Disclaimer : Les personnages ne m'appartiennent pas.
« Il l'a choisie
SH »
Moriarty regarda le message, un sourire aux lèvres. Il pouvait passer à la deuxième partie de son plan.
« Retrouve-moi chez toi ce soir
JM »
Sherlock était parti plus tôt du mariage de John. En effet, il se sentait seul et avait besoin de tirer un bon coup sur son mur. De plus, Moriarty devait l'attendre. Sur le chemin, il avait essayé de s'imaginer le programme que lui réservait le criminel consultant, mais sans succès. Il arriva devant le 221B Backer Street, souffla et entra. Puis il monta, ouvrit la porte et vit Moriarty, assis sur le fauteuil, une pomme à la main. Celui-ci se leva et s'approcha de Sherlock, et doucement, lui murmura :
« - Ce n'est pas bien de partir plus tôt d'un mariage.
- Je m'en fiche.
- Je sais. Que dirais-tu d'un Disney ? »
Sherlock le regarda. Pourquoi un Disney ? Ces films n'étaient absolument pas réalistes et… c'était pour les enfants !
Mais avant qu'il ne puisse dire quoi que soit, Moriarty avait lancé le dessin animé et tapotait la place à côté de lui. Finalement, le détective s'installa et regarda la pochette du DVD. Génial. Le Roi Lion. De tous, il avait fallu qu'il choisisse celui-là. Enfin, maintenant qu'il était assis, il ne pouvait plus refuser.
Le Disney commença donc avec sa célèbre chanson.
A son grand étonnement, Sherlock entra très vite dans l'histoire… et se mit à la commenter tout en insultant les personnages.
A côté de lui, Moriarty se prit la tête entre les mains. Il n'avait pas prévu ça ! Et plus le film avançait, plus Sherlock hurlait ! Le criminel tentait donc de réfléchir sur la suite de la soirée. Il devait attendre la fin et là, il passerait à la dernière partie de son plan, la plus dure. Et sans s'en rendre compte, il grimaça.
« Ça va ? »
Il sursauta et tourna la tête. Sherlock le regardait avec un air soucieux. C'était maintenant ou jamais, tant pis pour le plan. Il devait lui dire. Il prit alors son courage à deux mains et lui répondit.
« - Euh, oui, ça va.
- T'es sûr ? Tu paraissais perdu dans tes pensées.
- Il faut que je te dise quelque chose. »
Son cœur battait la chamade et il avait du mal à regarder Sherlock.
Le détective, lui, se demandait ce que son meilleur ennemi pouvait bien vouloir lui dire qui le mette si mal à l'aise.
« Alors, voilà. Je vais aller droit au but. Je t'aime »
Sherlock ne sut quoi répondre. Il s'attendait à tout sauf à ça.
Bien sûr, il avait remarqué les changements de comportements de Moriarty. Il s'était aussi questionné sur ses sentiments mais n'avait pas trouvé de réponse logique. Il regarda alors son criminel préféré. SON ? Pourquoi avait-il utilisé un adjectif possessif ?
« Sherlock ? »
Il sortit enfin de ses pensées. Jim le regardait, attendant sa réponse. Et tout ce qu'il put penser, c'était qu'il était beau. Et, sans avoir le temps de comprendre ce qu'il faisait, il s'était rapproché de Moriarty et avait scellé leurs lèvres dans un doux baiser. Il avait déjà embrassé des femmes, mais là, c'était différent. Et pas parce que Jim était un homme. Ses lèvres étaient sucrées et fruitées. Sherlock ne pensait plus à rien et profitait de ce moment.
Enfin, lorsqu'ils n'eurent plus de souffle, ils se séparèrent et Sherlock ne put s'empêcher de ranger cet instant dans son palais mental. Il ne l'oublierait jamais. C'était l'un des meilleurs moments de sa vie. Il regarda alors Moriarty.
Celui-ci semblait surpris. Mais il se reprit et lui sourit.
« Si j'avais su, je te l'aurais plus tôt. »
Le criminel prit alors son détective dans les bras et ils passèrent le reste de la soirée serrés l'un contre l'autre.
