Blood Is

Le Sang Est

Bonjour à tous !

Me voici avec une nouvelle traduction, cette fois d'une fanfiction anglaise sur Castlevania, le reboot Lords of Shadow de l'auteur eiahmon. Ce chapitre est le premier chapitre, le prologue de son histoire, achevée à ce jour. Donc vous n'aurez pas besoin d'attendre que eiahmon écrive de nouveaux chapitres, l'histoire est finie.

J'ai, évidemment, son autorisation pour traduire, publier et utiliser son nom, son titre et sa couverture d'histoire. Cette histoire ne m'appartient pas, je ne fais que la traduire. J'encourage vivement ceux qui le peuvent à aller la lire en anglais d'ailleurs.

Je traduis absolument tout ce qui a été écrit, y compris les notes de l'auteur (la distinction avec les miennes se feront par les italiques). Important également, je traduirai toutes les reviews laissées et les lui enverrai, sans exception possible.

Je vous souhaite d'apprécier cette histoire autant que je l'ai fait.


Disclaimer : Dois-je vraiment mentionner que je ne possède pas Castlevania ? Si tel était le cas, nous aurions vu Julius réfréner Dracula à coups de pied, l'histoire aurait été un peu ajustée, et Dracula et Alucard se serait juste embrassés après la révélation dans Lords of Shadow 2.

A/N : Voilà ce qui arrive quand Fridge Horror frappe. Si vous ne savez pas ce que c'est, allez voir sur TV Tropes and Idioms.

A/N 2 : Je ne sais pas à quel rythme cette histoire sera mise à jour. Je ne comptais pas la poster avant d'avoir une meilleure idée de la direction qu'elle prendra, puisque je n'ai que la fin et pas beaucoup d'idées sur la manière d'avancer, mais j'aime beaucoup ce concept. Avec de la chance, la poster va me forcer à la travailler.

Prologue

Wolfram Cronqvist arborait un grand sourire alors qu'il marchait dans les couloirs du manoir familial. Tandis qu'il avançait, les serviteurs et quelques membres de la famille lui rendirent son sourire. C'était rare de voir une expression aussi ouverte et honnête sur le visage du Seigneur Cronqvist, il était normalement sérieux et sévère, et seule sa femme voyait l'aspect plus tendre de sa personnalité.

Mais aujourd'hui était une occasion spéciale.

Alors qu'il s'approchait des appartements seigneuriaux, la femme de chambre de son épouse lui sourit largement et lui ouvrit les doubles portes. Il entra dans sa chambre à coucher, sur quoi il atteint la source de son inhabituelle transparence. Sa femme, Dame Edeline Cronqvist, se tenait assise contre les oreillers de leur lit, berçant une petite couverture empaquetée dans ses bras. Elle leva les yeux vers lui alors qu'il s'approchait, et son sourire fit écho au sien. Il s'assit à ses côtés et observa avec enthousiasme ce qu'elle portait.

« Est-ce… ? » Demanda-t-il impatient, et le sourire d'Edeline s'élargit.

« Oui. » Répondit-elle. « Un garçon, notre fils. » Elle lui tendit avec précaution le nouveau-né, et il recueillit doucement l'enfant dans ses bras.

Le minuscule bébé, embelli d'un duvet de cheveux bruns et d'yeux d'un doux vert, regarda son père un moment, et Wolfram n'était pas préparé à la vague émotionnelle qui le parcouru. Un bébé, une vie, qu'Edeline et lui avaient conçue. Penser qu'il avait participé à la création de l'enfant dans ses bras… c'était merveilleux. C'était un miracle.

« Bonjour, petit. » Dit-il. « Je suis ton papa. » Il caressa gentiment du doigt la joue douce de son fils, et rit silencieusement quand l'enfant tourna la tête et essaya de le sucer. « Mon fils… »

Il ignora la piqure des larmes dans ses yeux, mais n'eut pas honte de pleurer aussi ouvertement. Edeline et lui essayaient depuis des années d'avoir un enfant, mais chaque grossesse s'était achevée soit par une fausse-couche, soir par une naissance prématurée qui avait vu l'enfant mourir rapidement ensuite. Sans un héritier manifeste, les autres Cronqvist leur avaient tournés autour tels des loups, salivant d'avance, et certains avaient conseillés qu'il annule son mariage et trouve une autre épouse, capable de porter un enfant à son terme.

Edeline et lui avaient été fiancés à la naissance, mais avaient été assez chanceux de se connaître toute leur vie et de tomber amoureux bien avant d'échanger leurs vœux de mariage. La première fausse-couche, moins de quatre mois après leur mariage, leur avait brisé le cœur, mais ils avaient essayé de nouveau, pensant que ce n'était qu'un accident. La seconde grossesse s'était également achevée par une fausse-couche, suivie deux ans plus tard par une troisième grossesse qui s'était finie trois mois trop tôt. Ce bébé, une fille, n'avait vécu que quelques minutes. Trois ans plus tard, Edeline avait donné naissance à un autre bébé, un garçon cette fois, et cet enfant était mort-né. Enfin, dix ans après leur mariage, Edeline avait encore subi une fausse-couche qui lui avait tant brisé le cœur qu'elle avait juré de ne plus jamais réessayer. Wolfram ne put protester, car intérieurement il était d'accord.

Peu de temps après, le père de Wolfram mourrait, il avait pris la tête de la famille et les loups avaient commencé à hurler. Des murmures le suivaient quand il traversait les couloirs de sa maison, sur le fait que sa femme ne pouvait pas porter d'enfant et que la famille tomberait sous les conflits internes à sa mort. Il avait serré les dents et les avaient ignorés, mais…

… il craignait qu'ils aient raison. Sans un héritier à qui transmettre la direction de la famille, soit un autre membre devrait la réclamer, soit il devrait en nommer un, et Wolfram ne voyait pas comment l'une ou l'autre de ces solutions pourrait fonctionner. Cela n'empêcherait pas un conflit interne entre ceux qui la voulaient pour eux-mêmes. Il avait brièvement envisagé de faire qu'Edeline simule une grossesse tandis qu'il concevait un enfant avec une autre femme, et ensuite de faire passer cet enfant pour celui de son épouse, mais il avait rapidement repoussé cette idée. Il ne pouvait pas imaginer coucher avec une autre. Il avait même, une nuit qu'il restait parfaitement éveillé dans leur lit, considéré adopter un enfant non-voulu d'un paysan et le faire passer pour le leur. Bien sûr, cela réclamerait également qu'Edeline prétende être enceinte, et il ne pouvait pas le lui demander.

En son for intérieur, il avait toutefois admis ne pas être totalement contre l'idée de prendre l'enfant d'un autre. Il voulait plus qu'un simple héritier pour empêcher la destruction de la famille, il voulait un fils ou une fille à aimer, à regarder grandir, être fier de ses réussites, entendre une petite voix l'appeler « Papa », et sentir des petits bras passer autour de son cou pour un câlin.

Il n'avait pas osé espérer, lorsqu'Edeline lui avait murmuré qu'elle était enceinte pour la sixième fois. Le docteur et la sage-femme lui avaient ordonnés de rester couchée pour la durée de la grossesse, dans l'espoir que cette fois elle le porterait à terme, mais il avait refusé de croire que cela marcherait. Il ne pourrait pas supporter de voir son cœur et ses espoirs brisés à nouveau.

Les mois de sa grossesse s'étaient écoulés tandis que l'automne et l'hiver passaient, et à l'approche du printemps, il s'était permis d'espérer, juste un tout petit peu, que celui-ci s'en sortirait. Il avait été appelé au loin pour s'occuper d'un problème sur leurs terres, à plusieurs heures de chez lui, et il n'avait été informé des nouvelles qu'il avait espérées et craintes en même temps que lorsqu'il avait commencé le voyage de retour.

Le travail d'Edeline avait commencé, et il avait ordonné au conducteur de sa voiture de le ramener en toute hâte, craignant qu'il soit déjà trop tard pour faire quoi que ce soit, que son enfant mourrait comme tous les autres. Il avait prié Dieu sur tout le chemin, implorant pour la vie de son enfant, suppliant que lui et son épouse traversent la délivrance sains et saufs, offrant sa propre vie en échange si le Seigneur en décidait ainsi. Ce ne fut pas avant qu'il soit descendu de la calèche devant sa maison qu'il reçut les glorieuses nouvelles : son épouse avait donné naissance sans encombre, et le nouveau-né était fort et en bonne santé. Et maintenant…

Il sourit au bébé endormi dans ses bras, parvenant à peine à croire qu'après des années d'essais, ils avaient enfin un fils à nommer le leur.

« Il ressemble à son père. » Dit Edeline avec un gentil sourire, et il ne peut s'empêcher de sourire à nouveau alors qu'il levait les yeux vers elle.

« Mais il a les yeux de sa mère. » Répliqua-t-il.

Il y eut un gémissement, et Wolfram baissa la tête vers son fils alors que le bébé ouvrait la bouche et geignait tellement fort qu'il était persuadé que toute la maison l'avait entendu.

« Il a des poumons puissants. » Fit-il avec amusement, et Edeline rit et tendit les bras.

« Donnez-le moi, mon seigneur. Je sais ce qu'il veut. »

Il plaça doucement l'enfant en pleurs dans les bras tendus de son épouse, et l'observa avec un sourire béat l'allaiter. Elle leva les yeux vers lui avec une joie sincère, et il tendit délicatement la main pour peigner quelques mèches de ses cheveux blonds hors de son visage.

« T'ai-je récemment dis à quel point je t'aime ? » Lui demanda-t-il doucement au-dessus des bruits de leur fils qui tétait.

« Pas récemment, non. » Dit-elle espièglement. « Je pense pouvoir supporter de l'entendre à nouveau. »

Il se plongea dans ses yeux verts. « Je t'aime tellement. Tu m'as tout donné, ton amour, des années de bonheur, et maintenant, » Il s'autorisa à regarder en bas vers son fils, toujours bercé dans le bras droit d'Edeline. « tu m'as donné ce précieux trésor, un fils, notre fils. »

« Oui, » Souffla-t-elle. « notre fils. » Le sourire espiègle refit surface. « Tu as conscience que certains vont en avoir la bouche écumante comme des chiens enragés. »

Wolfram s'assit et rit. « Laissons-les. » Dit-il. « J'attends cela avec impatience. » Il regarda encore son fils, et passa tendrement la main dans les douces boucles de cheveux bruns.

« Comment devrions-nous le nommer ? » Demanda Edeline, tandis que le bébé finissait de boire.

Wolfram fronça les sourcils et réfléchit pendant un moment. En vérité, il n'avait pas réellement pensé aux noms, puisqu'il ne s'était pas attendu que l'enfant survive, comme sa fratrie avant lui, mais…

« Pourquoi pas… » Commença-t-il. « Mathias ? »

« N'est-ce pas une variante de Mathew ? »

« Oui, c'est Allemand, et cela signifie « Don de Dieu ». Je trouve cela assez approprié pour notre petit miracle, ne penses-tu pas ? »

Edeline fixa leur fils et réfléchit un instant. « Oui, cela lui convient plutôt bien. » Elle borda gentiment le bébé dans la couverture qui l'emmaillotait. « Bonjour, Mathias. »

« Bienvenu dans le monde, Mathias. » Dit Wolfram alors qu'il passait encore la main sur la tête du bébé. « Bienvenu à la maison. »


Ce n'est qu'une fête, se dit Wolfram pour au moins la douzième fois. Tu as été à de nombreuses fêtes, et être un nouveau père n'est pas une bonne raison de rester à la maison.

Le Seigneur Cronqvist réfréna un soupir alors qu'il regardait autour de lui. Il était assis à une grande table, qui grinçait presque sous le poids du somptueux festin qui la recouvrait. A ses côtés était assise Edeline, et elle semblait au moins aussi ennuyée que lui avec cette soirée. Il était vrai qu'ils avaient assisté à de nombreuses fêtes au cours des années, et assisteraient surement à de nombreuses autres avant la fin de leurs vies, mais jamais auparavant avaient-ils eu un fils nouveau-né qui les attendait à la maison.

Cela ne faisait que quatorze jours que Mathias était né, et Wolfram ne pouvait déjà pas imaginer sa vie sans son magnifique petit garçon, mais ainsi qu'il l'a toujours su, avoir un enfant à la maison n'est pas une raison acceptable pour rater une fête d'un seigneur voisin. Il n'était pas sûr d'en connaître la raison, et honnêtement, il s'en moquait. Il ne se préoccupait que de la supporter jusqu'à pouvoir rentrer chez lui et voir son garçon à nouveau. Qui savait ce qu'il se passait en son absence…

Arrête ça, se morigéna-t-il. Mathias va bien. Il a une nourrice qui s'occupe de lui, de nombreux gardes rendus gâteaux et des membres de la famille pour assurer sa sécurité. La proclamation de sa naissance s'était surprenamment bien passée, et seul le jeune frère de Wolfram, Crodrin, avait visiblement été mis en colère par les nouvelles. Le reste de la famille avait été ravi que quelqu'un puisse hériter et prendre les reines quand Wolfram mourrait.

Edeline soupira silencieusement au-dessus de la gaieté alentour, et il se tourna vers elle. Un simple regard sur son expression lui apprit qu'elle comptait également les heures qui les séparaient du retour. Avec de la chance cette fête ne durerait pas trop tard…

Il était si absorbé par ses pensées qu'il entendit à peine son nom être prononcé, et ce n'est que lorsque l'un des serviteurs de l'autre seigneur vint murmurer urgemment dans son oreille qu'il lui prêta attention.

« Un messager est arrivé de chez vous, mon seigneur. » Souffla le serviteur. « Vous devez rentrer immédiatement, quelque chose est arrivé. Cela concerne votre fils. »

Wolfram bondit de sa chaise si brusquement qu'il la renversa presque, et tous à la table le regardèrent. Il ne prit pas la peine de s'excuser, au lieu de quoi il poussa Edeline de sa propre chaise et les deux coururent à moitié hors de la salle à manger. Ils rencontrèrent le messager dans le hall d'entrée, et il leur emboita le pas alors qu'ils quittaient la maison de l'autre seigneur et se dirigeaient à travers une mince bruine vers leur calèche qui les attendait.

« Que s'est-il passé ? » Demanda Wolfram en aidant Edeline à montrer dans la voiture.

« La maison a été attaquée par un large groupe organisé d'hommes en capuches rouges… » Répondit le messager. « Ils nous ont pris par surprise, et ont tué tous ceux qui se tenaient en travers de leur chemin. La plupart agissait de manière à nous empêcher de stopper deux autres en manteaux rouges encapuchonnés. Ils se dirigeaient… » Le messager prit une profonde inspiration. « Ils se dirigeaient droit vers la chambre du petit Seigneur Mathias. »

Wolfram n'avait pas besoin d'en entendre plus. Il grimpa dans la voiture à la suite de son épouse et cria au conducteur de les ramener en toute hâte chez eux.

Le chemin entre leur maison et celle du seigneur voisin ne prenait habituellement que quelques heures environ, mais cette nuit, il sembla s'étendre indéfiniment alors qu'Edeline et lui se rongeaient les sangs sur ce qu'il s'était passé et la sécurité de leur fils. Quand la calèche s'arrêta enfin, il n'attendit pas que le valet de pied ouvrit la porte. Il la repoussa lui-même et se précipita en direction de la maison. Immédiatement, il commença à voir les signes du combat qui s'était déroulé. Les deux gardes qui surveillaient la porte d'entrée gisaient morts dans l'herbe, leurs gorges tranchées. Derrière lui, il entendit Edeline hoqueter d'horreur, mais il l'ignora tandis qu'il se ruait dans la maison.

L'entrée donnait l'impression qu'elle avait vu une bataille rangée, les murs et le sol éclaboussés de sang, les meubles retournés, les photos déchirées et jetées des murs, et les bannières avec le sceau familial déchiquetées. Il y avait quelques corps recouverts gisant un peu partout, mais aucun ne portait les manteaux rouges mentionnés par le messager.

Plus loin, il trouva des serviteurs rassemblés, discutant de ce qu'il s'était passé, et tous le regardèrent avec terreur alors qu'il les dépassait. Il rencontra également des membres de la famille, mais ils refusèrent de lui dire ce qu'il s'était passé et le pressèrent en avant. Il tomba sur d'autres corps en courant à travers la maison, tous soient des serviteurs soir des gardes, et parfois de la famille. Il savait qu'il aurait s'arrêter, se rendre compte des évènements, et obtenir toute l'histoire de quelqu'un, mais il ne pouvait pas. Il devait voir Mathias. Il fallait qu'il s'assure de la sécurité de son fils.

Toutefois, l'espoir de trouver son fils vivant et indemne disparaissait rapidement alors qu'il s'approchait de la chambre d'enfant. Plus il s'en rapprochait, plus il trouvait de corps, comme s'ils avaient compris où les attaquants allaient et avaient tentés de les arrêter. Quand il atteint enfin la chambre, il trouva la porte défoncée, hors de ses gonds de fer, et les hommes qui avaient tenté de la protéger morts, de vicieux coups de poignards dans la poitrine. Il fit un pas précautionneux au-dessus d'eux, le cœur battant d'effroi à l'idée de ce qu'il allait découvrir, et trouva la nourrice de Mathias morte à la porte. D'après les blessures et les profondes entailles sur ses mains et ses bras, la jeune femme avait de toute évidence opposée une résistance féroce pour défendre son protégé, avant qu'une lame ne tranche sa gorge et mette fin à sa vie.

Il réalisa vaguement que la bruine à l'extérieur s'était changée en une pluie torrentielle qui frappait aux fenêtres alors qu'il s'obligeait à s'approcher du berceau de Mathias, qui reposait devant la cheminée pour garder l'enfant au plus chaud dans les nuits toujours froides. Un éclair de la tempête approchant illumina la pièce suffisamment pour qu'il voie que le berceau…

… était vide.

Wolfram fixa le berceau vide pendant un moment, sans comprendre ce qu'il voyait. Derrière lui, il entendit Edeline se ruer dans la chambre, et il l'entendit hurler en voyant la nourrice morte au sol et le berceau vide. Un autre éclair et Wolfram regarda autour, fouillant chaque recoin de la chambre d'enfant, espérant voir Mathias, espérant que la nourrice du garçon l'ait caché avant que les attaquants les aient atteint. Il entendit Edeline pleurer et voulut lui hurler d'arrêter, parce que leur fils n'avait pas disparu ! Il était juste dissimulé ! Ils devaient juste trouver où sa nourrice l'avait mis et… !

« Mathias ! » Appela-t-il en creusant dans les décombres de ce qui, quelques heures auparavant, était une confortable chambre d'enfant bien aménagée. « Mathias ! » Il bougea les meubles, il repoussa des peintures déchirées, il bougea même le corps de la nourrice, mais il n'y avait aucun signe de son fils. Pas de pleurs, ni de gémissements, ni de geignements, rien qui puisse indiquer que le bébé était toujours dans la pièce. « Mathias ! »

Non, non, non, non, ça ne pouvait pas arriver ! Ça ne pouvait pas être réel ! Pourquoi quelqu'un prendrait-il son fils ? Pourquoi ? Frénétique désormais, il sortit les couvertures du berceau, arracha le tapis du sol, et regarda dans chaque coin de la pièce, mais Mathias n'était pas là. Il courut à la fenêtre et souleva le loquet, peut-être que quelqu'un dans le jardin l'avait, peut-être…

« Mathias ! » Son cri fut recouvert par le rugissement du tonnerre. « Mathias ! » Il n'y avait rien, rien que la pluie, le vent, le tonnerre et un berceau vide près de la cheminée.

« MATHIAS ! »