Hi!!
Eh bien, cette fic est une conséquence direct du succès de Youkai!
Du coup, je remets le couvert avec un nouveau NaruIta!!
Disclamer: Rien est à moi bla bla bla.... Mais à Kishimoto-sama!
Résumé: Naruto rentre des USA où il était en voyage avec son grand-père Jiraya. Moins de 24h après être rentré, il fera une rencontre qui chaboulera toute sa vie...
Couple: NaruIta et bien d'autres.... Je me suis amusée ^^!!
Beta: Dod
!!! NOTE IMPORTANTE!!!: J'ai pris des libertés avec les familles Uchiha et Senju, je ferais des notes en bas de chapitre si besoin.
Sur ce,
Bonne Lecture
1er chapitre : un accident presque mortel.
-
-
Sur le trottoir d'une des grandes artères de Konoha, deux jeunes gens, un garçon, une fille, devisaient joyeusement tout en regardant les voitures passer à vive allure.
– Alors ?!! Tu ne m'as toujours pas raconté comment c'était là-bas avec ton grand-père !!
Le jeune homme, un grand blond d'un mètre quatre-vingt-cinq, plutôt bien bâti, fit un sourire désarmant à sa camarade, un petit bout de femme aux cheveux aussi roses que ses joues, qui lui arrivait au milieu de la poitrine.
– Je te l'ai déjà dit, Sakura, rien de vraiment intéressant. J'ai passé un an à le suivre partout, d'un état à l'autre, plus pour mâter les femmes que pour trouver l'inspiration pour son bouquin, si tu veux mon avis. J'ai rien dit à Grand-mère mais j'en pense pas moins !
Une voiture passa très vite à leur hauteur faisant sursauter la jeune femme.
– Bon sang ! Ici, c'est limité à 50 ! Un jour, il y aura un accident !
Le jeune homme fit juste un bruit de gorge, ne l'écoutant déjà plus, son regard dans le sillage de la voiture, les sourcils froncés.
Cette vitesse excessive lui laissait un goût amer dans la bouche. Enfant, ses parents et lui avaient été victimes d'un grave accident de voiture où ses parents avaient perdu la vie et dont il gardait les séquelles sur les joues, six fines cicatrices, de part et d'autre de son visage, souvenir impérissable laissé par le pare-brise qu'il avait traversé. Accident mortel dû à la vitesse excessive du conducteur qui les avait violemment percutés après avoir grillé un feu.
– ….uto ! Hey Naruto ! Tu m'écoutes ?
Le jeune homme posa à nouveau son regard couleur d'un ciel d'été sur son amie.
– Excuse-moi,-je…
– Ça va… je sais… Je disais donc que tu étais dur avec Jiraya-sensei, ça devait être vraiment bien de visiter les États-Unis avec lui…
Naruto sourit en voyant des étoiles naître dans les yeux de la jeune femme. Si elle préférait le croire, il ne lui briserait pas ses illusions. Depuis des années déjà, elle était une grande fan des livres de son grand-père, ignorant superbement toute la partie érotique de son œuvre. Grand bien lui fasse…
– Yo !! Naruto ! Sakura !
Les deux jeunes gens regardèrent devant eux. Une vingtaine de mètres plus loin, un jeune homme brun, un peu plus petit que Naruto, accourait vers eux en agitant la main, suivi plus calmement par une jeune femme brune qui affichait un sourire timide. Le couple était suivi d'un énorme chien blanc que Naruto identifia comme étant Akamaru, le chien de Kiba, bien que dans son souvenir, il faisait à peine un dixième de sa taille actuelle.
– Kiba ! Hinata !
– Hey ! T'es rentré quand des States ?! T'aurais pu passer un coup de fil quand même !!
Tout en parlant, il serra vigoureusement la main de son ami qu'il n'avait plus revu depuis son départ. Naruto passa une main embarrassée dans ses cheveux.
– Je suis rentré cette nuit et j'ai dormi jusqu'à ce que Sakura me sorte du lit !
Ladite Sakura lui donna un coup de poing dans l'épaule.
– Dis tout de suite que t'étais pas content de me voir !!
Théâtral, le jeune homme frotta son bras, une ingénieuse grimace de douleur déformant son visage.
– C'est pas du tout ce que je voulais dire !
– C'est ça !!
Ils éclatèrent de rire, contents de leur stupide manège. Naruto se tourna alors vers Hinata, plus jolie encore que la dernière fois qu'il l'avait vue et ouvrit de grands yeux étonnés d'abord puis contents ensuite quand il vit la main de la jeune femme dans celle de son ami.
– Ah !! Ça y est !! Vous êtes enfin ensemble !!
L'exclamation joyeuse de Naruto fit rougir la jeune femme jusqu'à la pointe des cheveux tandis que Kiba lui passait un bras autour des épaules et attrapait sa main gauche pour la mettre sous le nez de son ami. À l'annulaire trônait un petit solitaire serti sur un double anneau d'argent.
– On est même officiellement fiancés !
Heureux pour ses amis qui se tournaient autour depuis près de cinq ans, il les attrapa et les serra dans ses bras.
– Félicitations !!
Il se recula et donna un coup amical sur la tête de Kiba.
– T'as réussi à amadouer Neji alors ?
Le jeune homme n'eut pas le temps de parler. Sakura le fit à sa place.
– Oh non !! C'est Hinata qui a mis les points sur les i de son cousin. Tu l'aurais vue, à son anniversaire !! Du grand art ! Ils étaient en train de danser tous les deux quand Neji a voulu les séparer. Hinata a vu rouge et a commencé à lui hurler dessus. Incroyablement, on aurait dit Temari en train de gueuler sur Shikamaru ! Y a eu un gros blanc et Neji a ri…
Pendant que Sakura racontait, Hinata atteignait des records de rougeur, toujours honteuse d'avoir parlé ainsi à son cousin.
– …et il a dit : 'Si pour lui, tu es capable de me faire front, alors ça doit être le bon !' C'était grandiose !! Tu aurais dû voir ça !!
Naruto partit d'un grand éclat de rire. Oh oui, il aurait aimé voir ça ! Sakura et Kiba le suivirent alors qu'Hinata bredouillait des paroles inintelligibles.
– Je suis bien content pour vous ! réussit à dire Naruto une fois qu'il fut calmé. Il faudra que je vous paye un verre pour fêter ça !
– Ouais… c'est le moins que tu puisses faire ! Kiba lui tapa amicalement l'épaule. Bon, c'est pas tout ça mais on a à faire ! On s'appelle et on se fait une bouffe ?
– Pas de problème ! Je te passe un coup de fil dans la semaine !
Les deux tourtereaux s'éloignèrent tout en leur faisant des signes de la main. Naruto les regardait en souriant.
– Je suis vraiment content pour eux, dit-il calmement à Sakura, vers qui il venait de se tourner. Et toi ? Tu ne m'as pas dit ? Toujours à courir après le 'Grand' Sasuke ?
L'ironie était perceptible dans sa voix mais Sakura n'y prêta pas attention, occupée qu'elle était à rougir et à éviter son regard.
– Oh… ! Y a du neuf on dirait ! Raconte !!
La jeune femme resta muette pendant un long moment sous les demandes répétées de son ami. Et alors qu'ils recommençaient à marcher, elle finit par céder, autant pour le faire taire que par réelle envie de lui annoncer sa nouvelle relation.
– Euh… Eh bien… Tu te souviens de notre prof au collège…
– Qui ça ? Iruka-sensei ?
Elle lui donna un coup de poing dans l'épaule, énervée d'avoir été coupé.
– Abruti ! Si tu veux savoir, laisses-moi finir…
– Ok, ok ! Excuses-moi !!
– Donc je parlais de Kakashi-sensei…
– Et qu'est-ce qu'il y a avec Kakashi-sensei ? Je croyais que t'aller me parler de ton nouveau flirt ?!
– Naruto !!!
– Vi… Pardon… Continue, s'il te plaît…
La jeune femme soupira… Son ami parlait vraiment trop.
– J'en étais où au fait ?
– À Kakashi-sensei.
– Ah oui. Je l'ai rencontré par hasard cet été en allant à une exposition de Sai. Tu te souviens de Sai ?
– Oui, oui… L'artiste de service…
– Naruto… prévint la jeune femme d'une voix plus sourde.
Soucieux de ne pas vexer son amie, il leva les mains en signe de pardon. Il n'avait jamais réellement apprécié le jeune homme avec qui ils avaient été en classe durant leur lycée mais bon, Sakura, elle, l'adorait et à force de se disputer à ce sujet, Sakura et lui avaient fait un pacte : il ne disait rien de désobligeant sur le jeune homme et elle n'essayait pas de les faire devenir amis.
– Donc je disais… J'ai revu Kakashi-sensei à une exposition de Sai – elle lui jeta un regard noir, le dissuadant de faire une nouvelle remarque –, on a discuté et on a convenu de se revoir, comme ça, pour boire un verre… Et de fil en aiguille…
Elle laissa sa phrase en suspend, espérant que Naruto comprendrait tout seul. Cela devenait embarrassant. Il mit quelques secondes avant de percuter. Son visage s'éclaira d'un coup.
– Tu sors avec Kakashi-sensei ?!
Le visage de la jeune femme se teinta instantanément de rouge et elle lui sauta dessus pour le faire taire.
– Chhhh !!! T'es pas obligé de le crier sur les toits !
Naruto rit de bon cœur. Il était heureux pour ses amis. Ils discutèrent un moment sur le sujet, Naruto se renseignant sur les autres. Savoir si Gaara avait enfin mis la main sur Neji ou si Choji avait enfin déclaré sa flamme à Ino… Il en profita évidement pour demander des nouvelles de tout ce beau monde puisqu'il avait été pratiquement injoignable durant son périple en terre étrangère.
Ils allaient tourner à un coin de rue pour prendre la rue piétonne quand quelque chose attira le regard de Naruto sur le trottoir opposé.
Une longue chevelure noire s'agitait au gré du léger vent, attaché en catogan sur la nuque d'un très bel homme, visiblement ennuyé, un téléphone rivé à l'oreille. Naruto ne put détacher son regard de la silhouette élancée qui arpentait le trottoir d'en face, sans se soucier de ce qui se passait autour.
Cela lui était déjà arrivé une ou deux fois de bloquer sur un homme et de sentir une infime chaleur lui monter aux joues mais celui-là… Son cœur venait d'accélérer brusquement dans sa poitrine et le brouhaha de la rue était devenu un murmure sourd à ses oreilles. Même la voix de Sakura, pourtant juste à ses côtés, semblait venir de loin.
Il était beau, vraiment. Les traits de son visage étaient fins comme calligraphiés par la plus habile des plumes, la pâleur de sa peau rappelait la poudre de riz qu'appliquaient les dames de l'ancien temps sur leur visage et ses yeux étaient d'un noir aussi profond que la plus pure des encres. Cet homme était une estampe vivante, une œuvre d'art sûrement créée par les plus grands maîtres pour asservir son cœur insoumis.
L'homme s'arrêta brusquement et Naruto retint inconsciemment sa respiration en le voyant se tourner vers eux. Les yeux noirs s'arrêtèrent un instant sur lui puis ils bougèrent rapidement de droite à gauche et l'homme s'engagea sur la route.
Un bruit strident sortit alors Naruto de sa rêverie. Une voiture démarrait à vive allure et roulait droit sur son songe éveillé. Sans même se rendre compte de ses propres gestes, il sauta par-dessus les rambardes en métal qui protégeaient les passants des fous du volant et courrait vers l'homme qui marchait d'un pas vif, inconscient du danger qui venait droit sur lui, parlant toujours sèchement au téléphone. Au loin, il entendit Sakura qui hurlait. Suivant un instinct qui ne l'avait jamais trompé, il évita les autres voitures sans même les voir et arriva sur l'homme qu'il attrapa sans ménagement avant de se jeter avec lui vers le trottoir que l'homme venait juste de quitter. Durant le bref vol qu'ils firent, Naruto aperçut les rambardes de sécurité. Il tourna sur lui-même et enveloppa l'autre de toute sa taille pour limiter le choc. Son dos percuta violemment le métal et ils s'échouèrent sur le bord de la route. La voiture passa alors tout près d'eux à tombeaux ouverts sans le moindre signe de ralentissement.
Malgré la douleur cuisante qui lui vrillait le dos, Naruto ouvrit les yeux en grimaçant et les posa sur l'homme entre ses bras. Celui-ci avait la tête enfouie contre sa poitrine et Naruto pouvait sentir le rythme effréné de son cœur. Il leva la main et la posa sur les cheveux noirs.
– Ça va ? Vous n'avez rien ?
L'autre bougea un peu, relevant la tête. Pris brutalement dans le noir abyssal de ses yeux, Naruto ravala le grognement de douleur causé par le mouvement de l'autre. Cet homme était indéniablement la plus belle personne qu'il n'ait jamais vue. Lentement, une des mains pâles lâcha son tee-shirt pour venir caresser son visage. Naruto ne put retenir un soupir mais il ne se méprit pas sur la signification de ce geste. Quand l'homme retira ses doigts, ils étaient couverts de sang.
– Vous saignez….
La voix était douce et grave et malgré la douleur qui commençait à s'étendre à tout son corps et le vertige qui le prenait, un agréable frisson le parcourut. Naruto ne se faisait pas d'illusion, il était fait, comme un rat. Il n'était pas du genre à se mentir à lui-même ou à essayer de se raisonner. C'était l'évidence même : il venait d'avoir le coup de foudre pour un parfait inconnu.
Le bref moment de calme après l'accident fut brisé par Sakura qui arrivait à leur hauteur, paniquée.
– Naruto !!
Elle s'agenouilla près d'eux et se souvenant des cours de secourisme qu'elle avait suivis petite, elle empêcha l'homme de se dégager.
– Ne bougez surtout pas ! J'appelle une ambulance !!
Elle attrapait son téléphone dans son sac quand, dans un dernier moment de lucidité Naruto lui dit :
– Désolé, 'kura-chan… J'ai gâché notre petite sort….
Il sombra dans l'inconscience avant d'avoir pu finir sa phrase.
-
Naruto s'éveilla le lendemain à l'hôpital central de Konoha, un mal de tête abominable lui vrillant les tempes. Un soupir douloureux lui échappa alors qu'il se redressait sur son lit. Pendant quelques minutes il se demanda pourquoi il était là. Ce ne fut pas long, le souvenir du bel homme brun claqua dans sa mémoire et un sourire niais se peignit sur sa face, vite mis à bas par les lancements douloureux de son crâne. Avec précaution, il tâta sa tête où ses doigts rencontrèrent un bandage serré et un point sensible au-dessus de sa tempe gauche. Il s'inspecta sommairement et découvrit une large bande autour de sa poitrine. En posant sa main dessus, l'éclair de douleur qui en résulta l'informa qu'il avait au moins deux ou trois côtes cassées. Apparemment, le choc avec la rambarde avait été plus rude qu'il ne l'avait cru sur le moment.
Enfin… Ça en valait la peine quand même. Il aurait été dommage que cette si charmante figure finisse abîmée par un fou furieux en voiture. L'ennui, c'était qu'il n'avait aucune idée du nom qui se cachait derrière.
Il allait se rallonger quand une tornade blonde entra en hurlant dans la chambre :
– Je peux savoir ce qui t'a pris encore ?!
Naruto grimaça. Chaque syllabe lui fit l'effet d'un coup de marteau droit sur la tête. Il ouvrit les yeux qu'il avait fermés sous l'assaut et planta son regard dans celui de sa grand-mère.
– Tsunade-baa… S'il te plaît… Mal au crâne…
– Je le sais ! Abruti !
Elle soupira lourdement et s'assit dans le fauteuil près du lit.
– Sakura m'a raconté… Elle ne lui laissa pas le temps de parler. Naruto… Qu'est-ce qui t'a pris ? Sauter au beau milieu de l'avenue Hashirama un samedi après-midi ?
Le jeune homme baissa les yeux. Elle avait raison, ce qu'il avait fait était suicidaire et il préféra être honnête avec elle.
– Je sais pas… Je… Je n'ai pas eu le temps de réfléchir. Je l'ai vu de l'autre côté et… et…
– Et quoi ? s'impatienta Tsunade, de moins en moins patiente au fil des ans avec son petit-fils.
Naruto rougit.
– Je n'ai pas pu détacher mon regard de lui… Et il y a eu cette voiture qui démarrait en trombe alors qu'il traversait… Naruto s'emporta. J'ai pas réfléchi, quoi ! Il aurait pu se faire renverser !
Les yeux de Tsunade s'écarquillèrent.
– Tu es en train de dire que cette voiture a démarré au moment où il a traversé ?
– Euh… oui, pourquoi ?
Pendant une longue minute, Tsunade garda le silence. Puis son regard devint sérieux et elle se pencha vers lui :
– Est-ce que tu sais à qui tu as sauvé la vie hier ?
– Euh… non, j'ai pas eu le temps de lui demander. Pourquoi ? C'est qui ? Quelqu'un d'important ?
– Oh oui. C'est le parton de l'Uchiha Corp. : Itachi Uchiha.
Un long silence suivit la déclaration de Tsunade. Naruto la regarda un long moment, les yeux écarquillés, assimilant difficilement la nouvelle. L'homme qu'il avait sauvé était le frère aîné de Sasuke… Le Sasuke Uchiha qu'il détestait tant au collège et au lycée.
Sous les yeux surpris de sa grand-mère, il se prit la tête dans les mains et jura. Uchiha, rien que d'entendre ce nom lui donnait envie de taper, et de taper fort. Ça ne pouvait que tomber sur lui : avoir le coup de foudre pour un membre de ce détestable clan !
– Hey ! Naruto ? Ça va ? Des vertiges ?
Le jeune homme se redressa et la regarda sans comprendre.
– Je te demande si ça va.
– Euh… Oui, oui, ça va… C'est juste que c'est un Uchiha.
Tsunade soupira.
– Qu'est-ce que ça peut faire ?
Et là, Tsunade vit quelque chose qu'elle n'avait vue qu'une fois dans sa vie lorsqu'à 13 ans, Naruto lui avait avoué son crush pour Sakura. Il avait les yeux baissés qui bougeaient de droite à gauche sans se fixer et les joues légèrement rosies. Voir son petit-fils, large comme un rugbyman, rougir comme une fillette en faute la fit éclater de rire. Il lui fallut une bonne dizaine de minutes pour se calmer complètement et retrouver son souffle.
Elle ancra son regard dans le sien qui s'était fait boudeur.
– Ne me dis pas que tu es amoureux de lui ?
Il se cacha derrière les mèches de sa frange sans répondre.
– Tu me les auras toutes faites… soupira-t-elle en souriant doucement. Un Uchiha…
Naruto ne put répondre, une autre tornade, rose celle-là, entra à son tour dans la chambre, suivie, plus calmement par plusieurs de ses amis.
– Shizune m'a dit que tu étais réveillé !!
Le jeune homme étouffa un grognement de douleur quand elle le prit dans ses bras. Sakura se redressa alors en bredouillant.
– Heu… Pardon…T'as mal ?
– Oui… Un peu…
Sakura serra alors les poings qu'elle colla sur ses hanches et lui lança un regard noir :
– C'est bien fait !! Tu m'as fait une peur bleue, hier !!
Un petit rire capta l'attention de Naruto avant qu'il s'excuse.
– Oh !! Gaara !!
Il aurait bien sauté sur son meilleur ami mais ses côtes se rappelèrent à lui, le clouant au lit. Compatissant, le jeune homme aux cheveux rouges s'approcha en lui tendant la main, main que Naruto serra vivement.
– Y paraît que tu joues les super-héros maintenant ?
Kiba était là aussi et ne se privait pas de le lui faire savoir en se fichant de lui. En réponse, il prit un coup sur la tête.
– Temari !! T'étais pas obligée de faire ça !
La jeune femme, sœur de Gaara, se tourna vers lui.
– Ah ouais ?! Naruto est un héros !! Tu pourrais être un peu plus respectueux ! Il a sauvé une vie hier !!
Naruto sentit ses joues le brûler de plus en plus.
– C'est bon… Arrêtez de vous disputer pour ça…
Évidemment personne n'écouta le pauvre jeune homme qui soupira lourdement. Par pitié envers son petit-fils, Tsunade allait calmer tout le monde et les faire sortir pour qu'il puisse se reposer quand un coup fut frappé à la porte. Après un bref oui de la part de la blonde, la porte s'entrouvrit sur Shizune, l'assistante de Tsunade.
– Uchiha-san souhaiterait voir Naruto.
Un étrange silence tomba sur la pièce alors que les yeux de toutes les personnes présentes s'arrondissaient de surprise. Naruto les regarda les uns après les autres sans réellement comprendre.
Naruto répondit donc, un peu troublé :
– Heu… Oui…
Il sentit alors son cœur accélérer sa course quand la porte s'ouvrit en grand sur l'homme de la veille. La seule pensée cohérente de Naruto était qu'il était vraiment incroyablement beau.
Itachi s'avança dans la pièce et se tourna vers Tsunade :
– Maître Tsunade, je suis heureux de voir que vous vous portez bien.
Elle lui sourit doucement. La dernière fois qu'elle l'avait vu, il n'avait que 12 ans et il était son patient. Elle était heureuse de voir qu'il avait surmonté ce terrible accident. Elle le salua d'un mouvement de tête.
– Uchiha-san.
Il se désintéressa d'elle et planta son regard dans celui de Naruto. Le jeune homme avait de plus en plus de mal à respirer mais il était hors de question qu'il baisse les yeux devant lui. Il était peut-être amoureux mais n'était pas venu le jour où un Uchiha lui ferait baisser le regard. Il l'observa venir jusqu'à lui et il eut un hoquet surpris quand Itachi s'inclina.
– Je suis venu vous remercier pour hier, Namikaze-san. Sans vous, je ne serais peut-être plus de ce monde aujourd'hui.
Naruto ouvrit la bouche pour parler mais Itachi s'était redressé et sa main était venue se poser sur le bandage qu'il portait à la tête.
– J'espère que vos blessures ne sont pas graves.
Tout comme la veille, le jeune homme soupira sous l'aérienne caresse avant de lui servir son sourire le plus charmeur.
– Quelques points de sutures en plus ne vont pas me tuer.
Et là, devant l'assistance médusée, Itachi eut un petit sourire en coin et il descendit ses doigts qui n'avaient toujours pas quitté le visage de Naruto sur les fines cicatrices qu'il avait sur la joue.
– J'en suis sûr. Celles-ci vous vont déjà très bien.
Ce qui se déroulait dans la chambre semblait totalement surréaliste. La réputation d'être cruel et froid précédait Itachi Uchiha partout où il allait et tous ceux présents la connaissaient, Temari plus que les autres, elle était sa secrétaire. Elle pratiquait l'Itachi Uchiha depuis bientôt un an et jamais encore elle ne l'avait vu agir avec tant de sollicitude envers quelqu'un et elle n'était pas la seule. Un bref :
– Aniki ?
… les informa que Sasuke, le petit frère d'Itachi était à la porte. Ils se tournèrent vers lui et ils se rendirent compte que leur surprise n'était pas unique. Celle qui se lisait sur le visage du jeune Uchiha frisait la panique totale. Lorsqu'Itachi se tourna vers lui, son sourire avait disparu et son regard qui s'était réchauffé en se posant sur Naruto était à nouveau froid et sans émotion.
– J'arrive, Sasuke.
Même sa voix était légèrement modifiée. De grave et douce, elle était devenue grave et cassante.
Itachi se redressa et fouilla une seconde dans sa veste pour en sortir une carte qu'il déposa sur la table de chevet de Naruto.
– J'ai une dette envers vous, Namikaze-san. Si un jour vous avez besoin d'un service, je serais heureux de vous aider.
Naruto attrapa la carte, hésita puis la lui rendit.
– Que vous soyez sain et sauf me suffit. Nous sommes quittes.
Une fraction de seconde, le visage de l'Uchiha refléta l'incrédulité la plus totale. Personne ne le vit, sauf Sasuke qui connaissait parfaitement son frère. Celui-ci reprit sa carte et après un signe de tête, se retira. Sasuke lança un long regard inexpressif à Naruto avant d'emboîter le pas à son frère.
Les deux Uchiha partis, Naruto retomba sur son lit comme vidé de toute énergie. Ce type était corrosif et il lui avait fallu un effort surhumain pour ne pas rougir comme une gamine.
Les autres se jetèrent des coups d'œil incrédules. Ils doutaient même d'avoir vu Itachi Uchiha entrer dans la pièce.
Ce fut Sakura qui réveilla l'assistance en brisant le long silence qui avait suivi le départ des Uchiha.
– Aïe !
Ils se tournèrent tous vers elle et Kiba lui demanda ce qu'elle foutait.
– Je me suis pincée.
– Et pourquoi ?
– Pourquoi ? Et il me demande pourquoi ? Putain Kiba !! On vient de voir monsieur Itachi Uchiha sourire !! Sourire !! Tu te rends compte ?!! Alors je me suis pincée pour être sûre que je ne rêvais pas !!
Les autres se réveillèrent et un brouhaha incroyable envahit la chambre, ravivant le mal de tête de Naruto. Tsunade leur rappela alors qu'ils étaient dans une chambre d'hôpital et que s'ils voulaient discuter, la cafétéria ou le bar qui faisait l'angle au coin de la rue étaient mieux indiqués. L'événement était tel qu'ils saluèrent rapidement leur ami blessé et s'en furent, discutant toujours vivement.
Naruto soupira. Il se surprit à penser que le calme était agréable parfois et remercia sa grand-mère d'un sourire avant de sombrer dans l'inconscience.
-
Quand Naruto ouvrit à nouveau les yeux, ce fut son grand-père qui l'accueillit.
– Eh bien… Ta grand-mère est furieuse contre toi, tu sais…
Le jeune homme se redressa en souriant, content de constater que la douleur n'était plus qu'un vague souvenir.
– Ça fait combien de temps que je dors ?
– Comme d'habitude, Tsunade t'a plongé dans un sommeil artificiel pour que tu récupères plus vite.
– Alors ?
– Quatre jours, gamin.
– Ça fait long… J'ai faim.
Jiraya rit de bon cœur.
– Je m'en doute. Il se leva. Je vais prévenir Shizune.
Il sortit de la pièce, gueula quelques mots et revint dans la chambre.
– Ça arrive. Alors ? Il paraît que t'as joué les héros ? Un sourire en coin moqueur se dessina sur la face du plus vieux. Et qu'en plus, t'es amoureux ?
– Jiraya-jiji !!
Un coup fut frappé à la porte et une infirmière entra avec un plateau-repas où trônaient des ramens.
– Tsunade-sama a dit que vous y aviez le droit cette fois-ci, Naruto-kun.
Un sourire vorace naquit sur le visage du jeune homme.
– Merci Rin-chan. Elle posa le plateau sur ses genoux. Itadakimas' !!
Sans demander son reste, il se jeta sur le bol sous le rire discret de l'infirmière qui quittait la chambre.
Quand il eut fini, il repoussa le plateau et se tourna vers son grand-père. L'air sérieux de celui-ci ne lui dit rien de bon.
– Ton cousin va passer tout à l'heure.
– Mon cousin ? Asuma ? Pourquoi ?
– Te poser quelques questions sur l'accident.
Naruto haussa les sourcils.
– Pourquoi ?
– Parce que ce n'était pas un accident. D'après les divers témoins dont Sakura, il est plus probable que ce soit une tentative de meurtre…
– C'est pas vrai, hein ?
Jiraya soupira.
– Si. Itachi Uchiha est un homme influent. Ce n'est pas vraiment étonnant.
Le jeune homme resta un moment silencieux, plongé dans ses pensées.
– Je ne sais pas si je vais pouvoir aider Asuma. Tout a été très vite…
– Tu as dit à ta grand-mère que la voiture avait démarré au moment où Uchiha-san a traversé. C'est vrai ?
Naruto réfléchit, fouillant ses souvenirs.
– Oui. Une grosse berline noire, je dirais une Mitsubishi lancer sixième génération ou peut-être septième… Je ne suis pas sûr… Et les vitres étaient teintées.
Le vieil homme s'étonna encore une fois de l'extrême sens de l'observation de son petit-fils. D'après Sakura, cela n'avait duré que quelques secondes et avant qu'elle ne réagisse, la voiture était passée depuis longtemps. Il décida de voir jusqu'où allait la chance.
– Et la plaque, tu l'as vu ?
Naruto se gratta la joue en plissant les yeux. Quand il faisait ça, Jiraya avait toujours l'impression qu'il se replongeait dans le moment, comme s'il était capable de rembobiner ses propres souvenirs et de les visionner à volonté.
– Là, je ne suis pas sûr… Ça s'est passé vite quand même… Il me semble qu'il y avait un 3 et un X mais sans certitude. Mais ce n'était pas une plaque du coin.
– Pourquoi ?
– Y avait pas le KO à la fin.
C'est au métier de flic vers lequel il aurait dû le pousser et non à la reprise du dojo familial. Il aurait fait un parfait enquêteur bien que parfois il manquait de jugeote.
– Ta mémoire est toujours aussi impressionnante.
Les deux hommes se tournèrent vers un troisième qui venait d'arriver et qui les regardaient tous les deux, l'épaule contre le chambranle de la porte. Il était grand, bien bâti et aussi brun que Naruto était blond. Ils n'avaient rien en commun si ce n'était l'éclat de malice dans leurs yeux. Subtilité qui faisaient dire aux gens qu'ils croisaient qu'ils étaient sûrement du même sang et à juste titre d'ailleurs. Le nouvel arrivant était le cousin de Naruto : Asuma Sarutobi. Cousin n'était pas l'exacte vérité. Cet homme, un lieutenant de la police criminelle, était le fils du frère aîné de Tsunade, Hiruzen. ( 1)
– Oy !! Asuma !! Ça faisait un bâille !! s'écria Naruto en voyant son cousin.
Le policier entra dans la pièce, ferma la porte derrière lui et vint serrer la main de son oncle et de son jeune cousin. Il s'assit au pied du lit.
– J'ai pas vu Tsunade mais elle doit être en colère, non ?
Jiraya rit.
– Oh oui !! Elle commence à en avoir marre des héros dans cette famille !!
– Tu m'étonnes, on passe notre temps ici ! Elle va finir par nous garder une chambre, au cas où, rit Asuma à son tour.
Un sourire en coin se dessina aussi sur les lèvres de Naruto. Mine de rien, ils n'avaient pas tord. Le dernier en date à avoir été à l'hôpital était son grand-oncle, le père d'Asuma. Il était allé au marché et une femme s'était faite voler son sac. N'écoutant que son courage, il avait poursuivi le criminel. Oh, il l'avait arrêté !! Mais au passage, il avait reçu un coup de couteau qui lui laissait une jolie cicatrice d'une dizaine de centimètres de long du bras gauche. Avant lui, ça avait été Asuma qui avait pris une balle lors d'une prise d'otages en sauvant la vie d'une jeune fille enceinte… Et ainsi de suite… Tous les deux-trois mois, y en avait toujours un à l'hôpital pour avoir joué les héros. Et cette fois-ci, c'était lui.
L'atmosphère redevint sérieuse.
– Uchiha-san refuse de porter plainte malgré l'accident, coupant court à une enquête officielle.
– Ça ne m'étonne pas vraiment, lui répondit sérieusement son oncle. On n'a jamais mis la main sur le responsable de la mort de ses parents.
– C'est ce qui m'inquiète. Je vais quand même faire quelques recherches… Il se tourna vers Naruto. Eh bien ! J'ai du travail, je ne peux pas rester plus longtemps. Il se leva. Je passerais te voir au dojo plus tard, ok ?
Naruto acquiesça d'un signe de tête. Arrivé à la porte, Asuma se retourna.
– Et… Bienvenue dans la cour des grands !!
Il sortit en éclatant de rire. Les deux autres rirent aussi avant que Jiraya ne devienne sérieux.
– Je n'aime pas cette histoire… Je préférerais que tu te tiennes à l'écart du clan Uchiha, Naruto.
Celui-ci ne répondit pas. Il connaissait l'histoire tragique des parents de Sasuke et Itachi mais son grand-père avait toujours refusé de lui donner les détails. Il lui avait toujours dit que Fugaku et Mikoto Uchiha avaient été massacrés devant leurs fils mais il se doutait que ce n'était pas aussi simple que cela en avait l'air…
– Oji-san… C'est quoi le problème avec Itachi ? Tous mes amis, Sasuke aussi, avaient l'air surpris de son comportement avec moi. Pourquoi ?
Jiraya soupira. Il aurait du faire de ce gosse un flic.
– Après la mort de ses parents, il a été envoyé dans un institut. Quand il est revenu à Konoha il y a deux ans, il était totalement différent. Glacial, ne montrant aucune émotion à personne, pas même à son frère. Il ne touche personne et ne se laisse toucher par personne. Tu es probablement la première personne dans les bras de qui il a été depuis des années…
Naruto se mordit la lèvre. Il avait toujours vécu dans la sécurité d'un foyer chaleureux malgré la mort de ses parents. C'était naturel pour lui de prendre les gens dans ses bras et de les couvrir d'affection. Chaque jour il prouvait à ses grands-parents, son grand-oncle, à son cousin et sa famille, à ses amis qu'il les aimait de fond du cœur. Maintenant il comprenait l'attitude si désagréable de Sasuke.
Le plus vieux observa le visage du plus jeune se fermer et devenir de plus en plus soucieux. Il soupira. Il aurait beau lui dire de faire attention et de se tenir à l'écart, rien n'y ferait et il le savait. C'était dans leurs gènes…
Un bref coup fut frappé à la porte et Shizune entra.
– Eh bien ! Vous avez l'air soucieux…
Les deux hommes lui firent un éclatant sourire sans toutefois rien dire. Elle mit un poing sur sa hanche et fronça les sourcils.
– Vous n'avouerez rien même sous la torture ?
Sa petite phase déclencha l'hilarité dans la chambre.
– Allez… Fini de rire, finit-elle par dire après avoir retrouvé son souffle. Elle regarda Naruto. Je te fais un check-up et si tout va bien, tu vas pouvoir rentrer.
– Ok.
Jiraya se leva.
– Je vous laisse. À la porte, il se tourna vers son petit-fils : Je t'attends dehors !
Le jeune homme leva un pouce et fit un sourire qui lui mangea la moitié du visage.
– Bon, gamin ! Sois gentil avec la dame !!
Quand la porte fut fermée, la jeune femme devint sérieuse.
– Debout, Naruto-kun, et à poil !
Les joues de celui-ci virèrent au rouge grenat et ses yeux devinrent ronds comme des soucoupes.
– Heu… Shizune-san…
– Ça va... je plaisante. Enlève juste ton tee-shirt que je puisse voir tes côtes.
Il s'exécuta rapidement. Sans attendre, elle tata sa poitrine puis ôta le bandage qu'il avait autour de la tête. Au bout de quelques minutes, elle hocha la tête, satisfaite.
– Tu cicatrises vraiment vite. Un jour, il faudra que je demande à ta grand-mère si je peux t'autopsier…
– Faudra attendre que je sois mort…
Un rictus sadique étira les lèvres de la jeune femme.
– Ça n'aurait plus d'intérêt…
Naruto déglutit. Elle sortit en riant et lui fit un signe de la main avant de quitter la pièce. Il resta un long moment à observer la porte, pas si sûr que ça qu'elle plaisantait. Chassant le désagréable sentiment qu'un jour il finirait en rat de laboratoire, il fouilla dans la penderie, sûr d'y trouver un sac avec des vêtements. Un doux sourire s'afficha sur ses lèvres à la vue de son sac de sport. Encore une fois, sa grand-mère pensait vraiment à tout. Il attrapa le jean et le tee-shirt qui s'y trouvaient et les enfila sans attendre. Il put voir alors, au fond du sac, les vêtements qu'il portait quand il était arrivé à l'hôpital. Il sortit le tee-shirt et jura. C'était son préféré et il était fichu…
Il le fourra à nouveau dans son sac qu'il ferma et sortit de la chambre pour retrouver son grand-père à l'extérieur.
-
-
A suivre...
(1): Oui, je parle bien du Sandaime. Dans cette fic, il est le frère aîné de Tsunade et donc le grand-oncle de Naruto.
Sondage: Je n'ai pas de copain ou copine pour notre Sasuke.... Avec qui préfèreriez-vous le voir?
j'espère que ce petit début vous aura plu.
Pas de date particulière pour la suite mais bientôt!!
Kisu
Noan
