*fanfare*

Ladies and Gentlemen!

Voici enfin venue ma dernière fiction de 9 chapitres sur mes persos fétiches, aprés un début rapide et fin d'écriture difficile! (parasytage par d'autres fictions+études=plusieurs mois entre le début et la fin d'écriture)

Duo, tout content: Sephy!

Meoi, le prenant dans mes bras: Duo-chéri!

Quatre, surexcité: Sephyyyyy!!

Meoi, en profitant à fond: Quatre-chou!!!!

Heero, alors que je suis sandwichée par deux belles créatures: Et dire que l'un n'apparaît quasiment pas et que l'autre subit des choses innommables...

Duo, alors que Quatre et lui s'écartent légèrement pour me fixer: Pourquoi il dit ça? Nous sommes tes persos préférés, nan? Tu n'oserais pas être aussi cruelle?...

Meoi, gardant un sourire resplendissant, refait une étreinte rapide à mes petits "préférés" et m'esquive en direction de la cuisine: Je vais me faire un café!

Bon, comme d'habitude, après ce petit délire inérant à mes fictions, je me permets de préciser:

Univers: alternatif/fantastique

Rating: T

Diclaimer: les persos ne m'apartiennent pas, sauf ma petite inconnue!^^

Résumé: Une jeune fille emprisonnée et torturée est libérée par un mystérieux groupe dirigé par un homme ténébreux qui ne s'attendait pas à la trouver dans ces lieux. Emmenée dans leur base secrète, la jeune fille se voit révéler la vérité sur ses tortionnaires qu'elle savait loin d'être humains...

Sur ce, j'espère une fois de plus que cette histoire vous plaira!


La jeune fille

L'obscurité est profonde.

L'obscurité est glaciale.

L'obscurité l'effraie.

Recroquevillée dans un coin, elle se balançait d'avant en arrière, buttant contre le mur froid et humide. Les jambes repliées contre son torse, les bras croisés sur ses tibias, les cheveux sales tombant devant son visage, tels un rideau, les yeux clos, la peau pâle, le teint blafard : c'était une silhouette pitoyable.

L'obscurité est impénétrable.

L'obscurité ressemble à ses vêtements.

L'obscurité lui fait tout oublier.

Quel jour sommes nous ? Quelle heure est-il ? A quoi ressemble la lumière ? Depuis combien de temps suis-je ici ? Qui suis-je ? Y a-t-il un monde derrière cette grille ?...

Oui, il y en avait un. Elle s'en rappelait, malheureusement. Rempli de souffrance et d'efforts, de coups et tests insensés. Elle était fatiguée.

Un bruit étrange lui parvint.

Que se passe-t-il ? Encore des exercices ?

Elle resserra l'étreinte de ses bras, commençant à trembler de fatigue.

Des voix aux intonations inconnues, des bruits et... Si ! Elle reconnaissait ces bruits ! Des combats. Il ne devrait pas y en avoir dans cet endroit. Ils se déroulent tous dans l'une des salles prévues à cet effet.

Nouveau frisson. Ca se rapproche.

Des bruits de course et encore des voix.

-Allons voir par là !

-Restez sur vos gardes, on ne sait jamais.

-Oui, Monsieur.

Ils étaient en haut des escaliers menant à elle. A son endroit obscur.

Elle les entendait bien. Ses sens étaient aiguisés.

Des pas précipités dans les escaliers, l'ouverture de la porte grinçante...

Effroyable frisson qui l'envahie. Elle avait appris à associer ce bruit à une terreur sans nom.

Si elle s'était rappelée de ce que c'était, elle se serait mise à prier.

Les pas sont plus ordonnés, cadencés, prudents. Ils avancent dans le couloir étroit. Quand ils auront fini de le parcourir, ils arriveront à la porte qui ouvre sur sa prison.

Encore quelques pas et... Voilà, la porte s'ouvre.

Enfonçant sa tête dans ses épaules, elle ne fit aucun bruit. Ils lui avaient appris à souffriren silence.

-Monsieur ! Il y a quelque chose, ici ! Vous devriez venir voir ça...

Les intrus se déploient derrière ses barreaux. Elle entend les cliquetis spécifiques aux armes automatiques. Elle sentait les canons rivés sur elle, une étrange clarté rattachés à eux.

Un pas plus étouffé, plus maîtrisé s'imposa à elle.

Elle l'entendit s'arrêter et passer ses mains sur les barreaux épais.

Il soupira et s'accroupi.

-Baissez vos armes.

Il n'eut pas besoin de se répéter, les armes furent baissées à l'unisson.

Ce devait être un grand chef.

Ses tremblements cessèrent instantanément. Désormais, elle attendait.

Elle compta, malgré elle, le nombre d'intrus.

Cinq en plus du chef.

-Qui es-tu ?

Pas de réponse.

A qui s'adressait-il ?

Quelques secondes s'égrenèrent dans un silence absolu.

-Es-ce que tu comprends ce que je te dis ?

Un nouveau silence suivi. Le chef le rompit en se relevant.

-Ouvrez-moi cette grille.

-Bien, Monsieur.

Un intrus de droite s'approcha, pris quelquechose dans son vêtement –le bruit qu'il fit était indéniablement celui d'un tissu- et s'activa sur la serrure.

Il n'y avait pas un seul autre bruit que celui fait par cet intrus... Jusqu'à ce que des bruits de bataille s'élèvent de nouveau.

Surprise, la silhouette releva la tête, ouvrant les yeux sur une scène chaotique.

Le regard fixé sur elle, celui qui devait être le chef fut le seul à s'apercevoir de son geste. Proche de lui, l'un de ses subordonnés leva son arme, et sa torche par la même occasion, éblouissant la jeune fille.

Avant de les refermer en gémissant, elle senti ses yeux être envahis d'une douleur sourde.

Si la lumière était si douloureuse, elle comprenait pourquoi on ne la laissait pas s'y exposer !

-Monsieur ! Nous n'avons pas le droit de risquer nos vies pour l'une d'entre...

-Elle n'est pas l'une des leurs. Et vous, dépêchez-vous !

Le ton était autoritaire et pressant à la fois. Elle entendit celui qui tentait d'ouvrir sa cellule marmonner quelque chose que ses acolytes ne devaient sûrement pas entendre.

« Si vous avez de quoi ouvrir un Verrou en deux secondes, montre en main, il serait temps de me le dire... »

Les bruits de combats étaient de plus en plus violents. Ses sens lui permirent de deviner le déroulement global. Apparemment, les plus puissants de ses geôliers avaient pris part à la bataille... et elle pouvait sentir, d'ici, à quel point elle était sanglante.

Brusquement, les murs tremblèrent alors qu'une secousse causée par une violente explosion les parcourait.

-Monsieur ! Nous n'avons plus beaucoup de temps, je vous en prie.

Le Monsieur ne perdit même pas de temps pour répondre.

-Ca y est.

Après cette remarque, elle entendit l'intrus qui l'avait libéré laisser la place à son supérieur.

Ce dernier entra sans hésiter.

-Monsieur ! Je...

-Ouvrez-nous le passage.

Elle sentit quelqu'un s'approcher d'elle.

-N'ayez pas peur.

Elle le croyait. Sa voix était différente, plus douce. Elle sentit une force protectrice l'entourer alors que des bras desserraient les siens avant de la soulever, la calant contre son torse. Instinctivement, pour ne pas gêner ses mouvements, elle passa ses bras autour du cou du chef et mis sa tête au creux de son cou, se protégeant plus de la clarté.

Elle sentit le Monsieur se raidir involontairement, puis, comme si rien ne s'était passé, il s'est relevé pour suivre ses acolytes.

En arrivant en haut des marches, une odeur inconnue entoura la jeune fille.

Sans s'en rendre compte, elle s'endormit. D'un sommeil profond et sans rêves.

Monsieur

L'opération était terminée, le rapport bouclé et bientôt envoyé, le retour sans problèmes majeurs et l'arrivée... douloureuse. Les pertes avaient été nombreuses.

Signant une dernière paperasse, il entendit un grondement plaintif provenir de son estomac vide. Il n'avait pas mangé depuis quarante-huit heures.

S'il n'y avait pas eu toute cette paperasserie, il se serait bien jeté sur une bonne pizza, dés son arrivée dans le Bâtiment.

La position de Chef n'était décidément pas celle qu'il avait toujours rêvée d'avoir. S'il n'y avait pas eu cette jolie blonde, il se serait bien amusé à refuser cette promotion... et à mourir avec ses soldats plutôt que de donner les ordres qui les mèneraient à leur trépas.

Mais, maintenant, il était trop tard. Et il ne voulait pas perdre son temps à regretter cette décision, il en regrettait déjà assez comme ça.

S'asseyant plus confortablement dans le fauteuil moelleux qu'il s'était approprié pour finir son travail, Heero se mit à penser à cette jeune fille qu'il avait sauvée.

Bizarrement, l'une des rares décisions qu'il ne regrettait pas.

Pourtant, il devrait.

Ses compagnons et lui furent nombreux à assaillir le bastion de Marimaïa, digne descendante du Comte Khushrenada, l'un des Hauts Vampires.

Les croyances populaires disent de ces êtres infâmes qu'ils mordent leur victime pour la transformer en l'une des leur. Faux. Totalement et irrémédiablement faux.

Les vampires ne boivent même pas de sang. Ils ont dépassé ce stade il y a 1200 ans, environ.

La transformation est bien plus terrible que ce que les gens normaux s'imaginent.

En réalité, il existe chez certaines personnes, un gêne, appelé l'Erreur du chromosome 7.

Les Hauts Vampires, malheureusement, ont vite compris la particularité de ces personnes.

Après un enfermement prolongé dans l'obscurité la plus totale pour développer leurs sens, ces pauvres personnes sont entraînées au combat, subissent des épreuves différentes suivant leurs tortionnaires et, au final, deviennent l'un des leurs. Avec cette technique, les vampires arrivent à réveiller cette Erreur, et c'est elle, qui leur confère les capacités légendaires des vampires : rapidité, puissance, et, parfois même, pouvoirs pouvant être qualifiés de 'sorcellerie'.

Et c'est à cause de cela, qu'Heero devrait être inquiet : la jeune inconnue était enfermée dans l'obscurité et avait visiblement reçu des coups lors de plusieurs combats.

Il n'eut pas le temps d'aller plus loin dans sa réflexion qu'un coup fut frappé à la porte de sa chambre.

-Entrez !

Malgré les règles de politesse, Heero ne changea pas de posture, il était bien trop affamé et fatigué pour de longs discours et il voulait le faire comprendre à son visiteur. Même si celui-ci se trouve finalement être l'un de ses meilleurs amis.

-Salut, Trowa. Des nouvelles de notre inconnue ?

Trowa était un chercheur du Laboratoire, spécialiste de l'armement. Mais étant aussi celui en qui Heero avait confiance, ce dernier lui avait demandé de lui donner des nouvelles de son inconnue, actuellement enfermée dans les locaux surprotégés dans lesquels travaillait son ami.

S'asseyant dans le fauteuil en face de Heero, Trowa passa une main dans ses cheveux châtains avant de répondre, son regard émeraude rivé à celui bleu profond de Heero.

-Excepté son intolérance à tout rayon solaire, sa photosensibilité, ses sens hyper développés et ses multiples contusions, ta protégée se porte bien.

Etonnamment, Heero se senti soulagé. Il se redressa un peu, appuyant ses coudes sur ses genoux et sa tête sur ses mains serrées.

-A-t-on une idée du stade atteint ?

-Final.

Le mot était dur. Mais c'est aussi pour ça qu'Heero appréciait Trowa : pas de blabla inutile, pas de fioritures, la vérité froide et crue.

-Qu'ont-ils décidé d'en faire ?

-Ca ne va pas te plaire, Heero.

Surpris de cette réponse qui n'en était pas une –du moins, pas d'après la définition de Trowa-, Heero souleva le sourcil gauche.

Il n'avait pas besoin de dire à son ami de continuer.

Lâchant un soupir las, le châtain aux yeux verts répondit finalement à la question.

-Ils veulent l'utiliser pour faire des 'expériences'.

-Ils ne veulent donc pas l'aider à rester humaine ? C'est ça que tu veux me dire ?

Le ton de Heero était devenu glacial. Trowa le remarqua, mais ne s'en formalisa pas. Au lieu de répondre immédiatement–Heero avait besoin de quelques secondes pour se calmer un peu-, Trowa se redressa un peu pour prendre un paquet de Marlboro dans la poche droite de sa blouse immaculée. Quand il réussi à le trouver, il ouvrit la boîte, attrapa le briquet coincé à l'intérieur, sortit légèrement l'objet de ses désirs du pouce et l'attrapa du bout des lèvres. Remettant le paquet dans sa poche, il s'activa à allumer la cigarette restée entre ses lèvres agréablement dessinées –elles aussi, objets de convoitise. Le tabac enfin enflammé, il rangea son briquet de plastic noir dans sa poche gauche et ferma les yeux pour profiter de sa première bouffée de nicotine, rêvée depuis prés de six heures.

-Ca y est ? T'es calmé, Heero ?

Un marmonnement lui répondit, signe que le brun s'était calmé.

Soufflant un nuage de fumée blanche, Trowa rouvrit les yeux sur un cendrier placé en face de lui.

-Merci.

Il attrapa l'objet pour le mettre sur le bras droit de son fauteuil.

-Ils vont la laisser finir la transformation, car, de toute façon, elle est bien trop avancée pour pouvoir faire machine arrière. Son dernier espoir serait une balle entre les deux yeux.

Aspirant une nouvelle bouffée, Trowa prit soin de river son regard à celui de son ami.

Après avoir expulsé la fumée, il continua.

-Serais-tu capable de la délivrer une deuxième fois, Heero ?

Heero ne se leurrait pas quant au sens donné par Trowa au terme de 'délivrance'.

-Je crois...

Une boule se forma dans son estomac.

L'image recroquevillée de cette fille lui revint en mémoire, très nettement, comme dans un film. Non, il ne pourrait pas. Il ne pourrait pas lui faire du mal.

Une résolution inébranlable commença à prendre forme dans sa tête, ouvrant une porte sur un nouvel espoir.

-Je crois que j'ai besoin d'un bon repas. Tu m'accompagnes ?

Il vit un sourire étirer les lèvres de son amien blouse blanche, lui donnant un air étrange alors que de la fumée sortait de son nez.

Ecrasant sa demi-cigarette, Trowa répondit.

-Pourquoi pas ?

Avant de sortir, Heero prit soin d'enclencher la ventilation : il était interdit de fumer dans les locaux.

La jeune fille

Le réveil avait été difficile. Alors qu'elle émergeait tout juste d'un sommeil lourd et sans rêves, la jeune fille avait été assaillie par des personnes en blouses blanches, portant des masques et des sortes de bonnets blancs. Totalement anonymes, elle arrivait pourtant à les distinguer : leur odeur et leur attitude était différente pour chacun de ces intrus. Ils lui ont fait subir des tests, des examens et des exercices. Ils lui ont posé des questions, dans des langues inconnues, jusqu'à ce qu'ils emploient celle qu'elle comprenait. Malgré tout, elle n'avait rien répondu. Elle avait juste signifié qu'elle comprenait.

Elle se méfiait d'eux. Ils étaient loin d'être aussi méchants et cruels que ses anciens tortionnaires, mais ils lui faisaient, parfois, tout aussi mal, notamment avec l'épreuve de la lumière : une véritable torture.

Ce qui l'avait particulièrement troublé, c'était leur réaction, ce léger changement dans l'atmosphère, quand ils comprirent sa souffrance au contact de certaines choses.

Mais malgré ses doutes, les tests ne durèrent pas très longtemps, et bien vite, on l'emmena dans une chambre qui, d'après ce qu'on lui disait, lui appartiendrait le temps de son séjour dans les locaux. Elle avait réussi à masquer sa peur et son appréhension, mais quand elle vit la chambre ; après qu'on lui ait enlevé le drap qu'on lui avait placé sur la tête pour l'empêcher d'être blessée par la lumière des couloirs ; elle se détendit imperceptiblement.

Un grand lit accueillant, des draps propres, une atmosphère apaisante, une bibliothèque, une petite table et de gros et profonds fauteuils à l'aspect moelleux et confortable.

Après que ses accompagnateurs soient partis, la jeune inconnue s'était dirigée vers l'armoire, placée à droite de l'entrée. A l'intérieur, lui avait-on expliqué, des vêtements avaient été placés, à sa taille. Choisissant un pantalon, des sous-vêtements en coton et unT-shirt de même tissu, elle referma les grandes portes et alla directement vers une autre porte, au fond, à droite, de la chambre. La salle-de-bain. Regardant son reflet dans le miroir mural, elle se demanda, avec dégoût, depuis combien de temps elle ne s'était pas quelque peut nettoyée. Repérant les serviettes, elle entreprit de se déshabiller, prenant soin de mettre ses frustres dans la poubelle.

D'où lui venait cette reconnaissance de son environnement ? Encore une question sans réponse. Tout ce qu'elle savait, c'est qu'elle ne se sentait pas perdue, elle savait quelle était l'utilité de chaque objet présent dans la pièce.

Jetant un regard sur son corps à travers le grand miroir, elle pu détailler chaque cicatrice, chaque contusion, sa gorge se resserrant au souvenir de l'origine de chacune. Son regard se perdit sur son visage...

« C'est... moi ? »

Elle passa le bout de ses doigts sur ce visage qui ne lui rappelait rien.

Comment avait-elle pu en arriver là ?

Pourquoi lui avait-on fait ça ?

Qui était-elle ?

Y avait-il quelqu'un, en ce moment, qui la cherchait ?

Les intrus lui ont dit que oui, mais elle ne pouvait se satisfaire de cette réponse. Elle avait appris à accorder sa confiance avec parcimonie.

Délaissant cette image déplaisante, elle se plaça sous la pomme dedouche et tourna les boutons, recherchant la chaleur de l'eau pour effacer la froideur de ses souvenirs.

Après avoir amplement utilisé les produits qui lui étaient proposés, elle se trouva assez réconfortée pour sortir de la cabine de douche. Attrapant les douces et chaudes serviettes, elle se lova dedans, profitant de cette douceur pour se sécher tranquillement.

Une fois habillée, elle attrapa une brosse et se démêla, avec difficulté, les cheveux. Réalisant leur longueur –ils lui arrivaient en-dessous des omoplates- et leur état, elle décida de se les couper dans les plus brefs délais. Trouvant des ciseaux dans un tiroir du meuble présent dans la salle-de-bain, elle s'activa sur sa tignasse. Quand elle fut satisfaite, elle se sécha les cheveux, se brossa longuement les dents (la sensation de propreté buccale lui plaisait énormément) et retourna dans sa chambre.

Ne sachant pas quoi faire, elle avisa un objet étrange et gracieux, ainsi qu'une pile disposée tout à côté. Observant attentivement l'objet, un déclic se fit dans sa tête.

« Une mini-chaîne ! »

Sélectionnant quelques CDs –qui composaient la pile-, elle réalisa, en les écoutant brièvement, qu'ils avaient tous quelque chose en commun. Pourtant, elle les avait pris au hasard... Mais plus les musiques s'enchaînaient, et plus sa thèse du 'hasard' s'effaçait. Les aurait-elle, finalement, sélectionnés ?

Le doute ne fut plus permis quand elle en prit d'autres.

Un sentiment étrange germa lentement en elle : une réminiscence de ses souvenirs ?

Elle plaça quelques CDs dans les cinq lecteurs proposés et programma la mini-chaîne pour une lecture ininterrompue et successive.

Ca aussi, elle le fit instinctivement, sans même jeter un regard surla notice posée à proximité.

Tournant la tête, son regard tomba sur la bibliothèque. S'approchant du grand meuble, elle déchiffra certains titres. Ses 'intrus' avaient dû faire une sélection de livres dans la langue qu'elle comprenait. Du moins, c'est ce qu'elle devina. Attrapant un livre prometteur, elle alla s'installer dans l'un des gros fauteuils et se mit à lire, la musique toujours en bruit de fond.

Elle entamait l'avant-dernier chapitre de son livre de 753 pages quand des coups furent frappés à sa porte.

Sans prendre le temps de réfléchir, elle invita la personne à entrer.

Elle ne prit pas le temps de s'étonner, quela silhouette d'un homme se détacha de l'encadrement de la porte. Son cœur fit un bond quand elle le reconnu : Monsieur.

-Bonjour. Es-ce que je vous dérange ?

-Euh... Nan !Après quelques secondes de silence, elle reprit. Je vous en prie, entrez !

Elle vit Monsieur faire un mouvement et se stopper, comme gêné. La jeune fille en fut un peu troublée. Avait-elle fait quelque chose de travers ?

-Hum... Laissez-moi le temps de m'habituer à l'obscurité.

La jeune fille ouvrit de grands yeux. Comment avait-elle pu passer à côté de ça ?

Elle qui avait si peur dans l'obscurité n'avait pas allumé une seule lumière !

Mais, elle avait beau ne plus supporter le noir, elle se sentait rassurée. Et puis, de toute façon, la lumière l'agressait.

Réalisant que son invité mettrait un certain temps à s'habitué, elle décida de le diriger vers le deuxième fauteuil.

« Qu'il puisse s'habituer en étant confortablement installé. »

Alors qu'elle attrapait le bras de Monsieur, ce dernier eut un mouvement de recul.

-Je... je suis désolée !

-Nan ! Nan ! C'est moi ! Je ne vous ai pas entendu arriver.

Il avait l'air sincère, mais la jeune fille était très gênée. Après un deuxième silence, qu'elle trouvait pesant, elle décida de reprendre les devants.

-Donnez-moi votre main, je vais vous emmener à un fauteuil... Ce sera plus confortable, je pense...

Attendant l'approbation de son vis-à-vis, elle attrapa sa main tendue, ferma la porte et l'emmena, comme promis, dans le deuxième fauteuil.

Après avoir repris sa place, elle fixa son regard sur lui.

« Il ne peut pas me voir... »

Mais... elle, elle pouvait !

Très, mais alors très légèrement honteuse, elle commença à détailler son sauveur. Les cheveux si sombres qu'ils se confondaient presque à la noirceur ambiante, des yeux bleu profond en amande, une mâchoire carrée, des traits agréables et bien dessinés, une carrure imposante de sportif confirmé et...

«...une odeur douce et suave à la fois, très masculine. »

Elle fut sortie de sa contemplation par la voix grave et apaisante de son 'invité'.

-Vous aimez Rammstein ?

Surprise par la question, la jeune fille ne su quoi répondre. Semblant comprendre ce qu'il se passait, le jeune homme repris.

-La musique, vous l'aimez ?

-Euh... Oui ! Je l'aime beaucoup...Après une légère hésitation, elle décida de continuer. J'ai... j'ai l'impression de connaître cette musique.

Apparemment, elle avait bien fait : Monsieur afficha instantanément une expression concentrée.

-Est-ce pareil pour le livre ?demanda-t-il en jetant un regard au bouquin posé surla table proche.

-Vous... vous vous êtes habitué au noir ?Le questionna-t-elle, redoutant d'avoir été surprise à le détailler.

-En partie, oui. Répondit-il avec un petit sourire.

-Hum... Je ne sais pas trop pour le livre. Tout ce que je peux vous dire, c'est que le style m'a tout de suite attiré...

-Puis-je savoir lequel est-ce ?

-C'est du fantastique.

-Je vois.Répondit-il en hochant la tête. C'est très intéressant. Ca peut nous aider dans la recherche de votre identité.

Il y eut un nouveau silence. De nouveau, la jeune fille le rompit.

-Monsieur ? Pourrais-je...

-Heero. La coupa-t-il.

-P... Pardon ? Bégaya-t-elle en retour en découvrant la grimace qui s'était fugacement affichée sur le visage de son vis-à-vis.

-Appelle-moi Heero.

-Très bien... Heero.

Elle vit un léger sourire s'afficher de nouveau sur le visage du brun.

-Que voulais-tu savoir ?

-Je... hum ! Que va-t-il se passer, maintenant ?

Heero parut hésiter.

-Nous allons chercher ta famille. Mais cela risque de prendre un peu de temps, étant donné le peu d'éléments que nous avons...

-Je comprends.

La voix de la jeune fille était vide de tous sentiments. Elle savait bien que cela risquait d'être long, mais de l'entendre dire haut et fort n'était pas très agréable.

Heero eut l'air de comprendre ce qu'il se passait, et reprit rapidement la parole.

-Mais nous les retrouverons, je vous le promets !

C'est parce que ses paroles étaient sincères, que la jeune inconnue décida de lui accorder sa confiance.

Par la suite, Heero lui posa des questions sur son confort, ses envies, les quelques souvenirs qui lui restaient –question qui n'obtint qu'un unique « Rien » en réponse.

Pour finir, Heero posa une question qui fit réfléchir la jeune fille...

-Comment souhaitez-vous être appelée ?

-Heu... Je... Pardon ?

Un léger rire s'échappa de sa gorge, faisant frissonner la jeune fille. C'était la première fois qu'elle l'entendait rire !

-Vous ne souhaitez tout de même pas que l'on vous appelle « l'inconnue » ou « la nouvelle » durant votre séjour ? Je pensais que vous aimeriez vous attribuez un qualificatif qui vous plairait...

-Oui... Je comprends...C'est une bonne idée !

Alors que son regard se baladait sur les rayons de sa bibliothèque, son regard se figea alors qu'une idée lui traversa l'esprit.

-Ellana...

-Ellana ? Répéta Heero, surpris par un choix aussi rapide.

-Oui, Ellana Black.

-Cela vous « rappelle » quelque chose ?

-Oui.

-Je vois. Il y eut encore quelques secondes de silence. Ellana ?

-Oui ?

-Puis-je te tutoyer ?

-Euh... Oui... J'en serais ravie !

Malgré elle, le coin droit de sa bouche esquissa un sourire. C'était la première fois que ça lui arrivait. Du moins, aussi loin qu'elle s'en rappelait.

-Bien. Je dois te laisser, maintenant. Je repasserai bientôt.

-D'accord.

Ellana observa Heero se lever et se diriger sans hésitation vers la porte. Il la salua une dernière fois et sortit.

OoxXxoO

Il faisait très chaud aujourd'hui.

Habillé d'une chemise bleu claire à manches courtes, d'un pantalon blanc, Quatre Rabberba Winner avançait dans le couloir de son lycée, les yeux rivés sur ses Converses beiges, le sac-à-dos passé uniquement à son épaule gauche. Il n'avait pas envie de relever la tête et de voir ses rares camarades, souriants en cette belle journée –qu'ils allaient probablement sécher pour se dorer la pilule.

L'année arrivait à son terme. Bientôt, les examens tomberaient.

Quatre aurait dû stresser un peu, mais depuis qu'elle avait disparu, plus rien n'avait d'importance... Non, en fait, ce n'était pas vraiment ça. Les choses importantes lui tenaient toujours autant à cœur, d'ailleurs, il avait bien révisé son bac et était prêt à le passer le lendemain même, mais... Mais l'absence de son amie d'enfance, de l'une des personnes à laquelle il tenait le plus au monde, lui faisait l'impression d'un trou béant dans sa poitrine.

Dans deux jours, cela fera cinq mois qu'Irina aura disparu. Cinq longs et douloureux mois.

Soufflant lourdement, Quatre se vida l'esprit.

Les policiers avaient conclu à la fugue. Grossière erreur.

Quatre n'avait jamais connu personne plus joyeuse et attachée à ses proches qu'Irina.

Elle était un soleil qui irradiait de bonheur. C'est comme ça que ses parents l'ont décrite aux policiers qui leur annonçaient le résultat de leur soi-disant enquête. Cette phrase avait rassuré Quatre, en un sens. Les parents d'Irina n'étaient pas dupes.

Il arriva devant sa salle et se laissa glisser contre le mur. Une feuille était collée sur le mur d'en face. Il n'avait pas besoin de la regarder pour savoir ce que c'était : un avis de recherche, celui d'Irina Spencer.

Malgré l'abandon de l'enquête, Quatre n'avait pu se résoudre à attendre un signe de vie. Il était absolument persuadé qu'elle ne l'aurait pas abandonné comme ça, sans rien dire. Il redoutait le pire, pour elle. Il a donc usé de son statut de gosse d'un des plus riche PDG d'Arabie Saoudite et a engagé les meilleurs détectives pour rechercher sa meilleure amie.

Mais après trois mois, toujours rien.

Elle s'était volatilisée.

Parfois, Quatre avait honte de se l'avouer, mais le désespoir l'envahissait et la peur de la retrouver morte l'emportait sur son envie de la chercher. Mais il n'a jamais abandonné, et encore aujourd'hui, ses détectives la cherchaient.

Le jeune homme aux cheveux blonds soupira. Il ne lui restait plus qu'à attendre ! Quelle ironie...


Mes félicitations! Vous venez de survivre au premier chapitre!

*acclamations*

Duo, le regard assassin: Heero, Trowa et Quatre... Alors c'est moi qui aurai un rôle insignifiant dans cette histoire?

Meoi, sourire colgate: Mais non, Duo! Tu apparaîtras! Certes, tu n'auras pas le même nombre de présence qu'Heero ou Trowa, mais tu auras ton rôle à jouer!

Quatre, pendant que Duo part se servir un café en boudant: Juste une précision, Sephy!

Meoi, sachant tout à fait quelle serait la question: Oui mon chou?

Quatre, déglutissant: Si c'est lui qui apparaît peu souvent, ça veut dire que moi...

Meoi, toujours souriante: Exactement!

Heero, pendant que Trowa emporte un Quatre au bord de l'évanouissement dans la cuisine: Je ne te pensais pas capable de cruauté envers Quatre.

Meoi, rivant un regard plein de sous-entendus à Heero: Mais il y a une première à TOUT mon petit chéri!...

J'espère que ce premier chapitre vous donne envie d'en savoir plus! Si c'est le cas, rendez-vous au chapitre suivant!

Une suggestion? REVIEW!!!

XD