Disclaimers : Kuroko's Basket ne m'appartient pas
Bonjour bonjour, voici la première fic que j'écris sur Kuroko's Basket et cela sera un UA Omegaverse avec une petite explication : en clair les alphas (hommes et femmes) sont des personnes le plus souvent charismatiques appartenant à l'élite qui peuvent concevoir des enfants avec des omegas (masculins ou féminins) dont les pheromones produisent une odeur particulière selon la personne (les alphas en produisent aussi mais peu comparés aux omegas. Ces derniers ont des périodes de chaleur où ils peuvent facilement tomber enceints (ils se lubrifient d'ailleurs). Les betas, eux, sont des personnes lambdas.
Voilà la base. Il y aura donc pas mal de couples mais l'histoire sera centrée FuriAka (oui, dans ce sens). Akashi sera certainement OOC (je ne mets pas trop le coté yandere en avant). L'histoire se passe après la fin du manga ( je n'ai pas lu Extra Game) et les joueurs de Seirin sont en première et terminale et merci sandou01, kama-chan 59 et Nymouria pour vos reviews. Bonne lecture :)
Partie 1 :
"Etre un alpha, ce n'était pas seulement une question de physique impressionnant, d'intelligence supérieure, non, être un alplha, c'était une question de distinction, de charisme, de classe tout simplement."
Le lycée Seirin était fréquenté majoritairement par des alphas en dépit de sa réputation effacée contrairement à d'autres lycées comme celui de Keijou voire celui de Shûtoku. Ainsi beaucoup de clubs sportifs en étaient composés et malheureusement celui de basket fut surnommé le club des bras cassés en dépit de leur victoire à la Winter Cup.
"Et on se demande bien pourquoi, hein? rouspéta Hyûga en regardant toute son équipe pendant qu'ils discutaient dans le local du club, pourquoi on nous appelle comme ça entre un alpha qui ne dit pas un mot, accusa-t-il en pointant le pauvre Mitobe du doigt qui lui adressa un regard désolé, un froussard, hurla-t-il montrant Furihata du doigt qui lui commença à trembler, un autre qui fait des jeux de mots débiles, rétorqua-t-il en pointant cette fois-ci un Izuki en train de lui sourire, sans oublier le grand benêt de service?, finit-il en regardant Kiyoshi qui eut un rire gêné.
Bien entendu, Tsuchida était un alpha tout ce qu'il y avait sympathique donc cela ne comptait pas et Kawahara ainsi que Fukuda étaient des betas. Koganei et, à son grand malheur, Kagami étaient les deux seuls omegas de l'équipe. " Te fais pas de bile, Hyûga, le rassura Izuki d'un ton amusé, tu as compris ? Débile, de bile...
-...Boucle la ou je t'en colle une, grogna le capitaine de Seirin, d'ailleurs, ajouta-t-il en regardant les alentours, où est passé monsieur l'alpha qui passe inaperçu?
- Ici, capitaine.
- Ouah!, sursauta-t-il en voyant le joueur fantôme apparaitre à coté de Kagami, qu'est-ce que je disais! Depuis quand tu es là?
- Depuis le début, répondit platement Tetsuya le plus simplement du monde avant de se mettre à caresser tendrement le ventre de son compagnon qui s'énerva en pensée. Au moins, le fait d'avoir été marqué par son petit ami avait l'avantage d'avoir des conversations privées sans que personne ne les entende.
Tetsuya, combien de fois je t'ai dit que c'était non?
Mais tu sais bien cuisiner, moi je sais coudre, tu as ton propre appartement et nous avons même un chien donc je ne vois pas le problème.
Attends au moins qu'on ait fini le lycée, tu ne voulais pas être prof en maternelle?
Mais je veux avoir un enfant avec...
"Eh, on ne vous dérange pas, par hasard?" Kuroko et Kagami se tournèrent vers Hyûga qui soupira. "Vraiment, vous êtes pas possibles vous deux, se plaignit-il en se pinçant l'arrête du nez, même si on ne vous entend pas, on sait que vous discutez de vos problèmes de couple. Vous réglerez ça plus tard.
- En parlant de scène de ménage, plaisanta Izuki, il serait temps qu'on le fasse au local, non?
- Je t'ai dit d'arrêter avec tes jeux de mots stupides, Izuki, maugréa Junpei, et pensons ensemble à comment on va rameuter plus de membres dans notre club. Certes, notre victoire à la Winter Cup aurait dû motiver les nouveaux de venir mais notre image de bras cassés a repris le dessus.
- Allons, Hyûga, je ne pense pas que l'image de notre équipe en souffre beaucoup, tenta de le réconforter Kiyoshi, on a eu des demandes à la rentrée, bon moins qu'on le pensait, mais...
- Ferme la, Kiyoshi, le coupa Junpei, n'essaye pas de me remonter le moral, t'es pas doué pour ça." Kiyoshi était devenu l'assistant de la coach le temps de sa rééducation comme son opération du genou s'était bien passée.
- Et que dit la coach à ce sujet, justement?, demanda Koganei, c'est vrai qu'elle n'est pas là aujourd'hui."
Le capitaine de Seirin se rembrunit. Ils s'étaient réunis dans le local du club pour discuter à ce sujet mais il était vrai qu'il était très nerveux quand à ce qui se passait entre Riko et lui. Comme Junpei l'avait marquée durant les dernières chaleurs qu'elle avait eues, il ressentit aussi son angoisse, ce qui le stressa davantage.
"Pourquoi m'as-tu emmené sur le toit, Riko?, plaisanta Junpei en lui prenant tendrement les mains, si c'est pour pour que je te fasse ma déclaration devant tout le monde, je le ferai si tu le souhaites." Riko fuit son regard. "Riko?
- Tu te souviens de mes dernières chaleurs?, demanda la coach d'une voix à peine audible.
Junpei rougit légèrement en se grattant la tête. S'il s'en souvenait, Riko l'avait invité chez elle vu que ses parents étaient absents et après avoir réussi tant bien que mal à la convaincre de faire une soirée pizza afin d'éviter d'avoir affaire à sa cuisine, les chaleurs de sa petite amie étaient survenues lorsqu'ils regardèrent tous deux un DVD dans la chambre de cette dernière.
Junpei avait alors cédé à ses instincts d'alpha et tous deux avaient passé une nuit inoubliable où il l'avait marquée mais pourquoi elle ramenait ça sur le tapis? "Oui, et j'ai très hate de recommencer pour être franc mais pourquoi me demandes-tu ça?"
Riko soupira malgré la remarque faite par son petit ami qui lui donnait à la fois envie de rire et de le frapper. Elle avait peur à la fois de la réaction de Junpei, de celle de son père s'il l'apprenait et aussi celle de l'équipe si...Non, ce n'est pas encore sûr à cent pout cent donc, on se calme. "Je les ai eu en retard."
Le capitaine de Seirin comprit assez vite de quoi elle parlait. Il ressentait aussi sa peur et sa nervosité qui ne devaient pas avoir lieu d'être. "Mais...Je me suis protégé.
- C'est pour ça que je vais m'absenter de l'école demain afin de faire des examens pour en être certaine. J'aurai certainement les résultats dans la soirée.
- On peut y aller ensemble, si tu veux, lui proposa Junpei malgré ses mains qui devinrent moites sur celles de Riko. Certes, il avait envie de fonder une famille mais pas aussi tôt. Il suivait même des cours de cuisine auprès de Kagami afin que Riko puisse manger des plats digne de ce nom quand ils habiteraient ensemble. "Ça ira, Junpei, lui répondit la coach en lui tapotant l'épaule, j'irai seule mais trouve une excuse pour l'équipe, d'accord?"
Riko fut rassurée que Junpei le prenne bien quoiqu'elle le sentait très nerveux en sentant les mains de celui-ci trembler en plus de ses émotions. Avoir un enfant impliquait énormément de responsabilités et elle se trouvait trop jeune pour ça. De plus, la brune ne souhaitait pas l'imposer à son compagnon.
Junpei remarqua son sourire nerveux et la serra doucement dans ses bras, humant son odeur de marjolaine. Ils feraient face à cet imprévu ensemble. "Je t'aime, Riko et ça, ça ne changera pas.
- Merci, Junpei, murmura Riko en se blotissant contre lui, un sourire aux lèvres.
"La coach a un rendez-vous important aujourd'hui, répondit Hyûga en soupirant sous le regard inquiet de Kiyoshi, donc on n'a pas entrainement. Concentrons-nous sur comment bien nous faire voir auprès des lycéens susceptibles de vouloir jouer au basket, surtout qu'il y a beaucoup d'alphas à Seirin, donc beaucoup de mecs assez costauds susceptibles de grossir nos rangs, il regarda Kagami d'un air attristé, pourquoi tu es un omega, Kagami?, pleurnicha-t-il.
Quoique, ce n'était pas ça qui le dérangeait vu que beaucoup d'alphas avaient voulu s'inscrire au club parce que Kagami y était (comme quoi, les omegas masculins virils comme lui avaient la cote au lycée) mais lorsqu'ils avaient vu qu'il avait été marqué, ils avaient d'emblée retiré leur candidature.
Ce dernier répondit avec désinvolture tout en haussant nonchalemlent les épaules : " Bah, je suis né comme ça, c'est tout, il bougonna ensuite, et arrête de me caresser le ventre, Tetsuya.
- C'est plus fort que moi...
-...Si je puis me permettre, fit une voix posée derrière eux, peu importe que nous soyons alpha, beta ou omega, tout est une question d'attitute et de distinction."
Toute l'équipe se retourna lentement pour voir qui leur avait adressé ça en espérant qu'ils se trompaient. L'empereur de Rakuzan en personne était en train de leur sourire poliment (ce qui le rendit encore plus effrayant qu'il ne l'était d'habitude), et qui plus est, était vêtu de l'uniforme de leur lycée. "Bonjour, tout le monde."
Bien entendu, l'équipe de Seirin poussa un cri de surprise sauf Kuroko qui lui demanda de son flegme habituel : "Akashi-kun, que fais-tu à Seirin?
- C'est vrai ça, renchérit moins calmement sa lumière, et comment tu t'es procuré l'uniforme de notre lycée ? Ne me dis pas que tu t'es inscrit dans notre lycée pour te venger de la défaite de Rakuzan à la Winter Cup!
-C'est moi qui lui en ai passé un des miens, Taiga, expliqua Tetsuya, et maintenant, j'en comprends la raison.
- C'est juste à titre provisoire, déclara Akashi en jetant un rapide regard un brin étonné à Furihata qui eut encore plus la tremblote, j'ai toujours voulu savoir ce que cela faisait de suivre les cours dans un lycée ordinaire donc, demanda-t-il ensuite au capitaine de Seirin, cela ne vous dérange pas si je reste avec vous? Je pourrai vous aider pour le recrutement.
- Euh...Bien sûr que non, répondit un Hyûga plus que confus. Le regard écarlate du capitaine de Rakuzan avait beau être courtois, il émanait de ses yeux une autorité qui lui glaçait le sang.
- Bien." Seijûrou s'assit ensuite à coté de Furihata qui s'écarta légèrement bien qu'Akashi lui offrit un petit sourire amical pour essayer de le tranquiliser. Kouki se calma cependant en sentant une douce odeur de lys provenant du numéro 4 de Rakuzan. Attends, cela veut dire qu'il est un omega? Mais pourquoi je ne l'ai pas senti quand...? "Allons, je sais que j'ai été très antipathique à vous tous mais je souhaite enterrer la hache de guerre."
Kuroko ne fut pas dupe, cependant. Il était évident qu'Akashi-kun cachait quelque chose mais il décida qu'il en parlerait avec lui plus tard. "Donc, poursuivit Akashi, vous voulez recruter davantage de membres pour le club de basket.
- Malgré qu'il soit modeste comparé à un lycée d'élites comme celui de Shûtoku, lui expliqua Hyûga, le lycée Seirin compte majoritairement des alphas mais, il regarda ses coéquipiers d'un oeil accusateur, ce n'est pas avec eux qu'on arrivera à les faire enroller ici.
- Tu sais, répliqua Akashi en croisant élègamment les doigts, même si cela ne se voyait pas au premier abord, la majorité des membres de la Génération Miracle sont des omegas, moi y compris. Tetsuya et Ryouta sont les seuls alphas.
- Attends, s'étonna Izuki, cela veut dire qu'Aomine, Midorima et Murasakibara sont des...
- Des omegas, exactement, dit calmement Seijûrou en hochant la tête.
- Ah bon?, s'enquit Koganei, c'est vrai Kuroko?, le numéro 11 de Seirin opina silencieusement de la tête, alors comment ça se fait que je n'ai senti presqu'aucune odeur provenant d'eux durant les matches?
- Ouais, fit Kagami, c'est étrange. Comme je les sentais à peine, je pensais qu'ils étaient des alphas.
- Pourtant, c'est bien le contraire, raconta Akashi, une ombre passant dans ses yeux vermillons, le collège Teikou était pret à tout pour renforcer son prestige et atteindre la victoire, même à utiliser des procédés illégaux, il y eut une courte pause, je suppose que vous connaissez les traitements hormonaux que suivent certains omegas pour minimiser leurs odeurs et ainsi avoir une physiologie proche de celle d'un alpha."
Les membres de l'équipe de Seirin hochèrent la tête. Ce genre de procédés étaient punis par la loi bien entendu car ils mettaient en danger les omegas qui en avaient recours. "Le directeur administratif de notre équipe a décidé d'en faire profiter Shintarou, Daiki, Atsushi et moi-même afin d'améliorer nos performances. Comme mon père était derrière tout ça, l'affaire a vite été étouffée. Cela dit, nous n'avions pas besoin de ça pour gagner mais ils ont préféré quand même le faire par mesure de sureté."
Taiga vit le visage de Tetsuya s'emplir de tristesse tandis que tout le monde regardait Akashi d'un air interdit, choqués par ce qu'ils venaient d'entendre. Son compagnon ne lui avait jamais confié ce qui était arrivé aux autres membres de la Génération Miracle et maintenant, il ressentait son impuissance.
Ils vont mieux maintenant, je pense. J'arrive à sentir l'odeur d'Akashi. C'était tout ce qu'il pouvait lui transmettre comme phrase en plus de son soutien en lui posant tendrement une main sur son épaule.
Tetsuya lui adressa un petit sourire de remerciement pendant que Furihata regardait Akashi en se disant qu'il n'était pas aussi méchant qu'il n'y paraissait. Cela lui fendait le coeur de le voir si amer, par contre son agréable senteur de lys était devenue plus oppressante.
Le reste de l'équipe ne voyait plus l'ancienne équipe de Teikou de la même manière. Ils avaient beau être des joueurs de génie, ils avaient été traités comme de simples machines à performances faites pour gagner.
Les omegas de la Génération Miracle avaient du souffrir, Akashi ne faisant pas exception. "De toute façon, tout ceci appartient au passé, répliqua Seijûrou avec lassitude, Daiki, Shintarou et Atsushi ont chacun un compagnon maintenant et tout se passe sans problèmes." Tiens, son odeur est redevue plus douce, remarqua Kouki, est-ce en lien avec ses deux personnalités?
"Bon, continua Akashi, et si nous parlions au sujet de la manière de ramener plus de membres dans votre club?
- Akashi a raison, répondit Kiyoshi afin de détendre l'atmosphère, écoutons ce qu'il a à nous dire là-dessus."
Le capitaine de Rakuzan leur prodiga donc quelques conseils au sujet de la manière d'accueillir ainsi que sur l'attitude à tenir. Mitobe fut celui qui s'en sortait le mieux à la grande surprise de tout le monde. "Même si tu ne parles pas, tu arrives à tout faire passer par le biais de ton regard et ta gestuelle que je trouve très élégants au demeurant, constata Akashi, c'est un atout non négligeable."
Mitobe hocha silencieusement la tête suivi d'une légère courbette. "Il dit qu'il est très honoré d'avoir reçu des conseils de l'héritier d'une des familles les plus influentes du Japon, traduisit Koganei. Mitobe l'avait marqué alors qu'ils n'étaient tous deux qu'en troisième. Cela rendit leur communication plus facile et il fut content d'entendre sa voix même si ce n'était qu'en pensée.
- Nul besoin de me remercier, déclara Seijûrou en lui adressant un sourire poli malgré le fait qu'il fut de façade, c'est normal d'aider autrui."
De plus, je souhaite oublier ne serait-ce qu'un instant que l'avenir de la famille Akashi repose sur mes épaules.
Kuroko remarqua le regard un brin fuyant du capitaine de Rakuzan tout comme Furihata sentit la fragrance de lys qui se dispersait. Akashi avait des problèmes même s'il le cachait très bien. Hyûga, de son coté, entendit dans sa tête la voix de sa compagne.
Pas de souci, fausse alerte. C'était juste à cause du stress.
Junpei ressentit son soulagement tout comme lui-même l'était au fond. Ce n'était pas qu'il ne souhaitait pas avoir des enfants avec Riko, ils étaient juste trop jeunes pour ça. Ils verraient ça une fois le lycée terminé et dès que sa compagne le souhaiterait.
Ok, je te rejoins chez toi.
Ma mère est chez ma tante mais tu sais que mon père risque de rentrer tôt ce soir.
Ce n'est pas grave, je lui annoncerai pour nous de cette manière.
"Bon, la réunion est terminée, annonça-t-il à ses camarades, la coach sera demain normalement donc on reprendra l'entrainement." Tout le monde se leva et tous quittèrent la salle pour sortir ensuite du lycée. Kuroko voulut discuter avec Akashi au sujet de la véritable raison de sa venue mais découvrit que celui-ci était déjà parti.
"Tu t'inquiètes encore pour Akashi?, lui demanda Kagami pendant qu'ils se dirigeaient vers le quartier où se trouvait le Maji Burger, je pense qu'il te le dirait s'il se passait quelque chose, non?
- Justement, répondit Kuroko, Akashi-kun n'est pas le genre à dissimuler des choses. J'ai l'impression que sa venue à Seirin est bien plus qu'un simple caprice. Je vais contacter les autres membres de la Génération Miracle pour savoir s'ils sont au courant.
- Attendons d'abord demain, lui proposa Taiga, Akashi t'en parlera peut-être.
- Je l'espère, fit Tetsuya en prenant la main de son compagnon, maintenant allons manger, j'ai envie d'un milkshake à la vanille.
- Il faudrait que tu manges davantage, le rabroua sa lumière, après tu t'étonnes que tu ne tiens pas le coup quand j'ai mes chaleurs. D'ailleurs, maintenant qu'on en parle, poursuivit-il en lui ouvrant gentiment la porte du restaurant, arrête de planquer mes suppresseurs, cela ne sert à rien vu que tu t'épuises facilement.
- Taiga, il vaut mieux que nous en parlions en utilisant notre lien."
Taiga regarda tous les regards curieux des autres clients qui se trouvaient devant eux en train de faire la queue. "Ouais, t'as raison, déclara-t-il en intimidant les autres du regard.
De toute façon, continua Tetsuya en pensée, cela ne change rien à mon but.
Hors de question, on attendra de finir notre année de terminale. Bon sang, poursuivit-il en prenant leur commande, c'est ton instinct d'alpha qui te poussa à vouloir un enfant à tout prix, ou quoi?
Taiga ressentit ensuite un sentiment de gêne du à une timidité que Tetsuya ne laissait pas paraitre.
Celui-ci attendit qu'ils furent assis à leur place habituelle pour lui répondre. Le joueur fantôme contempla son compagnon qui dévorait copieusement un à un ses hamburgers avant de lui prendre tendrement la main, entrelaçant ses doigts aux siens.
C'est juste que je suis tellement heureux de t'avoir comme compagnon Taiga, que je souhaite fonder une famille avec toi.
Taiga soupira même si au fond, il était content de ressentir l'amour de son compagnon. D'ailleurs, le numéro 11 n'était pas le seul à le tancer à ce sujet, Tatsuya aussi pour une autre raison.
Moi aussi, Tetsuya mais nous avons tout notre temps, non?
Tetsuya éprouva la force tranquille de Taiga en plus de sa tendresse qui contrastait avec son tempérament volcanique, surtout lorsqu'il jouait au basket. Cette émotion l'apaisa doucement tout comme l'odeur épicée si enivrante qui émanait de sa lumière. Cela le convainquit qu'il n'avait aucun souci à se faire.
Oui, tu as raison.
Le numéro 10 vit ensuite l'alpha lui adresser un petit mais affectueux sourire auquel il répondit. L'odeur de Kuroko était semblable à celle de la violette, une fleur connue pour effacer les autres parfums tout en étant très volatile selon les dires d'Alex.
Taiga avait trouvé que cela correspondait bien à son ombre et, pour lui, ce parfum était devenu la meilleure senteur du monde. En tous cas, il lui réchauffait le coeur en ce moment même cependant, Kagami sentait que Tetsuya continuait de s'inquiéter au sujet d'Akashi.
Lui-même trouvait que son arrivée dans leur lycée était louche mais il n'y avait pas que ça. Leur capitaine aussi se comportait de manière étrange, il l'avait trouvé bien soucieux lors de leur réunion.
Junpei marchait en compagnie de Kiyoshi, ce qui le fâcha grandement : "Tu peux me lâcher la grappe, Coeur d'acier?, grommela-t-il dans l'espoir qu'il le laissa tranquille une bonne fois pour toutes. Il devait aller chez Riko et il préférait être seul.
- Arrête de m'appeler comme ça, rétorqua Teppei, et je t'ai suivi car je m'inquiète. Il s'est passé quelque chose avec Riko?"
Le capitaine de Seirin s'arrêta en soupirant : "Ecoute, je sais que Riko est ton ex et que, je ne sais pour quelle raison, tu me considères comme ton meilleur pote mais tout va bien, tu n'as pas à t'en faire. De toute façon, Riko t'en parlera certainement la connaissant."
Kiyoshi eut un petit sourire. Il était vrai que Riko et lui étaient sortis ensemble mais leur relation n'avait été que de courte durée car il avait vu combien Hyûga et elle s'entendaient à merveille aussi bien dans le club que dans la vie courante. Teppei avait donc préféré lui laisser la place et il ne le regrettait pas, leur souhaitant même tout le bonheur du monde. "Si tout se passe bien alors je vais te laisser mais si jamais il y a un problème...
- T'inquiète, tu seras le premier à être informé.
- Ok, fit Kiyoshi en s'apprêtant à prendre un autre chemin pour rentrer, on se voit donc demain.
- Ouais, à demain, salua Junpei en saluant Kiyoshi de la main. Il partit ensuite en direction de l'épicerie la plus proche pour acheter de quoi manger et alla chez Riko qui l'accueillit lui souriant. "Alors, comment ça s'est passé au club?
- Ben, répondit Junpei d'un ton hésitant tout en retirant ses chaussures, comme convenu, j'ai discuté avec le reste de l'équipe sur les éventuels recrutements sauf que nous avons un nouveau venu qui vient se taper l'incruste dans notre lycée. Tu le découvriras demain. J'ai aussi pris de quoi manger et avant que tu n'ajoutes quelque chose, ce soir, c'est moi qui cuisine.
- D'accord, soupira Riko d'un ton résigné, comme ça, tu me montreras si les cours de cuisine de Kagami ont porté leurs fruits.
- Mais comment tu sais que...?, la questionna Junpei, surpris qu'elle l'eut découvert aussi vite. Quoique la connaissant...
- Intuition féminine, le taquina Riko, je vais mettre la table.
Junpei prépara donc le diner et fit une salade de céleri (tout en sachant que c'était le plat préféré de Riko) accompagné de poulet yakitori. Il fut d'ailleurs content de voir qu'il se débrouillait mieux qu'il le pensait. "Ça sent bon, commenta Riko qui venait finir de mettre les couverts.
- J'en ai fait suffisamment pour trois personnes. Ton père aura de quoi manger dès qu'il rentrera.
- Merci, Junpei, déclara Riko en s'asseyant tandis que Hyûga la rejoignit avec la salade de céleris et la poële où se trouvaient les brochettes de yakitori. "Et voilà, dit Junpei en posant leurs repas, bon appétit!
- A toi aussi, fit Riko en commençant à manger une brochette, c'est très bon. Tu te débrouilles bien, dis donc.
- Merci, je suis content que cela te plaise."
Ils dégustèrent ensuite leurs repas en communiquant par le biais de leur lien.
Je t'avoue que je suis content que cela soit une fausse alerte, pas parce que je ne veux pas être père mais parce que c'est trop tôt pour nous d'en avoir un.
Je pense la même chose, pensa Riko, même si j'adore tricoter, je me trouve trop jeune pour commencer à faire des barboteuses. Je suis désolée de t'avoir causé du souci.
Hé, c'est important Riko donc c'est normal que tu m'en parles. En tous cas, comme tu m'as dit que c'était du au stress, il faut que tu te ménages un peu. Junpei lui prit tendrement la main. Ça te dit une petite sortie en ville ce week end? Tu pourras faire un peu de shopping comme ça.
Riko réfléchit. Avec l'équipe à entrainer et le conseil des élèves à gérer en tant que vice-présidente, elle n'avait pas eu beaucoup de temps à elle et elle savait qu'il en était de même pour Junpei qui s'évertuait à faire en sorte que la cohésion de l'équipe reste au beau fixe tout en s'occupant du comité sportif du lycée. "Va pour la sortie shopping, répondit-elle en lui adressant un doux sourire, on pourrait en profiter pour aller au ciné, il passe un film historique en ce moment qui se passe à l'ère Edo.
- Tu me prends par les sentiments, Riko, fit Junpei en riant légèrement avant de se lever et s'approcher de sa petite amie pour l'embrass...
-...Alors, c'est toi qui as marqué ma petite fille adorée, sale binoclard hystérique, hurla soudainement une voix à coté d'eux.
Junpei se raidit subitement tandis que Riko poussa un soupir exaspéré. Lorsque son père avait appris qu'elle avait été marquée par un alpha, dire qu'il en avait fait une jaunisse reléverait de l'euphémisme. En tous cas, ce n'était pas comme si elle avait choisi n'importe qui.
Kagetora-san s'apprêta à donner une raclée à son compagnon, qui était devenu aussi raide qu'une statue, quand Riko le calma avec un bon coup de poing sur la tête. "Ce n'est pas comme ça que tu dois traiter ton futur beau-fils!, cria-t-elle, ce qui fit sortir Hyûga de sa torpeur.
- Mais ma puce...
- Ecoute, papa, je suis une grande fille, rétorqua Riko, les deux mains sur la taille, et j'aime Junpei qui est un alpha bien sur tous rapports. D'ailleurs, c'est lui qui a préparé le repas ce soir alors viens manger."
Kagetora-san et Junpei fixaient la jeune fille, interdits. Pour Junpei, Riko était la jeune fille omega la plus effrayante qu'il eut connu mais aussi la plus courageuse et la plus intelligente en dépit de son coté garçon manqué qui faisait malgré tout son charme.
Il ressentait l'amour qu'elle avait pour lui et la fierté qu'elle avait d'être à ses cotés. Il en était heureux.
Je t'aime Riko.
La coach lui adressa un sourire avant de mettre des couverts supplémentaires. Junpei s'impliquait dans tout ce qu'il faisait, leur relation y compris et c'était une facette qu'elle aimait chez lui. Nul doute qu'il ferait un excellent père plus tard.
Moi aussi, Junpei.
Le père de cette dernière ne put qu'abdiquer...Provisoirement. Il fallait dire qu'il l'avait souvent vu avec ce freluquet, il aurait du le remarquer. Cela expliquait aussi pourquoi sa petite Riko était de meilleure humeur lorsqu'elle parlait de lui et puis, cela le coutait de l'avouer mais sa fille avait raison sur le fait que c'était quelqu'un de bien.
De toute façon, le coach décida d'attendre à ce que Hyûga fut seul pour qu'ils eurent une petite discussion. Même s'il avait marqué Riko, il tenait à parler avec lui, de beau-père à beau-fils.
Furihata poussa un soupir de soulagement en voyant une place de libre dans le métro qui fut un peu bondé à cette heure de la soirée. D'habitude, Kawahara et Fukuda rentraient avec lui mais comme ils avaient décidé de se faire une soirée arcade dans un game center à Akiba, il prit donc le métro seul...Du moins, c'était ce qu'il croyait en voyant Akashi assis à coté de lui en train de regarder les alentours alors qu'il s'apprêtait à mettre les écouteurs sur les oreilles.
La surprise passée, Furihata remarqua que le capitaine de Rakuzan, en dépit de son visage intimidant et impassible, contemplait l'intérieur du métro d'un oeil ébahi, une lueur d'émerveillement dans le regard. "C'est la première fois que je prends le métro, expliqua-t-il en regardant les affiches publicitaires sur les néons, Reo avait raison sur un point en disant que c'est un lieu grouillant de vie.
- Tu n'es pas venu avec ton équipe lors de la Winter Cup?, lui demanda Furihata, nous avons pourtant croisé Mibuchi dans une station de métro.
- Nous avons certes pris le Shinkansen, répondit Akashi avec nostalgie, ce qui était pour moi, une aventure assez palpitante mais un chauffeur m'a conduit au stade contrairement à mes équipiers qui ont pris le métro.
- Je vois."
Seijûrou en profita pour humer l'odeur de l'alpha à coté de lui. Cette senteur cendrée qui lui rappelait le thé délicieusement amer qu'il avait l'habitude de boire lorsqu'il jouait au shogi fut bien celle, entêtante et capiteuse, qu'il avait senti lors de son match contre Seirin à la Winter Cup.
Une odeur rassurante et réconfortante qui parvenait à conciler ses deux psychés qui étaient habituellement en conflit. Des effluves enivrants qui évoquaient une chaleur, une tendresse devenue mélancolique lorsque sa mère avait disparu et que la froideur stricte de son père avait pris toute la place dans son coeur.
Pourtant, même s'il avait trouvé cet alpha insignifiant lorsque son équipe avait joué contre celle de Seirin, là, Seijûrou eut envie de mieux le connaitre et de faire son propre jugement. Après tout, même si son père ne cessait de le sériner sur l'importance des classes, Akashi avait décidé de passer outre lorsqu'il était entré au collège Teikou.
Sinon, il n'aurait jamais cru au potentiel des membres de la Génération Miracle et n'aurait laissé que Ryouta et Tetsuya dans l'équipe s'il jugeait selon les critères de la société.
Kouki, de son coté, se sentit de plus en plus tendu à rester là, assis dans le métro en compagnie du fils d'une des personnes les plus importantes du pays. Il ne savait pas comment l'aborder et avait peur de se ridiculiser comme durant la Winter Cup. "Quelle musique es-tu en train d'écouter?" L'alpha sursauta en entendant la question et surtout en croisant les yeux vermillon emplis de curiosité. "Euh, c'est un groupe de rock assez connu.
- Puis-je entendre un morceau?"
Furihata lui passa un de ses écouteurs non sans trembloter. Akashi le terrorisait encore malgré son attitude très sympathique. Seijûrou le remarqua et usa de ses phéromones pour le rassurer un peu tout en tentant de le tranquiliser : "Tu n'as rien à craindre de moi, tu sais? Je souhaite vraiment que nous puissions bien nous entendre, il mit l'écouteur à ses oreilles, je sais que j'ai eu une attitude plus qu'instable lors de la Winter Cup mais j'aimerai que nous puissions repartir sur de bonnes bases. Cela s'applique aussi à tes coéquipiers ainsi qu'à Tetsuya mais tu es le plus concerné."
Kouki se demandait pourquoi il était le plus concerné, lui un alpha tout ce qu'il y avait de plus banal face à cet omega d'une grande élégance qui l'intimidait autant qu'il le fascinait quand l'odeur de lys provenant de ce dernier parvint à ses narines, une note à la fois fleurie et poudrée, fragile même.
Très fragile.
Il percevait une grande tristesse dans les iris écarlates, une grande détresse aussi, comme un appel à l'aide. Le brun se surprit de vouloir le prendre dans ses bras pour le réconforter mais ce n'était pas le lieu propice pour ça et il ignorait la réaction qu'aurait Akashi s'il le faisait.
Seijûrou se perdait un peu dans la musique qu'il s'était mis à écouter.
Original, cela lui rappelait les chansons que Kotarou avait l'habitude d'entendre au grand dam de Reo qui, quant à lui, partageait son goût pour la musique classique. "Plus raffinée.", disait-il. Le capitaine de Rakuzan se demandait comment ses coéquipiers se débrouillaient sans lui, Reo étant le seul au courant de sa fugue.
Il s'en voulait de lui avoir égoistement demandé de le remplacer pendant ce temps au siège du conseil lycéen de Rakuzan mais...Autant profiter du moment présent, il verrait le reste plus tard.
"C'est entrainant, commenta-t-il en écoutant la mélodie qui lui parvenait à ses oreilles, et assez bien rythmée. Je trouve ça agréable à l'oreille.
- Ah bon?, s'enquit Kouki, lui qui avait pensé qu'Akashi aurait trouvé que c'était de la musique de sauvage, je peux te prêter l'album, si tu veux.
- Ce serait gentil de ta part, déclara Akashi en lui adressant un doux sourire qui fit fondre le coeur de l'alpha, cela changerait un peu de la musique classique.
- J-Je te l'amènerai demain, bafouilla Kouki en rougissant légèrement face à tant de...beauté, ce qui fit d'ailleurs davantage sourire son voisin, avant de lui demander, s-sinon, tu restes à Seirin jusqu'à quand, si ce n'est pas indiscret?
- Je n'ai pas encore réfléchi au jour de mon départ, répondit Seijûrou qui eut une mine rembrunie tout en se concentrant sur la musique qu'il entendait, mais je serai là demain. J'en profiterai pour fureter un peu à l'intérieur de votre établissement." Après tout, il avait usé de son nom et de l'influence de son père pour y rentrer à titre provisoire. Son géniteur était trop préoccupé par les affaires en ce moment pour faire attention à lui mais ce n'était qu'une question de temps avant qu'il ne remarque son absence.
- Alors, proposa Furihata en se triturant nerveusement, tu peux passer me voir à la bibliothèque demain matin durant les intercours. Kuroko et moi faisons partie du comité."
Le fait que Tetsuya faisait partie du comité de la bibliothèque ne l'étonnait guère, friand de lectures comme il était, toutefois que Furihata y officiait lui permis d'apprendre quelque chose de plus à son sujet, ce qui lui plut grandement. "Cela sera avec plaisir, Furihata, lui répondit-il gentiment en retirant son écouteur, ainsi, nous pourrons partager nos avis au sujet de nos lectures. D'ailleurs, appelons-nous par nos prénoms. De cette manière, je n'aurai pas la sensation de m'adresser à un étranger mais à un ami, et merci pour la musique.
- Euh, de rien, répondit timidement Furihata, touché par ce que venait de dire Akashi, et mon prénom est Kouki.
- Je le sais déjà, déclara Seijûrou en écoutant le haut-parleur qui annonçait la station où il allait descendre, après tout il s'était renseigné sur l'équipe de Tetsuya avant leur match à la Winter Cup, bon, je descends ici, poursuivit-il en se levant, à demain, Kouki.
- A demain...Seijûrou, fit Furihata en le fuyant du regard par timidité. Cela lui faisait encore bizarre de parler si cordialement avec quelqu'un appartenant à l'élite.
- Sei convient aussi, lui dit Akashi en s'apprêtant à sortir du wagon, au revoir."
Kouki sentit son coeur battre à cent à l'heure en voyant le sourire chaleureux que Sei lui adressa avant de partir. Le parfum de lys flottait autour de lui comme pour le séduire. C'était la première fois qu'un omega l'attirait autant, son dernier béguin ayant été une beta.
Cela dit, l'alpha brun souhaitait le connaitre mieux maintenant qu'il savait qu'Akashi n'était pas aussi hautain et froid qu'il ne le paraissait.
Seijûrou arriva dans la suite de l'hotel qu'il avait réservé. Comme celui-ci avait un restaurant, il n'aurait qu'à descendre pour prendre son diner.
Le capitaine de Rakuzan se dirigea vers la baie vitrée qui surplombait la ville illuminée par les lumières et les néons sous le ciel nocturne. Une vision bien trop moderne à son gout, lui qui préférait les doux paysages traditionnels de Kyoto. Pourtant, Akashi avait la sensation que rien ne pouvait l'atteindre à cette hauteur, pas même ses obligations.
Il partit s'allonger sur le grand lit deux places qui trônait au centre de la chambre luxueuse. Son père venait dans cet hotel lorsqu'il avait des diners d'affaire à Tokyo et il savait que le personnel savait faire preuve de distinction donc c'était la cachette idéale pour sa fuite.
Seijûrou repensa à la journée d'aujourd'hui à Seirin ainsi qu'à sa discussion avec Kouki.
Un sourire paisible se forma sur ses lèvres.
Pour la première fois de sa vie, il se sentait libre, loin de l'influence oppressante de son père.
Ses deux personnalités semblaient coroborer ce fait, l'une comme l'autre tout comme elles s'accordaient sur le fait de fréquenter davantage Kouki. L'omega n'avait qu'une seule hâte maintenant, celle d'entamer la journée du lendemain auprès d'un alpha qui lui plaisait beaucoup.
Un alpha que son père ne lui avait pas imposé.
