Une nouvelle traduction de TheScaryLittleGhostGirl, une petite fiction de trois chapitre, et pour l'instant nous avons un petit John pleins de sentiment...
Enjoy !
The Only Hope For Me Is You 1
Dr. John Hamish Watson était un homme ordinaire.
Tous les matins il se levait, il prenait son petit déjeuner, il allait travailler, et évitait son ex. Il mettait un masque de courage et essayait de ne pas penser au 221B Baker Street, et au fait qu'il était vide.
221B Baker Street n'avait pas toujours été vide. En fait c'était John qui le gardait libre. Personne ne pouvait prendre la place du seul homme qui avait transformé sa vie, pour qu'elle ne soit jamais ennuyante. Mais à ce stade, John était toujours seul.
Les gens disaient qu'il avait le cœur brisé, ce qui, après y avoir réfléchit était sûrement vrai.
Pendant les huit mois passés John avait essayé d'ignorer les murmures dans sa tête qui menaçaient de le faire sombrer de telle sorte qu'il ne se relève plus jamais. Chaque fois qu'il fermait les yeux, il devait se battre pour trouver la volonté de les rouvrir.
John Watson avait vraiment le cœur brisé.
Il n'arrivait pas à trouver dans son cœur de l'intérêt pour parler aux belles femmes, ou même juste pour les regarder. C'était comme s'il ne voyait plus leurs visages.
Pendant les huit mois passés John pouvait ressentir sa descente progressive vers la folie. Il portait les vieilles écharpes de son colocataire, juste pour se rappeler leur odeur, si cela ne prouvait pas qu'il devenait fou, John ne savait pas ce qui le montrerait.
Tous les jours John s'asseyait sur le bord du vieux lit de son meilleur ami et lui racontait sa journée.
« Aujourd'hui j'ai mangé des œufs au petit-déjeuner, tu as toujours aimé les œufs. J'ai pris un café avec Molly ce matin, elle a vraiment été gentille, tu aurais dû la ménager quelque peu. Un café noir avec deux sucres, ce que tu avais l'habitude de prendre, et dire que je ne mettais jamais de sucre dans mon café, ça le rendait trop sucré, enfin maintenant tout est plus amère. Une file m'a donné son numéro aujourd'hui chez Angelo, il me donne toujours des repas gratuitement tu sais, il croit toujours en toi, mais ne t'inquiète pas, je ne vais pas l'appelé cette fille. Bon, aujourd'hui ça allait. Oh, qui est-ce que je trompe ? Aujourd'hui c'était horrible ! C'était ennuyeux et idiot et vide et j'ai détesté ! Mycroft ne cesse d'essayer de me parler, c'est de sa faute si tu es parti. Je voudrais tant que tu reviennes, tu me manques tellement. Je me rappelle de ce moment le mois dernier où j'avais dormis dans ta garde-robe, juste parce qu'elle me rappelait toi, mais ne t'inquiète pas je n'ai rien dérangé, tout est exactement comme tu l'as quitté, même ton tiroir à chaussette. Je ne peux juste pas me résoudre à changer quoi que ce soit, c'est un peu ma façon de te garder ici. Je crois toujours en toi, tu sais, je ne cesserais jamais, plus jamais. Personne ne me persuadera que tu m'as menti, personne ! » John finissait toujours ses monologues en répétant la même chose, la même chose qu'il suppliait devant la tombe de son meilleur ami tous les jours avant d'aller travailler et après avoir fini son travail. « Encore une chose. Juste un dernier miracle, pour moi, Sherlock. Ne sois pas mort. Est-ce que tu peux faire ça ? Juste pour moi ? S'il te plait arrête ça, arrête ça ! » Après ces mots il se levait et partait, il n'entrait plus dans la pièce avant le jour suivant, pour répéter le même rituel déchirant encore et encore.
John supposait qu'il avait été amoureux de son meilleur ami. Sherlock avait été la seule chose qui le faisait aller de l'avant. Sherlock le comprenait complétement, il pouvait dire comment John se sentait et il avait toujours sut comme arranger les choses. Pas même le grand Sherlock Holmes, le seul détective consultant au monde ne pouvait le remettre sur le bon chemin maintenant.
Il était mort. Mort et enterré. Enterré au cimetière sous la pierre et la terre.
John savait qu'il se faisait du mal à chaque fois qu'il voyait quelqu'un qui lui rappelait même juste un petit peu à Sherlock.
Son cœur ratait un battement à chaque fois qu'il croisait quelqu'un qui était grand, pale, élancé ou qui avait les mêmes yeux, le même nez ou les mêmes cheveux frisés.
John savait qu'il devait définitivement complétement fou.
Se parler à soi-même était un des premiers signes de la folie, et John se parlait, ou du moins il parlait au fantôme imaginaire de son compagnon décédé depuis huit mois.
John sentait que son âme brulait et mourait par morceau à chaque fois qu'il se remémorait le dernier jour de la vie du détective. Le jour où celui-ci et John était mort.
Le lendemain, le six Janvier, c'était l'anniversaire de Sherlock. John se demandait si Sherlock s'en serait rappelé. John voyait encore Sherlock l'année dernière, à son dernier anniversaire, lorsqu'il avait été très confus de voir John lui tendre un paquet soigneusement emballé et lui parler de fête surprise.
L'anniversaire de Sherlock. Est-ce que quelqu'un à part John allait s'en souvenir ? Le six Janvier et le quatorze Juin. Les deux dates que John redoutait. Comment pouvait-il faire face ?
Comment pouvait-il faire face ?
Comment pouvait-il vivre ?
Comment pouvait-il aller de l'avant ?
« Tu me manque Sherlock. » Son Sherlock.
