PROLOGUE

If you think that your end is near, When your headache is worse than any passed year
When the only feeling left is fear, All drive to escape disappeared...


« Bonsoir…je suis votre nouvelle voisine, vous auriez du sucre ? Je tente de faire un gâteau, et euh…Malheureusement je n'ai pas acheté de sucre, et tout le monde sait que le sucre c'est important dans les gâteaux, mais moi j'en ai pas acheté. J'ai tout sinon, la farine, la levure, les œufs, mais pas le sucre. Et je sais que je parle beaucoup, mais euh…je fais ça quand je suis nerveuse, et c'est le cas maintenant, je … je suis nerveuse. »

Qu'est ce qui t'as pris Clint ? Vraiment ? Qu'est ce qui t'as pris d'ouvrir cette porte et de faire face à cette jolie blonde qui parle un peu trop ?

« Euh…Bonsoir, oui j'ai du sucre. Je vais le chercher attendez. »

Referme la porte, pauvre fou. Ne te perds pas dans ces jolis yeux verts. Il est interdit de trouver sa voisine sexy Clint. Il est interdit de trouver quiconque sexy, à part Natasha, parce que tu sais qu'avec elle, ça ne marchera jamais. Trouve le sucre, idiot, dépêche-toi !

« Voila, vous pouvez tout utiliser, j'en ai d'avance. »

« Oh, merci c'est gentil, je suis désolée hein… d'avoir trop parlé, c'est … »

« Y'a pas mort d'homme Mlle, ne vous inquiétez pas ! Et de rien pour le sucre. »

« Bon, et bien… bonne soirée ! »

« Vous aussi. »

En refermant la porte, tu t'en veux de ne pas lui avoir demandé son nom, puis toutes les règles que tu t'es fixé en tant qu'agent du SHIELD te reviennent en mémoire. Pas d'attaches Clint ! Mais elle était tellement belle. Sans t'en rendre compte, ton cerveau dresse son portrait robot.

1,70m - 60kg – Cheveux au carré, blonds – Yeux verts – Nez droit – Bouche rieuse – Un grain de beauté dans le cou. Très peu de maquillage, une beauté naturelle, sans défauts.


Nom de dieu, mais c'est quoi cette sonnette pourrie ! Je me lève avec précipitation, enfile une vieille chemise et ouvre la porte d'entrée en furie.

« Oh, bonjour Mlle, vous savez où est votre voisin ? J'ai un colis pour lui. »

« Non, je ne sais pas, il est souvent en déplacement, mais pitié donnez-moi ce colis, allez vous en et cessez d'appuyer sur cette sonnette ! »

« Oh, pardon. J'ai juste besoin d'une signature là pour prouver que je vous ai remis le colis »

« Merci Mlle, bonne journée. »

Ouais c'est ça, bonne journée. Comme si elle pouvait être bonne après m'être faite réveillée en sursaut par une sonnette digne des écoles primaires d'il y a 10 ans mon seul jour de congé de la semaine. Je pose le colis dans un coin, et en profite pour me faire un chocolat chaud. Oui oui, j'ai 25 ans et je bois du chocolat, je n'aime pas le café, je n'y peux rien. J'espère que mon voisin rentre bientôt que je puisse lui donner son colis, et … le revoir par la même occasion, vraiment mignon ce type, moi qui pensait que l'immeuble était rempli de petits vieux.

Plus tard dans la soirée, j'entends un bruit de clé suivi d'une porte qui s'ouvre. Mon mystérieux voisin serait-il enfin rentré ? Je décide d'attendre 10-20 minutes et en profite pour vérifier ma tenue. Short en jean, T-shirt argenté plutôt large et chaussons noirs type ballerines, oui, je sais chaussons, mais en même temps ça ferait un peu suspect de mettre des chaussures pour faire l'aller-retour chez le voisin de palier. J'attrape son colis et vais sonner. Mon dieu, quelle horrible sonnette ! Il ouvre la porte et … oh mon dieu, je crois qu'on est en train de me perdre, il est torse nu, sa serviette de toilette autour du cou.

« Oh, bonsoir, désolé j'aurais du m'habiller avant de venir ouvrir. »

« Bonsoir, euh non, mais c'est très bien comme ça vous savez. Enfin, je veux dire…vous êtes pas mal, alors ce n'est pas grave, vous auriez été moche je ne dis pas, mais là…. Ohlala je parle encore beaucoup trop, pardon pardon pardon ! J'ai juste pris votre colis ce matin, alors je venais vous l'apporter. »

« Oh, d'accord, merci, vous n'étiez pas obligée ! »

« En fait si, le livreur me cassait la tête en s'acharnant sur votre sonnette, qui est sois-dit en passant vraiment affreuse. Il faudrait que vous la changiez, à moins que ce ne soit une tactique pour que l'on prenne les colis à votre place, quand vous êtes absent, parce que c'est vrai que vous êtes souvent absent quand même. Ça fait de moi une commère de savoir ça non ? Oh mon dieu, à peine deux semaines dans un immeuble avec des petits vieux et voila je suis une commère. Ohlala, je suis vraiment désolé, je ne voulais pas être indiscrète et vous faire remarquer que vous n'êtes pas chez vous très souvent, après tout vous avez très certainement une copine ce qui fait que vous êtes surement souvent chez elle et pas ici...et Ohlala … »

« Stop. »

« Oh…pardon, je suis vraiment vraiment … »

« Non. Stop. Ne vous excusez, mais surtout pitié arrêtez de parler autant. Je n'ai pas de copine, j'ai juste un travail extrêmement prenant qui m'oblige à beaucoup voyager. Ma sonnette n'est pas une tactique, c'est juste celle d'origine, vous avez la même vous savez ? Vous n'êtes pas non plus une commère, vous êtes loin d'être comme toutes les personnes âgées ici, vous êtes bien plus jolie pour commencer. Voila, je crois que j'ai répondu à tout. Au fait, je m'appelle Clint, et vous ? »

« Cara, comme les trucs en or vous voyez, du genre 9 carats ou un autre chiffre pour le prix qui sera tout aussi exorbitant qu'une villa à Malibu. »

« Je vois oui, c'est très joli. Et original, un peu comme vous en fait. »

« Euh… oui on me le dit souvent, merci. Enfin voila, je venais juste pour votre colis, désolé encore de m'être laissé emporté et voila, je recommence. »

« Je vous rends si nerveuse que ça ? »

« Quoi ? Non, je ne suis pas du tout nerveuse, qu'est ce qui vous fait dire ça ? »

« La dernière fois vous m'avez dit que quand vous étiez nerveuse vous parliez beaucoup, en plus de ça, vous vous tortillez sur vous-même, changeant sans cesse de pied d'appui, et depuis que j'ai le colis en main, vous ne cessez de tourner et retourner votre bague dans tous les sens. Vous êtes nerveuse. Je peux mettre un t-shirt si vous voulez ? »

« Ça n'a rien à voir avec votre torse, rien du tout. Du moins, je crois. Je vais y aller, je ne veux pas vous déranger plus longtemps, Au revoir ! »

« Attendez, vous… un café ça vous dit ? »

« En fait, j'ai horreur du café. » rétorquais-je avec un sourire.

« Bien, alors toute autre boisson présente dans mon appartement ?

« D'accord. »

C'est ainsi que commence toute l'histoire, avec ce simple mot « d'accord », bon ok, si j'étais honnête ça a commencé avec ce simple bonsoir et ce besoin de sucre, mais c'est moi qui décide ici. Clint, Clint Barton où l'homme le plus attentionné rencontré dans ma vie jusqu'à maintenant. Se sont enchaînés les rendez-vous, du moins autant que son travail le permettait. Peu après, premier baiser, premières caresses, première nuit chez lui, dans son appartement. Sans m'en rendre compte en quelques mois, il faisait parti intégrante de ma vie. Pourtant il n'en connaissait pas encore tout les secrets comme je ne connaissais pas tout les secrets de la sienne. Son travail, sa famille et ses amis restaient flous, il me parlait de temps en temps d'une Natasha et d'un Phil. Cela m'était égal, il avait ses secrets, j'avais les miens, on ne se questionnait pas dessus, comme un accord muet que l'on aurait passé en dépassant le cap du baiser. Il aimait la vision qu'il avait de moi, j'en étais heureuse.

Jusqu'à quand ?