces gens là avaient à leur manière apprivoiser une certaine conception de la Force tout en l'enrobant d'un imaginaire et de rituels très particuliers. Il éprouvait une grande sympathie pour ce monde-ci, leur conception des choses étaient tellement rafraîchissante.
Il aurait beaucoup à apprendre de ces jeunes gens, tout autant qu'il pourrait leur faire profiter de son expérience. A son arrivée sur Terre, il avait senti une concentration très intense de la Force, mais aussi une perturbation importante. Avec précautions, il avait réussi à entrer en contact avec ces adeptes bien particulier de la Force et avait appris la situation dans laquelle le monde des sorciers se trouvait. La situation avait d'une certaine façon amusé Luke, où que se soit, les mêmes problèmes survenaient invariablement : un adepte des forces obscures avide de pouvoir se dressait contre la liberté pour imposer ses convictions, et comme toujours, il trouvait des serviteurs partageant ses rêves de grandeur. Combien de ces seigneurs des ténèbres avait-il rencontré ? S'imprégnant des nouvelles du conflit, il avait décidé de rendre visite à ce professeur Dumbledore qui, d'après ses sources d'informations, était le principal adversaire de ce Lord Voldemort. Il n'avait au départ que peu d'intentions de se mêler à ce conflit qui n'était pas le sien, mais il s'était pris de sympathie pour ce Dumbledore qui lui rappelait à la fois Obi-Wan et Yoda, et finalement avait décidé de s'attarder plus que de coutume dans ce monde-ci. Cela lui ferait quelques vacances par rapport à ce qu'il devait endurer constamment. De toute manière, le Conseil Jedi pourrait bien se débrouiller sans lui une année durant, et cela lui permettrait de passer du temps avec Mara et son fils sans devoir courir la galaxie au moindre appel au secours.
Il devait admettre une chose en tout cas : le repas était vraiment succulent. Plongé dans un océan de sérénité, Luke scruta avec curiosité, mais en toute discrétion, le visage des élèves présents dans la grande salle. Il pouvait sentir la puissance de chacun de ces jeunes sorciers et à l'aide des informations que lui avait gracieusement fourni Albus, il essayait d'identifier chacun des ses futurs élèves. Enseigner n'était pas une nouveauté pour lui, il avait formé par le passé de nombreux jedis et savait comment s'y prendre avec les jeunes. Mais il lui avait fallu assimiler tout le folklore ambiant et apprendre à se comporter comme un sorcier, apprendre les grandes lignes de l'histoire de la sorcellerie, heureusement grâce à la Force il avait pu puiser dans l'esprit de Dumbledore une partie de ces connaissances. Il pouvait presque passer pour un sorcier normal, et cela lui permettrait de se fondre dans son rôle avec un tout petit peu plus de facilité.
Son regard se posa sur un serpentard à la blonde chevelure. Ce qui émanait de lui était très paradoxal. Luke pouvait sentir à la fois une haine et une colère intense, mais derrière cette première couche, il pouvait sentir un bon fond qui ne demandait qu'à être remonter à la surface. Dumbledore l'avait averti d'un jeune serpentard très influent dans sa maison, dont le père avait rejoint les rangs de Lord Voldemort. Un amusement teinté d'ironie s'empara de lui. Un père qui était devenu le bras droit du Seigneur des Ténèbres. Cela s'était autrefois appliqué à lui. Il était la preuve vivante que les fautes du père n'étaient pas forcément reproduites par le fils. Oui, Luke avait un temps sombré du côté obscur mais il avait su en revenir, plus fort d'une certaine façon, il avait renoncé au mal pour devenir un homme meilleur. Et malgré son ascendance, aujourd'hui le nom des Skywalker était parmi les plus respectés de la galaxie, et, sauf chez les crapules et autres êtres malveillants, ce n'était pas la crainte qui avait inspiré ce respect. Il ne fallait tenir rigueur aux enfants des fautes du père. Ce Drago Malefoy n'échappait pas à la règle. Il pouvait encore être ramené sur le bon chemin, il n'était pas trop tard pour lui.
Détournant son regard, il posa finalement les yeux sur l'autre célébrité dont on lui avait parlé. Ce garçon brun à lunettes dont les cheveux ne semblaient vouloir être domptés et à la célèbre cicatrice. Il possédait de toute évidence un potentiel important, et était peut-être le sorcier le plus puissant de l'assemblée, exception faite de Dumbledore et de lui-même. Mais une étrange aura se dégageait de lui, il semblait tellement las et triste, un brin de culpabilité et de solitude se faisait également sentir. Si à première vue, il semblait joyeux de se retrouver là, une certaine réserve était tangible. Il semblait plus vieux que son âge : encore un qui avait grandi trop vite, encore un à qui on avait volé la jeunesse et l'innocence. Albus lui avait conté l'histoire de ce Harry Potter, une histoire bien triste qui d'une certaine façon lui était très familière : un père et une mère tués par un seigneur des ténèbres, une tante et un oncle tués par les hommes du Seigneur des Siths ; chacun étant l'objet d'une prophétie, tous deux ne pouvant échapper à leur destin ; tous deux devant portés sur leurs épaules l'espoir de tout un peuple, ou de plusieurs.
Son regard dévia de quelques centimètres pour se poser sur la jeune femme brune à ses côtés. Une sorcière peut-être moins puissante que le jeune Potter, mais un esprit vif et intelligent, un roc dans la tempête sur lequel pouvait s'appuyer le jeune homme. Elle lui rappelait étrangement une autre jeune femme de caractère qui avait passé sa vie à aider les autres, qui avait consacré sa vie à un idéal, qui avait été le roc sur lequel s'était appuyé les rebelles. Oui, cette Hermione Granger ressemblait à sa chère sœur. Et le rouquin à ses côtés, ami fidèle, parfois vaurien, esprit vif et brillant à tort sous-estimé, son aura était comparable à un certain ex-contrebandier de sa connaissance qui malgré lui était devenu un héros.
"Harry Potter, oh je vais te tuer, comment as-tu pu ???"
Luke reporta son regard vers l'origine de cette explosion verbale qui avait provoqué l'hilarité générale chez les Gryffondors. Une tête rousse aussi, mais celle-ci appartenait à une jeune femme qui avait semble-t-il un sacré caractère. Luke dut à grande peine se retenir d'éclater de rire. Il fallait croire que certains hommes étaient condamnés à ne trouver leur moitié que dans une personne dont la principale envie était de les tuer. Songeur, il repensa à ses premiers pas avec Mara Jade. Il se souvenait parfaitement de ces jours passés avec elle dans la forêt de Myyrk à essayer d'échapper aux hommes du Grand Amiral Thrawn. Il ne lui avait pas échappé, et celle-ci ne l'avait jamais caché, que Mara Jade n'avait à l'époque qu'une envie : le tuer pour satisfaire l'ultime commandement de son maître, l'empereur Palpatine. Et aujourd'hui ils étaient mariés, heureux et unis, parents d'un jeune Ben, chacun d'entre eux ayant parfaitement conscience qu'il ne pouvait désormais vivre sans l'autre. Oui, si ces deux-là arrivaient à se trouver comme Mara et lui s'étaient trouvés, ils pourraient prétendre à un bonheur sans faille.
Luke sentait les nombreux regards en coin qu'on lui adressait, chacun essayant de percer à jour le secret de ce nouveau professeur. Leur curiosité était somme toute très naturelle vu ce qu'on lui avait raconté. Mais il sentait que cette curiosité n'habitait pas que les sorciers en herbe. Les professeurs aussi le jaugeaient. Ce Sévérus Rogue par exemple semblait le dévisager comme si il était un animal de foire. Oh Albus l'avait bien prévenu que Rogue avait depuis toujours des vues sur le poste de DCFM et qu'il avait jalousé chacun des professeurs précédents, pour la plupart des incompétents qui avaient donné une certaine légitimité à sa jalousie. Rogue avait une réputation assez dure, Dumbledore lui avait même dit que certains le trouvaient effrayant. Mais il fallait bien plus qu'un prof jaloux pour effrayer Luke.
Sévérus Rogue rageait intérieurement. Il voyait encore une fois le poste qu'il convoitait tant lui échappait alors qu'il avait secrètement espéré que la page Dolorès Ombrage aurait convaincu Albus de lui proposer le poste. Mais non, encore une fois c'était une autre personne extérieure à Poudlard, un parfait inconnu dont on ne savait rien, dont ne savait si on pouvait lui faire confiance, ni quel côté il soutenait, qui héritait de ce poste.
Les autres années, il avait pu détester Quirrell et Lockhart car ils étaient totalement incompétents ; Lupin, ah Lupin, probablement le seul valable dans le lot, mais leur passé commun l'obligeait à lui garder rancune ; Maugrey Fol Oeil, l'avait quelque peu effrayé et il s'était avéré que sous le déguisement se cachait un mangemort, symbole honni d'un passé douloureux. Et puis il y avait eu Ombrage. Mais pouvait-on vraiment la qualifier de professeur ? Non, elle n'avait été qu'un parasite nuisible. La liste des déceptions était longue et il espérait qu'ils n'allaient pas devoir en ajouter une de plus.
Mais celui-là… Il émanait de lui une telle assurance, une telle sérénité et une telle puissance qu'il ne savait sur quel pied danser. Il avait pu avoir l'ascendant psychologique sur ses prédécesseurs, allant même jusqu'à menacer Quirrell et à ridiculiser Gilderoy dans un duel qui resterait gravé dans son esprit. Mais celui-là, celui-là n'était pas de la trempe de ceux qu'on impressionne. Bien au contraire, il semblait être de ceux qui impressionne les autres. Rogue devait même avouer être quelque peu impressionné par le charisme de son nouveau collége. Peut-être auraient-ils enfin droit à un enseignant compétent dans cette matière ?
Il était plongé dans ses réflexions et ne s'était pas aperçu que ce Skywalker s'adressait à lui jusqu'à ce que Filitwik lui donne un petit coup de coude, le ramenant ainsi au moment présent.
"Sévérus Rogue, c'est bien çà ? Vous êtes le professeur de potions d'après ce que m'a rapporté le professeur Dumbledore."
"Oui, en effet, répondit-il de sa voie doucereuse"
"Albus m'a dit que vous étiez très compétent dans votre domaine et il m'a suggéré de m'adresser à vous si j'avais besoin d'aide. Je dois avouer que je ne suis guère habitué à me servir d'une baguette, ma spécialité étant davantage la magie instinctive sans baguette, peut-être pourrions-nous arriver à travailler en commun ?"
"Oh ? Oui, bien sûr, s'entendit-il répondre."
Il devait avouer être très étonné. Il s'était attendu à tout sauf à çà. D'abord, Dumbledore avait réussi à trouver un adepte de la magie instinctive prêt à transmettre son art, et d'autre part, celui-là ne semblait avoir aucun problème à solliciter son aide. Décidément, ce Skywalker était un mystère à part entière.
"Parfait, si cela ne vous dérange pas, nous pourrions nous voir demain matin pour nous arranger sur la répartition des cours ?"
"Oui, si vous le souhaitez, mais nous pourrions aussi le faire après souper si vous le souhaitez ?"
Skywalker eut un petit sourire amusé.
"Cela aurait été avec plaisir mais j'ai déjà prévu certaines activités pour ce soir."
"Oh ?! Parfait alors, vous n'aurez qu'à venir aux cachots demain matin."
"Excellent", lui répondit Luke avant de retourner à son repas.
Sévérus était de plus en plus surpris. Enfin, peut-être ce Skywalker serait-il une énigme à la hauteur de son intellect supérieur de Serpentard.
Comme ailleurs, le principal sujet de conversation à la table des Gryffondors était le nouveau prof de DCFM. Cela était presque devenu un rituel qu'ils recommençaient chaque année. Mais autant les autres années, ils avaient quelques informations sur leur futur professeur, autant cette année celui-ci était un parfait inconnu, aucun indice et à voir la perplexité qui se lisait sur le visage des professeurs, les élèves n'étaient pas les seuls à être dans le brouillard le plus complet. Un mystère absolu, cela n'en devenait que plus intéressant.
"A votre avis : slip ou caleçon ?" interrogea Seamus
Silence autour de la table. Instants de réflexion intense. Puis brouhaha infernal.
"Slip", répondit Neville
"Caleçon", répondirent Lavande et Parvati
"D'accord avec Neville", lança Ron
"Franchement, c'est tout ce qui vous intéresse ? s'étonna Harry. Hermione dis leur que çà ne les regarde pas, que…qu'il y a plus important !"
Hermione fronça les sourcils, elle n'était pas loin d'être d'accord avec Harry, mais elle en avait assez d'être toujours considérée comme la rabat-joie du groupe, toujours à leur rappeler le règlement et à leur faire la morale. Finalement un sourire taquin vint illuminer son visage.
"A mon avis...."
"Oui ? "demanda Harry, pressé que son amie vienne le soutenir
"....il porte un string rose et jaune à petits poix, c'est plus classe."
Quelques secondes durant, la surprise avait rendu tous les Gryffondors muets, ils s'étaient tous attendus à ce que Hermione Granger, préfête de la maison Gryffondor, les tance vertement mais contre toute attente, celle-ci s'était prise au jeu. Et finalement l'hilarité gagna rapidement la table. Essayant de reprendre difficilement son sérieux entre deux éclats de rire, Harry regarda Mione faussement fâché. A force de rire, celui-ci avait attrapé un hoquet qui avait fait redoubler les rires de ses camarades.
"Mione, tu pourrais...hic... me...hic...soutenir....quand même...hic"
"Pauvre Harry tellement incompris", se moqua-t-elle gentiment
"C'est ...hic...trop...hic...injuste", bougeonna-t-il.
Quelques instants plus tard, le repas touchait à sa fin et les deux préfets durent se lever aller faire leur devoir.
"Allez les premières années, suivez-nous", crièrent presque à l'unisson Ron et Hermione.
Leur regard se croisèrent quelques secondes et tous deux détournèrent les yeux, visiblement gênés ou troublés. Et cela n'avait pas échappé à la majorité des Gryffondors, qui sourirent d'un air entendu. Il n'y avait bien que ces deux-là pour ne pas voir ce que tous les autres avaient vu depuis longtemps. Cela était devenu un motif de paris et de potins dans la salle commune des Gryffondors, et le montant de la cagnotte était désormais assez conséquent. Tandis que la plupart des élèves regagnaient leur tour, Harry se retourna vers la table des professeurs, cherchant du regard ce nouveau professeur.
Lors de la présentation du repas, il avait ressenti qu'une chaleur particulière se dégageait de ce nouvel enseignant. Il semblait tellement confiant et chaleureux, mais en même temps il avait dans le regard la même lueur qu'il surprenait parfois dans les yeux de Dumbledore : une sagesse teinté d'une douce mélancolie. Bizarrement, ce professeur lui inspirait confiance. Mais nul n'avait entendu parler de lui, même les autres membres du corps enseignants avaient semblé surpris, et cela était très étonnant. Même Rogue avait semblé sur la réserve. Un parfum de mystère semblait accompagner ce Skywalker. L'année risquait d'être intéressante. Sauf si, encore une fois, ce dernier s'était mis dans la tête de le tuer, de le discréditer, de le faire souffrir.
Soudain son regard attrapa celui de Luke. Un lien semblait s'être établi entre eux, comme un courant invisible. Les yeux bleus du professeur irradiaient de confiance et de chaleur, Harry ne s'était pas trompé à ce sujet là. Cet homme là semblait profondément bon, et semblait bien plus vieux qu'il ne l'était réellement. C'était rassurant d'une certaine manière. Luke lui adressa un sourire discret avant de détourner le regard et de se remettre à discuter avec Dumbledore.
Troublé, Harry finit par se résoudre à rejoindre lui aussi la tour des Gryffondors lorsque la voix familière du professeur McGonagall le héla.
"Monsieur Potter ! Attendez-moi je vous prie."
Harry s'arrêta et se retourna en direction de sa directrice de maison. Celle-ci fondait sur lui tel un chat bondissant sur une souris. Mais si la vieille semblait sévère et revêche, il savait parfaitement que Minerva McGonagall était l'une des femmes les plus justes et les admirables qu'il ait rencontré. Son apparente sévérité cachait une gentillesse et une force de caractère incroyable. Il se souvenait encore parfaitement de l'an passé : à de nombreuses reprises, elle avait défendu Harry contre le Crapaud, allant même jusqu'à promettre qu'elle ferait tout ce qui était en son pouvoir pour qu'il devienne Auror, pour qu'il réalise son rêve. Tout comme il se souvenait ce jour de première année où il était persuadé qu'il allait se faire renvoyer de l'école pour avoir désobéi au professeur Bibine et qu'au final Minerva l'avait fait entrer dans l'équipe de Quidditch allant ainsi à l'encontre de toutes les règles. S'il considérait Molly Weasley comme une seconde mère, Minerva McGonagall représentait à ses yeux ce qui se rapprochait le plus d'une grand-mère. Il avait été très inquiet l'an passé lorsque celle-ci avait été victime de plusieurs Stupéfix simultanés. Mais c'était sans compter sans le caractère de la vieille femme qui avait pu se remettre d'un choc qui aurait pu la tué.
"Oui professeur ? demanda-t-il"
"Je voulais vous parler de l'équipe de Quidditch monsieur Potter. Vous n'êtes pas sans savoir, monsieur Potter, que le poste de Capitaine de l'équipe implique de nombreuses responsabilités. C'est à vous que reviendra de faire les sélections pour les postes vacants, c'est également à vous de planifier et de diriger les entraînements, d'établir les tactiques et de motiver vos troupes. Je suis certaine que vous en êtes capable, de plus je suis persuadé que si vous vous destinez à devenir Auror, cela pourrait être très instructif pour vous. Mais je voulais savoir si, conscients des responsabilités qui vous incomberont pour les 2 années à venir, vous étiez toujours d'accord pour accepter ce poste."
Harry prit le temps avant de répondre, il avait réfléchi à ça depuis qu'il avait reçu la lettre de Minerva. Il avait parfaitement conscience des responsabilités qui lui incomberaient en tant que Capitaine. Il avait vu comment Dubois et Angelina avait assumé la charge, il avait eu un aperçu du stress que cela engendrait et il s'était posé la question de nombreuses fois : serait-il à la hauteur de la tâche ? Certes, il avait espéré qu'on lui propose, mais il n'était pas prêt d'accepter si il se sentait incapable d'y faire face, il savait que seul comptait le bien de l'équipe.
"J'ai beaucoup réfléchi depuis que vous me l'avez proposé professeur. Je suis bien conscient du fait que le succès de l'équipe dépendra du fait que je sois ou non un bon capitaine. J'ai vu ce qu'impliquait ce poste en observant Dubois et Angelina, j'ai eu l'occasion de réfléchir, de savoir si je pourrais être à leur hauteur. Je ne sais pas si je serai un bon capitaine, je l'espère je veux dire, mais on ne sait jamais. Ce qui est sûr c'est que je suis prêt à assumer les responsabilités que cela implique, je suis prêt à travailler plus que les autres, à veiller lorsque les autres dormiront, à préparer les entraînements, à faire passer les sélections et à mener Gryffondor à la victoire. Oui, je veux relever ce défi professeur."
Minerva McGonagall le gratifia alors d'un de ses rares sourires. De toute évidence la réponse lui plaisait.
"Parfait, monsieur Potter, parfait. Je ne doute pas que vous serez à la hauteur. Il faut absooolument que Gryffondor conserve le titre cette année, je ne voudrais pas que le professeur Rogue puisse à nouveau se pavaner. Comprenez moi bien Harry, vous devez impérativement gagner la coupe cette année, il en va de l'honneur des Gryffondors...et des mes économies."
Harry regarda sa directrice avec des yeux ronds comme des soucoupes. Minerva tourna la tête à gauche et à droite pour vérifier que personne ne pouvait les entendre et lui dit à voie basse :
"Ne le dîtes à personne, Potter, mais j'ai parié avec le professeur Rogue que nous conserverions la coupe cette année encore. Assurez-vous que je ne passe pas pour une idiote surtout. Bien entendu, je ne vous ai rien dit, monsieur Potter, c'est bien clair ?"
"Tout à fait professeur", répondit-il, retenant à grande peine un sourire.
"Parfait, parfait. Bien, vous retournez à votre tour n'est ce pas ?"
"Oui professeur."
"Bien, bien, rappelez à miss Granger et à monsieur Weasley que la réunion des préfets est dans un quart d'heure. Allez, filez."
"Euh, professeur ?"
"Oui ?"
"Vous le connaissez le professeur Skywalker ? J'ai eu l'impression que personne n'en avait entendu parler avant."
McGonagall le gratifia d'un regard perçant et hocha la tête, visiblement fière de son élève.
"Très perspicace Potter, très perspicace, bon pour un Auror çà. Je ne sais absolument rien sur lui, seul le professeur Dumbledore semble savoir qui il est, et encore, je n'en suis guère convaincue. Nous devrons nous contenter de çà, je le crains. Filez maintenant."
"Bonne soirée professeur."
"Merci Monsieur Potter."
Harry rejoignit le flot des étudiants qui montaient à la tour des Gryffondors. Quand soudain, il fut bousculé par derrière sentant des mains agripper sa robe pour se retenir.
"Oh désolé Harry", s'excusa une tête rousse familière
"Pas de souci Ginny. Cà va ?"
"Oh oui...c'est cet imbécile de Seamus, il a trouvé malin de me faire un croche-pattes. Il semblait pensé que cela serait amusant."
"Ben çà l'était," s'exclama le jeune Finnigan
Ginny se retourna rouge de colère vers le petit plaisantin. Celui-ci allait semble-t-il goûter au fameux tempérament des femmes Weasley.
"Oh toi !!! Tu perds rien pour attendre, attends que l'on soit dans la salle commune et tu verras ce qu'il en coûte de s'attaquer à Ginny Weasley."
"M'attaquer ? Oh mais non, mais non, moi je donnais juste un coup de main", ricana-t-il en adressant un clin d'oeil à Harry avant de disparaître devant eux dans les escaliers.
Harry se sentait rougir, il venait de comprendre ce qu'avait essayé de faire ce bon vieux Seamus. Il n'avait pas essayé de trouver un sujet de moquerie au détriment de Ginny, non il avait essayé de la jeter dans ses bras, persuadé pour une raison connue de lui seul que Ginny et lui était fait l'un pour l'autre. Ce qu'il pouvait être bête ! Il n'y avait pas de place dans sa vie pour ce genre de distraction. Oui, Ginny était sympathique et jolie, oui leur relation avait évolué durant l'été, mais pas comme çà. Il avait été surpris cet été que la jeune fille effacée qu'il avait connu pendant trois ans prenne l'initiative de lui écrire mais au vu de l'année qui s'était écoulé, il avait fini par admettre que le jeune fille timide avait cédé la place à une jeune femme dynamique pleine de caractère. Et au fil des lettres, la soeur de son meilleur ami était devenue une amie à part entière qui n'avait pas hésité à se dévoiler peu à peu et avec qui il avait désormais des discussions des plus passionnantes. Il avait appris à la connaître et n'avait pas hésité une seconde à se confier à elle. Mais même si il la trouvait attirante, si il appréciait sa compagnie, il n'y avait pas la place dans sa vie pour ce genre de relation là. D'une part, l'épisode Cho Chang était encore trop frais dans son esprit pour se laisser aller de nouveau, et d'autre part avec cette prophétie au-dessus de la tête, il n'envisageait pas de débuter une relation amoureuse alors qu'il était en simple sursis. Il ne lui était point permis d'aimer.
"Qu'est ce qu'il a voulu dire par là ?"
"Je ne sais pas" mentit-il avec brio, tu sais, c'est Seamus, faut pas chercher à comprendre.
Et Ginny se mit à rire.
Ce son si mélodieux persistait encore dans son esprit tard dans la nuit. Il n'arrivait pas à dormir, trop de pensées se bousculaient dans sa tête, trop de questions restaient en suspend. Ron était dans sa chambre de préfet et ce n'était pas à Neville, Dean ou Seamus qu'il avait envie de parler, ils étaient de bons camarades certes, mais ils n'étaient pas Ron. Ils ne pourraient pas le comprendre aussi bien que son fidèle ami. Et encore, pourrait-il parler de ça avec Ron, il s'agissait de sa petite sœur après tout ! Il devait s'avouer chanceux de les avoir rencontrer, Hermione, Ron et maintenant Ginny. C'était grâce à eux, et à Hagrid qu'il tenait.
Il avait eu des hauts et des bas dans son amitié avec Ron, notamment en quatrième année où celui-ci était persuadé que Harry avait intentionnellement glissé son nom dans la coupe de feu, sans lui en parler, et sans y glisser le sien. Harry savait que Ron avait souffert d'être dans l'ombre de ses frères et dans celle de Harry. Il savait aussi que Ron avait tendance à se sous-estimer à tort. Il savait également que Ron souffrait de la pauvreté de sa famille. Mais cela avait changé. Il était devenu préfet, gardien de l'équipe de Quidditch et son père était finalement devenu ministre de la magie. Ron avait enfin quitté l'ombre étouffante de ses frères pour se faire un prénom. Il n'était plus seulement le petit dernier des frères Weasley, ni seulement l'ami d'Harry. Il était Ron, tout simplement. Finies les années où il devait se contenter des affaires de ses frères ou de livres d'occasion, avec l'avancement de son père était venu les jours de beau temps. Oui, l'été passé avait été très profitable à Ronald Weasley. Et son petit doigt lui disait que cela allait continuer.
Mais en ce moment, il était dans sa chambre de préfet et devait dormir à poings fermés. Harry attrapa sa cape d'invisibilité et se décida à aller faire un tour dans les couloirs de Poudlard. Cela lui permettait de faire le vide dans son esprit, d'oublier momentanément ses problèmes de conscience.
Armé de sa carte du maraudeur, il se décida à aller voir son ami Hagrid, la lumière était encore allumé dans la cabane du garde-chasse et gardien des clés et de lieux. Celui-ci devait encore être debout et il aurait forcément de nouvelles histoires à raconter. Hagrid. La première personne du monde sorcier qu'il ait rencontré. Un demi-géant qui était pour lui un ami très précieux. Certains le sous-estimaient ou le méprisaient à tort. Il avait beau être un demi-géant, son coeur n'était que bonté et gentillesse. Et il n'y avait plus loyal que Hagrid. Certes il avait parfois de folles idées comme adopter une araignée géante ou un bébé dragon, mais Hagrid était avant tout un être bon. Et son premier ami.
Se faufilant dans les couloirs en faisant tout pour éviter et miss Teigne et Rusard et Peeves, Harry arriva enfin à sortir du château. Il prenait le chemin de la cabane de Hagrid lorsque une obscure silhouette sortit de la Forêt Interdite. Les robes volant au vent, l'homme avait vaguement l'air familier. Il fallut quelques instants à Harry pour se rendre compte qu'il s'agissait en fait du nouveau professeur de DCFM. Celui-ci semblait avoir transpiré, comme si il venait de faire d'intenses efforts, mais il ne semblait ni blessé, ni fatigué. Une certaine satisfaction se reflétait sur son visage, et une petite lueur d'amusement dansait au fonds de ses yeux. A ce moment là, il semblait bien plus jeune, et la ressemblance avec Dumbledore s'accentuait. Mais qui était-il réellement ? Qu'était-il aller faire dans la forêt interdite en pleine nuit ? Pourquoi semblait-il soulagé ou content de lui ? Caché sous sa cape d'invisibilité, Harry observa la progression de son professeur qui semblait presque flotter au-dessus du sol dans son étonnante robe. Pas un instant Harry ne se douta de ce qui allait suivre, persuadé qu'il était d'être à l'abri des regards indiscrets.
"Bonne soirée monsieur Potter ? Il n'est guère sage d'être dehors à cette heure-ci, non ?"
Harry manqua de s'étouffer. Il l'avait vu. Malgré sa cape d'invisibilité, malgré l'absence d'oeil magique, le professeur Skywalker l'avait vu. Surprenant. Il s'était de nombreuses fois demandé si Dumbledore lui aussi n'arrivait pas à le voir, mais c'était Dumbledore, tout était possible de la part du plus grand sorcier du monde. Sachant qu'il serait inutile de faire comme si il n'était pas là, Harry rangea sa cape d'invisibilité.
"Professeur ?"
"Allons Allons, je ne vous ferai pas la morale Harry, je comprends parfaitement que vous éprouviez le besoin de prendre l'air. Cela restera entre vous et moi monsieur Potter. Ne vous en faîtes donc pas. Vous aviez du mal à dormir ?"
"Oui, mais ce n'est pas la première fois monsieur, j'ai l'habitude."
"Vous voulez en parler ?"
"En fait, pas vraiment professeur."
Luke eut un de ses sourires qui faisaient tant craquer sa femme.
"Je comprends, moi aussi je serais mal à l'aise de confier mes secrets à un parfait inconnu. Mais si vous éprouvez un jour le besoin de vous confier, sachez que vous pouvez compter sur moi. Je vais vous laisser rejoindre votre ami, mais ne traîner pas trop longtemps hors de votre dortoir monsieur Potter."
"Merci professeur", répondit Harry un peu plus rassuré.
Luke reprit son chemin vers le château mais s'arrêta soudain.
"Monsieur Potter, je peux compter sur vous pour ne parler de cela à personne, n'est ce pas ?"
Harry déglutit difficilement.
"Bien sûr professeur."
"Parfait, bonne nuit alors."
Et avec un denier sourire, Luke repris sa route. Harry attendit que celui-ci soit rentré dans le château pour relâcher sous souffle. Evidemment, un professeur de DCFM sans mystères était-il vraiment digne d'être l'occupant de poste maudit mais convoité ?
Harry secoua la tête, encore des mystères en perspectives...
Et il reprit son chemin vers la cabane de Hagrid. Peut-être celui-ci en saurait-il davantage sur le nouveau venu. Et il faudrait en parler à Ron et Hermione...et Ginny, il ne fallait pas l'oublier elle...enfin, il ne pouvait pas l'oublier malgré toute sa bonne volonté...
Arrivé à la porte de la maisonnette, Harry frappa contre la porte en bois, espérant ne pas s'être trompé. Quelques secondes après, la porte s'ouvrit laissant apparaître la tête chevelue et poilue d'Hagrid.
Harry ! C'est toi ! Entres voyons, ne reste pas dehors. Tu sais que c'est dangereux de te promener dehors tout seul, ce n'est pas raisonnable. Allez, assis-toi là, je vais chercher des petits gâteaux.
Harry ne put se retenir de sourire. Hagrid, spécialiste des idées folles, qui lui parlait de ce qui était raisonnable ou non. Adopter un dragon ou un chien à trois têtes, c'était raisonnable çà ? Mais pour rien au monde Harry n'aurait voulu changer son ami. Hagrid était Hagrid, et c'était très bien comme çà.
Oh mais je n'étais pas seul, le professeur Skywalker était avec moi.
Pour une raison qu'il n'arrivait à choisir, cela parut rassurer considérablement le garde-chasse qui devait arborer alors un grand sourire d'après les tressaillements de sa barbe broussailleuse.
Ah. Je n'ai rien dit alors. Un type bien ce Skywalker, oui, un type bien.
Vous le connaissez Hagrid ? Vous l'avez déjà rencontré ?
Non non, enfin à part cet été quand il est venu rencontrer Dumbledore. Il est venu discuté avec le professeur Dumbledore, et finalement il a accepté de prendre le poste. Alors il a fallu lui faire visiter les alentours. Ah c'est qu'il a pas peur celui-là. A pas eu peur quand on a visité la forêt interdite, ouais, moi j'te le dis, il a du cran ce type là. Et il juge pas les gens sans les connaître lui. Oui, il aurait pu avoir peur quand je lui ai présenté Grup mais non, il a pas eu peur, il a rien dit de méchant. Non, au contraire. Mon avis, il sera un bon professeur. Oui.Oui. Et il sait. Cà se voit.
Il sait ?
Oui, il sait de quoi il parle, le mal, il semble l'avoir affronter encore plus souvent que toi. Oui. M'est d'avis que tu vas beaucoup apprendre avec lui. Même Rogue semblait pas faire le fier tout à l'heure.
Harry sembla soulagé. Si Hagrid semblait lui faire confiance, alors il ne pouvait être mauvais. Mais cela ne l'empêcherait pas de garder un oeil sur lui. Hagrid revint avec une panière de biscuits.
Vas-y goûte les, je les ai fait moi-même. Qu'est ce que t'en dis ? demanda le demi-géant plein d'espoir.
Harry hésita quelques instants, les biscuits d'Hagrid n'étaient souvent bons que pour Hagrid et ils ressemblaient souvent à des bouts de charbon. Pourtant l'odeur était plutôt agréable cette fois-ci. Rassemblant tout son courage, Harry plongea sa main dans la panière et en ressortit un mignon petit gâteau. Perplexe, Harry mordit dedans avec prudence, il ne savait à quoi s'attendre. Mais contre toute attente, c'état bon. Très bon même.
Il est excellent Hagrid, vraiment excellent.
Un large sourire vint illuminer le visage du garde-chasse. Il ressemblait à cet instant à un enfant à qui on aurait dit que son dessin était beau. Oui, il y avait une sorte de joie enfantine dans ce sourire et rien que pour çà, par ces temps sombres, Harry était heureux d'être venu.
C'est le professeur Skywalker qui m'a donné la recette, il est fort cet homme là.
Oui, Harry ne pouvait qu'acquiescer : réussir à transformer les bouts de charbon d'Hagrid en de succulents petits gâteaux relevait du tour de force. Harry était impatient de voir ce qu'ils apprendraient en cours, cela promettait d'être passionnant.
Alors, tu n'es quand même pas venu pour mes gâteaux, pas vrai ?
Non, soupira Harry, je n'arrivai pas à dormir et j'avais envie de faire un tour.
Tu n'arrivais pas à dormir hein ? C'est ta cicatrice qui te fait mal ?
Harry secoua la tête.
Non, c'est juste...
...Sirius te manque pas vrai ?
Harry hocha la tête, c'était trop dur, il avait besoin d'en parler à quelqu'un, et devant Hagrid il pouvait se permettre de se laisser aller. Jamais celui-ci ne se servirai de çà contre lui. Alors, Harry éclata en sanglots. Et tandis que Hagrid le serrait contre lui pour le consoler, Harry déballa à son grand ami ce qu'il avait sur le coeur. Sirius était parti, son père était mort depuis longtemps, mais il lui restait Hagrid, celui qui avec Arthur Weasley et Remus Lupin, qui eux se trouvaient bien loin de Poudlard, étaient ce qui pouvait ressembler le plus à un père.
Luke grimpa les marches qui le menait à ses appartements personnels. Il devait avouer avoir passer une soirée des plus agréables entre le repas, sa ballade dans la forêt et le semblant de conversation qu'il avait eu avec le jeune Potter.
Ce n'était quand même pas très sérieux de sa part, s'être autant laissé aller au repas n'était pas une bonne chose et il avait dû aller éliminer les calories en trop en allant faire un peu d'exercice. Et pour çà, il n'avait rien trouver de mieux qu'une petite promenade dans la célèbre forêt interdite. Il avait toujours fait attention à sa condition physique et cela lui réussissait plutôt bien. Malgré ses quarante-sept ans, il avait conservé sa ligne de jeune homme. Il fallait dire que les guerres et voyages interstellaires étaient excellents pour çà.
La forêt interdite lui rappelait avec nostalgie celle de Yavin quatre, où il avait, à une époque qui lui paraissait maintenant tellement lointaine, installé son académie jedi. Les mêmes mystères semblaient régner au coeur de ces arbres. Et une vie foisonnante et diverse y avait trouvé refuge. Il avait entrevu d'étranges créatures mi-homme mi-animal, mais à travers ses nombreuses explorations de la galaxie, il avait déjà eu l'occasion de rencontrer des personnes bien plus bizarres.
A vrai dire, l'exercice n'était pas la seule raison de sa petite excursion. En effet, il était allé vérifier que tout était bien en état sur son X-wing et en avait profité pour envoyer un petit message à sa femme et son fils. Ceux-ci devaient en théorie le rejoindre la semaine suivante. Il lui tardait ce moment là. Ils auraient enfin un peu de temps à eux après tout ces années passées à courir la galaxie pour résoudre conflits après conflits.
Toutefois, ce qui occupait à l'heure actuelle ses pensées, c'était bel et bien la petite discussion qu'il avait eu avec le jeune Potter. Ce dernier semblait quelque peu troublé, il aurait aimé pouvoir l'aider, mais il était encore trop tôt. Oh, il aurait pu se servir de la force pour forcer Harry à se confier, à lui faire confiance. Mais cela n'était pas digne d'un Jedi, et faire reposer la confiance sur de telles bases n'était pas profitable pour le futur.
Il aurait aimé pouvoir prendre le fardeau de ce jeune garçon, après tout, Voldemort ne provoquait qu'une faible perturbation de la force comparé aux jedis sombres qu'il avait affronté. Comparé à Palpatine, Vador ou à Joruus C'boath, il n'était qu'un amateur. Et le défaire n'aurait posé que peu de problème à Luke. Mais ce n'était pas son rôle, pas cette fois. D'autres considérations entraient en jeu, certes il y avait une prophétie qui laissait penser que cela revenait à Harry de vaincre Voldemort, mais ce qui était encore plus à craindre c'était les idées de ce dernier.
Les paroles d'Albus lui revenaient en tête.
« Il existe des ombres plus grandes encore que celles contre lesquelles nous luttons, ce sont les ténèbres qui envahissent les cœurs qui se sont égarés hors de leur chemin. La lutte que nous conduisons n'est non contre seulement une armée ou des préceptes, elle est surtout contre le chaos, la souffrance, la dégénérescence et le désespoir car plus grande que la décrépitude du corps est la mort de l'âme, la disparition de l'espérance et la fin du songe. Et devant cette menace si pernicieuse, il ne nous est autorisé de faiblir. Oui, le futur est là, tout autour de nous, invisible, intangible, et pourtant toujours en ouvrage. Telles des chenilles qui deviennent des papillons, les instants de transitions se languissent de devenir des moments de révélations. Telle est sa promesse. Nul ne sait la forme qu'il prendra ni ne sait où il nous conduira. Cependant, ce dont nous pouvons être sûrs, c'est qu'il naît toujours dans la souffrance, dans l'épreuve, dans la douleur. »
Il devait avouer que le vieil homme avait parfaitement raison. Cela l'avait convaincu de rester quelques temps et de donner un coup de main en enseignant une partie de son savoir, cela pourrait être utile à ces jeunes. De plus, il avait déjà affaire à de telles idées xénophobes : sang-purs, sang-mêlés ou moldus cela n'était pas tellement différent de Humain-Alien. Les idées de ce Lord Voldemort n'étaient guère différentes de celles de l'empereur Palpatine. Et ils avaient réussi à les vaincre lui et ses alliés. Certes l'empire existait toujours, mais il avait bien changé en vingt-cinq ans, au point qu'aujourd'hui, il faisait parti non plus des ennemis mais bel et bien des alliés.
Mais cela n'avait été point possible sans le combat acharné et quotidien d'hommes et de femmes qui avaient véhiculés les idées d'égalité et de liberté, d'hommes et de femmes dévoués qui avaient su trouvé l'espoir dans l'obscurité la plus totale, d'hommes et de femmes déterminés à vaincre ou à mourir pour leurs idées, pour leur libération.
Alors si ils avaient su mettre leurs différences de côtés, là où des gouffres immenses séparaient les individus, les races ; ici sur cette planète où peu nombreux étaient les peuples concernés, l'espoir de voir surmonter les divergences du passé était permis.
Il était arrivé au tableau qui gardait l'entrée de ses appartements. Il avait trouvé çà amusant au départ, mais devait avouer maintenant que cette solution était des plus ingénieuses.
Halte là manant ! Pour espérer passer, du mot de passe, vous munir vous devez !
Luke eut un petit sourire, le noble sorcier qui occupait ce tableau ne savait pas qu'il rappelait à Luke d'agréables souvenirs : Maître Yoda, celui qu'il avait d'abord pris pour un simple d'esprit et qui s'était avéré être l'un des plus grands jedis que la galaxie ait porté, un mentor, un ami. Il était encore jeune et insouciant à l'époque. Ce sorcier avait exactement la même façon de s'exprimer. Mais Yoda, lui, le faisait avec élégance, tandis que pour ce tableau cela tournait davantage au ridicule.
Dagobah.
Le mot de passe, cela est. Entrer vous pouvez.
Le tableau s'ouvrit et laissa le passage ouvert à Luke qui pénétra dans ses appartements. La couleur des lieux était vraiment très chaleureuse, la décoration simple et confortable et le feu dans la cheminée donnait à cette pièce une atmosphère des plus agréable. Il se sentait réellement à l'aise ici, bon, à part les intrusions de fantômes qui parfois s'avéraient irritantes, mais il avait appris à composer avec. Une créature bien connu se mit à dodeliner tout en s'avançant vers Luke. Cette silhouette tellement familière et tellement rassurante fit sourire Luke. Son fidèle compagnon, peut-être celui avec qui il avait passé le plus de temps dans sa vie, l'attendait au coin du feu tel une mère oiseau attendant le retour de son oisillon au nid. Luke savait que le petit droid s'inquiétait pour lui et qu'il lui était totalement dévoué, et cela l'amusait follement quand il se mettait à faire ses petites crises. Mais il n'y avait meilleur compagnon d'aventures que lui, il l'avait souvent tiré d'affaires au cours des années, et jamais il lui serait venu à l'esprit de se lancer dans une telle expédition sans son fidèle ami. Il faisait parti de ces héros qui avait contribué à la chute de l'empire, c'était dire la valeur de cet être à part.
Bip Boulouboup Biiiip ? Tuluuu Hii ?
Oui, R2, j'ai passé une agréable soirée et les étudiants sont bien arrivés.
Tuu lu aaah ? Ju uuu Biiiup ?
Oui C-3PO vient avec Mara et Ben, tu auras de la compagnie comme çà.
Pour une raison qui avait échappé au professeur Dumbledore, R2-D2 n'avait pas été affecté par le sort qui empêchait tout objet fonctionnant à l'électricité ou à une énergie artificielle de continuer à fonctionner dans Poudlard. Cela avait grandement étonné Dumbledore, mais Luke avait sa petite idée là-dessus. Cela faisait bien longtemps que R2-D2 n'était plus une simple machine. C'était une personne à part entière avec ses sentiments et ses envies, peut-être même ses rêves. Oui, tout comme Poudlard était un château vivant, ce petit droid était lui aussi un être vivant. Et à ce titre là, la fameuse malédiction du No Electricity n'avait eu d'effets sur lui.
Luke retira ses bottes et les déposa dans un coin, puis rangea son sabrelaser dans un tiroir de la commode. Et avant d'aller se coucher, alla prendre une douche bien méritée. S'enfonçant sous la chaude couette, il devait avouer n'avoir jamais aussi bien dormi qu'ici. Cela lui faisait du bien de prendre un peu de recul face aux problèmes de la galaxie. Oui, il avait bien mérité quelques vacances.
Finalement, il était plutôt satisfait : le soir de la rentrée s'était plutôt bien passé...
Chapitre 2 : Premiers cours mouvementés
Le lendemain était un Lundi.
Rien que ce dur constat faisait que cette journée était d'ors et déjà gâchée. Personne n'aime les Lundis, que ce soit chez les moldus ou chez les sorciers, rien n'aurait pu changer cet état de fait : personne n'aimait voir le week-end se terminer.
Et cela était encore pire chez les étudiants.
Troisième facteur aggravant : on ne pouvait que détester un lundi qui correspondait au jour de la rentrée.
L'humeur était maussade en ce lundi matin dans la grande salle. Tous avaient pris conscience de la terrible nouvelle : les vacances étaient officiellement terminées.
Mais tous savaient que la piètre ambiance qui régnait ne durerait pas bien longtemps, il y avait fort à parier qu'au prochain repas, la grande salle aurait retrouvé l'animation qui la caractérisait si bien.
Mais les sixièmes années avaient un autre motif d'anxiété. Ce matin était venu des résultats tellement attendus ou tellement redoutés des BUSES.
Contrairement aux années passées, le professeur Dumbledore avait en effet attendu la rentrée pour communiquer aux élèves le verdict des examens. Et beaucoup stressaient de savoir si oui ou non, ils avaient passé avec succès les différentes épreuves qui conditionneraient leur avenir.
Mione, arrête de te prendre la citrouille pour rien, tu vas sans doute un nouveau record : miss Granger : l'élève-qui-a-eu-le-plus-de-BUSES-dans-l'histoire-de-Poudlard
Hermione fusilla du regard l'auteur de cette boutade : Ronald Weasley. Ce qu'il pouvait être énervant quand il se comportait comme un gamin. Oh il avait un véritable don pour la faire sortir de ses gonds. Et pourtant, çà n'aurait pas été Ron si il avait agi autrement. Il pouvait se montrer bêta et maladroit parfois, bon d'accord souvent, mais c'était un ami fidèle, sincère, et drôle. Et cela rattrapait bien des choses. Et l'année écoulée lui avait été profitable : son poste de préfet l'avait assagi.
Mais qu'est ce qu'elle racontait ?? Assagi ? A qui voulait-elle faire croire çà ? Ils avaient filé sans prévenir personne au département des mystères où ils s'étaient battus contre toute une escouade de mangemorts. Ils avaient défiés le ministère, organisé une contre-attaque médiatique. Est-ce qu'aucun d'eux s'était réellement assagi ? Elle en doutait fort.
A court de répliques cinglantes et intelligentes, Hermione dû se résoudre à faire la seule chose qui lui restait à faire dans une telle situation : lui tirer la langue puis lui tourner le dos. C'était la meilleure stratégie à appliquer dans une telle situation. Mais alors qu'elle avait espéré pouvoir discuter avec son amie Ginny, celle-ci discutait avec Harry et la discussion semblait assez passionnée à voir leur attitude.
Lors de son petit séjour au terrier, elle avait remarqué que Ginny attendait l'arrivée d'Hedwige avec autant d'impatience que Ron et elle. Et à chaque fois, une enveloppe lui était également adressée. Elle avait eu une discussion très intéressante à ce sujet avec elle.
-Flash-back-
Après dîner, les deux jeunes filles étaient montées pour aller se coucher lorsque Hedwige s'était mise à frapper à la fenêtre de Ginny. Sous le regard un peu surpris d'Hermione, celle-ci était allé récupérer l'enveloppe que portait la chouette de Harry et l'avait décacheté oubliant par la même la présence dans la pièce d'Hermione.
C'est Harry ? interrogea Hermione, faisant ainsi sursauter Ginny.
Sous le regard amusé d'Hermione, Ginny avait déposé la lettre dans un petit coffre de bois où d'autres enveloppes similaires étaient soigneusement rangées, ce qui avait amené un petit sourire chez Hermy.
Oui, avait-elle murmuré gênée.
Je ne savais pas que vous vous écriviez durant l'été.
Les joues de Ginny avaient pris une légère teinte rosée qui montrait clairement sa gêne à parler de çà, mais Hermione n'était pas décidé à lâcher le morceau. Elle savait parfaitement que Ginny avait eu plus jeune le béguin pour Harry, cela était un sujet de plaisanterie récurrente chez les Weasley. Et elle savait que Ginny avait souffert des moqueries de ses frères, de ses camarades à Poudlard, et de la relative indifférence d'Harry.
Mais l'année passée semblait avoir modifiée les relations au sein de leur petit groupe : Neville s'était affirmé davantage encore, Ginny n'était plus la petite soeur effacée mais bel et bien un membre à part entière, et ils avaient même accueilli Luna Lovegood dans leur petit cercle. Ils avaient agrandi leur petit cercle et en était bien heureux. Ginny s'était affirmée et la chenille avait révélé un bien beau papillon. Hermione ne semblait pas être la seule à s'en être rendu compte vu le nombre de soupirants que comptait Ginny.
C'est...récent, en fait. Je lui écris en début d'été, et il m'a répondu. Et çà continue. C'est tout.
Hein Hein !
Non, c'est vrai, c'est tout, c'est juste des lettres en amis. Et d'ailleurs je te signale que je sors avec Dean alors arrêtes d'imaginer n'importe quoi.
Tu sors peut-être avec Dean mais en es-tu amoureuse ?
Question piège. De qui parlait Hermione ? De Dean ou de Harry ? Ginny se mordilla la lèvre inférieure en signe d'intense réflexion. Que pouvait-elle bien répondre sans mentir à sa meilleure amie et sans se tromper de personne, ce qui pouvait s'avouer compromettant ?
Je n'en sais rien, Mione, je n'en sais rien, répondit-elle sincère.
Hermione comprenait parfaitement. Elle non plus ne savait plus. Elle avait été au milieu de ses deux hommes pendant cinq ans et elle se sentait complètement perdue, elle les aimait tout les deux, çà elle le savait mais duquel était-elle vraiment amoureuse ?
Elles avaient continué à discuter pendant la nuit et c'est ainsi Hermione avait découvert l'amitié qui liait désormais Harry et Ginny. Au moins, elle ne se sentirait plus en minorité dans leur petit groupe avec la venue de deux filles supplémentaires. Rapidement le sujet avait glissé sur Neville et Luna, Ginny semblait persuadé que ces deux-là formeraient un beau couple, et si Hermione ne l'avait pas envisagé dans cette optique là, elle devait admettre que Ginny n'avait pas totalement tort.
-Fin du Flash-back-
Leur discussion semblait particulièrement animée dans tout les cas, et cela ne semblait guère plaire au petit ami officiel de la rouquine qui semblait fulminer de la voir si proche d'Harry. Des problèmes en perspectives semblait-il.
A la fin du petit-déjeuner, Ron et Hermione se levèrent pour distribuer les traditionnels emplois du temps qui, comme chaque année, provoquait moult et moult remous. Les commentaires allaient bon train dans les groupes ayant reçu leur emploi du temps. Seuls les sixièmes années ne l'avaient pas encore reçu.
Hé, il doit y avoir une erreur, s'exclama Ginny.
Quoi ? demandèrent Dean et Harry
Sur l'emploi du temps, c'est Rogue qui nous fait DCFM pour le premier cours, ensuite c'est le nouveau prof. Et on a quatre heures par semaines au lieu de deux les autres années.
Dean haussa les épaules.
Sûrement une erreur d'impression ma puce.
Dean, c'est une impression magique, je ne crois pas qu'ils puissent faire d'erreurs.
Oh, répondit-il un peu penaud.
L'enthousiasme qui avait accompagné l'arrivée d'un nouveau professeur semblait en avoir pris un coup. Devraient-ils réellement subir Rogue une heure de plus ? Le pauvre Neville avait pâli sous le choc de la nouvelle. Il avait tellement espéré ne plus avoir à supporter son pire cauchemar, l'arrivée de ce nouveau professeur avait été pour lui une véritable bénédiction, son bonheur n'avait pas survécu au nouveau matin.
Et vous l'avez quand le professeur Skywalker ?
Demain après-midi, une heure et demie, et vendredi une heure et demie. Chouette, on l'a deux fois dans la semaine.
Vous êtes les premiers à l'avoir ?
Non, répondit la voie un peu rêveuse de Luna Lovegood qui regardait Ron avec des yeux de biche. On l'a ce matin.
Dumbledore se leva soudain et réclama le silence.
Très chers élèves, un instant de silence je vous prie. Merci, merci. Vos préfets vous ont distribués vos emplois du temps. Nombre d'entre vous ont remarqué que cette année, vous aurez le droit à quatre heures de cours de DCFM. Avec les heures sombres que nous vivons, nous avons décidé que cela était des plus indiqué. Vous aurez bien besoin de savoir vous défendre en cas d'attaque de Voldemort ou de ses mangemorts. (Tressaillement de la plupart des élèves et des professeurs, sauf Luke qui n'avait devant lui aucun couvert) Vous l'aurez noté, le professeur Rogue a aimablement accepté de seconder le professeur Skywalker dans cette tâche, vous aurez ainsi le droit à une heure de théorie avec lui chaque semaine, et trois heures de travaux pratiques avec le professeur Skywalker.
Albus se tut quelques secondes le temps de laisser les élèves digérer la nouvelle.
Bien, je suis sûr que vous avez beaucoup à discuter et de nombreuses choses à vous raconter, mais...mais il me semble bien qu'il va être l'heure de vos premiers cours de la journée. Je rappelle cependant aux sixièmes années qu'ils seront convoqués maison par maison pour connaître leurs résultats et recevoir leurs emploi du temps. Les sixièmes années de Poufsouffle seront les premiers, puis les Serdaigles passeront à neuf heures et demie, les Gryffondors à dix heures trente et enfin les serpentards à onze heures et demi, le repas sera exceptionnellement servi à treize heures. La remise des notes aura lieu ici même.
Albus se rassit signalant par la même qu'il était l'heure pour les étudiants de gagner leur salle de cours. La foule des élèves se dirigeait vers la sortie, certains ayant cours, certains bénéficiant de quelques heures de repos. Harry et Ron avait pris le chemin du terrain de Quidditch pour s'amuser une petite heure et Hermione allait les rejoindre quand elle entrevit Dean attraper Ginny par le bras pour l'empêcher de partir. Celui-ci ne goûtait visiblement pas le fait que depuis leur retour à Poudlard, Ginny ait passé plus de temps avec Ron, Hermione et surtout Harry qu'avec lui. Elle ne s'était pas trompée en disant qu'il y avait de l'eau dans le gaz entre eux deux. De toute manière, elle était persuadée que ce pauvre Dean n'était qu'un pâle substitut et même son meilleur ami, Seamus Finnigan, s'en était rendu compte. Le couple ne passerait pas le mois, elle en était certaine. Lui donner encore une semaine était même bien généreux. Faire une scène à Ginny n'était pas vraiment le meilleur moyen de conserver une femme Weasley, et Dean allait en faire l'expérience.
Ah tu le prends comme çà, hein ?? Choisir entre mes amis et toi, c'est ce que tu me demandes là non ? Comment oses-tu ? Ai-je eu de tes nouvelles pendant ces vacances ? UN hibou, UN seul et pauvre hibou ! Et tu oses me faire une scène ???
Excuse-moi ma puce, j'ai été maladroit, ce n'est pas ce que je voulais dire, essayait de s'excuser Dean.
Et arrêtes de m'appeler ta puce, je ne suis pas TA puce, on est sortit ensemble une semaine, une courte et misérable semaine, c'est tout, explosa-t-elle.
Puis elle sembla se calmer et réaliser qu'elle y avait été un peu fort.
Je ne suis pas amoureuse de toi et j'aimerai beaucoup que tu arrêtes de revenir à la charge. C'était une semaine très agréable, mais çà en restera là, Dean. Je suis désolée, mais nous deux, çà s'arrête là.
Elle se dressa sur la pointe de ses pieds et déposa une petite bise sur la joue du pauvre Gryffondor qui ne devait pas encore très bien réaliser ce qui venait de se passer, puis elle partit en courant vers sa salle de cours sans laisser le temps au pauvre Dean de répliquer.
Hermione ne put s'empêcher de sourire, le couple éphémère n'avait même pas tenu la journée !
Sur le terrain de Quidditch, Ron et Harry semblaient s'en donner à coeur joie. Ils n'avaient même pas encore vu qu'elle venait de s'installer dans les gradins.
Tant mieux. Cela lui laissait le temps de faire le tri dans ses pensées. A quelques mètres d'elle se trouvait les deux hommes de sa vie. Harry, à la fois si fort et tellement fragile, celui qu'elle aimait prendre dans ses bras pour le consoler, leur relation dépassait de loin la simple amitié, ils en étaient tout deux conscients. Ron, l'énervant rouquin mais si attachant. Cela faisait quelques temps déjà qu'elle ne savait plus ce qu'elle ressentait pour lui, amitié profonde ou...non, cela ne pouvait pas être çà, ce n'était pas possible.
Hermione poussa un soupir de frustration, lorsque elle vit les Serdaigles et les Poufsouffles de cinquième année sortir du château suivi par le professeur Skywalker. De toute évidence, ceux-ci allaient dans le parc, mais les arbres lui empêchaient de suivre des yeux la progression de la petite troupe.
Mione, tu veux jouer avec nous ? lui lança Harry qui venait enfin de s'apercevoir de sa présence.
Ils la regardaient avec plein d'espoir, ce n'était pas la première fois qu'ils essayaient de la faire participer mais à chaque fois, elle avait décliné leur invitation. Et elle s'apprêtait à le faire une fois de plus quand elle se ravisa.
D'accord.
Quoi ?? s'exclama Ron, vraiment surpris
Oui, je veux bien jouer avec vous !
Harry lui adressa un grand sourire tandis que Ron n'en revenait pas. Ils avaient enfin réussi ! Leur petite Mione allait jouer avec eux au Quidditch, cela relevait presque du miracle.
Mais je n'ai pas de balai les garçons !
Nouveau grand sourire d'Harry, rejoint par Ron.
Hermy, on en amène un de plus chaque fois qu'on vient, parce qu'à chaque fois nous espérons que tu joueras avec nous.
Ce fut au tour d'Hermione d'être surprise. Elle n'en avait jamais rien su. Cela la touchait particulièrement de voir que ses deux meilleurs amis (mais n'étaient-ils que çà ?) pensaient à elle, même pendant le Quidditch Elle en avait presque envie de pleurer, tant elle était émue.
Oh, les garçons !! s'exclama-t-elle avant de les enlacer tout les deux.
Mais cet instant de bonheur ne pouvait durer. La voix froide et moqueuse de Drago Malefoy vint briser ce moment simple et pourtant si joyeux.
Mais regardez, deux hommes rien que pour la sang-de-bourbe. Il n'y avait que Saint-Potter et un Weasley pour aimer tout les deux une moins que rien.
Dis la sang-de-bourbe, tu te fais payer pour accepter ces deux minables ? Oh mais non, j'oubliais, entre minable, on s'entreaide c'est çà.
Harry semblait à deux doigts de se jeter sur Malefoy pour lui faire ravaler ses insultes et son petit air supérieur mais Ron et Hermione essayaient de l'empêcher de commettre une bêtise qu'ils auraient pourtant bien aimée faire eux aussi.
Malefoy, Crabbe et Goyle avaient sorti leur baguette et menaçait maintenant le trio dont les baguettes reposaient dans les poches de leurs robes.
Tu te souviens de ce que je t'ai dis Potter, il est temps de payer ce que tu as fait à mon père. Je te promets que toi, le minable et la sang-de-bourbe vous allez souffrir longtemps.
Les trois serpentards lancèrent simultanément le sortilège Doloris en direction des trois Gryffondors. Mais, tandis qu'un rictus de colère pure et de satisfaction déformait leur visage à l'idée de voir Potter et ses amis se tordre de douleur, ils ne virent pas les événements qui suivirent.
Leurs sortilèges furent détournés au dernier moment et allèrent se perdre dans le gazon du stade, leurs baguettes leur furent subtilisées et ils se retrouvèrent à flotter trois mètres au-dessus du sol, incapables de faire le moindre mouvement. Tout çà n'avait pas pris une seconde et aucun sortilège n'avait été entendu.
Incrédule, les trois Gryffondors ne comprenait pas comment ils avaient échappé à l'attaque, et ne savait qui était intervenu, quand soudain le professeur Skywalker, suivi par les Serdaigles et les Poufsouffles qui trottinaient à sa suite pour essayer de rattraper l'homme à l'impressionnante foulée, pénétra dans leur champ de vision.
Il ne s'était pas départi de son demi-sourire, mais une pointe de déception s'était insinuée dans son regard. Mais Harry fut surtout frappé par le fait que celui-ci avait les bras croisés et qu'il n'avait à aucun moment sorti sa baguette ou prononcer la moindre formule. Dans cette posture, le professeur était particulièrement intimidant, plus encore que si il avait eu l'air en colère. La puissance qui se dégageait de lui avait réduit au silence les trois serpentards qui, quelques instants avant son arrivée, éructaient de dépit, de colère et de peur.
Nul n'osait parler ou bouger avant que le professeur se soit décidé à parler. De toute évidence, les Serdaigles et les Poufsouffles tellement étaient impressionnés qu'il ne leur venait pas à l'idée de faire autre chose qu'observer en silence la scène qui se déroulait sous leurs yeux.
Je suis déçu monsieur Malefoy, j'attendais un comportement un peu plus responsable de la part d'un préfet.
La phrase avait été dite sans aucune violence ou colère. Le professeur s'exprimait avec un calme désarmant.
Ce que vous avez faillit faire n'est pas acceptable monsieur Malefoy. Agir sous le coup de la colère n'est pas un comportement digne d'un sorcier. Vous empruntez une voie bien dangereuse qui n'aboutira qu'à votre destruction. Prenez garde, les autres ne pourront pas vous sauver indéfiniment de vous-même, il viendra un temps où vous serez confronté à un choix : agir pour assouvir votre ambition, votre colère, votre peur et ainsi basculer du côté obscur, ou bien agir par dévouement, pour protéger et servir. Le côté obscur peut être très tentant, très séduisant, la voie de la facilité, de la puissance à moindre effort, mais cette voie est celle de la corruption de l'âme, vous n'y trouverez que solitude, malheur et désolation. Oh oui, croyez-moi le prix est bien trop élevé. Il est encore temps pour vous, pour vous tous, de choisir votre chemin. Mais n'oubliez pas que si la magie noire peut-être synonyme de puissance, elle n'est rien comparée à ce qu'apporte la voie de la lumière.
Luke dévisagea chacun des élèves présents pour s'assurer que tous aient bien compris. Le message n'était pas adressé qu'aux seuls serpentards. Il était valable pour tout les autres.
Toujours sans faire le moindre geste, Luke fit redescendre les trois accusés qui n'en menaient pas large. Puis il s'adressa à ceux qui étaient censés être en cours avec eux.
La magie relie toute chose en cet univers. C'est un lien qui nous relie tous, le caillou et l'herbe, l'oiseau et le vent, ou bien nos amis présents et la gravité. La magie est une énergie qui est là, tout autour de nous de nous, oui, la magie nous entoure, il nous suffit de nous concentrer et de nous relaxer pour pouvoir la sentir vibrer. Entraînez-vous pour le prochain cours. La leçon est terminée.
Mais même si ainsi le professeur venait de leur donner l'autorisation de s'en aller, aucun ne semblait vouloir partir. Tant le sort des serpentards que leur nouveau professeur attisaiznt leur curiosité.
Luke se retourna vers Hermione, Ron et Harry.
Cà va ?
Oui professeur, répondit Hermione, première à reprendre ses esprits.
Parfait. Le sort de nos trois garnements est entre vos mains. C'est à vous de décider si cette affaire doit en rester là ou si des mesures plus drastiques doivent être prises.
Les murmures d'étonnement parcoururent les rangs des élèves. Cela était très inhabituel de laisser les victimes décider du sort de leurs bourreaux. Tous s'étaient attendus à ce que le professeur les mène directement dans le bureau du directeur et beaucoup les voyaient déjà virer de l'école, mais aucun ne s'était attendu à çà. Leur enseignant laisser l'avenir de trois serpentards entre les mains de trois Gryffondors.
Harry, Ron et Hermione étaient particulièrement perplexes. Ils ne s'étaient pas attendus à çà et ne savaient pas quoi faire. Chacun était plongé dans ses pensées lorsque Harry brisa enfin le silence qui s'était installé.
Drago était en colère contre moi parce que par ma faute, son père est à Azkaban. Il m'en considère comme responsable, mais ce n'est pas moi qui ai forcé Lucius Malefoy à rejoindre Voldemort Drago, je ne suis pas responsable de ce qui arrive à ton père. C'était son choix. Si il s'était agi de mon père, j'aurai probablement agi comme toi, alors je pense qu'il vaut mieux que cette histoire en reste là professeur.
Luke hocha la tête sans dévoiler ce qu'il ressentait, mais il questionna Ron et Hermione du regard pour savoir si ils étaient d'accord. Hermione ne put qu'acquiescer, elle était arrivée aux mêmes conclusions que Harry. Ron hésita mais finit par marquer son accord, plus par loyauté envers Harry, qui était selon lui la cible principale et si Harry arrivait à pardonner, alors lui aussi le pouvait.
Bien. Monsieur Malefoy, votre peine est peut-être compréhensible mais elle n'excuse pas votre geste. Monsieur Potter et ses amis acceptent que cela n'aille pas plus loin, mais cela ne vous dispensera pas de passer les deux prochaines semaines en retenue, ni de faire perdre 50 points chacun à Serpentard. Maintenant, filez. Ah, oui, attendez, voici vos baguettes.
Peu fier, les trois serpentards récupèrent leur bien et regagnèrent leur salle commune sous le regard des étudiants qui étaient tous restés assister au spectacle. Luke se retourna vers les trois Gryffondors.
Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités. Vous auriez pu faire renvoyer monsieur Malefoy et ses amis, mais vous avez préféré leur donner une seconde chance. J'espère que tout le monde tirera des leçons de ce fâcheux incident. En attendant, vous feriez tous mieux de regagner le château, il me semble que vous y êtes attendus, tous, insista Luke en destinant ces derniers mots à sa classe.
Les élèves encore sous le choc regagnèrent le château, commentant avec passion ce qui venait de se dérouler. Ce n'était pas tant le fait que les 3 serpentards aient lancé un sortilège impardonnable qui faisait l'objet des discussions, mais bien les exploits du professeur Skywalker.
Il les a soulevé sous faire le moindre geste, vous avez vu çà ?
Et vous avez vu comment il les a désarmé ? C'était fort çà !
Il a dévié le sort, je savais pas qu'on pouvait dévier un sort sans bouclier.
Et sans baguette ! Il a pas sorti sa baguette à un seul moment !
Ni prononcer de formule.
Et vous avez vu à la vitesse où il va, fallait presque qu'on court pour arriver à le suivre.
Il est trop fort ce type !
Le moins qu'on puisse dire, c'est que Luke avait fait très forte impression sur les étudiants, et avant midi, la rumeur de ses prouesses se serait diffusée dans tout Poudlard. Leur professeur n'avait pas seulement l'air sympathique, il était aussi très fort. Ces cours risquaient vite de devenir les plus prisés du cursus. Et ce n'était que le premier jour !
Drago fulminait. Il avait été si prêt de pouvoir rendre la monnaie de sa pièce à ce Potter de malheur. Les vacances de Drago Malefoy avaient été épouvantables. Lucius ayant été envoyé à Azkaban, l'honneur de la noble maison Malefoy avait été piétiné sans vergogne. Le ministère avait procédé à plusieurs perquisitions au manoir et, comme pour les mangemorts arrêtés, la plupart des biens avaient été confisqués pour alimenter le fonds de solidarité envers les victimes de Voldemort et de ses partisans. Cela permettait d'indemniser les victimes, de payer les soins, et d'assurer les coûts qu'avait engendré le retour de Voldemort. La plupart des amis de la famille Malefoy étaient soit dans la même situation qu'eux, soit en prison, soit leur avait purement et simplement tourné le dos.
La déchéance avait frappé sa famille, et pour cela, Drago s'était juré de se venger de Potter. Et il aurait réussi si le professeur Skywalker n'était intervenu.
A ce souvenir, Drago se mit à trembler, il avait réellement eu peur. Ils ne l'avaient entendu arriver, ni entendu leur jeter le moindre sort, ainsi ils ne s'étaient pas attendu le moins du monde à se retrouver suspendu plusieurs mètres au-dessus du sol. Il avait cru un instant que celui-ci allait les renvoyer de Poudlard, mais il avait fait encore bien pire : il avait confié son avenir à son pire ennemi. Et celui-là avait encore joué les Saint-Potter en lui donnant une seconde chance. Qu'il le détestait !
Il avait refusé son amitié dès le premier jour alors qu'il était probablement celui avec lequel il aurait aimé devenir ami ; il était devenu le plus jeune joueur de Quidditch de Poudlard et l'avait ridiculisé pendant les matchs, certes il était moins bon attrapeur que Potter mais il n'allait pas l'admettre non plus. Il avait su s'attirer les bonnes grâces de Dumbledore et avait de vrais amis avec lesquels il vivait chaque année des aventures que lui n'observait que de loin. Il avait été champion de Poudlard, vainqueur de la coupe des trois sorciers et il avait réussi à envoyer son père à Azkaban, provoquant ainsi la disgrâce de sa famille. Et il était aimé. Rien que pour cela Drago détestait le Gryffondor. Non, en fait, il le jalousait. Il ne l'aurait avoué pour rien au monde, mais il aurait tellement aimé être à sa place qu'aujourd'hui il le détestait de tout son coeur. Il l'avait condamné à se comporter comme un Malefoy. Sa famille, Rogue, et Potter l'avait condamné à devenir quelqu'un qu'il n'aimait pas. C'était suffisant pour leur en vouloir à tous.
Lui être redevable était insupportable. Mais sans l'intervention de l'enseignant, il aurait peut-être fait une chose qu'il aurait regretté. Ce Skywalker n'était pas à prendre à la légère, c'était certain. Il avait très compréhensif dans sa punition et ses paroles l'avaient touché. Il semblait particulièrement concerné, comme si ses mots s'étaient aussi adressés à lui-même. Il devait l'admettre, Skywalker avait réussi à l'impressionner. Jusque là, il n'y avait que le professeur Rogue qui avait mérité son respect : d'une part parce qu'il était le directeur de sa maison, d'autre part parce que son cours était l'un de ses préférés. Mais Skywalker imposait le respect.
Quelque part, il se demandait dans quelle mesure il n'était pas plus puissant et plus impressionnant que le professeur Dumbledore, considéré jusque là par beaucoup comme le plus grand sorcier du monde. Et si il n'était pas de taille à vaincre Lord Voldemort.
Etrangement, il se sentait prêt à lui faire confiance. Si, comme la coutume le voulait, il faisait ses deux semaines de retenues auprès du professeur qui lui avait donner une telle punition, alors peut-être pourrait-il en apprendre plus sur ce mystérieux individu. Pour la première fois depuis son arrivée à Poudlard, il était presque impatient d'aller en retenue...
Les élèves faisaient la queue à l'entrée de la grande salle. Un par un, ils étaient appelés à l'intérieur où le professeur Dumbledore leur annonçait le résultat de leur BUSES. Lavande Brown et Seamus Finnigan étaient déjà passés, c'était au tour d'Hermione d'aller chercher ces résultats et elle était un peu nerveuse.
Le professeur Dumbledore se pencha en avant, son éternel sourire amusé aux lèvres et les yeux illuminés par une étincelle malicieuse derrière ses lunettes en demi-lune.
Ah ! Miss Granger ! Notre plus brillante élève. Je me suis laissé dire que l'annonce de ces résultats vous inquiétait, vous devez m'en avoir voulu de l'avoir retardé cette année.
Hermione ne pût s'empêcher de rougir. En effet, elle avait dû pester une ou deux fois par jour contre cette décision . Mais y'avait-il une chose que cet homme là ignorait ?
Je vous taquine, cela n'est pas très charitable de ma part sachant l'importance que vous accordez à ces résultats. Vous avez toujours voulu compenser votre origine moldue par des résultats exceptionnels, vous serez heureuse de savoir que vous avez de quoi être fier de vous. Il n'y a eu de meilleurs résultats depuis Lily Evans, et, je le crains, Tom Jedusor. Vous êtes brillante miss Granger, très brillante. Mais vous devriez profiter davantage des bonheurs de la vie, les études ne sont pas tout dans l'existence.
Mais lisait-il dans les pensées ? C'était exactement ce qui la tourmentait ces dernières semaines. Cet homme ne cesserait jamais de l'étonner. Rien d'étonnant à ce qu'il soit considéré comme le plus grand sorcier du monde.
Vous serez heureuse d'apprendre que vous avez reçu la mention optimal en histoire de la magie, bizarrement vous êtes la seule et je me demande bien pourquoi, lui dit-il avec un sourire entendu.
Venait-il de lui faire comprendre qu'il savait que la majorité des élèves dormaient pendant les cours du professeur Binns ?
Vous avez aussi reçu des optimaux en arithmancie, en DCFM, en astronomie, enchantements, en soins aux créatures magiques, en potions et en Métamorphose. Effort exceptionnel en astronomie et en botanique.
Hermione fut soulagée, rien en dessous d'effort exceptionnel. Il y avait de quoi être heureuse.
Si j'étais vous miss Granger, et je suis heureux de ne pas être vous car je n'aurai supporter de vivre sans ma barbe, je profiterai de cette année pour prendre un peu de recul vis-à-vis de vos études et prendre un peu plus de bon temps. Les ASPICS ne seront pour vous qu'une formalité.
Le vieil homme lui fit un clin d'oeil complice et tandis qu'elle sortait de la grande salle, Neville lui y entrait.
Quelques instants plus tard, Harry pénétrait à son tour dans la grande salle.
Ah, Harry. J'ai entendu parler de votre petite mésaventure de toute à l'heure, ta décision est des plus sages, tu aurais pu en profiter pour vous venger, mais tu ne l'as pas fait. Cela démontre une grandeur d'âme des plus remarquables.
Harry se mit à rougir. Mais cet homme savait-il donc tout ? Il ne cesserait d'être pour lui une source d'étonnement perpétuel.
J'y ai pensé, mais je pense que Malefoy avait des raisons d'agir ainsi, je n'allais pas en profiter pour achever un homme à terre, professeur. Mais le professeur Sky...
Dumbledore sourit approuvant visiblement les paroles du Gryffondor.
Cela n'en diminue pas moins l'importance de ton geste. Le professeur Skywalker, vous vous en apercevrez tous bien vite, est un homme plein de surprise et c'est une chance pour nous de l'avoir. Je n'en dirais pas plus, si tu as des questions à son sujet, c'est à lui que vous devriez les adresser. Tu t'en es bien sorti de vos BUSES Harry, pas aussi bien que ta mère, mais elle était une sorcière exceptionnelle. Tu as reçu les mentions optimales en DCFM, Métamorphose, Enchantements. Effort exceptionnels en Soin aux créatures magiques et Potions. Acceptable en Astronomie, Médiocre en Histoire de la magie et Divination.
Harry s'était arrêté de respirer, il n'en revenait pas, il pouvait espérer devenir Auror un jour, ce qui avait été son rêve, avant d'apprendre que son destin était de tuer ou être tué. C'est dans cet état de soulagement et de joie qu'il quitta la salle.
Quelques instants plus tard, Ron ressortait à son tour de l'entretien, la tête ailleurs. Il semblait sous le choc et remonta vers la salle commune sans un regard pour Harry et Hermione....
Chapitre 3 : Retardataires
Quelques instants plus tard, Ron ressortait à son tour de l'entretien, la tête ailleurs. Il semblait sous le choc et remonta vers la salle commune sans un regard pour Harry et Hermione...
Interloqués, les deux jeunes gens se regardèrent quelques secondes, jamais ils n'avaient vu Ron aussi effondré. Ce n'était pas dans son genre de craquer, il avait fallu quelque chose de grave pour ainsi le bouleverser, de plus grave que le résultat des Buses.
Sans un mot, ils s'élancèrent tout deux à la poursuite de leur ami, espérant pouvoir lui apporter du réconfort, mais ils s'arrêtèrent dans leur course lorsque ils entendirent la voix du professeur Skywalker. De toute évidence, leur enseignant avait retrouvé leur ami avant eux. Ils se tassèrent contre le mur pour entendre la discussion, profitant du recoin du couloir pour être caché aux regards des deux autres.
Venez avec moi, monsieur Weasley, nous serons plus à l'aise dans le parc pour discuter avec vos amis que dans un couloir. Miss Granger, Monsieur Potter, si vous voulez prendre part à la discussion, il serait plus pratique pour vous de sortir de là, non ?
Hermione et Harry se regardèrent surpris. Ils avaient été pourtant très discret, comment diantre avait-il fait pour les repérer ? Un peu penaud de s'être fait prendre en train d'espionner un professeur, les deux jeunes gens suivirent Luke dans le parc.
Ils se promenaient en silence, s'éloignant suffisamment du château pour être certain de ne pas être importuner par d'autres élèves curieux. Arrivés au bord du lac, ils s'assirent sur le sol, et attendirent que Ron se décide à parler. Au bout de quelques minutes, Ron consentit enfin à leur exposer les raisons de son chagrin.
Dumbledore avait un message de mes parents...Ils ont détruit le Terrier.
Hermine ne pu retenir un petit cri de surprise. Ils savaient que la famille de Ron était devenue une cible privilégiée pour Voldemort et ses sbires, mais elle pensait que la protection du ministère aurait suffi à repousser les attaques. Ce n'était pas le cas.
Oh ! Ron, je suis tellement désolé, tes parents ?
...n'étaient pas à la maison. Ils vont bien. Mais la maison est détruite. Il n'en reste plus rien, tout est parti en fumée.
Harry aussi semblait effondré par la nouvelle. Le Terrier était pour lui le symbole du bonheur, un deuxième foyer, un refuge. Et ils l'avaient détruit. Pourtant...ils avaient pris des précautions pour que le Terrier ne puisse être localiser. Comment les mangemorts avaient pu retrouver le foyer des Weasley ?
Mais comment ils ont pu trouver votre maison ? Dumbledore a utilisé le même sort que pour la maison de Sirius, non ?
Ron ne répondit pas tut de suite, mais quand il le fit, on entendait parfaitement qu'il essayait de s'empêcher de pleurer.
Percy. Ils ont eu Percy.
Horrifiée, Hermione serra Ron dans ses bras pour le consoler. Elle n'était pas aussi proche de Percy que des autres membres de la famille Weasley et le comportement de ce dernier l'année passé n'était pas oublié, mais il ne méritait certainement pas çà.
Il...il a été transporté à Sainte-Mangouste, Maman et Papa sont à ses côtés. Les médico-mages ne savent pas quand il se réveillera.
Hermione soupira de soulagement. Puis elle se mit à rougir soudainement. Elle tenait encore Ron dans ses bras. Sous le regard amusé de Luke et Harry, elle s'écarta un peu trop rapidement de Ron et, perdant l'équilibre, se retrouva sur le dos, les 4 fers à l'air.
Cela eut pour effet de détendre l'atmosphère et de faire naître chez Ron un sourire amusé. Tant de souvenirs partis en fumée, de sa chère maison il ne restait que des cendres. Ce n'était pas la plus belle maison, ni la plus luxueuse, mais c'était leur maison, c'était, pour lui, la maison du bonheur. Heureusement sa famille allait bien, tous étaient encore vivant. Même Percy. Il avait été torturé mais les mangemorts l'avaient laissé en vie.
Je sais ce que vous pouvez ressentir Ron, mais ce ne sont que des objets qui sont partis en fumée, pas le souvenir que vous en avez. Tant que ces souvenirs seront vivants en vous, votre maison continuera d'exister jusqu'à ce que vous la rebâtissiez. Ils ont détruit votre maison, mais pas votre foyer. Votre foyer ce n'est pas tant un lieu que la réunion de personnes qui tiennent les unes aux autres. Et çà, nul ne peut le détruire.
Cà vous est arrivé professeur ? demanda Harry, espérant en savoir un peu plus sur son professeur
Celui-ci eu un petit sourire nostalgique.
Oui, monsieur Potter, cela m'est arrivé. J'étais un peu plus âgé que vous ne l'êtes actuellement lorsque cela est arrivé. Je venais de me disputer avec mon oncle et j'avais quitter la ferme pour aller chercher...un petit fugueur. J'ai été attaqué par des hommes des sables et je n'ai pas pu rentrer immédiatement. Lorsque je suis rentré, il était trop tard.
Vous viviez dans le désert ? interrogea Hermione
En effet. Je vivais avec mon oncle et ma tante, n'ayant jamais connu mes parents. Quelques heures après l'attaque, je suis rentré chez moi. Le feu avait détruit toute la maison et les dépendances. Mon oncle et ma tante gisaient à l'entrée de la maison, ils avaient été brûlés vif. Je n'ai jamais pu dire à mon oncle que malgré son sale caractère, je l'aimais. Pendant longtemps, j'ai regretté de ne pas être rentré plus tôt, je me disais que peut-être j'aurais pu empêcher l'attaque, mais il a fallu que je me rende à l'évidence. Si j'étais rentré plus tôt, je serais mort avec eux. Alors, j'ai continué à vivre, puissant de cet évènement la force nécessaire pour continuer. Je sais aujourd'hui que là où il est, mon oncle sait que je l'aime, je sais qu'il repose en paix et qu'il veille sur moi. Et j'ai conservé au fond de moi les souvenirs de cette époque merveilleuse à la ferme. Rien ne pourra m'enlever ça, jamais. Nos souvenirs sont nos biens les plus précieux Ronald, ils sont notre force, ils sont nos armes contre l'oubli. Et tout ce dont vous vous souviendrez restera vivant et intact à jamais.
Hermione, Ron et Harry étaient littéralement pendus aux lèvres de Luke. Il leur fallut plusieurs secondes pour comprendre qu'ils n'en apprendraient pas plus ce jour là. Luke se leva d'un geste fluide et leur sourit.
Cela va aller ?
Oui, répondit fermement Ron. Merci professeur, je crois que j'ai compris ce que vous vouliez dire. Cela va aller maintenant. Grâce à vous.
Luke eut un petit rire.
Mais je n'ai rien fait monsieur Weasley, je n'ai absolument rien fait. Je vais vous laisser maintenant, je pense que vous préférerez rester entre vous. Mais n'oubliez pas d'aller manger. C'est important de bien s'alimenter, si vous voulez continuer à bien vous développer.
Puis il repartit vers le château.
Rien ? Il appelle çà rien ? J'vous le dis, ce type là est génial, s'exclama subitement Ron.
Harry qui regardait encore dans la direction qu'avait pris le professeur ne put qu'hocher la tête. Il était entièrement de l'avis de Ron.
Ron ?
Oui Hermione ?
Et tes BUSES, comment tu t'en es sortit ?
Ron resta bouche bée quelques secondes avant de déglutir péniblement.
Euh...je crois que j'ai oublié ce que m'a dit Dumbledore, répondit-il enfin dans une parfaite imitation d'une carpe.
Harry et Hermione éclatèrent de rire. C'était bien du Ronald Weasley tout craché : arriver à oublier ses résultats scolaires ! Ron bourgeonna, faisant semblant d'être vexé, mais il ne put tenir plus de dix secondes avant de rejoindre ses amis dans leur fou rire.
Ils restèrent là, assis au bord de l'eau, à se remémorer les bons souvenirs qu'ils avaient eu au Terrier quand soudain l'estomac de Ron se mit à gargouiller bruyamment.
Bon, si on allait manger, j'ai faim !
Non ? Ronald Weasley qui a faim ?
Comme c'est étonnant, se moqua Hermione. Je me demandes bien où tu arrives à caser tout ce que tu avales. C'est déprimant à la fin.
C'est çà, moquez-vous de moi, mais les émotions, çà creuse !
Les discussions allaient bon train dans la grande salle. Le récit du premier cours de DCFM avait déjà fait le tour de l'école et tous n'attendaient plus qu'une chose avec impatience : leur premier cours avec ce prof si mystérieux.
Les Serdaigles et les Poufsouffles qui avaient eu cours avec lui étaient assaillis par les curieux, autant dire la quasi-totalité de Poudlard. Et même certains enseignants essayaient, en passant dans les rangs un nombre suspect de fois, d'entendre ce qui se disait.
Toutefois, ils n'en étaient pas au bout de leur surprise. A la fin du repas, Dumbledore se leva de nouveau pour réclamer le silence.
Je ne doute pas que vos discussions soient passionnantes, ainsi pardonnez-moi de devoir les interrompre.
Très vite le silence se fit dans la salle.
Merci beaucoup. Nous avons cette année deux élèves provenant d'une autre école à accueillir, il semble qu'ils aient eu quelques contretemps et n'ont pu se joindre à nous hier. Aussi allons nous procéder à leur répartition maintenant.
Les portes du hall s'ouvrirent et laissèrent passer deux jeunes gens approchant les vingt ans qui remontèrent l'allée principale en direction de l'estrade.
Miss Solo et son frère entreront en sixième année, leur système d'enseignement étant très différent du notre. Je compte sur les préfets pour les aider à bien s'intégrer parmi nous.
Les deux jeunes gens adressèrent un sourire au professeur Skywalker qui leur répondit chaleureusement. De toute évidence, ils se connaissaient.
La jeune femme fut la première à subir la répartition. Le professeur McGonagall s'approcha d'elle et déposa sur sa tête brune le célèbre choixpeau qui ne s'attendait pas à resservir aussi tôt.
" Hum...beaucoup de courage je vois, des épreuves difficiles tu as passé...hum...oui, ta place est à GRYFFONDOR '"
Sous les applaudissements nourris de la table de Gryffondor, elle rendit le choixpeau à la directrice de sa maison et se dirigea avec un grand sourire vers ses futurs camarades, s'attirant les regards admiratifs des membres de la gente masculine et jaloux de la gente féminine. Au passage, elle fit un clin d'oeil à son frère.
A toi petit frère !
Son petit frère, qui n'avait que quelques minutes de différences avec elle et qui la dépassait de quatre bons centimètres, lui rendit son sourire avant de s'approcher à son tour du choixpeau magique.
La dernière guerre avait été marquante pour eux, ils avaient vu tant d'amis, de membres de la famille, d'inconnus mourir, ils avaient tant souffert que la proposition de maître Skywalker était tombé à pic : ils se rendraient utiles tout en pouvant souffler un peu entre deux conflits majeurs. Cela n'était pas arrivé depuis...depuis toujours.
Le choixpeau n'hésita guère avant d'envoyer le deuxième Solo à Gryffondor. Lui aussi attirait le regard des jeunes femmes présentes et la plupart des garçons voyaient en lui un rival potentiel qui de toute évidence pouvait facilement gagner les faveurs de ces demoiselles.
Amusé par les murmures qu'il captait, il rejoignit sa sœur à la table des Gryffondors où Ron et Hermione se faisait un devoir de les accueillir chaleureusement.
Bonjour, je suis Hermione Granger, la préfête de Gryffondor, et le rouquin assit en face de moi, c'est Ronald Weasley, lui aussi préfet. Nous sommes aussi en sixième année.
La nouvelle venue ne put s'empêcher de sourire à l'enthousiasme que mettait Hermione à les accueillir.
Salut, je suis Jaina Solo et la chose peu bavarde qui m'accompagne c'est mon frère jumeau Jacen.
Hé ! rétorqua celui-ci faussement vexé des propos de sa sœur.
Celle-ci lui tira la langue provoquant ainsi les rires des Gryffondors. Lorsque le calme finit par revenir (environ 3 minutes 32 après, et je tiens aux 32 secondes !), Hermione continua les présentations.
Le petit brun à lunettes c'est Harry Potter…
Salut, fit celui-ci
La rouquine en face de lui, c'est Ginny Weasley, la sœur de Ron, elle est en cinquième année..
Hello, fit-elle avec un grand sourire malicieux
A ses côtés il y a Neville Longdubas, Seamus Finnigan, Dean Thomas.
Chacun fit un signe lorsque Hermione prononçait son nom.
Et les deux filles qui n'arrêtent pas de jacasser c'est Lavande Brown et Parvati Patil.
Entendant qu'on parlait d'elles, les deux jeunes femmes se retournèrent et adressèrent à Jacen un sourire particulièrement éclatant. Le charme des Solos avait encore frappé.
Amusés par leurs nouveaux condisciples, Jaina et Jacen profitèrent, dans la bonne humeur qui régnait à la table des Gryffondors, des dernières minutes avant la reprise des cours pour en apprendre plus au sujet de Poudlard et de ses habitudes.
Si la plupart de ses amis avaient acceptés d'emblée les nouveaux venus, Harry ne pouvait s'empêcher d'éprouver une certaine méfiance vis-à-vis d'eux. Il avait par le passé était trompé par des personnes à qui il avait fait confiance et avait fini par s'en mordre les doigts. Cette fois-ci il ne ferait pas la même erreur. Trop de choses étaient en jeu.
Il allait les garder à l'œil, il était persuadé qu'on lui cachait certaines choses et il n'aimait réellement pas çà. Il se retourna vers la table des professeurs, espérant capter dans l'attitude de Dumbledore un signe quelconque. Mais le vieil homme était en pleine conversation avec Minerva McGonagall.
Tout çà n'était pas clair. Vivement leur rendez-vous chez Hagrid, là il pourrait faire part de ses inquiétudes à ses amis sans que cela ne tombe dans des oreilles indiscrètes…
Chapitre 4 : Premier Cours de DCFM
Le Jeudi était arrivé à une vitesse vertigineuse, la plupart des enseignants avaient plongé d'entrée de jeu leur chers élèves dans le bain en les accablant de devoirs dès les premiers jours. Ils n'avaient beau avoir aucun examens cette année-là, leurs professeurs n'en avaient que faire. Si Vigilance Constante avait été le credo de Maugrey Fol Oeil, il semblait que le mot d'ordre de cette année serait Travail Continu !
Les deux Solos s'étaient bien intégrés chez les Gryffondors, ils avaient très vite mis tout le monde à l'aise et s'étaient joint au trio qui ne cessait de leur conter les nombreuses anecdotes sur Poudlard.
Hermione avait été très heureuse lorsque au cours d'une discussion sur le plafond de la grande salle, Jacen avait dit avoir lu quelque chose dessus dans l'histoire de Poudlard. Cela lui avait suffi pour gagner l'estime de la jeune Gryffondor. En quelques jours les deux jumeaux s'étaient fondus dans leur groupe et accompagnaient les 3 jeunes gens partout dans leurs expéditions.
Même Harry devait avouer que la présence des Solos lui étaient agréables. Il avait bien fait d'écouter Mione, comme toujours celle-ci avait raison : Hermione lui avait dit lors de leur visite chez Hagrid de leur laisser le bénéfice du doute et que se méfier continuellement de tout le monde n'était pas le meilleur moyen de profiter de la vie. Les jumeaux leur cachaient des choses sur leur passé, cela était évident, mais ils étaient sympathiques et agréables à vivre. En plus ils ne le traitaient pas comme le Survivant mais simplement comme Harry, et çà, c'était agréable. Ils semblaient toutefois un peu sur la réserve et leur comportement indiquait clairement qu'ils avaient une expérience beaucoup plus vaste de la vie que les élèves de Poudlard.
Ce matin-là, Jacen s'était levé tôt et Harry l'avait entrevu enfiler une tenue qui n'était pas l'uniforme de Poudlard. Il s'était éclipsé rapidement de leur dortoir et ne les avaient pas rejoint pour le petit-déjeuner.
Ils étaient à présent en route pour le cours de DCFM, cours commun avec les serpentards malheureusement, et Jacen n'était toujours pas en vue. Un frisson d'excitation parcourait les jeunes gens. De nombreuses rumeurs couraient sur les cours du professeur Skywalker et à chaque fois, les élèves qui ressortaient de ses cours semblaient particulièrement enthousiastes et impatients d'y revenir.
Jaina, demanda Harry, tu sais où est passé ton frère ?
La jeune femme le regarda en souriant ce qui avait pour don de faire sensiblement rougir Harry.
Oui, Harry je sais, où il est, oui je sais ce qu'il fait, et non je peux pas te le dire, c'est une surprise.
Ils arrivaient maintenant à leur salle de cours mais ne purent y entrer. La porte était close et tout les élèves de sixième et de septième années, toutes maisons confondues, patientaient devant la salle de classe. Harry ne vit pas Jacen parmi eux, cela l'intriguait particulièrement.
Harry, je croyais que c'était nous qui avions cours maintenant, s'inquiéta Neville.
C'est le cas, répondit Hermione qui connaissait l'emploi du temps de chacun des maisons par coeur. Mais nous ne sommes pas les seuls apparemment.
Un léger remous se produisit dans la foule quand la porte de la salle de classe s'ouvrit et que le professeur apparut sur le seuil.
Ah, vous êtes tous là, observa Skywalker, parfait, parfait. Entrez donc, je ne vous mangerai pas.
Un murmure de surprise général se fit entendre venant de ceux qui étaient déjà entrer. Lorsque Hermione, Ron et Harry entrèrent dans la salle ils comprirent pourquoi : une scène circulaire d'un diamètre de trente mètres était installée dans la salle.
Un club de duel, encore ! soupira Malefoy. Ca leur a pas suffi la dernière fois ?
Beaucoup sourirent à cette remarque, même parmi les Gryffondors. L'épisode Gilderoy Lockhart était encore dans toutes les têtes et le duel livré au professeur Rogue faisait encore l'objet de plaisanteries.
Les élèves amusés et quelques peu moqueurs s'installèrent autour de l'arène au centre duquel se tenait le professeur Skywalker.
Celui-ci attendit que tous les étudiants soient installés pour prendre la parole.
Bienvenue à tous. Pour ceux qui ne sauraient pas qui je suis, et ils doivent être peu nombreux vu le nombre de rumeurs qui circulent dans les couloirs, je suis le professeur Skywalker. Et cette année j'aurai la lourde tâche de vous enseigner la Défense Contre les Forces du Mal. Je ne vous le cacherai pas, cette première séance ne sera qu'une prise de contact ou plutôt une petite démonstration de ce qui vous sera enseigné ici cette année.
Professeur, on a déjà eu un club de duel ! l'interrompit Cho Chang
Je le sais mademoiselle...?
Chang, Cho Chang.
Enchanté, je disais donc je sais que vous avez eu un club de duel et mon intention n'est nullement de vous faire subir un tel calvaire de nouveau.
Quelques rires vinrent accueillir cette remarque.
Ce qui va suivre est extrêmement dangereux, c'est pourquoi mon assistant se devait de maîtriser l'art du combat que vous allez voir maintenant. Jacen, si tu veux venir ?
Me voici, Oncle Luke.
Et tandis que le jeune homme le rejoignait au centre de l'arène, les exclamations de surprises allaient bon train.
Vous saviez que c'était leur Oncle ?
J'vous l'avez bien dit, ils ont un air de famille, chuchota Padma Patil
Harry, Ron et Hermione regardait avec étonnement leur amie. Au moins, ils comprenaient maintenant clairement le comportement de leur professeur lors de la répartition des Jumeaux.
Vous auriez pu nous le dire, murmura Ron à Jaina un peu blessé
On voulait vous faire la surprise, lui répondit la jeune femme avec un petit clin d'oeil
Jacen portait une tenue similaire à celle de son oncle : une chemise blanche, un pantalon en toile beige et des bottes qui montaient jusqu'à mi-genoux. A sa ceinture pendait un cylindre de métal.
Bien avant que nous ne commencions la démonstration, je tiens à signaler que ce que vous allez voir est particulièrement dangereux, c'est pourquoi l'arène que vous voyez là a été enchantée de façon à ce que ni Jacen ni moi ne puissions sortir avant la fin et que vous ne puissiez y entrer. Ainsi nous éviterons de blesser qui que ce soit.
Luke se mit à une extrémité de l'arène tandis que Jacen se positionnait face à lui. Luke ferma les yeux imités par Jacen. Le silence régnait dans la salle.
Une minute passa sans que rien ne se passe. Puis une deuxième et une troisième. Les élèves commençaient à s'agiter.
C'est çà qui est dangereux ? C'est clair, on va mourir d'ennui s'exclama Malefoy. Ah ils ont l'air malin comme ça ton oncle et ton frère, lança-t-il méprisant à Jaina.
Les serpentards observaient d'un air narquois la scène. Des murmures moqueurs parvenaient aux oreilles des Gryffondors qui eux aussi restaient perplexes.
Harry se retourna vers elle pour voir comment elle réagissait à l'insulte de Malefoy, mais celle-ci semblait concentrer sur les deux homme dans l'arène, un léger sourire aux lèvres.
Cà va commencer, souffla-t-elle à Harry qui tourna de nouveau son regard vers l'arène.
Les deux hommes n'avaient pas fait le moindre geste depuis cinq bonnes minutes et Harry se demandait bien à quoi cela rimait. Quand soudain la situation s'emballa d'un seul coup. Le cylindre qui pendait à la ceinture de Jacen sauta dans sa main et un trait d'énergie bleu en jaillit pendant que Jacen bondissait sur son Oncle qui semblait désarmé.
Au denier instant, celui-ci ouvrit les yeux, son propre sabrelaser se mit en action et Luke para sans difficulté le premier coup porté par Jacen puis riposta. Son neveu fit un saut périlleux arrière pour éviter la lame et se remit en garde avant de repartir à l'attaque. Les coups fusaient et les lames s'entrechoquaient provoquant de multiples étincelles. Les deux hommes semblaient dansaient ensemble, échangeant coup après coup à un rythme effréné, multipliant les parades les plus insensés sous le regard hébété des élèves.
Luke para un nouveau coup horizontal qui visait sa tête sans trop de difficulté et en profita pour prendre à son tour l'offensive en donnant un simple coup droit tout en faisant un large pas en avant. Son neveu put facilement l'éviter par un simple pas de côté avant de pivoter sur lui-même en tendant son bras gauche pour frapper Luke d'un revers de sabre. Sans grand succès. Le maître Jedi s'était tout simplement baissé… avant de contre-attaquer d'un balayage vertical de sa lame qui visa le visage de l'autre combattant. La lame fouetta vivement l'air avant de rencontrer la lame du sabrelaser de Jacen qui encaissa in extremis le coup.
Luke fit une volte face tandis que son neveu bondissait par dessus lui, et n'eut dès lors nul mal à parer le coup qu'adressait Jacen. Les deux combattants prirent quelques pas de reculs pour observer leur adversaire. Aucune trace de fatigue ne se voyait sur leur visage, juste la concentration et la détermination.
Simultanément les deux hommes s'élancèrent l'un vers l'autre faisant voler leurs lames derrière eux. Le halo de lumière qui les éclairaient rendaient la scène irréelle. Ils portèrent leur coup en même temps se neutralisant une nouvelle fois et leurs lames frappaient de nouveau à un tel rythme que seuls les traînées de lumières et le bruit des coups permettaient aux étudiants de savoir où en était l'affrontement. D'un geste de la main, Jacen envoya une chaise frapper son oncle, mais d'un geste celui-ci renvoya la chaise se fracasser contre le mur. Cela avait suffi à Jacen pour s'élancer vers son oncle la lame en avant. Mais tandis que Luke semblait ne pouvoir parer à temps cette attaque, celui-ci l'esquiva d'un simple pas de côté et se retrouva de nouveau en position de combat.
Il va attaquer, murmura Jaina
Quoi ? demanda surpris Harry, les yeux fixés sur le combat qui s'offrait à eux
Mon oncle va passer à l'attaque
Cette fois-ci cela intrigua suffisamment Harry pour qu'il se retourne entièrement vers Jaina.
Mais...?
Pour le moment, il s'est uniquement contenté de défendre, là il va pas passer à l'offensive. Jacen a perdu.
Harry semblait stupéfié par les révélations de Jaina. Leur professeur s'était pendant tout ce temps contenu et s'était contenté de se défendre aux attaques de son neveu, pas un seul instant il n'avait montrer son véritable potentiel. Encore sous le choc de ses révélations, Harry se retourna vers l'arène et observa les deux combattants. Jacen a perdu. Comment pouvait-elle affirmer çà alors que rien ne laissait présager d'une défaite du jeune homme ?
Soudain il comprit pourquoi. Luke s'était lancé à l'attaque et multipliait les attaques à une vitesse tout simplement hallucinante. Chacun de ses coups semblaient animés d'une fureur exceptionnel et pourtant le visage du professeur ne laissait pas refléter sa colère. On devinait aisément la violence et la force des coups qui s'abattait sur le jeune homme à une cadence infernale. Jacen parait et esquivait tant bien que mal les coups de son oncle, et, même si Jaina ne venait pas de lui dire, Harry comprit que la défaite du jeune homme était inévitable.
Elle arriva deux minutes plus tard. Voulant esquiver une attaque de son oncle, Jacen vacilla sous le choc des deux lames et ne put retenir son sabre qui alla s'échouer quelques mètres plus loin. A peine l'arme avait-elle quitté les mains de Jacen que Luke coupait sa lame et rangeait le cylindre métallique du sabrelaser à sa ceinture. Jacen inclina la tête en direction de son oncle et tendit la main en direction de sa propre arme qui se souleva du sol et vint se loger dans sa main. Les yeux des deux hommes brillaient d'un amusement contenu, aucun trace de l'effort physique intense qu'ils venaient de concéder n'était visible sur leur visage.
Merci Jacen.
Toujours un plaisir mon oncle.
Luke se retourna vers ses étudiants qui le regardaient avec admiration, stupeur et étonnement. Il les regarda en souriant, satisfait de voir qu'il avait fait forte impression sur ces jeunes esprits. Même Malefoy n'en menait pas large.
Bien, vous avez donc vu ce que nous allons essayer de vous enseigner cette année. Ne vous y trompez pas, cela demande de nombreuses années d'efforts et une grande maîtrise de la magie. La lame de mon sabrelaser ne se serait pas allumé si je n'étais pas capable de canaliser la magie dans le but de maîtriser mon sabre, de plus, totalement immergé comme je l'étais dans la force..la magie, pardon, la fatigue n'a aucun effet sur moi. Monsieur Goyle, vous qui semblez être le plus costaud, venez là.
Le serpentard s'approcha du professeur, particulièrement intimidé après la démonstration que ce dernier venait de leur offrir.
Tenez, dit-il en lui tendant son sabre. Je vais allumer la lame et vous devrez essayer de la maintenir droite.
Goyle serrait les mains autour du manche de l'arme, tenir cette lame à la verticale ne lui semblait pas si difficile que çà, mais lorsque le professeur Skywalker activa son sabrelaser d'une simple pensée, celui-ci déchanta aussitôt. L'arme semblait peser une tonne, impossible de la garder stable et encore moins de faire le moindre geste avec. La lame s'abaissait irrémédiablement vers le sol malgré tout les efforts de Goyle pour l'en empêcher.
Quelques secondes plus tard, Luke éteignit la lame et récupéra son arme. Grégory Goyle suait comme si il avait couru le marathon. Certains de ses camarades ricanaient, se moquant du serpentard.
Vous avez tort de vous moquer. Votre camarade n'avait aucune chance de la maintenir droite ni aucun de vous d'ailleurs. Votre maîtrise de votre magie intérieur ne vous le permet pas encore. C'est ce que nous allons travailler dans un premier temps. Nous allons ensemble vous apprendre à canaliser cette énergie intérieure, vous apprendre à la ressentir, à l'apprivoiser et à l'utiliser. Cela va prendre plus ou moins de temps selon chacun, mais vous pouvez déjà vous entraînez seul dès ce soir. Je veux que lorsque vous serez seul dans votre dortoir vous fassiez le vide dans votre esprit, que vous vous concentriez sur vos battements de coeur et que vous écoutiez ce qui vous entoure sans ouvrir les yeux. Laissez votre vue au repos, ressentez avec vos autres sens et essayez de sentir cette énergie qui relie que chaque objet, chaque être vivant entre eux. La magie est une force qui relie toutes choses en cet univers entre eux, c'est elle qui fait que nous ne sommes pas une simple matière brute mais bel et bien des êtres de lumières. Sentez en vous cette chaleur, cette énergie et lorsque vous aurez ressenti cela vous aurez déjà fait un grand pas. C'est tout pour aujourd'hui, vous pouvez disposer le cours est fini, conclu Luke dans un léger sourire.
Les élèves encore abasourdi par le cours qu'ils venaient de vivre hésitaient entre partir et rester, rester plongé dans ses pensées ou bien les partager avec les autres. Et de petits groupes se formèrent toutes maisons confondues. Certains quittaient la salle en silence, d'autres en parlant avec emphase de ce qu'ils venaient de voir, d'autres encore restaient en silence dans la salle en train de contempler l'arène désormais déserté et d'autres encore restaient dans la salle pour discutaient avec entrain.
Harry était encore sous le choc tandis que Ron ouvrait et fermait la bouche, voulant parler mais ne sachant que dire. Seule Hermione avait repris ses esprits et était déjà en train d'assaillir Jaina de questions.
Tout aussi tu pratiques ce....sport ?
Oui, répondit-elle avec un sourire, mais c'est bien loin d'être un sport, c'est plutôt un...art de vivre...oui, une philosophie de la vie qui nous guide tous les jours. Les combats au sabrelaser n'en sont qu'une facette, certes très spectaculaires mais n'en sont qu'une facette parmi d'autres.
Waouh....waouh, répétait Hermione.
Et tu crois que nous pourrons apprendre ? demanda Malefoy qui s'était joint au groupe, oubliant par là même qu'il avait voulu insulté l'oncle et le frère de la jeune fille quelques minutes auparavant.
C'est possible, en tout cas nous ferons tout pour vous mettre sur la voie, ce que vous avez vu est le fruit de nombreuses années d'entraînements.
Depuis combien de temps tu t'entraînes ? demanda Ron
Cà fait environ 8 ou 9 ans maintenant, mais Jacen est le plus doué de nous deux, moins que ne l'était Any mais il est le plus doué de nous deux, je préfère voler, chacun son truc.
9 ans ? Waouh, et votre oncle ?
Cela fait presque trente ans qu'il pratique, personne ne lui arrive à la cheville. Il est le meilleur.
Cà doit être quelque chose quand il est en colère ton oncle, siffla Ron ce qui eut le don de faire pâlir Malefoy qui réalisait subitement ce qu'il avait évité.
Le visage de Jaina s'assombrit quelque peu et sa voix, quelques secondes plus tôt amusé se fit plus sérieuse.
Croyez-moi, il vaut mieux espérer ne pas vivre assez vieux pour voir mon oncle se mettre de nouveau en colère. Cela serait dévastateur.
Le petit attroupement d'élèves qui s'était formé la regardait avec curiosité.
Dévastateur ? demanda Harry
Oui, répondit Jaina, l'apocalypse à côté de cela vous paraîtrait bien doux. Si mon oncle cédait à la colère, il pourrait y avoir des millions de morts. Et nul ne pourrait le stopper.
Dumbledore ?
Il ne pourrait rien faire contre mon oncle, vous n'imaginez pas la puissance qu'il a à sa disposition. Il est simplement trop noble de coeur pour s'en servir et il sait quel serait le prix à payer.
Harry hésita quelques secondes avant de poser la question qui lui venait à l'esprit. Il venait de voir un fragment de ce dont pouvait être capable son professeur lorsque il se freinait, alors lorsque il laissait libre cours à sa puissance, cela devait être phénoménale pour que même Dumbledore ne puisse le vaincre.
Et Voldemort ? demanda-t-il provoquant le tressaillement habituel chez les élèves
Quoi ?
Il pourrait vaincre Voldemort ?
Jaina hésita quelques secondes avant de lui répondre puis lâcha finalement sur un ton désolé.
Oui, sans aucun doute. Il en a déjà vaincu de plus puissants et de plus cruels que ce Voldemort. A côté d'eux, Voldemort passerait pour un amateur.
Il est là pour nous en débarrasser ? demanda une Poufsouffle de sixième année
La voix de Jaina était encore plus triste quand elle finit par leur répondre.
Non, il est là pour vous protéger et vous enseigner ce qu'il sait.
"Je peux vous protéger pas faire la guerre pour vous" avait jadis dis un maître jedi respecté au cours d'une guerre, et plus de cinquante ans après, cela était toujours le cas. Les Jedis se mettaient entre les opposants d'un conflits, ils se tenaient entre l'ombre et la lumière. Ils étaient les gardiens de la paix, pas des soldats. Cela avait divisé l'ordre lors du dernier conflit contre les Yuuzhan Vongs, mais c'était la philosophie qui était la leur. Malgré toute la tristesse qu'elle ressentait à leur annoncer cela, il n'était pas bon de nier la réalité. Luke était là pour aider Harry à réaliser la prophétie, pas pour la réaliser à sa place, même si, tel qu'elle le connaissait, il devait en être très triste.
Harry regarda son professeur qui avait su gagner le respect de ses élèves et partit s'isoler dans la tour d'astronomie pour réfléchir à ce qu'il venait d'apprendre.
Laissez-le, demanda Jaina à ses amis. Il a besoin d'être seul avec lui-même et de faire la paix avec lui-même.
Jaina ? demanda Hermione à qui rien n'échappait
Oui ?
Qui est Any ?
Une vague de tristesse submergea la jeune Jedi. Et tous sentirent sa peine quand elle leur répondit :
Anakin était mon deuxième frère. Il a été tué au combat il y a quelques années.
Oh ! Je suis tellement désolé Jaina
Tu ne pouvais pas savoir Hermione. Je suis triste d'avoir perdu mon frère mais je suis fier de lui, il est mort en combattant pour nous sauver, pour une cause noble. Son souvenir ne nous quitte jamais. Si vous voulez bien m'excusez, je vais aller féliciter mon frère.
Jaina s'éclipsa discrètement échappant ainsi aux questions que ses camarades avaient encore à lui posé. Car des questions, il y en avait de nombreuses qui restaient en suspens...Et ce n'est pas Harry du haut de sa tour qui pouvait dire le contraire. Il avait espéré secrètement et lâchement que ce professeur pourrait porter son fardeau à sa place, mais non, il lui faudrait faire face à son destin…
Chapitre 5 : Discussion tardive
Le cours de DCFM avait eu des répercussions des plus inattendues. L'ambiance à Poudlard s'était grandement améliorée dans les semaines qui suivirent, un frisson d'excitation s'était emparé de l'école et tous n'avait plus qu'un sujet de discussion aux lèvres : les cours de DCFM. La représentation que leur avait offert leur professeur et son neveu avait eu le don d'attiser la curiosité et l'enthousiasme des élèves à qui ils tardaient de commencer leur apprentissage.
Même les Serpentards n'avaient émis aucune critique de ce cours, commentant au contraire avec enthousiasme l'heure qu'ils avaient passé avec Skywalker. Celui-ci semblait faire l'unanimité auprès des élèves : son cours serait le plus passionnant de l'année, tous en étaient certains.
Et cela avait eu une autre conséquence : les cours commun Gryffondors Serpentards s'étaient déroulés sous de meilleurs hospices et dans une atmosphère bien plus détendue. Il faut dire que les serpentards ayant vu de quoi était capable les jumeaux Solo n'en menaient pas large et faisaient tout pour ne pas s'attirer leurs foudres. Les insultes et coups bas avaient été rangés aux placards et la guerre ouverte entre les deux maisons s'était calmée. L'ambiance à Poudlard était devenue beaucoup plus vivable pour tous. Si ce n'était pas encore la franche camaraderie entre toutes les maisons, ce n'était déjà plus le conflit qui avait animé l'école pendant des décennies. L'animosité entre Gryffondors et Serpentards s'était calmée.
Même Malefoy et compagnie se faisaient discrets. La leçon infligé par leur professeur dès le premier jour les avait dissuadé de s'en prendre à nouveau aux Gryffondors, et le premier cours avait achevé de les conquérir.
Drago n'avait pas l'habitude de courber l'échine devant quiconque : il était un Malefoy après tout. Mais Skywalker avait une façon de se tenir, de parler, de vous regarder, qui forçait le respect. Lucius Malefoy lui avait enseigné de n'avoir que de la considération pour les familles de sang-purs, de ne jamais montrer ses faiblesses, d'être le dominant, de tout faire pour assouvir se position d'être supérieur, mais rien de tout cela ne pouvait rivaliser avec la force tranquille qui se dégageait de leur professeur. Tous avait bien compris qu'il était un sorcier d'un niveau bien supérieur à ce qu'ils pourraient espérer atteindre un jour, même Potter ne pouvait prétendre à dépasser cet homme-là. Drago n'était même pas sûr que Dumbledore ou Voldemort aient son niveau. Pourtant, cela n'empêchait pas leur professeur d'être un homme simple qui les traitait non pas comme des enfants mais comme des adultes, comme des égaux.
L'héritier des Malefoy avait toujours considéré qu'il était en quelque sorte le seigneur de Poudlard, qu'il était en territoire conquis et que tous lui devait le respect.
Il avait pris une sacrée claque et en était heureux.
Il pouvait voir maintenant ce qu'était le vrai respect, et il n'avait jamais eu rien de tel. Toutes ses certitudes étaient partie en fumée. On lui avait toujours dis que les Malefoy étaient parmi les plus puissants sorciers. Mais il n'était qu'un insecte à côté de Skywalker et de ses neveux. Car les jumeaux semblaient taillés dans le même moule que leur oncle. Un sorte de paix intérieure inébranlable les habitait, une assurance qui n'avait rien à voir avec de l'arrogance comme c'était son cas. Ils semblaient habitués à se battre, oui, ce qui perçait parfois dans leur regard c'était bien cette petite lueur qui vous montre qu'un homme à trop vécu de choses, trop tôt, trop vite sans d'autres choix que d'y faire face.
Et ceux-ci se montraient pourtant ouverts avec tous, ne faisant aucune différence entre Gryffondors et Serpentards, Serdaigles ou Poufsouffles. Ils leur donnaient à tous une sacrée leçon de tolérance et cela avait ébranlé les convictions de beaucoup.
Accoudé au rebord de la fenêtre de son dortoir, Drago vit trois silhouettes qui se faufilaient dans l'obscurité du parc de Poudlard et s'arrêtaient en plein milieu de la clairière. Un éclat bleuté fendit la nuit, suivit de près par un éclat dorée et finalement une lumière pourpre. Intrigué, celui-ci enfila prestement son uniforme et s'engouffra dans l'escalier du dortoir des garçons, avant de quitter sa salle commune.
Faisant attention de ne pas faire trop de bruit, Drago se faufila dans les couloirs en essayant d'éviter Rusard quand il percuta quelque chose et se retrouva à terre.
Aie ! Tu peux pas faire attention Malefoy non ?
Drago avait beau regarder autour de lui, il ne voyait ni ce qu'il avait percuté ni celui qui lui parlait même si cette voix, il la reconnaîtrait entre toutes.
Potter ?
Harry releva sa cape d'invisibilité se révélant ainsi au regard de son meilleur ennemi.
Oui, Malefoy. Mais qu'est ce que tu fiches ici bon sang ?
Et toi alors ? Ca te va bien de poser la question !
Harry fusilla le serpentard du regard avant de faire la dernière chose que le serpentard pensait le voir faire : glousser.
Oui, bon, j'allais au parc pour la même raison que toi je suppose ?
Drago hésita avant de répondre. Il n'était pas habitué à voir Potter lui parlait aussi civilement, cela cachait-il quelque chose ? Il n'en était pas vraiment sûr.
Je crois bien ouais !
Ouais, ben nous fait pas repérer, je veux pas manquer ça moi.
Pourquoi ça serait moi qui nous ferait repérer Potter ?
Harry ne répondit rien et repartit dans le couloir vers le Parc suivit de près par Malefoy. Ils avancèrent presque côte à côte sans échanger un mot. Ils n'avaient tout deux qu'une seule idée : aller voir ce qui se passait dehors. Mais ils furent bien déçu en voyant Jaina et Jacen qui vinrent à leur rencontre dans le couloir, en sueur et les yeux brillants de l'excitation du combat.
Harry attrapa Malefoy et le recouvrit de sa cape mais lorsque les jumeaux parvinrent à leur niveau, ceux-ci s'arrêtèrent et regardèrent dans leur direction.
La curiosité est un vilain défaut les garçons, les taquina Jaina.
Il vous attend, il veut vous parler, termina Jacen avant de reprendre la direction de leur salle commune
Harry et Drago se regardèrent surpris : comment les jumeaux avaient pu les voir ? Comment Skywalker savait qu'ils viendraient ? Pourquoi voulait-il leur parler ? Curieux de nature ils reprirent leur chemin vers le Parc et trouvèrent leur professeur assis au bord du lac. Il ne se retourna même pas quand il s'adressa à eux.
Asseyez-vous donc, nous serons plus à l'aise pour parler.
Obéissant, ils s'assirent en tailleur dans l'herbe et attendirent que leur professeur s'adresse à eux de nouveau. Il fallait avouer qu'ils étaient assez intimidés, ils étaient après tout en faute et avaient voulu voir ce qui ne les regardait pas. N'importe quel autre professeur, sauf peut-être Dumbledore, les aurait vertement réprimandé, mais ils ne savaient pas à quoi s'attendre avec Luke.
Je sais que vous vous posez beaucoup de questions tout les deux. Vous semblez particulièrement troublés ces derniers jours, n'est ce pas ?
Cela ne demandait pas de réponses. Ils n'en donnèrent aucune.
C'est bien normal de se poser des questions, de douter. Seul un simple d'esprit ne douterait jamais, ne se remettrai jamais en question. Vous grandissez, et il est normal de remettre en question la vie qui est la nôtre. Je connaissais quelqu'un qui, à votre âge, aidait son oncle dans sa ferme alors que sa seule envie était de partir découvrir l'univers, de vivre de ces aventures que l'on vous conte parfois. Cette personne en avait assez d'être un garçon de ferme, il voulait devenir lui aussi devenir quelqu'un. Oui, il voulait à tout prix quitter sa maison, il était prêt à tout pour briser la monotonie de sa vie, pour devenir un héros. C'était un jeune chien fou qui ne savait pas ce que ces rêves impliquaient.
Y est-il arrivé professeur ? A devenir un héros ? demanda Harry
Luke eut un sourire assez énigmatique.
Oui, en quelque sorte, il y est arrivé au-delà de ses espérances, et il en paye chaque jour le prix.
Quel prix ?
Il ne pourra jamais rien être d'autre.
Harry resta songeur. Il n'avait pas demandé à être un héros, mais lui aussi ne pouvait être rien d'autre, c'était le prix de son existence.
C'est vous n'est-ce pas ? demanda Drago.
Luke lui adressa un regard amusé avant de répondre.
Vous êtes très perspicace monsieur Malefoy.
Pourquoi l'univers, professeur, pourquoi découvrir l'univers ?
Bien trop perspicace Drago, bien trop perspicace pour votre propre bien.
Il laissa le silence s'installer quelques secondes avant de reprendre son récit.
Je ne suis pas de ce monde-ci. Je viens d'une autre galaxie, dit-il en montrant les étoiles. D'une galaxie très lointaine où ce que vous nommez magie porte le nom de Force, d'une galaxie où de nombreuses formes de vies cohabitent ensemble en plus ou moins bonne intelligence.
Les deux élèves ne pipaient mots trop sous le choc de cette révélation. Leur premier réflexe fut de se moquer de leur professeur, mais trop de choses venaient les en empêcher. Si la magie existait, pourquoi la vie sur d'autres mondes serait impossible ? Et cela expliquerait pourquoi leur professeur n'usait quasiment jamais de baguettes, pourquoi sa culture de leur monde n'était pas si étendue que çà. Aussi préférèrent-ils se taire et écouter la suite.
Il y a 25 ans environ, notre galaxie était dirigée par un empire qui opprimait les non-humains, qui brimait la liberté, un empire corrompu dirigé par l'équivalent de votre Voldemort, bien que beaucoup plus puissant. L'empereur Palpatine avait soumis en esclavage les nombreuses races qui n'étaient pas humaines et pourchassait les autres adeptes de la Force pour que ceux-ci ne viennent pas défier son pouvoir.
Comme Voldemort, fit remarquer Harry.
En effet, et comme Voldemort, il avait ses adeptes, ses mangemorts. Le plus puissant d'entre eux était Dark Vador, un homme d'une cruauté sans nom, d'une puissance terrifiante. C'était l'âme damnée de l'empereur, son bras droit, celui qui dirigeait l'extermination des Jedis, l'équivalent des sorciers. Alors que vingt-cinq ans plus tôt, il y avait de nombreux jedis, ceux-ci se firent massacrer par les sbires de l'empereur, seuls deux survécurent et se cachèrent.
Ils étaient trop lâches pour se battre ? demanda Drago
Oh non monsieur Malefoy, ils n'étaient pas trop lâche, ils avaient des responsabilités bien plus importantes que de se lancer aveuglément dans un combat qu'ils auraient pu gagner. Ils avaient une chose à préparer, à cultiver : le futur.
Comme Dumbledore le fait avec moi, pensa instantanément Harry.
J'ai fini par quitter ma ferme après que les soldats de l'empereur aient massacré mon oncle et ma tante. J'ai rencontré l'un de ces Jedis, Obi-Wan Kenobi, qui vivait près de notre ferme. Tous l'avait pris pour un vieux fou, mais lui n'avait qu'une chose en tête : ma protection. Il fut mon premier professeur dans l'usage de la Force et c'est ensemble, avec un contrebandier au grand cœur que nous sommes parti sauver la princesse Leia, un membre important de la résistance, de l'Alliance Rebelle qui détenait les plans de l'arme absolue de l'empire. Mais tout ne se passa pas comme dans les contes. Nous fûmes capturés par le vaisseau de Vador, et ce n'est que grâce à la présence d'esprit du contrebandier que nous pûmes nous cacher au sein même du vaisseau et que nous allâmes délivrer la princesse. Cependant pour nous permettre de fuir, pour ME permettre de fuir, Obi-Wan défia Vador pour nous faire gagner du temps. Obi-Wan fut tué dans ce combat, dit-il en regardant Harry. J'étais anéanti, mais bien plus tard, j'ai compris que cela était son choix : je n'étais pas responsable de la mort de Obi-Wan. Il s'était sacrifié parce que c'était son devoir, parce qu'il le fallait.
Ces mots atteignirent Harry en plein cœur. Sirius. Le devoir des membres de l'Ordre était de la protéger, lui Harry Potter. Ils savaient qu'ils pouvaient mourir, mais tous l'avaient accepté. C'était leur devoir. Le message du professeur Skywalker était clair. Il savait d'une manière ou d'une autre qu'il se sentait coupable et Luke lui montrait ce qu'il en était réellement.
Grâce à son sacrifice nous avons pu nous échapper et détruire l'arme de l'empire. Ce fut la première grande victoire de l'alliance rebelle. Celle qui fit renaître l'espoir dans les cœurs. Celle qui marquait le début de la fin.
Et qui a détruit cette arme ? demanda Harry faiblement.
Luke le regarda avec un regard triste et amusé, un regard empli de sympathie.
Moi.
Ce simple mot eut l'effet d'une bombe. Leur destin était similaire : Harry se souvenait parfaitement de la discussion que leur professeur avait eu avec Ron, il n'avait pas connu ses parents, comme Harry. Sa famille avait été tué par un mage noir assoiffé de pouvoir, comme Harry. Son mentor s'était sacrifié pour le protéger, comme Harry. C'était lui qui avait rendu l'espoir aux siens, comme Harry. Il n'était pas seul, son professeur pouvait parfaitement comprendre ce qu'il vivait. Harry venait de comprendre qu'il avait été égoïste de penser qu'il était le seul à souffrir ainsi.
Et Vador ? Et l'empereur ? demande Drago. Vous avez pu venger la mort de votre ami ?
Luke eut encore son énigmatique sourire.
Non, je n'ai pas exactement vengé la mort d'Obi-Wan. J'ai affronté Vador plusieurs fois et je suis passé près de mourir à chaque fois, et à vrai dire je n'ai pas réussi à le tuer…. Je ne pouvais tuer mon père.
Les deux étudiants n'osaient dire mots. L'un venait de réaliser que finalement son destin était plus clément que celui de son professeur, l'autre venait de comprendre que son professeur lui ressemblait bien davantage qu'il le croyait : tout comme pour lui, son père était le bras droit du seigneur des ténèbres. Drago réfléchissait à ce que venait de leur confier leur enseignant : alors que tout aurait dû conduire Luke à suivre son père, il avait pris la voie opposée et l'avait défié. Il s'était détourné de la voie des ténèbres pour emprunter celle des lumières, malgré ce que cela devait lui avoir coûter.
Je ne pouvais tuer celui qui autrefois avait été Anakin Skywalker, mais l'être des ténèbres qu'était Vador a été vaincu par la part de bien qui restait encore en mon père. Il s'est dressé face à son maître quand celui-ci me torturait et c'est lui qui a vaincu l'empereur avant de mourir dans mes bras. La rédemption est possible pour tout le monde.
Luke se leva et laissa les deux élèves plongés dans leur pensées. Leur professeur leur avait fait passer à chacun un message et leur avait donner de quoi réfléchir. Luke allait partir pour les laisser à leur introspection quand Drago s'adressa à lui.
Et la princesse, vous l'avez épousé, comme dans les contes de fées ?
Malgré l'obscurité, les deux élèves virent clairement un sourire amusé se dessiner sur le visage de leur professeur.
Non, je ne l'ai pas épousé, j'avais appris entre temps que la princesse Leïa était ma sœur jumelle. Nous avions été séparés à la naissance pour empêcher notre père de nous retrouver. Pour que l'un de nous puisse rendre l'équilibre à la force comme le disait les anciennes prophéties. Elle a épousé le contrebandier au grand cœur qui nous avait apporté son aide. Ce héros involontaire qu'était Yan Solo. Vous connaissez leur enfants Jaina et Jacen. La vie mets parfois sur notre chemin des gens qui ignorent le héros qui sommeille en eux, des alliés inattendus dont nous serions fous de nous passer parce qu'ils ont mauvaise réputation. Yan était un vaurien, un hors la loi, aujourd'hui, c'est un héros, un véritable héros qui a mis sa vie en danger de nombreuses fois pour un rêve qui n'était pas le sien.
Alors que les mots de Luke faisaient leur chemin dans l'esprit de chacun. Sévérus Rogue approcha à grands pas.
-Le professeur Dumbledore m'envoie vous prévenir : Pré-au-lard est attaqué par des mangemorts, les Aurors ne peuvent intervenir car le ministère aussi est attaqué !
Chapitre 6 : Nuit de combats
L'obscurité avait envahi les alentours du vieux manoir sclérosant le paysage jadis si verdoyant et l'imbibant des ténèbres qui emplissaient le cœur de l'habitant des lieux. Jadis la nature avait été abondante et luxurieuse mais c'était une époque révolue. Le mal avait élu domicile là et les ténèbres avaient étouffés toutes formes de vies. Jamais le manoir de Malemort n'avait aussi bien porté son nom.
De l'extérieur celui-ci semblait vieux et décrépit mais, comme pour beaucoup de chose, il ne fallait se fier aux apparences. Si noirceur et crasse recouvrait les murs extérieurs de la bâtisse, à l'intérieur ceux-ci étaient recouverts par de somptueuses tapisseries, tableaux de maîtres et autres portraits prouvant le passé prestigieux de l'endroit. Mais chaque parcelle de la demeure était infectée par le mal et cela rien ne pouvait le cacher.
Au cœur du manoir dans la pièce des soupirs, sanctuaire parmi les sanctuaires, un imposant trône en os surplombait du haut d'une estrade le reste de la salle. L'occupant de ce siège était en pleine réflexion et parmi les personnes présentes dans la salle, nul n'aurait songé à le déranger. Car tous savait que le prix à payer était élevé lorsque on dérangeait Lord Voldemort. Depuis plusieurs jours il s'était emmuré dans ce silence et tous avait compris que l'esprit machiavélique de leur maître était en train de préparer quelque sombre machination.
Queudever, Bellatrix, Garell, Vocker mes fidèles serviteurs approchez-vous donc.
Les quatre nommés s'avancèrent prudemment vers leur seigneur, les yeux baissés. On ne regardait jamais Voldemort dans les yeux sauf au moment de votre mort, tous savaient cela depuis fort longtemps.
Ce vieux fou de Dumbledore a su déjouer mes plans au département de la magie. Il nous a privé de la prophétie et il a su gagné à sa cause le ministère. Il a marqué des points certes, mais il est temps que cela change. Nous allons reprendre le jeu à notre compte. Puisque désormais tous savent que Lord Voldemort est de retour, il ne nous est plus nécessaire de nous cacher et de faire preuve de discrétion.
Une lueur de folie inquiétante dansait dans les yeux reptiliens de Voldemort. De toute évidence, il souhaitait frapper un grand coup, vexé d'avoir été obligé de renoncer à la prophétie.
Nous allons leur montrer ce que veut dire endurer la colère de Voldemort. Cette fois-ci finit la discrétion et les manipulations, nous allons leur rappeler ce dont les mangemorts sont capables.
Une attaque massive maître ? osa demander Bellatrix Lestrange.
Des attaques massives Bellatrix, DES attaques ! siffla-t-il Nous allons attaquer en de multiples points pour désorganiser leur ligne de défense et nous permettre d'atteindre notre véritable objectif. Bellatrix ma très chère, vous irez chercher vos compagnons à Azkaban, les géants vont aideront à réduire en charpie les imitations d'Aurors que Weasley à laisser s'occuper de la prison. Garell, avec les détraqueurs chargez-vous du ministère : Tuez Weasley ! Vocker, rassemblez les fidèles, allez raser Pré-au-lard. Jamais les aurors ne pourront s'occuper de tout, donnez-vous en à cœur joie, mes chers enfants. Massacrez, tuez, incendiez et surtout terrorisez !! Il est temps que tous sachent réellement que Lord Voldemort est réellement de retour. Nous nous attaquerons à Poudlard plus tard, d'autres alliés se joindront à nous.
Et moi maître ? interrogea avec appréhension Pettigrow.
Toi mon fidèle et misérable Pettigrow, tu vas m'accompagner au puits des âmes, il est temps de réveiller les morts. Il est temps de déverser la haine sur ce monde, que les flammes s'abattent sur ce monde, que l'apocalypse se déchaîne, il est temps d'ouvrir les portes de l'enfer. Soyez prêts !
Le rire glacial de Lord Voldemort se répercuta dans la demeure faisant trembler les murs du manoir. Un frisson de peur et d'excitation parcourut les mangemorts. Un rictus de joie et de haine déformait le visage des mangemorts. Après tant de temps d'inactivité, ils allaient enfin pouvoir se défouler, s'amuser.
Le site d'Azkaban était une forteresse imprenable. Cela avait été l'argument principal pour convaincre le ministre de la magie d'en faire la prison des sorciers huit siècles auparavant. Pendant ces huit cents ans, les détraqueurs avaient été les gardiens de la prison mais les récents évènements avaient conduit le ministre Weasley à en retirer la garde aux détraqueurs, enfin non, la vérité était que les détraqueurs avaient déserté la prison, mais les Aurors étaient arrivés assez rapidement pour empêcher toute évasion. Et désormais, la garde de la Prison d'Azkaban leur était dévolue. Située sur une île à l'écart de toute civilisation, le site avait été protégé contre tout transplanage et contre toute localisation. La côte écharpée ne laissait aucun accès par la mer et l'accès par l'air était interdit par une tempête perpétuelle. Seul un portoloin permettait le transfert des prisonniers et celui-ci était sous bonne garde dans les coffres de Gringotts.
Ainsi aucune évasion d'Azkaban n'était possible, en théorie. Car Sirius Black avait, trois ans auparavant, réussi l'exploit de s'évader des lieux et ce que le ministère ignorait, c'est que trois jours avant, le fameux portoloin avait été dérobé et remplacé par une imitation. Quelques gallions, pardon, quelques sacs de gallions avait permis d'acheter la complaisance d'un gobelin moins scrupuleux que ses compères.
L'armée des mangemorts venaient ainsi d'apparaître dans le silence de la nuit tandis que depuis la mer, les géants lançaient la première vague d'assaut.
La plupart des aurors dormaient à cette heure indue de la nuit et il fallut plusieurs minutes pour qu'ils prennent parfaitement conscience de ce qui se passait. Ces quelques minutes d'hésitation suffirent aux géants pour débarquer sur l'île et aux mangemorts pour prendre position. Les ténèbres étaient leur domaine, ils étaient formé pour s'en servir, s'en entourer. Se mouvant avec aisance Bellatrix fit placer ses hommes dans les contreforts des rochers. Leur plan était simple mais imparable : les géants feraient sortir les aurors de la forteresse, qui de toute façon ne résisterait pas aux attaques répétés, tandis que les mangemorts les prendraient à revers.
Des géants, hurla l'un des aurors de garde. Sonnez l'alerte. Il faut évacuer les prisonniers prévenez Fenimore !!
Un jeune homme à ses côtés hocha la tête et partit en courant vers le bureau du responsable de la prison qui était aussi le gardien du seul moyen de fuite. Haletant celui-ci trouva Fenimore en train d'ouvrir une cellule.
Lieutenant Fenimore…fou…fou….lieutenant, des géants ! Nous sommes attaqués de tout les côtés par des géants. Il faut évacuer les prisonniers.
L'Auror s'arrêta pour reprendre son souffle et vit ce que faisait son supérieur. Soulagé que celui-ci ait déjà commencé à faire évacuer les prisonniers, il lui fallut quelques secondes pour réaliser que le prisonnier n'était pas enchaîné.
Lieutenant ? Qu'est ce que vous faîtes ?
Fenimore se retourna un rictus sur le visage.
Ce que le maître a demandé Justin, ce que le maître a demandé !
L'horreur se peignit sur le visage du jeune homme. Il venait de comprendre l'implication des propos de son supérieur. Mais très rapidement, l'horreur fut remplacé par un éclair de lucidité : sa vie venait de toucher à sa fin.
Tandis que le corps sans vie de l'Auror touchait terre, Fenimore récupéra la baguette du pauvre bougre et la tendit à son prisonnier.
Tenez Lucius, ce n'est pas la vôtre, mais je pense que vous préférez cela à rester désarmer.
Lucius Malefoy hocha la tête à l'adresse de son compagnon.
Le maître saura vous récompensez Fenimore, c'est du beau travail. Allons libérez les autres.
Tandis que dans la prison, Lucius Malefoy et son acolyte libéraient les prisonniers, à l'extérieur, c'était une véritable boucherie. Les pauvres Aurors se faisaient submergé de toute part. Les géants peu atteints par les défenses des aurors continuaient leur progression, écrasant sans remords ceux qui se dressaient devant eux, faisant trembler la terre à chacun de leur pas. Les corps écrasés se mêlaient à ceux déchiquetés, éventrés ou bien stupéfixiés. Les mangemorts avaient trouvé là un bon moyen d'assouvir les cruautés : ils stupéfixiaient leur cible et laissaient les géants piétinaient les victimes encore conscientes. Les hurlements, supplications, pleurs ou rires et cris de jouissance se mêlaient sous le bruit de l'orage.
L'assaut n'avait duré qu'une demi-heure et de la cinquantaine d'aurors qui gardaient la prison, six étaient encore en vie dont l'un avait rejoint les forces de Voldemort. Les autres gisaient face contre terre, baignant dans leur sang, parfois entiers, parfois démembrés. Les prisonniers qui n'étaient pas tous des mangemorts étaient alignés sur l'une des crêtes rocheuses. Bellatrix Lestrange se tenait devant eux ravie..
Chers amis, remerciez le seigneur des ténèbres pour votre libération.
De nombreux prisonniers hochaient la tête soit par reconnaissance pour leur libération, soit par joie de retrouver leur maître. Mais quelques uns ne partageaient pas leur enthousiasme. Bellatrix s'approcha de l'un d'eux.
N'êtes-vous pas heureux de devoir votre vie au seigneur sombre ?
L'homme déglutit avec peine.
Non ?
Il secoua la tête trop effrayé pour parler. Un sourire enfantin vint illuminer le visage de Bellatrix quand elle enfonça un poignard dans le ventre de l'ancien prisonnier. Et tandis que celui-ci s'effondrait à terre, se tordant de douleur, elle éclata d'un rire de démente. Lucius observait la scène avec amusement et dégoût lorsque son regard se posa sur une petite femme qui se faisait assez discrète. Elle avait beaucoup changé depuis la dernière fois qu'il l'avait vu et il lui avait fallu du temps pour reconnaître l'une de ses alliées au ministère.
Professeur Ombrage ? demanda-t-il doucement
La femme sursauta et regarda affolée de tout les côtés. Visiblement, son esprit avait souffert de l'enfermement à Azkaban et elle ne semblait plus avoir toute sa tête.
Je suis la grande inquisitrice… faut trouver Dumbledore…oui…retrouver Dumbledore…il veut me voler mon poste….le tuer…oui…tuer Dumbledore…tuer Potter aussi, marmonna-t-elle
Lucius secoua la tête. Encore un esprit brillant détruit par ce Potter. Quelle déchéance désolante. Un soupir attira son attention : l'un des blessés respirait encore ce qui ramena l'attention de Malefoy senior sur eux.
Nous n'allons pas les laisser comme çà voyons, cela ne serait pas correct de notre part, dit-il à Bellatrix.
A quoi tu penses Lucius ? Nous n'allons pas perdre notre temps à les soigner quand même ?
Malefoy s'autorisa à sourire. Les autres s'étaient amusés mais pas lui et il sentait sa fibre artistique refaire surface.
Mais non voyons Bella, je pensais simplement à m'amuser, cela fait longtemps que je n'ai pas laissé parler mon côté artiste.
Bellatrix Lestrange hocha la tête une lueur d'amusement au fond des yeux. Elle comprenait ce que sous-entendait Lucius. Plusieurs heures plus tard, lorsque la mission de secours parvint finalement sur l'île, l'horreur était à son comble : les cadavres des aurors avaient été empalés sur les remparts de la prison et sur chacun d'eux avait été gravé la tête de mort symbole des mangemorts.
Au moment même de l'attaque, en plein Londres le ministre de la magie venait d'être alerté du lancement d'une attaque contre Pré-au-Lard et venait d'ordonner le rassemblement des Aurors pour aller porter secours aux habitants du village lorsque le pire se produisit.
Une explosion ébranla la bâtiment, éventrant ainsi les murs du ministère. Des commandos de mangemorts pénétraient dans l'immeuble accompagnés par des nuées de détraqueurs. Les fonctionnaires du ministères paniquaient et cherchaient à fuir le plus possible le lieu de l'attaque.
L'effondrement du plafond du quatorzième étage avait enseveli de nombreux aurors et tués certains d'entre eux laissant le champ libre aux adeptes de Voldemort qui frappèrent sans considération.
Protégez le ministre hurla l'un des plus âgés. Faites le évacuer !!!
Deux aurors qui se trouvaient à proximité d'Arthur Weasley le relevaient maintenant et le soutenaient en le traînant vers les escaliers. Maculé de poussière, il était couvert de sang et semblait à moitié inconscient. Les gardes du ministère commençaient à reprendre pied et établissaient un front de défense pour empêcher les forces de Voldemort d'avancer davantage.
Arthur ! s'exclama une jeune femme au cheveu bleu clair qui accourait dans leur direction
Tonks, l'interrompit l'un des soutiens du ministre, je suis pas sûr qu'ils vous entendent. Il faut le faire sortir d'ici tout de suite !
Nymphadora Tonks hocha la tête.
Par ici, le passage est encore libre, fit-elle
L'Auror hocha la tête et suivit la jeune femme. Derrière eux les cris témoignaient de la violence de l'attaque et si les partisans du ministère regagnaient mètre après mètre le territoire que les mangemorts leur avait dérobé, les pertes étaient très lourdes : contenir les détraqueurs occupait de nombreux Aurors et les derniers libres de se battre n'étaient guère en bon état. La garde personnelle du ministre essayait de gagner l'une des cheminées de secours lorsque au coin d'un couloir un commando de Mangemorts se dressa sur leur route. Voyant à qui ils avaient à faire ils lancèrent simultanément un Avada Kedavra. Tonks essaya de dresser un bouclier mais le sort toucha de plein fouet l'un des hommes qui entouraient le ministre le tuant sur le coup, le deuxième sort fut encaissé et par Tonks et par Arthur les envoyant trois mètres en arrière. Les mangemorts n'eurent cependant pas le temps de vérifier si ils étaient bels et bien morts car des Aurors surgirent derrière eux et les immobilisèrent. Sans attendre, ils transportèrent le ministre et Tonks à Poudlard.
A Poudlard, Albus venait d'apprendre que des mangemorts avaient été vu à Pré-au-lard lorsque un groupe de trois Aurors sortirent de sa cheminée accompagnée les corps inanimés du ministre et de Tonks.
Et moi qui allait demander des renforts au ministère, s'inquiéta Albus. Que c'est-il passé ?
Le ministère est attaqué professeur, et le ministre n'est plus en état de diriger quoi que ce soit. J'ai peur que vos renforts n'arrivent pas avant longtemps.
Albus semblait des plus inquiets et avait perdu de sa gaieté lorsque un sourire vint redonner espoir aux Aurors présents. Quelques secondes plus tard, Sévérus Rogue et Minerva McGonagall entèrent dans le bureau comme si Albus les avait convoqué sans quitter son bureau.
Albus ? demanda la directrice des Gryffondors
Amenez notre ministre et Tonks à l'infirmerie, je ne sais pas si nous pouvons faire quelque chose pour eux, mais ça vaut le coup d'essayer. Sévérus, il faut prévenir le professeur Skywalker : Pré-au-lard est attaqué et les Aurors ne viendront pas nous aider cette fois-ci. Nous devrons assurer notre défense nous-même.
Choqués par les nouvelles de Dumbledore, les deux professeurs n'en furent pas moins efficace. Tandis que Minerva faisait transporter les deux personnes inanimées, Rogue courait dans les couloirs pour prévenir le professeur de DCFM. Même si les rumeurs étaient vraies, il ne voyait cependant pas ce qu'un professeur seul pouvait faire contre deux dizaines de mangemorts.
Il fut assez surpris de retrouver le professeur en compagnie de Potter et Malefoy dehors et surtout sans que ces deux derniers n'essayent de s'entre-tuer. Lorsque il fut à portée il annonça la terrible nouvelle.
Le professeur Dumbledore m'envoie vous prévenir : Pré-au-lard est attaqué par des mangemorts, les Aurors ne peuvent intervenir car le ministère aussi est attaqué !
Le professeur ne sembla pas affecté plus que cela par cette nouvelle. Nulle frayeur nulle panique ne se lisait sur son visage. Seulement le calme. Quelques secondes plus tard, la nièce et le neveu de Luke les avaient rejoint dans le parc à la stupeur de Sévérus, Harry et Drago. Le masque amical habituel de joie et de chaleur avait disparu. La concentration se lisait sur leur visage qui semblait animé d'une détermination sans faille. Le contraste était énorme entre le professeur ouvert qu'ils connaissaient et l'homme qui leur faisait face. Celui qu'ils avaient devant les yeux était un guerrier sûr de lui animé par une énergie impressionnante, aucun sentiment ne transparaissait sur sa figure, ni haine ni peur. Le visage de ses neveux n'étaient non moins impressionnant. Eux qui semblaient si gentils si pacifiques donnait l'impression de farouches et expérimentés guerriers. Merlin aie pitié de ceux qui se mettaient sur leur chemin.
Sans un mot pour sa nièce et son neveu, Luke prit le chemin du village suivit de près par Jacen et Jaina qui l'entouraient. Sévérus, Harry et Drago savaient très bien que les suivre était dangereux mais ne purent s'empêcher d'y aller, ils étaient après tout capables de se défendre et leur aide pouvait peut-être s'avérer importante.
Lorsqu'ils arrivèrent au village, le spectacle était consternant : plusieurs maisons étaient en flammes, les habitants essayaient soit de se cacher soit de s'enfuir et il semblait que parmi eux se trouvait de nombreux élèves ce qui fit froncer les sourcils à Rogue qui se promettait de tirer çà au clair. Luke, Jaina et Jacen se séparèrent : les deux plus jeunes allèrent vers Honeydukes, tandis que Luke allait vers Zonko. Les sorts fusaient de partout et on entendait les habitants hurler de douleur sous les multiples Endoloris que lançaient les mangemorts. Jacen et Jaina passèrent à l'attaque en même temps faisant tournoyer leur sabrelasers dans les airs pour renvoyer vers leurs expéditeurs les sorts. Avançant protégés par leur protection, les jumeaux se lancèrent dans une danse mortelle. Leur concentration était telle qu'ils n'avaient à la fois plus conscient du monde extérieur et en même temps qu'ils avaient conscience du monde dans son intégralité. Epaule contre épaule ils se frayaient un chemin dans la masse des mangemorts qui se dressaient devant eux, les désarmants toujours, les blessants le plus souvent, mais jamais les tuants. L'avance des jumeaux ne pouvait être stoppée et bientôt les 12 mangemorts qui leur faisaient face quelques minutes plus tôt n'étaient désormais plus un danger. Sous les regards ébahis des habitants, les jumeaux désactivèrent leur lame et s'occupèrent des blessés.
De son côté Luke faisait face seul à 9 mangemorts. Il se contentait de parer chacun des sortilèges que lui envoyaient les mangemorts les contraignants à battre en retraite mètres après mètres. Soudain il perçut dans les yeux de l'un de ses adversaires une lueur de triomphe.
Deux mangemorts l'avaient pris en tenaille et il se retrouvait entre deux groupes d'adversaires. Il entendait clairement derrière lui l'un d'eux lancer un sort.
Avada Kedavra ! lança Vocker avec un grand sourire satisfait.
Mais celui-ci n'eut pas la joie de voir son sort atteindre le jedi puisque celui-ci fut intercepté par une lame violette du même genre que celle de Skywalker. La tornade rousse qui maniait un sabrelaser appela à elle d'une pensée la baguette de Vocker et de son acolyte les laissant désarmés.
Mais qu'est ce que ce type essayait de faire Luke ? demanda la jeune femme.
Luke répondit avec un grand sourire à la grande surprise des mangemorts en face de lui.
Je crois qu'il essayait de nous tuer, lui répondit-il.
La jeune femme eut une moue désapprobatrice et se retourna vers Luke visiblement fâchée.
Hein ??? Mais c'est pas possible çà Skywalker !!! Tu avais parlé d'un lieu bucolique, charmant, paisible et où ne risquerait pas notre vie toutes les 5 minutes ! Tu avais parlé de Vacances !!!
Luke ne pouvait s'empêcher de sourie tandis qu'il parait négligemment les sorts qu'on lui envoyait.
Mais voyons chérie, tu te serais ennuyée si tu n'avais pas de quoi de distraire un petit peu.
Humpf ! répondit-il faussement vexé. La prochaine fois que tu choisis un lieu de vacances, choisis en un où essayer de te tuer n'est PAS un sport national.
Mara Jade Skywalker, ancien contrebandier, ancienne main de l'empereur et maître jedi patentée ne pouvait s'empêcher d'avouer que son mari avait encore une fois raison. Qu'il l'énervait quand il faisait çà, et qu'est ce qu'elle l'aimait pour çà ! Leur relation était partie sur des bases des plus étranges puisque elle avait commencé par essayer de le tuer, mais les années les avait rapproché et elle en était heureuse. Ils formaient un duo des plus efficaces et un couple des plus harmonieux, même si ils devaient vivre avec l'épée de la mort suspendue au-dessus de leur vie en permanence.
C'est pas tout çà Luke, mais Ben n'a pas mangé alors si tu pouvais expédier çà, je t'en serais reconnaissante !
Luke secoua la tête et se retourna l'air vaguement désolé vers les mangemorts qui lui faisaient face pour découvrir que l'un d'eux avait pris pour cible une élève de première année.
Vous l'avez entendue, hein ? Le petit n'a pas mangé, alors on va abréger si vous voulez bien.
Avant que le mangemort ne lance son sort, Luke tendit la main et, sous les yeux ébahis des serviteurs de Voldemort, de Harry, de Drago et de Sévérus, des éclairs électriques en partirent pour frapper le pauvre bougre en question qui se tordit de douleur sur le sol. Luke avait une idée bien particulière en agissant de la sorte, il n'avait guère l'habitude d'utiliser ce genre de manifestation de la Force mais cela permettrait de marquer les esprits des mangemorts : un autre sorcier capable de rivaliser avec Voldemort venait d'entrer dans la danse. D'un autre geste de la main il désarma les sorciers et les fit tournoyer dans les airs avant de les plonger dans une inconscience artificielle. Puis il se retourna vers Vocker.
Vous, vous êtes libres, partez rejoindre votre maître, et portez lui la nouvelle. L'ordre Jedi se dressera désormais sur la route de votre Voldemort.
Le mangemort trop heureux de pouvoir fuir transplana sans attendre son reste. Luke rejoignit sa femme et son fils tandis que les mangemorts flottaient derrière eux. Rogue encore surpris par ce que le professeur de DCFM venait d'accomplir regroupa avec l'aide de Malefoy et de Potter les étudiants qui avaient réussi à quitter Poudlard. Les habitants de Pré-au-lard sortirent peu à peu de leur habitation pour découvrir l'étendue des dégâts. Et les premiers secours se mirent peu à peu en place. Le bilan à Pré-au-lard était relativement clément : 2 sorciers avaient été tués parmi la population et de nombreux autres souffraient de blessures plus ou moins graves. Vingt-deux mangemorts avaient été capturés.
Mais si le bilan de Pré-au-lard était plutôt réconfortant, ce n'était pas partout le cas…
Queudever attendait patiemment son maître au bord du gouffre dans lequel celui-ci était descendu deux heures auparavant. Son maître ne lui avait pas expliqué ce qu'il comptait faire dans le puit des âmes, mais cela avait l'air important aux yeux de son maître. Il semblait penser que cela pourrait être déterminant dans ses projets. Aussi lorsque celui-ci remonta quelques minutes plus tard accompagné par 3 personnes voilées, il ne posa aucune question. Voldemort les regarda relativement satisfait de lui.
Bienvenue chez vous mes enfants. Que la terre tremble, les fléaux sont aujourd'hui lâchés !
