Alors, ceci est ma première fanfiction, et aussi mon premier post sur ce site dont je ne comprends pas la moitié parce que c'est en anglais ^^"
Vous m'excuserez donc pour les possibles erreurs de figuration ou de publication, il faut que je m'y habitue...
J'ai vu que sur les autres fanfictions il fallait mettre toute une série de détails avant la publication, ça doit être un truc du genre non ?
Anime/Manga « Fullmetal Alchemist »
Author: Naradel
Fiction Rated: K, K+ pour le moment, on verra pour la suite
Origine : L'histoire est tirée du manga
Disclaimer : Aucun personnage n'est de moi, ils appartiennent tous à Hiromu Arakawa
Je tiens à préciser qu'il s'agit d'une fanfic à caractère yaoï, et en plus, incestueuse, même si soft au départ, donc pour ceux qui n'aime pas, ne lisez pas ^^
Et n'hésitez pas à poster un commentaire, surtout si c'est pour dire ce que vous n'aimez pas ! Merci d'avance :)
PS : ma fic est basée sur des POV alternés, on commence donc dans la peau d'Edward
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- Alphonse ?
- Oui ?
- Je vais rentrer tard, ne m'attends pas ce soir.
- Ok, à demain alors ! Et ne prends pas froid !
Sans répondre, Edward s'emmitoufla dans son manteau et sortit en claquant doucement la porte. Il souffla. Autant par contrariété que par fatigue. Il n'aimait pas devoir travailler et rentrer tard la nuit, en sachant son frère tout seul. Mais il était toujours alchimiste d'Etat et ses missions, et leurs rapports, n'attendaient pas. Le jeune homme avança dans le long couloir de l'immeuble où ils vivaient, et descendit les escaliers. Il faisait déjà nuit depuis une heure, seule la lumière des lampadaires, à travers la baie, éclairaient ses pas. Débouchant de l'entrée, il fut surpris par le froid mordant de l'extérieur ; il éternua. En hiver, il faisait toujours aussi glacial à Central, et Edward s'enrhumait alors très vite.
C'est ainsi qu'il comprit pourquoi il se sentait si désarmé face au vent polaire qui s'engouffrait dans sa nuque. Il avait laissé son écharpe là-haut ! Quel abruti ! Il n'allait pas remonter tout les étages rien que pour ça quand même ! Mais son désagrément fut de courte durée car il entendit clairement quelqu'un descendre en trombe les escaliers, manquant apparemment plusieurs marches au passage. Plus amusé qu'étonné, le jeune alchimiste entrouvrit la grande porte d'entrée, pour laisser passer l'ouragan blond qui se jetait sur lui.
- Nii-San ! Je t'ai déjà dit ne pas oublier ton écharpe ! Tu veux mourir de froid ou quoi ?!
Tempêta avec inquiétude son petit frère, tout en l'étranglant à moitié en lui entourant le dit-objet autour de son cou. Un grand sourire aux lèvres, Edward ne put s'empêcher de remarquer à nouveau que son frère le dépassait déjà de quelques centimètres. Bon sang, pourquoi fallait-il qu'il soit si petit, lui ?! Ils restèrent silencieux quelques secondes, durant lesquelles seuls leurs souffles vaporeux s'échangèrent.
- Al, c'est toi qui va finir par choper la crève si tu restes dehors à me regarder en chien de faïence.
- Hey ! T'avais qu'à pas l'oublier ton écharpe !
Edward regarda son frère de biais, d'un air autoritaire.
- D'accord, d'accord, je remonte...
Le plus jeune frère soupira, la tête basse, et commença à rentrer vers l'intérieur. Edward allait à son tour partir vers le QG, quand Alphonse se jeta précipitamment sur lui pour l'enlacer. Dérouté, l'alchimiste ne put que garder son frère dans ses bras. Celui-ci l'enserrait comme s'ils n'allaient plus jamais se revoir, à lui en faire mal aux côtes. Inquiet, Edward garda le silence un instant, avant de lui demandait ce qu'il se passait.
- Al ? Quelque chose ne va pas ?
- Nii-San...
- Bon sang, Al, réponds-moi ! Tu vas bien ?
L'alchimiste repoussa un peu brusquement l'étreinte de son frère, tout en gardant ses mains sur ses épaules, et il le dévisagea. Que se passait-il donc ? Il pleurait ? Non... Jamais Edward n'avait encore vu de larmes dans les yeux d'Alphonse. Alors quoi ? Il crut voir un éclat brillant, un peu vague, dans ses yeux, ce qui l'alarma.
- Al ?
Comme reprenant ses esprits, le jeune garçon lui fit un sourire.
- Désolé, je ne voulais pas t'inquiéter. J'avais juste envie de te faire un câlin, ce n'est pas interdit, si ?
- Bien sûr que non, mais...
- Allez, je te laisse, c'est que j'ai un peu froid moi.
Il rit, puis termina par un joyeux bonne soirée, avant de s'enfuir à l'intérieur du bâtiment. Le jeune alchimiste passa un main dans ses cheveux blonds, un peu décontenancé, puis il partit finalement en direction du QG. Il ne savait trop que penser de l'attitude de son frère. Bien sûr, il savait qu'Alphonse avait encore des angoisses liées à la perte de son corps et à son retour tout récent dans les sensations physiques, mais jamais il n'avait encore agi aussi bizarrement. D'humeur sombre, Edward avançait dans les rues sans trop voir où il allait, l'automatisme lui faisant prendre la bonne route sans réflexion.
Il se sentait étrangement coupable, comme s'il avait fait une gaffe. Peut-être n'était-il pas assez à la maison ? S'occupait-il assez de lui ? Et puis, la question qui lui revenait sans cesse à l'esprit : son frère lui pardonnait-il tout à fait son erreur passée, la transmutation de leur mère... ? A ce souvenir, le jeune homme se crispa soudainement. Il n'aimait pas y repenser, mais ses cauchemars s'en chargeaient malheureusement un peu trop souvent pour lui.
S'il avait cru que rendre son corps à Alphonse l'aurait absous de son péché, il s'était lourdement trompé. Al, dis-moi que tu ne m'en veux pas... Le fullmetal alchemist contempla son bras droit avec une attention accrue. Il ne méritait plus son nom de fonction, puisque son bras et sa jambe lui avaient aussi été rendus. Pourtant il continuait à croire qu'il n'avait pas mérité ce présent. Oui, il continuait à penser qu'il était coupable, il ne savait plus trop de quoi, mais le poids était là, toujours sur lui, qui l'étouffait.
Il souffla pour la deuxième fois de la soirée. Et en plus, il faut que j'aille voir l'autre là, Mustang. Leur relation avait beau s'être curieusement améliorée avec le temps, ça ne restait cependant pas une partie de plaisir que d'avoir à rendre un rapport à un être aussi prétentieux et hautain que le Général Mustang. Car, malgré sa récente promotion, Roy Mustang avait tenu à garder l'alchimiste sous ses ordres directs. Le fullmetal se serait bien passé de cette charmante attention. Pourtant il lui était reconnaissant, notamment de l'avoir aidé à trouver un appartement pour lui et son frère, et également de lui avoir donné une nouvelle affectation.
Car après en avoir fini avec sa quête, Edward n'avait plus eu qu'une pensée, quitter les services de l'armée. Malheureusement, le sort était contre eux. S'il démissionnait, son frère et lui se retrouvaient sans ressource, et Edward ne voulait pas être un poids pour les Rockbell. Pas tout de suite. C'est ainsi que, bien que cela fit deux mois qu'Alphonse et lui aient retrouvé leurs corps respectifs, l'alchimiste restait alchimiste d'Etat, envers et contre tout. Au moins jusqu'à ce que le corps de son frère soit vraiment en forme. Mais fini les missions contraignantes et les voyages dans le pays entier, il restait affecté à Central, pour de petits boulots pas plus chiants que d'autres. En peu de temps, il avait même fini par apprécier cette nouvelle vie...
Relevant la tête, il aperçut enfin le QG. Leur appartement y était situé vraiment très près, trop près parfois à son goût d'ailleurs. Ne voulant plus ressasser de sombres pensées, il s'engouffra dans le bâtiment pour se rendre directement dans le bureau du Général. Ouvrant la porte sans façon, comme à son habitude, il entra dans la pièce et s'affala sans retenue, mais avec plus de classe que dans sa jeunesse, sur le canapé.
- Salut, Général, salut Colonel. Ajouta-t-il en apercevant Riza Hawkeye derrière Mustang.
- Fullmetal... Toujours aussi grossier à ce que je vois... Quoique je remarque que tu t'améliores avec le temps.
- Merci merci, je n'en demandais pas tant, mon cher Mustang.
- Moi aussi je t'aime Fullmetal... Bon alors, ce rapport ? Je sais bien que tu crois que je paresse toujours derrière mon bureau, mais j'ai pas mal de boulot et peu de temps à t'accorder...
Edward souffla pour la troisième fois de la soirée. Décidément, ce n'était pas ce soir qu'il allait pouvoir se changer les idées en venant chercher noises à Mustang. Il se leva donc du sofa pour poser sans douceur le fichu dossier (il avait toujours détesté écrire des rapports) qu'il récita d'une voix morne. Il se sentait tout à fait vanné. Non vraiment ce n'était pas sa soirée. Une fois fini le rapport oral, l'alchimiste demanda la fiche de sa prochaine mission, et ne réagit même pas aux petites piques du Général. Son nouveau boulot en main (il n'avait même pas envie de voir ce qu'il en était), il entreprit de quitter la pièce, pour aller se poser à la bibliothèque.
Mais Mustang ne l'entendit pas de cette oreille. Quoi encore ? Il avait dit qu'il avait pas que ça à faire pourtant ?! J'en ai marre moi aussi ! Edward allait répondre avec raillerie, mais il se ravisa en croisant le regard de son supérieur. Il revint donc s'asseoir sur le canapé, un peu plus crispé cette fois. Il observa Riza pour se rassurer mais la Colonel resta impassible.
- Bah alors ? Vous avez un truc à me reprocher ? J'en sais rien moi !
- Edward, tu n'es pas comme d'habitude, que se passe-t-il ? Comment te sens-tu ?
Un ange passa, durant lequel le jeune homme ne put s'empêcher de fixer le Général avec des yeux ronds comme des billes. Mustang qui s'inquiétait de son état ? C'est un rêve ? Non mais attends, il m'a appelé Edward là ?
Mis à part le fait que je sois toujours forcé de vous supporter, que je dois me traîner encore des missions parce que je peux pas lâcher cette foutue montre d'argent, que je suis coincé dans cette foutue ville en attendant d'avoir du fric et que mon frère aille mieux, je me sens très bien ! Mais c'est quoi cette question ?!
- Je me disais aussi... Tu as beau avoir grandi (et je ne parles pas que de ta taille) et être un adulte à présent, tu as encore besoin d'un soutien, mais tu ne veux pas te l'avouer.
- ...Quoi ?! Je... j'ai pas besoin de votre foutu soutien !
Alors là, il n'y comprenait plus rien, mis à part qu'en quelques mots, le Général avait réussi à le mettre dans une colère noire. Colère qu'il ne pouvait décemment pas extérioriser s'il ne voulait pas s'en prendre physiquement à son supérieur. Un soutien ?! Je veux pas d'aide, j'ai pas de problèmes, moi ! Voyant son incompréhension, le Colonel Hawkeye rajouta :
- Ce que le Général veut te dire, Edward, c'est que tu peux compter sur nous en cas de souci. Nous ne sommes pas que tes supérieurs hiérarchiques, nous sommes aussi, en quelque sorte, tes associés et amis.
Alors là, première nouvelle, ne put s'empêcher de penser le jeune homme, rageur. Il n'avait plus qu'une envie, prendre ses jambes à son cou. Il ne savait pas pourquoi, mais ces simples phrases l'avaient mis dans un état de nervosité avancé. Il ne savait plus comment réagir, et toutes les tensions accumulées depuis de longs mois, il le sentait, menaçaient d'exploser. Pourquoi attachait-il une telle importance à cette conversation d'ailleurs ?
Choisissant la fuite, il sortit sans un mot, un peu trop vite pour paraître normal, et referma la porte précipitamment. N'osant plus bouger, Edward contempla le sol et le bout de ses pieds, d'un air probablement piteux. C'était ça ou il pétait un câble.
Finalement il reprit sa respiration et repensa à l'étrange conversation qu'il venait d'avoir avec ses supérieurs. Puis il l'oublia dans un recoin de sa mémoire, tout en s'avançant dans les couloirs, sa fiche de mission à la main. Il ne vit d'abord pas Havoc foncer sur lui, mais il fut bien forcé de le remarquer puisque celui-ci semblait faire exprès de lui barrer la route.
- Tiens tiens, tu boudes, chibi-Ed ?
- Deux choses : une je suis pas petit, deux je ne boude pas !
Bien qu'il ne se l'avoua pas, Edward était content de tomber sur Havoc. Avec un peu de chance, il allait pouvoir lui tenir compagnie le reste de la soirée. Vu que je suis forcé de rester ici... Foutu règlement !
- Ah ? T'es sûr ? Nan parce que d'habitude tu t'énerves bien plus quand on parle de ta taille. T'es dans ton état normal ?
- Mais oui ! Vous allez arrêter tous avec cette question débile ?
- Remarque, t'as bien grandi depuis tes douze ans c'est sûr. Quoi, tu fais un mètre cinquante-cinq maintenant c'est ça ? Ajouta encore l'officier avec un grand sourire moqueur.
- Bordel Lieutenant Havoc, je fais plus d'un mètre soixante-cinq ! Enragea le jeune homme, la visage soudain rougi. Effectivement, Havoc le dépassait d'au moins une tête... voire deux.
- Ahlala si on peut même plus rire, Major Chibi...
Edward hésita un instant entre piquer résolument une crise de nerf, ou éclater de rire. Il opta pour l'hilarité, bientôt rejoint par son nouveau compagnon d'infortune. En tout cas, cela faisait un bien fou de penser à autre chose. Autre chose que quoi ? Il n'aurait su le dire précisément.
Havoc vit bien que quelque chose clochait dans le comportement d'Edward, aussi se chargea-t-il de le distraire jusqu'à la bibliothèque où ils avaient à faire chacun. Le lieutenant étudia avec lui sa nouvelle mission, pas bien captivante en vérité : une enquête sur des problèmes internes à l'hôpital central. Parfois Edward se disait qu'il regrettait ses anciennes missions, bien plus captivantes et périlleuses... La nuit avança, durant laquelle le jeune alchimiste commença fastidieusement ses recherches, aidé par un Havoc consciencieux, mais déjà bien fatigué. Au final, Edward pensa qu'il avait rempli son obligation de militaire et qu'il pouvait enfin rentrer chez lui pour dormir du sommeil du juste. Il était déjà une heure passée. Pourquoi le Général lui avait-il imposé leur rendez-vous mensuel aussi tard ?! Surtout vu le peu qu'ils avaient eu à se dire...
Ne voulant plus y penser, il prit congé d'un subordonné à moitié endormi. Puis lui-même épuisé, il sortit du QG comme un zombie. Le voyage se passa sans encombre, à ceci près qu'il faisait un froid de canard à cette heure-ci. Arrivé à bon port, Edward monta les escaliers puis entreprit d'ouvrir la porte en faisant le moins de bruit possible, ne souhaitant pas réveiller son petit frère, qui avait un besoin cruel de repos, depuis que son corps lui avait été rendu.
Il posa son manteau et son écharpe, appréciant la chaleur de l'appartement. Se dirigeant lentement et silencieusement dans l'obscurité, il s'affala sur son lit, et s'endormit d'un lourd sommeil, sans même penser à enlever ses vêtements de la journée, ni à se couvrir sous la couette. Chose qu'il allait regretter le lendemain...
