Titre : Pouvoir et liberté

Auteur : Lorna

Saison : Post IOTH

Catégorie : Romance, aventure

Disclaimer : Pas à moi, pas de sous, juste pour le fun et les fans.

MP :

J'ouvris difficilement les yeux. Je ressentis une vive douleur à la cuisse, comme si j'étais tombée dessus.

Où suis-je ?

Je ne reconnaissais pas l'endroit. De plus, je croyais me rappeler m'être endormie dans mon lit hier soir.

Quel jour sommes-nous ?

Il faisait froid et il n'y avait qu'une seule source de lumière. C'était une sorte de petit voyant rouge qui émettait une faible lueur. J'essayais de m'approcher mais je me cognais les pieds dans ce qui semblait être, d'après le bruit, une barre de fer. C'était peut-être là-dessus que je étais tombée. Je ne savais ce qu'il pouvait y avoir d'autre alors je me penchais et la cherchais à tâtons. Une fois la barre en main, je me rasseyais, ne voulant pas faire plus de bruit pour attirer un éventuel ravisseur. Je croyais que j'avais été enlevée et vu mon travail, j'étais prête à parier que le Centre y était pour quelque chose.

Des questions vinrent m'embrouiller l'esprit: qui exactement ? Pourquoi ? Qu'est-ce que j'avais encore fait qui les ait dérangé au point de m'enlever ?

Il fallait que je me calme sinon mon ulcère allait se réveiller. Pour ça, je décidais d'écouter les bruits qui m'entouraient. Un reflex, parmi tant d'autres, appris lors des différents entraînements du Centre. J'en avais subi des très intensifs car j'avais été chef de la sécurité. Je me concentrai donc pour écouter les bruits. Il y avait celui de gouttes d'eau qui s'écrasaient au sol et explosaient à cause du choc. J'entendais également un petit sifflement qui était interrompu de temps en temps, cela provenait du voyant rouge. Enfin, j'entendai des pas au fond mais ils ne semblaient pas être dans la même pièce que moi. Quelqu'un montait la garde. Il faisait toujours la même chose : cinq pas, un petit temps d'arrêt, sûrement le temps de se retourner, cinq pas, puis de nouveau un petit temps d'arrêt.

Il fallait que je trouve un moyen de sortir d'ici en attendant que Sydney et Broots ne commencent des recherches. Je pensais qu'ils me connaissaient assez pour savoir que j'appelais toujours quand je ne venais pas travailler et qu'ils s'inquiéteraient si je ne le faisais pas cette fois ci.

En parlant de téléphone, je vérifiai s'ils n'avaient pas oublié de me le prendre. Je cherchai dans la poche où je le rangeais habituellement mais n'y trouvai rien. Évidemment qu'ils n'avaient pas oublié ! Ils n'étaient pas idiots. Et puis, je n'étais pas sûre que j'aurais capté quelque chose dans cet endroit.

Je devais me trouver dans une partie d'un bâtiment désaffecté. Et la même question me revenais à l'esprit : pourquoi ?

Si jamais celui qui m'avait enfermée là s'approchait de moi, je le tuais !

Jarod :

La jeune femme en face de moi me proposa d'entrer chez elle et de venir boire un verre. J'aurai bien accepté si j'arrêtais de penser à Parker. Je refusai donc poliment et je vis un air un peu déçu sur le visage de cette jeune femme.

Je l'avais rencontrée au début de la semaine quand j'avais commencé à travailler en remplaçant un professeur dans un lycée. Elle aussi commençait dans le métier et on s'était tout de suite bien entendu mais je n'avais fait que penser à Parker depuis notre retour de Carthis.

Je n'avais donné aucune nouvelle, je voulais réfléchir et prendre un peu de distance. D'ailleurs ça m'avait permis de trouver quelques indices en plus sur ma mère. C'était trois fois rien et sûrement bien moins important que ce que m'auraient appris les rouleaux mais c'était mieux que rien. Et j'avais au moins réussi à m'occuper l'esprit quelques heures pour ces recherches pendant lesquelles j'avais beaucoup moins pensé à Parker. Elle me hantait, et c'était encore plus difficile depuis que nous étions de retour en Amérique. Son absence me faisait souffrir mais je ne devais m'en prendre qu'à moi. C'était moi qui étais parti sans laisser de nouvelle mais c'était pour m'éloigner, voir où j'en étais et si ça valait la peine de continuer ainsi à jouer au chat et à la souris comme elle l'avait suggérer lors de notre dernière conversation téléphonique. J'y avais longuement réfléchi et j'en étais arrivé à me dire que je ferai tout pour lui dire clairement ce que je ressentais pour elle même s'il me semblait qu'elle avait compris… Je ne savais plus où j'en étais et les semaines d'isolement ne semblaient pas m'avoir tant aider que ça ! Mais je me tenais au courant de ce qu'elle faisait et comment elle allait, sans prendre directement contact avec elle. J'avais appelé Sydney avant-hier. Lui aussi n'avait pas eu de nouvelles de moi depuis longtemps et il commençait à s'inquiéter, mais je lui avais fait promettre de ne rien dire à Parker. En parlant d'elle, hier je n'avais pas cherché à savoir ce qu'elle faisait. Je le ferais demain.

Calie, la jeune femme qui m'avait invité, n'avait pas l'air décidé à me laisser partir. Elle posa sa main sur la mienne et me sourit. Je savais que je ne devais pas entrer mais Calie me plaisait. Elle était très jolie, blonde aux yeux verts et elle avait un sourire divin.

Pourquoi ne pas tenter ma chance avec elle ?

Toute la soirée s'était merveilleusement bien passée.

En effet, c'était elle qui avait pris l'initiative de m'inviter. J'avais bien sûr remarqué les regards insistants qu'elle posait sur moi mais je ne m'attendais pas à ça. De plus, j'avais toujours vu un homme faire ce genre de demande à une femme mais jamais l'inverse. Ça devait être comme ça quand Sydney me l'avait appris mais je constatais que les choses avaient évolué. Nous étions donc allés au restaurant et la soirée s'était bien passée.

Mais apparemment, Calie voulait plus qu'une bonne soirée. Elle voulait que je reste pour prendre un dernier verre.

Pourquoi pas ?

Après tout, j'arriverais peut-être à oublier Parker comme ça. Ça ne serait pas correct ! Je ne devais pas entrer, mais elle insista alors j'acceptais en me promettant de partir après avoir bu un dernier verre.

Au Centre :

Dans un couloir désert du Centre, seules deux voies trahissaient une présence humaine. L'une d'entre elles était régulièrement coupée par de bruyantes inspirations.

R: Où en est la situation ?

: Votre projet se déroule bien monsieur. Mademoiselle Parker est en lieu sûr et vous pouvez aller l'interroger en toute sécurité.

R: Et pour Jarod ?

: Notre agent s'occupe de lui en ce moment même.

R: Très bien, tenez vous prêts à intervenir.

: Bien monsieur.

Le bruit de la bouteille d'oxygène de Raines s'éloigna alors que l'autre homme s'en allait dans la direction opposée.

Raines monta dans une limousine noire qui l'emmena jusqu'à un grand bâtiment désaffecté. Un nettoyeur le conduisit jusqu'à la cellule de Mlle Parker et lui ouvrit la porte. Quand le nettoyeur voulu le suivre à l'intérieur de la pièce, Raines l'en empêcha.