-Cubelios! Cubelios où es-tu!

L'appel désespéré résonna 2 ou 3 fois en écho, renvoyer pas les ruines du Nirvana. Sur le coup, Cobra n'avait pas du tout compris, il s'était éveillé sous d'énorme débris de pierre et, avant de bouger, avait attendu patiemment que le son des pas des mages du Conseil s'évanouissent, malgré les bourdonnements assourdissants qui lui titillait les oreilles. Encore maintenant, le même son lui agressait les oreilles, mais c'était à peine s'il s'en rendait compte. La seule chose qu'il entendait aprésent était le bruit de son propre pouls battant dans ses tempes et de la panique l'envahir.

-Bordel de merde!, jura le membre d'Oracion Seis en sentant ses larmes remonter pour la seconde fois depuis longtemps. Cubelios! Fais-moi signe! Dis moi où tu es..., continua-t-il désespérément.

Puis vint l'étape de la recherche acharné. Il doutait. Il doutait de le retrouver vivant. Et si c'était le cas, de ne pas le retrouver agonisant, mourant. Chaque rocher bougé, retourné faisait jaillir en lui plus de remord, plus de haine, il ne s'arrêtait même plus pour respirer un coup, souffler et se calmer un peu, voulant comme se noyer dans ses larmes incessantes et la tristesse comme remord qui le subjuguait. Le surnommé Racer avait, avec le temps, eu le temps de venir lui prêter main forte. Le pauvre Cobra s'étouffait dans ses sanglots, il devait toutefois accepter la vérité, celle-ci même qu'Il avait accepter depuis le début, depuis son engagement avec Cubelios, depuis qu'il l'avait adopté; la mort frappe toujours, et souvent lorsqu'on s'y attend le moins.

-Non pas tout de suite... pas maintenant... pourquoi! Cubelios!, cria Cobra en s'effondrant sur ses genoux, braillant et pleurant comme jamais auparavant, n'ayant même plus la force de soulever quoi que ce soit.

-Viens Cobra, il faut y aller, dit Racer à son compagnon, celui-ci n'étant apparemment pas du même avis que lui.

-Non! Je... je veux le revoir... je veux le retrouver...s'il-te-plaît je...-

-Cobra ressaisis-toi, coupa Racer en l'agrippant tout en le secouant un peu. Tu avais beau l'aimer comme un fou, ça n'a toujours été qu'un serpent! Eh puis..., enchaîna-t-il avec plus de calme,... tu lui as tout donné; une belle vie, de la nourriture, de quoi boire, de l'amour et surtout un bon ami. Elle n'aurait jamais trouver meilleur maître cette bête là. Il devait être à la fin de sa vie aussi, ça faisait quand même vachement longtemps que tu l'avais.

Racer respira un bon coup avant de continuer alors que Cobra le regardait larmes aux yeux, un peu surpris de recevoir ce genre de discourt de la part de son confrère. Il accepta la main tendu de Racer alors que celui-ci reprenait :

-Il ne faut jamais trop s'en faire avec ce genre de chose tu sais... tu t'en achèteras un autre, ce ne sera jamais le même, mais ça t'aiderait peut-être à récupérer un peu. La dernière chose que tu peux faire pour lui, c'est de lui dire au revoir et d'arrêter de te faire toute la peine du monde pour lui. Non mais regarde toi à pleurer comme une chochotte! Je suis sûr qu'il ne voudrait pas tout ça. Respire un coup, la vie continue!, termina Racer en donnant une claque d'encouragement dans le dos de Cobra tout en allant chercher les autres. Entre nous, tu devrais quand même essayer de te trouver une jolie fille plutôt qu'un autre serpent, on sait jamais!, dit-il en disparaissant dans le lever de soleil qui fleurissait au loin dans le tableau noir de la nuit, lui procurant quelques couleurs.

Il fallu environs 5 minutes à Cobra pour quitter les lieux sans se retourner, essayant de formuler son éternel au revoir.