Saaaaaaaaalut les amis, nous sommes de retour!

Alors après plusieurs mois de silence radio, nous voici ( L'Illustre Kayn-sama, Grande Sauveuse de cette Fic et moi même) pour la deuxième version de ce petit bébé. Nous avons décidé de revoir un peu ( beaucoup) cette fic qui méritait un bon coup de balais, rénovations, retapages, et croyez moi c'est pas une mince affaire! Alors je vous prit de faire un tonnerre d'applaudissements à notre chère Sauveuse qui s'échine sur chaque chapitre, les retournent dans les sens, et combat bravement les atrocités orthographiques, en plus de gérer ma nullité informatique XD!

La compagnie vous invite d'ailleurs à commenter sans modération ces nouveautés. Un petit mot ferait notre journée :p

Comme d'ordinaire, les personnages ne m'appartiennent pas, ils sont la propriété exclusive de Tite. L'Univers et la trame sont issue de mon cerveau bizarre en revanche. Mais le résultat final (que vous allez dévorer avecentrain n'es ce pas ;p) vous le devez à quatre et non deux mains. On peut encore faire un gros bisous à notre Sauveuse fanfictionale, Kayn-sama. MERCI MERCI MERCI


Petit point graphique

italique pensées des personnages

Gras pensées partagées entre un Shiki et son maitre

une double barre comme ça :


signifie que c'est ancré dans le passé

Sinon Bonne Lecture


Petit résumé:

Bienvenue dans le monde d'Oraci, pays prospère en apparence ou les Omoyijis défendent depuis des siècles le Monde des Hommes des Yokais, que se soit par les armes ou par l'intermédiaire de serviteurs des cieux: les Shiki.

En l'an X920, Ichigo et ses amis sont enfin diplômés à l'Académie et intègrent le Gotei, l'organisation en charge des Omoyiji. Ils espèrent ainsi pouvoir protéger la veuves et l'orphelin des vilains pas beaux Yokai, faire carrière, et atteindre un jour le grade très estimé de Capitaine. Cependant, pas de chance, rien ne se passe comme prévu! Appelé par notre rouquin préféré, un Shiki bannit refait surface, et le monde bascule dans l'apocalypse. Trahisons, et intrigues deviennent les maitres mots d'une nouvelle aire pavé de combats.


Sang Bleu: Prologue

Prologue d'une vie

Tout débute

A l'âge où on devient homme


Année X921

La terre est gloutonne. C'est une gueule béante ou s'engouffre le déssespoir, le sarcasme et la morts. Elle est la tombe des remords, le linceul des assassinées, des gueux et des affamées. Elle est la géante qui baise le front des fantômes oubliées. Des cris, des râles, des fracas, la douleur, la mort, les parfums âcres des agonies et des guerres. La terre grasse de chaire humaine, mouillée de sang, ou s'engouffre les pas des fuyards. Elle ruisselle sous la lune moqueuse, la terre, théâtre de carnage. Elle absorbe les corps qui pleuvent sur elles, en nourrit ses enfants tapis dans ses entrailles.

Une nuée de main patauge, bouillie de bras tendus dans l'obscurité priant pour qu'on les dépêtrent du tombeaux. D'autre, la face souillée de boue, se perdent, leur mémoire pourrissant déjà sous le clairons des peurs. Personne, cette nuit, ne s'arrête sur le passage d'un cadavre piétiné. Les yeux hurlent de peur, les cris dans la nuit. Les moins chanceux, coincés dans leur maisons en feux jouent l'orgue de la douleur. Terribles clameurs d'horreur crevant l'obscurité au rythme des poumons et des coeurs affolés.

Le sang coule.

Il ne sait plus ce qu'il fait, enivré dans une danse furieuse. C'est lui que l'on fuit. Lui qui répand la désolation. Il fauche. Dans sa rage féroce il oublie la clémence. Sa fureur le consume. Il exècre le monde, maudit la création et crache sur la tête des damnations. Il ne veut rien sauver, à ses yeux rien ne trouve grâce. Il ne constate que pourriture, souillure, trahison. Il a mal. Chaque vie volée lui procure autant de justice que de déchirement. Les hommes méritent tous l'échafaud. Tous. TOUS!

Le sang coule.

Il n'y aura pas de rescapé a son entreprise purgatoire. Il va enfin accomplir le jugement implacable. Il les hait. Il les hait tant. Son cœur bat la chamade. Qu'importe comment on l'appellera après. Il massacre complaisamment. Il va tout, oui tout annihiler. Son âme avide de chaos ne sera rassasiée que par la mort. La pitié? La compassion ? Il n'en a que faire. Que lui importe de saccager et de briser. Il y a en lui une bête morbide qui gronde et qui du carnage fait son rugissement.

Le sang coule.

Il peint le monde de rouge, y appliquant des touches de peur, de douleur et d'enfer, cédant à ce besoin libérateur. Il boit les supplications, les pleurs, les cris. Son sourire dément laisse apercevoir ses crocs. La jouissance le submerge. Il a refréné ce flux entêtant trop longtemps. Il ne lutte plus. Son corps réclame le meurtre, la vengeance, la douce satisfaction d'un trophée sanglant. Dans ses veines, son sang est en ébullition. Sa tête explose. Il se noie dans ce sentiment jouissif et brutal. Il en veut plus! Toujours plus.

Le sang coule.

Il est là, le semeur de chaos. Ses pas résonnent dans la terre humide dont les éclats rouges taches ses pieds. Il est là, le démon contre lequel les crucifixes ne servent à rien. Nimbé de sa rage comme d'un manteaux mortuaire qu'il pose sur la ville grouillante de peur. Apportant l'apocalypse, sonnant la fin de l'univers aux horloge de l'humanité.De lourdes fumées tapissent le ciels carmin.

Il est là pour apporter l'éternité.

Le sang coule.

Au milieu du flot terrifié, une silhouette lutte à contre courant. Il peine à progresser. C'est un gamin, désespéré, incertain, terrifié par l'ampleur que ce qui lui mutile les sens. La mort. Partout. Les murs aux graffitis d'organes, l'odeur de chaire calcinée, les rues ou s'empile les cadavre, la moiteur putride, le ciel rougeoyant de flammes avides, le sol imbibé de mélasse d'homme, l'air irrespirable, les grondement gémissant des derniers expirants...la mort. Partout. Il lève sur le monstre son regard. Incompréhension et horreur, les yeux grands comme si ses paupières avaient disparues. Sa gorge est sèche.

« Grimmjow ! »

Le sang coule.

Le monstre retrousse ses babines, menaçant, mugissant. Il se sent comme un fervent se flagellant, perdu dans son extase mais conscient d'une douleur salvatrice. Il se moque de la souffrance, il n'est que haine, ce pincement au cœur ? Il s'en fiche ! Cette fois il n'y a plus de place pour la compassion. Cette fille de chienne ternit l'éclat des âmes avec sa boue dégradante. Il la hait, elle, et toutes les valeurs qu'on lui impose en son nom maudit. Il ne veut plus se restreindre, son ire s'exclame enfin, chantant des louanges funèbres.

Le sang coule.

« Grimmjow, je t'en supplie! » Les pleurs s'enlisent dans la nuit. Une explosion de reiaju fait tout voler en éclat sur plusieurs kilomètre. Cette force n'a pas d'équivalent. C'est la Force, celle inéluctable. Elle n'est que le prélude de la fin. La terre ploie et se brise dans un bruit de fin du monde. Le vent se déchaine. Tout se soulève avec fureur. « Grimmjow, je t'en supplie ne fais pas ça! »

Le sang coule...


Un Omoyiji est un possesseur de la Vue qui combat les Yokais et les créature nuisible au monde des Humains.


Le petit guide de l'Omoyiji chapitre 1: De la différenciation des êtres surnaturels

Les êtres spirituels de toutes les catégories et leurs manifestations tangibles ne sont pas perceptibles par la grande majorité de la population. D'après les derniers recensement des treizes divisions de la cour Impériale, moins du cinquième de la population peut sentir une présence spirituelle et moins de la moitié de ces personnes peuvent discerner distinctement une manifestation ou un être spirituels.

Ces personnes plus sensibles que les autres aux présences de l'autre monde possèdent une capacité leur permettant de "voir" les manifestations spirituelles. Celle ci est nommée la Vue. La Vue est une capacité innée, le plus souvent héréditaire dont l'acuité peut être améliorée par de l'entraînement, cependant il n'est pas possible de l'obtenir sans le code génétique correspondant. Les récentes recherches démontre que ce derniers serait localiser sur un chromosome supplémentaire appelé "Catalyseur" qui procure à son propriétaire la faculté d'interagir avec les êtres de l'autre monde et de contrôler son propre Reiaju. Le Reiaju est plus communément appelée "énergie spirituelle", il permet d'avoir un impact sur les autres créatures spirituelles autrement intouchables.


Le petit guide l'Omoyiji, extrait du chapitre 2:

Les différentes catégories d'êtres surnaturels peuvent se scinder en trois grands groupes comprenant des sous catégories:

- Les créature d'essences divines: Kami, Dieux célestes ou infernales...

- Les âmes humains élevées par une créature divine à un rang supérieur: Immortels, Saint

- Les Yokai et autres manifestation du monde d'en dessous aussi nommé enfers.

Les Yokai sont des esprits d'Humains, objets, ou de plantes qui ont été corrompus par des Miasmes des enfers et qui y résident. Ils sont à différencier des Ayakashis qui sont les âmes d'humains errant sur terre incapable de trouver le repos. Généralement, un Ayakashi devient, sous réserve d'intronisation dans les enfers par un Yokai, un Yokai à part entière.


Le petit guide des Omoyiji, extrait du chapitre 12

Pour anéantir les esprits, les Omoyijis ne connaissaient que quatre méthodes.

La première, accessible à tous , et socle commun à tout Omoyji. Elle consiste avoir recours à des armes enchantées. Elle ne nécessite aucun talent particulier dans le contrôle spontané du Reiaju.

La deuxième est l'art de la Récitation ou Kido. Il consiste à réciter des incantations de vers saint, de sutra, ou de corpus sacré. Elle nécessite une grande mémoire et la connaissance pointu du bestiaire démoniaque, chaque démon ayant son vers "affaiblissant" propre. Ses applications sont polyvalente et peuvent également se décliner dans le domaine médicale ou l'établissement de barrières.

Les deux autres moyens, plus sélectifs, ne s'appliquent que dans le cas de certaines affinités. Il est impossible d'y recourir à moins d'en avoir la capacité innée.

La première est la faculté d'Invocateur. Les Invocateurs se divisent en deux catégories sous jacente: Les Invocateurs de démon dit Dompteur qui peuvent contrôler un Yokai dont il ont dérobé le nom. Et les Invocateurs d'avatar spécifique nommés Shiki, que l'on appelle des Maîtres.

Un test à la fin des études d'Omoyji, la Cérémonie d'Attribution, permet de forcer l'activation des capacités d'un invocateur potentiel. Cette Cérémonie n'a lieu que pour les lauréat du Test de fin de cycle. Ce dernier comprend des épreuves écrites et un combat en situation réel contre un Yokai.

La dernière méthode est de recourir à un pouvoir nommé le Don. Le Don est une faculté aléatoire qui n'a pas de forme spécifique et qui est propre à chaque individu: contrôle de la foudre, manipulation de l'air... La puissance des Don en font des armes aussi dangereuse que rarissime. Le plus souvent héréditaire, une personne peut passer sa vie sans éveiller son Don, d'autres l'activent dès leur plus jeune âge.


An X920

À traver le shogi ouvert de sa chambre, un rayon de lumière venait chatouiller la rétine du jeune homme au travers ses paupières endormi. Son visage, précédemment détenu par un sommeil de plomb, avait retrouvé ses sourcils froncé habituel. Gené et voulant retrouver cette félicité que tout adolescent de 17 ans écrasé sous le poid des responsabilité recherchait, il tourna la tête, faisant glisser l'une des ses mèches orangés sur son nez. Nez qui le démangeait atrocement, désormais. Une main se leva mollement, tentant de déloger la gêneuse, qui retomba aussitôt en place. Les éternuements prirent le dessus, ce qui acheva de le réveiller, son air boudeur exacerbé par sa mauvaise humeur. Lasse, il frotta ses yeux endormit, se redressant en baillant tout son désir de sommeil perdu.

«FIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIILS» L'éveillé roula des yeux, écoeuré d'avance par la cruauté de son réveil matin humain.. Par un automatisme prodigieux, acquis par des années de pratique, son corps de déporta sur la droite, esquivant le talon qui traversa la pièce avant de poursuivre sa route à l'extérieur par le shogi ouvert. L'adolescent ne prit même pas la peine de vérifier l'état de son paternel initiateur de cette attaque, sans aucun doute écrasé contre l'arbre faisant face à la chambre... Comme tous les matins depuis 17 ans. «Fils! Cette parade était indigne !» S'époumonait son paternel depuis l'extérieur. «Faire ça à ton pauvre père qui venait te réveiller pour que tu ne sois pas en retard!»

Le roux ne répondit rien, ses neurones se reconnectant doucement. De quoi pouvait bien parler son paternel ? On était dimanche. Son unique jour de repos de la semaine. Pourquoi serait-il... A côté de lui, des vêtements de cérémonie sagement pliés le narguait, moqueurs. Il ne portait jamais ce genre de costume, jamais ce qui signifiait… Son visage vira instantanément au blanc. On ne pouvait pas être CE samedi! Il déglutit péniblement, paniqué. Et MERDE! Sa couette vola dans la pièce. Yuzu râlerai parce qu'il l'aurait laissé traînée en boule ce soir, mais il était en retard, rien à foutre!. Pas que cela ne fusse une nouveauté il enchaînait les retards, mais ce jour là il ne pouvait se le permettre.

Il enfila en vitesse le hakama noir qui flottait sur ses hanches, insultant tous les saints de la création au passage. Il attrapa sans délicatesse le kosode azur, froissant le repassage de Yuzu. Il agrippa la vieille kariginu de son père, qui, taillé pour ses larges épaules tombait pitoyablement sur sa frêle silhouette. Les mains tremblantes, il guerroya contre le noeud de son obi, maudissant sa noble naissance qui le contraignait à ces vêtements d'apparat impossibles à enfiler. Malgré la précarité financière de sa maison, celle ci avait eut des heures de gloires à la cours. Bien qu'il ne restait de ce prestige que l'emblème familial et la rumeur chuchoté, mais cet ancien rang imposait une rigueur vestimentaire quasi rituelle. Un noble désargenté et en disgrâce restait de sang bleu, imposant le maintien des apparences.

Le garçon tenait en horreur ces vêtements pompeux, contraignant, et ridicule sur lui, tout comme il s'agaçait des prérogatives de sa lignée. Il avait eu le malheur de cumuler une haute naissance et de posséder des ancêtres imminents Omoyiji. Sa famille devait une partie de son prestige à la puissance des Omoyiji qu'elle engendrait, ce facteur ayant allégé leur sentence lorsque une dizaine d'année auparavant, la disgrâce et les calomnies les avaient dépossédés de leur fortune, ne laissant derrière le titre qu'un vide considérable.

Le jeune homme roux pressa un pas déjà saccadé. Les allées du manoir dormaient encore, l'oiseau n'avait pas entonner son chant matinal, le bois humide d'une rosé timide craquait sous son poids. Ses sandales de riz ripaient en grinçant sur le parquet poli. Sa semelle ployait durement sous ses grandes enjambées rapides. Le bout de son Hakama noir flottait au dessus de la surface en bois, la caressant à chacune de ses propulsions fluides.

Le roux accéléra l'allure, adoptant une cadence infernale. Il croisa ses deux soeurs sur le chemin, et ne s'arrêta pas pour les saluer. Ses deux soeurs excellaient dans les matières de l'exorcisme, son père avait une bonne réputation dans l'éradication des Yokai, et sa défunte mère n'avait jamais été égalée. Puis venait son cas plus délicat, tel une brebis galeuse, il marquait le charmant tableaux d'être talentueux que constituaient ses proches par ses propres compétences plus limités. Il avait le malheur de la banalité dans une famille de génis….Malgré une abondance de reiaju qui avait longtemps suscité les espoirs et les louanges de ses professeurs à ses début, il brillait par son peu de maitrise, ses sorts de récitations s'achevant toujours par des explosions et une tendance à la bagarre. Ne supportant pas le surnom que lui avait assigné ses camarades «l'échec des Kurosaki» il répondait au sobriquet par une baston musclée. Si Yuzu le tençait sur cette attitude revancharde, son père y voyait une illustration de sa fougue de la jeunesse.

«Ichi-niii, bon courage» cria Yuzu. Celle ci accompagné de sa soeurs revenaient de leur entraînement matinal. Si Yuzu lui offrait un sourire encourageant, son aînée Karin, dévisageait son frère avec ennui. « Ouais bon courage.» maugréa t elle tout de même suite au coup de coude de sa cadette. «Tu vois que ça servait à rien, il ne nous a même pas calculé» entendit vaguement le rouquin alors qu'il les doublait sans ralentir.

Il savait que les ignorer ainsi n'avait rien de courtois. Cependant il n'avait pas de temps à perdre. Si il arrivait en retard, c'était fichu. Il en avait trop bavé pendant sept ans, ne comptant plus les heures de nuits blanches, pour obtenir ce fichu diplôme pour qu'il lui passe entre les doigts ! Bon d'accord, il avait réussi le Test écrit de justesse, celui de combat en situation réelle par miracle, mais ce qui comptait, c'était le résultat non? Et puis, il pouvait toujours espérer un peu plus de la dernière étape, celle de l'Assignation qui se déroulait dans moins d'une heure. Enfin, sous réserve qu'il soit à l'heure...

Ichigo sortit dans la rue comme un fou, il bouscula son père, qui venait de se relever, au passage. Le pauvre hommes retomba sur le sol qui l'accueillit sans douceur. Son encouragement initial se transforma en un gémissement pitoyable. Yuzu et Karin, due à leur facultés innées, n'avaient pas eu à passer par l'Académie. Yuzu possédait un reaju de type médicale, fait très rare, qui la plaçait directement sous les ordres du capitaine de la quatrième division Unohana. Karin, quand à elle, pouvait invoquer les esprits renards, messagers des dieux. Comme de nombreux autre Omoyji, elle avait fait le choix d'intégrer une division plutôt que de suivre des cours. Après tout, la seule condition requise pour intégrer une division était de pouvoir Voir et combattre les divergences causées par l'autre monde. Mais Ichigo…

Ichigo n'avait pas de Don, ni talent particulier pour la Récitation, voir une inclinaison prononcé à l'échec. Son aîné avait placé beaucoup d'espoir dans cette cérémonie de l'Assignation. Bien que l'obtention d'un contrat avec un être surnaturelle ne soit pas requis pour l'embauche dans une des treize divisions, les hauts grades avaient tendance à se concentrer autour des Invocateurs et des Dotés. Il espérait sincèrement que le résultat de l'Assignation de décevrait pas trop Ichigo, la rareté dès Invocateur justifiant ses craintes.

Ichigo accéléra encore son rythme. Ses antécédents aidant, il effleurait le songe d'obtenir un Shiki, ou de réveiller des talents de Dompteur. Un retard à cette cérémonie primordiale ne s'envisageait juste pas. Il bifurqua à l'angle, sauta un tas de détritus à l'abandon, escalada un muret, enjamba un portillons, et courut jusqu'à l'allée principale de la ville, l'artère de cette dernière, la dernière rue à traverser avant d'atteindre son école. Il s'arrêta net. Tous les marchands ambulants, les calèches lourdes tirées par de gros, et lent, boeufs, les grand-mères bloquant le passage… TOUS semblaient s'amuser à le retarder un peu plus! Partout, c'était un fouillis de gamins courants derrière leurs ballons, de cortège de femmes ondulant sur les routes, de chevaux slaloment dans la foule, de gaillards armés se provoquant rudement… Et le bâtiment inaccessible se dressait devant lui, le narguant silencieusement. Ok…

Il vit, à l'autre bout de ce fleuve de population en furie, son ami Renji, cheveux rouge coiffés pour l'occasion, lui faire signe de vite bouger son arrière train. Le roux se retient de l'envoyer balader. Non mais il avait pas vu le danger que représentait la traversée ou quoi? Il était aveugle en plus d'être stupide ? Il suffisait d'une voiture dérapant, un sabre perdu ou même un uppercut sur une roue pour qu'il meure! Il regarda le chemin d'où il venait, baigné d'une douce lumière, comme auréolé d'une mélopée idyllique. Et si il rebroussait chemin? Il sauvegarderait sa triste vie… Il tourna un talon qui ripa sur la poussière du sol... Mais il se ravisa. Allez, quand il faut y aller...

Le garçon ferma les yeux, compta jusqu'à trois et courut! Il entendit le crissement d'un dérapage, le juron d'un charretier suivi d'un fracas de bois et d'argile, une odeur de poudre lui filtra le nez, un hennissement paniqué suivit d'un cris d'effroi. Il arrêta sa course quand il sentit une paume chaude sur son épaule, et un mur immobile contre son nez. Son coeur galopa hors de sa poitrine! Il était passé ! Il se tourna. La rue ressemblait vaguement au radeau de la méduse. Un chariot de poterie éventré, dont le chauffeur jurait à tout va, nageait dans un brouillard. La rue était jonchée d'animaux sur les flancs, des femmes tenant fermement leurs enfants, des passants s'engueulant les uns les autres.

«Ichigo», lui chuchota Renji, «on file vite fait et on fait comme si ne rien n'était…» L'autre s'empressa d'accepter, lui emboîtant le pas. Renji le suivit avec un sourire carnivore, il mis ses deux mains dans les ouvertures de son Kosode court, jaune carrier de vert, et pouffa de l'habit de son partenaire sous les grognements mécontents de ce dernier. Oui, il avait l'air d'un abrutis engoncé dans une imitation douteuse de haute couture… Merci du soutient.


Enfin, ils arrivèrent à l'Académie. Le roux et le rouge s'encouragèrent du regard, et décidés, ils entrèrent dans la cour de la propriété ou 7 jeunes trépignaient, visiblement courroucés. Le rouquin reconnu sans mal ses amis de promotion.

Kira, un blond délavé d'un pessimisme sans borne, se tenait la tête dans les mains. Il gémissait que si ils attendaient encore les deux « abrutis en retard LE jour de la remise des diplômes» eux même seraient dans l'embarras. Hinamori, une brunette réservée mais attentionnée, le réconfortait gentiment. Matsumoto, la plus belle rousse de la terre, la femme fatale, pariait au dé, et riait avec Ikkaku, chauve bagarreur et colérique. Yumichika, homme au inspiration de femme, se re-coiffait nerveusement. De tous, lui seul avait pris la peine de se vêtir avec goût, raffinement et élégance, les autres ressemblant à des bouffons de cirque échappés du chapiteau. Un peu plus à l'écart, Hisagi et Hyori parlaient. Ou plutôt, Hyori s'acharnait à taper le brun pour se défouler de la frustration que lui procuraient les deux retardataires, et le pauvre homme l'injuriait en gesticulant pour sauvegarder son intégrité physique.

D'un coup, Matsumoto signala l'arrivé des deux « abrutis » avec un geste nonchalant de bienvenu. Tous se figèrent, et les deux pauvres ères crurent perdre leurs oreilles sous les six voix criardes qui les récriminaient sévèrement, Matsumoto préférant glousser. Il durent s'excuser auprès de Kira qui avait crut faire une crise d'apoplexie, de Hinamori pour avoir inquiété autant de blond, Ikkaku pour la perte de son salaire d'été au pari avec Matsumoto (leur retard étant la cause de leur partie), Yumichika pour l'infiltration de la poussière dans son vêtement, et ils ne durent qu'à leur incroyables réflexes d'éviter les deux talons enflammés des deux derniers membres du groupe. Devant un accueil aussi chaleureux, les deux retardataires ne purent que grimacer un vague faciès d'excuse tout composé, mais d'apparence sincère.

«Franchement, appuya Hyori avec une moue aigrit, se pointer seulement cinq pauvres minutes avant le début de la réunion la plus importante de notre vie! Vous êtes vraiment les pires incapables de la terre !»
«Ouais enfin tu t'es pas ennuyée en attendant, grogna Hisagi en frottant douloureusement un bleu violacé qui déformait son bras.»

Matsumoto pouffa, et coupa à tout début de dispute en prenant Hisagi sous son bras. Elle colla ses hanches généreuses à son bassin, passa son bras, à la peau douce, autour de celui, blessé, du brun et y appuya sa poitrine dans un geste possessif. Sa tête auréolée de rayons incandescents trouva naturellement le creux de son cou, ses longs cheveux enflammés cascadèrent dans le dos de l'homme. Mutine, elle déposa un baisé léger sur sa carotide. Hisagi leva les yeux aux ciel en les roulant. Matsumoto était très tactile, cela ne lui déplaisait pas, mais s'afficher ne l'enchantait pas non plus.

«Allez chérie, susurra l'objet de désir avec sa voix mélange de miel et d'épice orientale, laisse couler, on a d'autre choses plus intéressantes à faire».

La façon dont elle prononçait ces mots agita son imagination. Il s'imaginait déjà dans un grand lit, entre les cuisses lisses de cette femme voluptueuse, accueilli dans l'endroit chaud et doux de cette dernière. Sous la gène, il rougit, déglutit, puis finit par obtempérer. On avait pas idée d'être aussi séduisante. Caché par le menton angulaire et imberbe d'Hisagi, le sourire triomphant de la rousse s'évanouit dans l'oubli. Elle aimait sentir ce pouvoir qu'elle avait sur les hommes, et les femmes aussi… Mais avec Hisagi, cette faculté à éveiller l'envie devenait une parure plus éclatante que les diamants.

Elle appréciait sincèrement le jeune homme. Comme elle, la beuverie l'enchantait. Comme elle, il savait apprécier le plaisir des sens. C'étaient ça qui les avaient rapproché à la base. Ces longues soirées, saké à la main, à rire de n'importe quoi. Sa timidité, et sa droiture avait fini de la séduire. Presque naturellement, leur relation ambiguë avait débuté, elle ne fléchissait devant aucune épreuve. Ami, confident, parfois amants, ils ne savaient ou se cataloguer. Et leurs amis non plus, car ni l'un, ni l'autre ne voulaient un engagement d'amour », lui préférant cette proximité volubile.

Et puis Hisagi savait le coeur de la rousse déjà pris.

Yumichika les sépara en argua l'atteinte à la pudeur, et les deux amis se séparèrent dans un bref éclat de rire. Kira, que le stress pâlissait, et qui paraissait cadavre, les supplia d'y aller maintenant. Mais ce fut Hinamori, douce mais au regard sévère et déterminé, qui les convainquit de se mettre en route. La petite Hinamori, un brin de femme d'une gentillesse profonde, avait pour le blond névrosé développer au fils des ans une affection maternelle. Comme une lionne, elle le défendait à coups de griffes et de crocs. Hyori haussa les épaules et fut la première à initier le mouvement. Elle aussi s'impatientait. Yumichika secoua Ikkaku, jusque là étrangement silencieux, dû au deuil de sa paie. Le chauve reprit contenance, il rangea rageusement les dés dans sa kosode originellement verte. Après un regard complice, Ichigo et Renji suivirent également.

Ils savaient bien que cette cérémonie décisive prouvait que leur vie allait changerpouvait que le vent changer leur vie. Tout en attendait le résultats qui récompenserait leur sept années de labeurs, se mêlait à leur appréhension et leur stress une excitation nerveuse et impatiente. De cette cérémonie dépendait une grande partie de leur futur. Ils n'ignoraient pas que même avec un dossier impeccable, sans don, sans Shiki , sans facultés d'invocations, les hauts postes resteraient inaccessibles. Progresser impliquait le potentiel qu'apportait au moins une de ces trois conditions. Ils se savaient déjà handicapé du Don, rancunier de cette injustice, ils espérait obtenir au moins l'un des deux autres pistonnage. La sélection bien que officieuse se jouait au cours de cette cérémonie. Ils devaient réussir.

Après une promesse de retrouvaille le soir même au Lotus Bleu, bar qui leur était presque assigné, ils entrèrent tous les neuf dans la salle.


Petit glossaire vestimentaire par Yumichika

Le Kosode est l'ancêtre du kimono moderne, caractérisé par d'étroites ouvertures pour les mains à l'extrémité des manches.

Kariginu désigne à la fois le complet et la veste à pan arrière qui se portait à la chasse aux faucons, veste appelée aussi « vêtement en chanvre » (hoi 布衣) parce qu'elle était, à l'origine, faite en tissu de chanvre. Normalement ce genre de tenu est dites informelle, les magistra portaient le shitagasane ( une veste à traîne). Cependant, la famille Kurosaki a revendu ces costumes d'apparat, puisqu'il sont réservés aux métiers de cours. Cours duquelle on les a plutôt disgraciés d'où le choix de la Kariginu pour Ichigo.

Un obi (帯?) est une ceinture servant à fermer les vêtements traditionnels japonais


Voila voila, c'est fini pour aujourd'hui :p