Bonjour à vous !

Voici ma première fiction concernant mes deux amours, John et Sherlock. Je suis impatiente que vous la lisiez, j'ai plus travaillé dessus que sur mes cours, je dois m'y remettre !

Je suis partagée entre leur très grande amitié ou leur amour, vous verrez comment ça se termine dans quelques chapitres. Je les mettrai rapidement soyez en sûres !

Promis, je passe chez vous prochainement lire ce qui vous trotte dans la tête.

A bientôt !

_:)

« Souris Sherlock, cela te vas bien mieux ! » Il se tourna vers moi et me lança son sourire dévastateur, qui me fais sursauter le cœur. Son regard inquisiteur me fixait, se demandant pourquoi le fait de me sourire m'importais.

« Ce souvenir me revenait de manière incessante. C'était un jour ou nous nous préparions à la hâte a se frayer un chemin entre les journalistes devant notre porte du 221B. Nous entendions la rumeur de leurs voix dans le salon. Sherlock s'irritait, trop de bruit pour sa concentration intense. Il fallait que l'on rejoigne Lestrade pour une affaire impossible à résoudre pour ces policiers « seulement bon à arrêter les tueurs, ignorants pour les débusquer. »

Je devais arrêter de penser à ça.

Son absence ne pouvait plus durer. Sherlock Holmes n'avait pas pu mourir sous les mauvais coups de Moriarty. Sherlock avait déduit très rapidement les plans de ce « criminel consultant » et de sa future mise à mort, j'en étais certain. Si cela était le cas, manigancer sa mort aussi rapidement, seul et aussi longtemps me faisais douter certains soirs. Quand cela me devenais insupportable, je sortais en trombe jusqu'au cimetière et redécouvrais avec stupeur, la tombe de mon ami. La surprise était la même, à chacune de mes visites nocturnes. J'y déposais une fleur chaque lendemain matin, en y allant avec Mrs Hudson. C'était notre rendez-vous. J'imagine que me voir lui fait plaisir. Ayant quitté Baker Street, notre fidèle amie n'est plus aussi présente dans ma vie. Malgré tout, elle garde notre 221B intact, à ma demande et à son bon vouloir. Un jour peut-être, j'irai chercher mes affaires et en conserver quelques-unes appartenant à Sherlock. Pour me remémorer ces années en sa compagnie et le mal que j'ai eu a me remettre de ce changement brutal de vie.

Quand je me plonge dans l'année de mes vingt ans et que je pense aux projets de vie que j'avais, ma vie est tout autre : réussir à obtenir le statut de médecin, puis m'engager dans l'armée, partir sur le front et revenir boitillant, tout cela, mon jeune esprit ne l'imaginait pas. Rencontrer un détective extrêmement brillant qui chamboule de nouveau ma vie, je me demande parfois si tout cela s'est réellement passé.

Mon esprit brisé, est l'élément qui me le rappelle chaque jour.

Chaque fois, devant la tombe de Sherlock, mon esprit rationnel se met en route et me transporte devant le sang s'écoulant du crâne de cet homme. Et à ses funérailles. Et aux titres sensationnels des journaux le traînant plus bas que terre. Tout ceci est impossible a imaginer. Ce sont ces faits qui me font retourner dans mon appartement aussi rapidement que je suis venu, me maudissant une fois de plus d'avoir cédé à mes pensées profondes.

Je ne m'attache pas à quelque chose d'impossible, je sens une présence. Quand je me promène dans la rue, lorsque j'explore ma librairie de prédilection, perdu entre toutes les lignes de ces livres, c'était comme si une personne m'observait.

Attention, je fais la différence entre être vu et être observé. Sherlock me l'a assez enseigné. Grâce à cet enseignement, je sais désormais que le nombre de marches pour accéder à notre appartement à Baker Street est de 16, que les gens ayant des chiens sont extrêmement repérables et que voler des cendriers est une chose aisée, dans n'importe quel lieu.

Je ne me retourne pas quand cette sensation m'envahit. Je ne souhaite pas montrer aux passants mon côté paranoïaque et je sais que mes actes seraient vains. Sherlock Holmes ne se laisserait pas prendre la main dans le sac en filature. Quel serait son intérêt de me suivre ? De continuer à se faire passer pour mort, à moi, son seul ami. Me faire devenir paranoïaque serait dans ces innombrables capacités même à distance, mais bon sang, pourquoi ? Je veux qu'il revienne, je veux refaire de ma vie une vie trépidante, sans ennui. Mais cela fait bientôt un an, et rien n'a changé. Je me sens toujours aussi mal, je ressens toujours une présence et pourtant, rien ne se passe.

Je songe à reprendre une vie « normale », fade après un bout de vie avec Sherlock. Soigner des gens me changerais les idées et me donnerais un semblant de vie sociale. Aider ma sœur à prendre le dessus sur l'alcool, alors que moi-même j'ai une addiction pour le danger, je m'en sentirai incapable.

Des semaines de réflexions passèrent, ainsi que les un ans de la mort de Sherlock. Cette date fut douloureuse, mes plaies ne se pensèrent plus. Je dû reprendre une thérapie avec ma psychologue qui fut soulagée de me voir revenir après tant de mois sans contact. Tous les mardis à 15h, je partais de mon appartement, prenais un café chez un petit commerçant connaissant mes habitudes et attendais patiemment 16h, heure de ma consultation.

Au fil des semaines, je reprenais consistance, mon existence aussi. Sortir ne me paraissait plus aussi inutile, je parlais avec les gens qui attendait leurs cafés devant moi.

Mrs Hudson m'invita un soir chez elle, ce que je déclina pour l'amener au théâtre. Baker Street était toujours un point central de mon analyse. Il était encore tôt pour que je puisse y aller sans arrière pensée. Nous avions été voir une comédie qui nous avait beaucoup fait rire. Rire, j'avais oublié ce que cela faisait au corps. Mon visage reprenait vie à chaque nouveau rire de ma part. Nous étions revenu à pieds, malgré la hanche souffrante de Mrs Hudson. Nous avions évoqué les moments que nous trouvions les plus drôles jusqu'à arriver à l'angle de Baker Street sans que je ne m'en rende compte.

C'était maintenant ou jamais, je pouvais surmonter cette épreuve et raccompagner en gentleman Mrs Hudson sur son perron. Je le pouvais. Je me perdis dans mes pensées, ce qui inquiéta mon amie.

Nous y étions, maintenant, au pied du 221 Baker Street.

Mon cœur battait à tout rompre. A l'étage du dessus, une partie de ma vie y était. Restée en suspens, lévitant dans mon inconscient et à cet endroit même. Si j'entrai, tous mes efforts seraient anéantis. Ces mois de thérapie n'auraient pas comptés et recommencer à nouveau, j'en serai incapable. Mon moral n'y survivrai pas. Pourtant, mon pied gauche se levait pour se diriger vers dans le hall d'entrée. Et si Sherlock y était ? Je n'étais pas revenu depuis son enterrement. Si ce que je sentais, étaient des signes de se part pour me faire revenir chez nous ? Je devais en avoir le cœur net. Pourtant, mon pied droit ne bougeait pas. Je restais bloqué, entre deux mondes opposés, qui étaient les miens. Mon cœur me poussait vers l'intérieur du 221B et mon esprit me donnait l'alerte de rester en dehors, pour me protéger.

Quel genre d'homme étais-je ? Un homme de cœur ou d'esprit ?

« La solitude me protège ». Les paroles que Sherlock aimait tant me dire lorsqu'il était énervé, tapaient à l'intérieur de mon crâne. « La solitude me protège. » Non, je ne devais pas y aller. Je serai fort. Un détour par le cimetière et tout serait réglé. Je réussi à dire au revoir à Mrs Hudson en hâte -qui devait se poser un tas de questions quant à mon état mental- et parti d'un pas vif. J'avais avancé. J'étais entré dans la rue que je redoutais tant. Mes sentiments me poussait jusqu'à l'intérieur de l'appartement, mon esprit refusait. La « psy » se frottera les mains mardi. De quoi rester encore des mois en sa compagnie !

Je tournais en rond, mon esprit refusant de se calmer. « Et si j'avais raté quelque chose à l'intérieur ? Et si je reprenais mon vieil ordinateur ? Non, non c'est inconscient, imprudent et téméraire, y retourner serait du suicide ! »

Je ne me voyais pas rentrer à l'appartement après tout ça. Je décida d'aller prendre un jus d'orange frais à mon café habituel. Fermé. Il était déjà trop tard.

Aller à pied jusqu'au cimetière me prendrait un peu de temps, de quoi faire taire ces pensées ! Mes jambes avaient perdues de leurs vigueures, je marchais vite, cela me faisait mal, je m'en moquais. Je souhaitais arrêter mon cerveau, l'éteindre par la douleur. J'étais arrivé au cimetière en moins de trente minutes, mon corps s'était surpassé. Mes pensées l'avait alimenté tout le trajet. L'adrénaline peut faire des petits miracles au quotidien.

Sur la tombe de Sherlock, mes fleurs fanées gisaient de tous leurs longs. Je ne pris pas le peine de les jeter. Je m'avançais jusque la stèle, Le sang me montait au visage. La colère cognait mes tympans. Elle m'envahissait, incompréhensible. Mes coups de pieds tapaient la stèle à la mémoire de mon ami, me sentant impuissant à ces réactions en chaîne provenant de mon propre corps. Les larmes coulaient le long de mes joues, autour de ma bouche, pour finir leurs courses folles dans mon cou.

« Tu m'as trahit Sherlock ! Tu m'as laissé, en me mentant ! En me disant que tu étais un imposteur ! Qui pourrait croire ça ! Tu. es. en. Vie. J'en suis certain ! Alors pourquoi continuer à me faire croire le contraire ? Me protéger ne sert à rien, ma vie ne vaut plus rien désormais. S'il te plaît, reviens... Reviens. » Mes paroles n'étaient plus qu'un murmure, mon pied tapant au rythme de mon flot de paroles contre la stèle. Je m'effondra, dos à celle-ci, pleurant tous les ressentiments que je n'avais jamais exprimé envers Sherlock. » »

C'est au milieu de la nuit, que John rentra à pied chez lui, pensant pouvoir dormir des jours entiers pour oublier. Il mit la clé dans la serrure, la fatigue l'ayant totalement envahit. Il ne rêvait que d'une chose, retirer ses chaussures et se laisser tomber sur le lit pour dormir.

La porte n'était pas verrouillée. Il était sûr de l'avoir fermée en partant pour le théâtre. La lumière de la rue entrait par la fenêtre. Elle teintait l'appartement d'un orangé très spécial, que John appréciait. Le soir, il n'avait pas besoin d'allumer la lumière, il connaissait son appartement par cœur. Il y avait peu de meubles, le strict nécessaire pour survivre.

Il avait commencé à le décorer depuis qu'il allait mieux. Une photo du Pont de Brooklin qu'il avait trouvé belle dans un magazine, trônait au dessus de l'ancienne cheminée. Une corbeille de fruits était placée sur la table et une nouvelle chaise l'entourait, dans l'espoir d'inviter quelqu'un a prendre le thé prochainement.

Un ombre le fit sursauter.

A suivre_:)