Hi guys ! Voici un texte que j'ai commencé il y a un moment, que j'avais laissé tombé, et que je viens finalement de terminer. J'ai essayé de respecter l'ordre des choses du livre, c'est assez court, mais j'ai peur de "gâcher" ce que j'ai fais si j'en rajoute. Je vous laisse lire ^^
(Même si aucun de nous ne sait réellement ce qu'il sait passé dans la Chaumière aux Coquillages pendant que Harry creusait la tombe de Dobby, rien ne m'appartient.)
Nous avons atterris sur une plage. Laissant loin derrière nous le manoir des Malefoy. Je m'agrippais à Ron en fixant Harry, qui tenait le petit corps de Dobby entre ses bras. Le couteau de Bellatrix n'avait pas raté sa cible.
« Dobby…non…AU SECOURS ! » hurla Harry.
Il était affolé, dépassé. Ron me montra d'un signe de tête une maison, et m'emmena à l'intérieur. Nous avons croisé plusieurs personnes qui semblaient rejoindre la plage. Mes pensées se mélangeaient, je revoyais Bellatrix, j'aperçus Fleur, puis Bill. On m'assit sur une chaise, Ron, devant moi, me parlait, je ne retenus que les mots : « ça va aller » et « emmener de quoi te soigner ».
J'avais eu si peur. Peur du loup-garou. Peur d'elle. Peur qu'ils appellent leur maître, qu'on ait perdue, ou qu'ils s'en prennent aux garçons. Qu'ils s'en prennent à Ron. Puis elle m'avait emmené, seule. J'avais eu tellement mal, j'avais tout oublié: pourquoi nous étions là, qui ils étaient, qui j'étais. Il n'y avait plus que la douleur. J'avais eu l'impression qu'elle m'arrachait le cœur, littéralement.
J'aurais été fier de dire qu'à un moment si proche de la mort, je m'étais battu pour la liberté, dire que j'avais lutté en pensant à mes parents, ou à Ron. Mais non. Je n'avais pensé qu'à moi, et à ma vie. Je ne voulais pas la laisser s'enfuir. Je voulais simplement m'y accrocher, par pur égoïsme. Ou par instinct.
Elle m'avait posé des questions, des phrases que je n'avais même pas comprises. Elles n'avaient pas de sens pour moi, ou bien était-ce la douleur qui m'avait embrouillé ? Ensuite, tout était flou, je me souviens de la voix de Ron, du soutien de ses bras, de son regard où se mêlait terreur et fureur. Puis cette maison.
Fleur déposa sur la table plusieurs objets, dont un bol contenant une pommade blanche, et une serviette humide :
« -Tiens, c'est pour les bleus. Et ça, c'est pour les coupures, m'expliqua-t-elle.
-Merci.
-Merci beaucoup, Fleur, répondit Ron. »
Elle me sourit puis se retira. Je tentai de nettoyer les entailles qui se trouvaient sur mon corps. Mais je tremblais trop. Les larmes me montaient aux yeux, mes nerfs ne tiendraient plus longtemps.
« Ca va aller, me dit Ron. On s'en est sortit. » Il attendit que je lève les yeux vers lui puis continua :
« Ca tient du miracle, mais on s'en est sortit. »
Il me sourit gentiment. Dire que ma gorge était serrée serait un euphémisme, je réussis pourtant à murmurer :
« J'ai cru qu'on avait perdu, que s'était finit. »
Ron s'avança pour me prendre dans ses bras.
« J'ai cru que j'allais…, » je perdis le contrôle de ma voix et sentis des larmes glisser le long de mes joues, Ron me serra fort contre lui. Je m'agrippai à son pull.
« C'est finis maintenant, on n'est plus en danger ici. Il faut que tu te soignes, et que tu te reposes. »
Je ne me rappelle pas combien de temps je suis restée blottis contre lui, la tête enfouie dans son pull, les coudes repliés entre lui et moi, mais je sentais ses bras autour de mon corps, une de ses mains caresser tout doucement mon dos, et son torse se soulever lentement, contrastant avec son cœur que j'entendais cogner encore terriblement vite. Contre lui, mes larmes ne semblaient plus couler, mais j'avais encore mal de partout, comme si on venait de me ruer de coups, et mes jambes ne me tenaient presque plus. Mon cœur, lui, reprenait difficilement un rythme normal, comme si on l'avait stopper un instant dans sa course régulière.
Sans détacher mes doigts de son vêtement, je relevai la tête pour trouver son regard. J'essuyai mes yeux et tentai de reprendre contenance, en changeant de sujet :
« -Tu as vu Harry ? Où est-il ?
-Je vais aller voir, mais toi il faut que tu soignes ces blessures, répondit-il d'un ton décidé. »
En gardant un bras dans mon dos, il m'emmena dans l'entrée où Fleur venait apparemment de refermer la porte sur Dean. Ils échangèrent un regard et Fleur lui assura gentiment:
« Je vais m'occuper d'elle. »
Elle m'accorda un regard rassurant et fit glisser son bras autour de mes épaules. Je cherchai les yeux de Ron pour le remercier d'avoir été présent, mais surtout pour m'assurer qu'il n'y avait plus, dans son regard, la terreur qu'il renvoyait quelques instants plus tôt, dans ce manoir sinistre. Je fus apaisée d'y trouver le soulagement, le calme, et la tendresse dont j'avais besoin.
Fleur me fit faire demi-tour et me guida doucement vers les escaliers. Ce fut seulement lorsque j'eus atteint la chambre, à l'étage, que j'entendis la porte d'entrée se refermer.
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