Seule dans sa cellule, Raphaëlle était assise sur son lit blanc et sale, recroquevillée sur elle-même contre le mur. Elle gardait les yeux ouverts, pensant à la mort, puis à survivre, puis à la mort, puis à survivre. Mount Massive était sa dernière destination. Elle savait qu'elle ne sortirait plus jamais d'ici.

Dans le couloir, elle entendait les pas lents des femmes zombifiées par les médicaments qu'on leur injectait. Ce n'était pas encore son tour, mais elle savait qu'elle y passera, comme chaque soir. Elle aurait tant voulu regarder dehors, ce qui se passait, ce qu'il pouvait bien y avoir. La nature, l'air frais lui manquaient, voilà une semaine qu'elle est arrivée dans cet asile. L'établissement séparait les hommes des femmes, mais ils pouvaient tous se voir à travers une vitre immense dans la salle de détente. Certains hommes en profitaient, avouant durement leur manque de satisfaction sexuelle.

Raphaëlle avait les yeux bleus, et d'un regard triste, elle tourna sa tête vers les barreaux de sa cellule. Des pas lourds se faisaient de plus en plus entendre, elle reconnaissait parfaitement le son des belles chaussures de médecins. Elle se gratta nerveusement la paume de sa main droite, fixant sans cligner des yeux les barreaux. Habillée d'une simple toge blanche, uniforme de l'asile, elle se replia de plus en plus sur elle-même, espérant qu'ils l'oublieraient. Mais évidemment, elle faisait partie des nombreux numéros de leur liste.

Deux hommes arrivèrent, puis deux policiers derrière sa cellule. Le médecin ouvrit la porte, Raphaëlle ne bougeait pas, comme pétrifiée. Sa respiration se faisait de plus en plus bruyante. Le premier médecin lui prit d'abord son bras, elle se laissa faire prendre sa tension. Il ouvrit d'immenses yeux, puis murmura quelque chose à son confrère. Ce dernier sortit de sa poche deux seringues remplies d'un liquide citrin.

- Rassure-toi, ma belle... Cela t'aidera à apaiser les tensions en toi.

Une lueur d'espoir apparut dans les yeux de Raphaëlle. Elle regarda finalement le médecin pratiquer la piqûre et ne broncha pas. Le deuxième médecin pratiqua un examen clinique sur elle. Il lui toucha d'abord les joues, puis sa main se mit à caresser son visage. Raphaëlle ferma les yeux, de peur de se faire battre. Le médecin caressa ensuite son épaule nue jusqu'à son bras droit. La jeune femme fronça des sourcils. Le confrère ricana soudainement en tapotant sa tête et en caressant ses cheveux fins, marrons et longs.

- Tout va bien... Tu vas pouvoir aller en salle.

Raphaëlle cligna doucement des yeux et tandis que les médecins partirent de sa cellule et la laissèrent ouverte, comme celle des autres, elle jeta un œil discret dehors. Dans le couloir, quelques femmes se dirigeaient lentement vers la salle de détente. Raphaëlle décida d'y aller.

Quand elle pénétra dans la salle, il y avait une télévision d'allumée, des jeux de sociétés et des chaises pour s'asseoir. Elle marcha jusqu'à l'une d'elle mais s'arrêta net en voyant des hommes à travers l'immense vitre, qui les regardait toutes. Il y en avait trois, qui ricanaient bêtement en posant leurs mains sur la vitre. Elle voyait aussi des hommes qui restaient assis ainsi qu'une télévision d'allumée également.

Elle resta sur place quand un homme retînt son attention. Il était très grand, avait des cheveux noirs, et la fixait intensément. Raphaëlle recula d'un pas, soudainement gênée par un tel regard qu'il lui lançait. Il semblait pourtant gentil, il lui souriait. Poliment, la jeune femme lui rendit son sourire, et cela l'homme haussa les sourcils en s'approchant cette fois-ci. Elle pouvait maintenant distinguer des yeux aussi bleus que les siens. Il ne disait rien et ne faisait que la regarder. Gênée, Raphaëlle détourna le regard vers la télévision. L'écran devenait de plus en plus noir et la lumière de la salle commençait à s'éteindre. Ne voulant pas se retrouver dans le noir avec les autres, et ne souhaitant plus regarder par la vitre l'aile des hommes, elle retroussa chemin pour se rendre de nouveau dans sa cellule.

Raphaëlle se posa sur son lit, rependant à cet homme qui ne cessait de la fixer. Le cœur battant, ne comprenant plus et le médicament agissant dans son organisme, elle s'allongea, n'ayant pas de couverture, puis ferma les yeux en espérant s'endormir rapidement.

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Dans l'aide des hommes, la télévision s'était soudainement éteinte. Certains patients criaient, tapant des poings sur la table de jeux. Les policiers surveillaient les lieux et ils savaient qu'ils ne pouvaient pas faire beaucoup de bruit. Eddie regardait toujours les différentes femmes qui se trouvaient derrière la vitre. S'il pouvait passer cet espace interdit, il en serait très heureux. Une femme attira son attention, mais elle riait en le regardant. Fronçant des sourcils et serrant les poings, il cherchait cette autre femme qui semblait timide. Il ne l'avait pas vu partir. Dans la salle, personne ne lui adressait la parole. De sa réputation de tueur et de psychopathe, tous avait peur de lui. Si bien que quand il se retourna, certains hommes s'abaissèrent devant lui, craignant ses coups. Il rejoignit alors le grand couloir puis regagna sa cellule, s'asseyant sur son lit. Il ne quitta pas du regard le mur blanc qui lui faisait face. Il pensait encore à elle.

–-

Une alarme retentit en pleine nuit. Raphaëlle se réveilla en sursaut. Des lumières rouges envahissaient la pièce ainsi que le grand couloir et des cris de femmes se firent entendre. Des policiers criaient qu'ils devaient les envoyer dans un endroit sûr. La jeune femme, prise de panique, voyant les femmes courir, décida de se faufiler sous son lit, dans l'espoir que personne ne la remarquerait. Plus les minutes passaient, plus la tension montait. Des coups se firent entendre, comme si les policiers les battaient avec leur matraque, l'alarme retentissait toujours, faisant grandir la peur à toutes. Toutes les cellules étaient ouvertes, et les policiers faisaient savoir qu'un incident avait eu lieu au laboratoire et qu'ils devaient tous être mis en lieu sûr. Raphaëlle gardait les yeux ouverts, restant cachée sous le lit, quand la lumière s'éteignit soudainement. Des hurlements de peur et des coups envahissaient l'aile des femmes. Des femmes courraient et des hommes hurlaient. Raphaëlle ferma les yeux et se boucha les oreilles, dans l'espoir que ce n'était qu'un cauchemar qu'elle était en train de faire.

DEUX HEURES PLUS TARD

Tout était calme. Comme si tout le monde était parti. Raphaëlle hésita quelques secondes, puis sortit enfin de sous son lit. Personne ne l'avait appelé, personne ne s'était rendu dans sa cellule pour la chercher. Elle regarda sur le côté de sa cellule, il faisait noir. Elle marcha alors doucement, sortant de sa cellule, se rendant dans le grand couloir. Tout était silencieux. Elle continua puis quelque chose craqua sous son pied nu. Ne voyant pas ce que c'était, elle posa sa main au sol, cherchant la chose puis recula soudainement en se rendant compte qu'il s'agissait d'un corps inerte au sol. Elle ne voyait rien, mais elle sentait une drôle d'odeur, comme du sang. Elle continua sa route mais faillit glisser. Elle ne savait pas sur quoi et continua à tatons, tenant ses mains sur les murs. Elle remarqua l'issue de sortie qui clignotait. Elle se dirigea vers elle, quand soudain, l'électricité se remit en marche. C'est avec horreur qu'elle découvrit le sang sur les murs, et quand elle se retourna, un bras coupé du corps de son propriétaire gisait au sol. Plus loin, des traînées de sang, juste à côté de sa cellule. Il y avait quatre corps sans vie, que des policiers. Le souffle coupé, respirant difficilement, Raphaëlle sortit du couloir pour rejoindre la salle de détente. Elle resta pétrifiée sur place en voyant la vitre brisée. Des morceaux de verre ainsi que du sang étaient au sol, comme si quelqu'un avait été traîné ensanglanté jusqu'à un lieu inconnu. Raphaëlle rebroussa chemin, se rendant vers l'issue de secours, mais elle vit avec horreur que la porte restait bloquée. Elle poussa, projeta des coups de pied sur la porte, mais elle ne s'ouvrit malheureusement pas. Déboussolée, la jeune femme revint donc dans la salle de détente. Sa seule issue restait d'entrer dans l'aile des hommes. Évitant les morceaux de verre au sol ainsi que le sang, elle se dirigea dans le grand couloir. Toutes les cellules étaient vides. Des cris d'hommes se firent entendre, et Raphaëlle avait de plus en plus peur d'avancer. Des casiers se longeaient dans le couloir et du sang gisait sur les murs. Des mots étaient écrits « Wall Rider is my master ». Qu'était donc cela ? Qu'est-ce que cela voulait dire ?

Avalant difficilement sa salive, la jeune femme continua lentement d'avancer dans le couloir, passant après les cellules vides. Soudain, elle entendit une voix d'homme qui venait d'une pièce. Elle se cacha alors dans un des casiers. Un immense homme, ou plutôt, une créature semblable à un ogre avec de nombreuses cicatrices en sortit avec un homme qu'il portait facilement sur son dos, comme un vulgaire animal. Quand Raphaëlle vit l'homme qui était sur le dos de ce monstre, elle mit ses mains sur sa bouche.

- Lâche-moi, espèce de gros lard ! S'exclama Eddie en tapant du mieux qu'il pouvait l'immense homme déformé. La créature respirait bruyamment et esquissait un sourire sadique. Eddie se débattait comme il pouvait mais l'emprise de la créature était plus forte que lui.

- Tu vas me lâcher, Chris, c'est absolument pas drôle ! J'veux me barrer ! PUTAIN, LACHE-MOI ! cria Eddie en griffant le dos du monstre avec ses doigts.

- Petit cochon... susurra Chris avec une voix si rauque que Raphaëlle se replia encore plus dans son casier.

La jeune femme regardait le pauvre homme et Chris qui s'éloignaient. Elle ne savait pas ce qu'il allait faire de lui. Elle remarqua qu'il y avait une barre en fer près d'elle. Respirant un grand coup, elle sortit du casier en prenant la barre, puis se dirigea vers les deux hommes.

Eddie tapait toujours Chris et agitait ses jambes du mieux qu'il pouvait pour se libérer de son emprise, il grognait, hurlait, l'insultait et Raphaëlle surgit alors derrière eux et frappa d'un coup si violent le crâne de Chris que celui-ci lâcha prise Eddie. Ils s'écrasèrent au sol tous les deux, la jeune femme tendit alors sa main vers l'homme. Raphaëlle eut le souffle coupé. Quand Eddie tourna son visage vers elle, il avait le côté droit de son visage ensanglanté, ou plutôt présentait des éruptions cutanées très sévères, ce qu'il n'avait pas deux heures plus tôt. Sa main restait droite, elle ne pouvait plus bouger, pétrifiée. Eddie secoua la tête, regarda Chris d'un coup d'oeil, qui restait au sol, comme sonné, puis se releva. Il était une montagne face à la jeune femme. Raphaëlle se sentit écrasée par sa taille et ses yeux bleus qui la fixait intensément. Elle fut reprise quand l'homme la poussa doucement.

- Vite, on se casse ! Viens !

Raphaëlle n'eut pas le temps de répondre qu'elle était emportée de force par Eddie, qui lui serrait fortement la main en courant dans le couloir. Il l'emmena dans un autre endroit, où des hommes gisaient au sol, certains étaient morts, d'autres en train de mourir dans d'atroces souffrances. Raphaëlle se laissait emmener, complètement perturbée, la peur au ventre, les yeux écarquillés par la terreur. Eddie défonça une porte, mais il s'avérait que c'était la chaufferie. Il jura, puis emmena la jeune femme avec lui. Il continua sur l'aile des hommes, puis monta les escaliers. Il indiquait le deuxième bâtiment. Raphaëlle essayait de le suivre du mieux qu'elle pouvait mais il allait vraiment très vite. Il monta les escaliers rapidement, et Raphaëlle faisait en sorte de ne pas tomber. Quand soudain, ils tombèrent nez à nez avec un homme qui portait un tablier ensanglanté, des lunettes et avait de pauvres cheveux gris. Son corps était désastreux, digne d'un film d'horreur, il était anorexique. Il portait un masque déchiré devant sa bouche, et quand il vit Eddie, il ouvrit grand les yeux.

- Tiens, le Marié, ose me toucher, et c'est moi qui te découperai la bite.

Il sortit d'immenses ciseaux de tortures, Eddie fronça les sourcils en tenant fermement la main de Raphaëlle.

- Ta gueule, Trager, dégage de mon chemin, j'ai à faire.

- Oh, mais c'est qu'on a trouvé enfin une jeune femme... susurra Trager en agitant ses ciseaux. Elle n'aura pas besoin de chirurgie celle-là... Tu l'as partages, s'il te plait ?

L'anorexique s'avança dangereusement vers Raphaëlle, mais Eddie le poussa violemment contre le mur.

- Je partage pas ma viande, connard, grogna Eddie.

L'homme se dirigea alors vers l'issue de secours, Raphaëlle n'eut d'autre choix que de le suivre, ayant mal à sa main qu'il serrait trop fortement. Elle se retint de pleurer, s'indignant que ce n'était pas le moment. Après quelques minutes de marches et des cadavres traînants au sol, ils arrivèrent devant un escalier. Une voix de femme se fit entendre.

- Oh, Gluskin, tu ne m'auras pas !

Raphaëlle fut surprise de voir qu'il s'agissait en fait d'un homme, qui présentait plusieurs personnalités. Sa voix d'homme revint donc, mais Eddie le bouscula.

- C'est mon sanctuaire, en bas, tu dégages.

- A vos ordres, maître... s'abaissa l'homme qui avait les vêtements déchirés. Il regarda Raphaëlle en se léchant les lèvres, puis Eddie l'emmena tout en bas. Il faisait très sombre mais plus aucun bruit ne se fit entendre. C'était d'un calme dérangeant et des machines à coudre étaient disposées par dizaine dans la pièce. Eddie lâcha enfin la main de Raphaëlle. Elle se froissa les mains, sa main était toute rouge. Respirant fortement, elle regarda l'homme qui la fixait à quelques mètres d'elle.

- Q-Que voulez-vous... ?

Eddie sourit puis lui fit des yeux de braise, ce qui rendit mal à l'aise Raphaëlle.

- Chérie... Nous allons nous marier... Tu m'attends sagement ici. Je dois me changer pour la cérémonie. Je dois prendre aussi ta taille pour ta robe...

- Hein ? Fit Raphaëlle en ouvrant grand les yeux. Mais je...

- Non, chérie... dit calmement Eddie en prenant un mètre et en s'approchant de la jeune femme. Tout va bien se passer. Il faut que nous soyons présentables pour la cérémonie.

Raphaëlle était pétrifiée par la peur, perdue, ne pouvant bouger. Elle regrettait soudain de lui avoir sauver la vie. Elle pensa alors qu'il était aussi dérangé qu'elle. Elle réfléchit alors rapidement, et dans l'espoir de rester en vie, décida de rentrer dans son jeu.

- D-D'accord... soupira-t-elle en levant les bras.

Tout sourire, Eddie mesura sa taille, ses bras, ses jambes, puis soudain, l'enlaça par derrière. Raphaëlle avait le souffle bloqué.

- Tu as un corps merveilleux... Je vais fabriquer ta robe... Je vais me préparer... Tu attends sagement ici. Au fait, je m'appelle Eddie...

- Ah... dit timidement la jeune femme, le cœur battant si fort qu'elle avait peur qu'il explose dans sa poitrine. Moi, c'est Raphaëlle...

Eddie ricana puis la laissa alors en se dirigeant vers une autre pièce. Raphaëlle n'osa pas le suivre, après tout, il lui avait demandé de rester ici, et elle ne voulait en aucun cas le contrarier. Quand il revient après quelques minutes, elle cligna des yeux en le voyant habillé d'une chemise blanche, très sale, recousue, d'un gilet noir avec des morceaux bleus, recousu encore ainsi qu'un pantalon noir, le tout ressemblait à une tenue de cérémonie de mariage, sans oublier le nœud papillon qui arborait autour de son cou. Souriant, il s'avança vers elle. Raphaëlle recula doucement, le casier derrière son dos lui bloquant toute tentative de fuite. Elle se sentit soudainement mal, son visage était charmant mais le sang sur lui en disait long sur sa personnalité. Elle se retient encore de pleurer.

- Il ne faut pas pleurer, chérie... Je suis là... dit Eddie comme s'il savait qu'elle allait se mettre à sangloter, ce qui fit trembler de peur la jeune femme.

- Qu'allez-vous me faire... osa-t-elle demander, l'homme était si grand qu'elle n'avait aucune chance.

Eddie ricana puis l'enlaça alors. Il approcha son visage puis susurra à son oreille.

- Je veux que tu portes mon enfant...

Raphaëlle ouvrit grandement les yeux, terrifiée, persuadée maintenant du sort qu'il lui réservait. Il se collait à elle, reniflant sa simple toge. Il ricana mesquinement.

- Ce ne sera pas long... Juste le temps de déposer ma semence dans le berceau de l'ignorance...

Raphaëlle essayait de le repousser, mais elle en était incapable. Il était beaucoup trop imposant et se collait de plus en plus à elle. C'est comme s'il devinait en plus qu'elle était une femme fragile et qu'il en profitait. Elle avait très peur et il rapprochait son visage dans son cou. Il la caressait et déshabillait facilement ses épaules, il verrait bientôt ses seins. Raphaëlle ferma les yeux.

- N-Non...

- Quoi, non ? Tu refuses mon amour pour toi... ?

Raphaëlle secoua la tête, et l'homme grogna alors en se collant encore plus violemment à elle.

- Ca fait TRES longtemps... Tu vas me faire le plaisir d'obéir... Par amour pour moi, et pour nos enfants...

Tandis que sa voix et ses gestes devenaient de plus en plus menaçants, Raphaëlle se mit soudainement à se débattre, tout aussi violemment. Surpris, Eddie bloqua ses bras contre le casier, mais Raphaëlle hurla en grognant, tel un animal enragé, se retroussa et lui mit un coup de pied là où cela fait mal. Eddie recula rapidement en grognant, cette seconde permit à Raphaëlle de prendre la fuite. Mais Eddie la pourchassait, l'insultant de tous les noms.

- Sale pute ! T'es comme les autres ! J'vais te pendre, salope !

Paniquée, Raphaëlle réussit à le distancer en remontant les escaliers, où un homme surgissait soudainement. Elle le poussa violemment puis partit en courant. L'homme au crâne nu regarda vers sa direction, quand Eddie se montra en haut des escaliers. Abandonnant sa proie, il assomma l'homme d'un grand coup de poing. Grognant de rage, et l'homme tombant à ses pieds, Eddie le traîna dans les escaliers. Un grand cri de douleur résonnait alors. Raphaëlle s'était cachée dans les conduits d'aération, elle continuait son chemin, la peur au ventre, plus elle avançait et plus elle sentait comme une odeur de cuisson. La cuisine n'était pas loin.