Hey. Ai une petite annonce à faire. Puis fuck you les résumés avec un quota de mots abusément bas.
Bon déjà, nouvelle histoire, même si beaucoup des nouveaux du fandom doivent avoir jamais entendu parler de moi vu que j'ai pas posté depuis un sacré moment. Du moins j'ai l'impression. Hum. D'ailleurs, pasque c'est pas explicite, on parle ici d'Arthur.
Dans tous les cas, cette fic est un peu spéciale, puisqu'il s'agit de ma fic d'adieu au fandom.
Dit comme ça, ça sonne hyper dramatique et tout, mais en fait pas du tout. C'est juste une formulation pour s'la péter un peu.
C'est juste que ce fandom se barre en sucette, et dieu sait qu'il a changé au cours de la dernière année, et ça fait vraiment mal de voir un fandom qui était vraiment pleins de bons textes avant devenir... ça. Attendez, le prenez pas comme ça. Il reste des bons auteurs, voire des très bons, voire même des excellents. Il y en a des nouveaux aussi. Y en a aussi pour qui c'est pas encore ça, mais y a du potentiel.
Et y a le reste. Le OOC, les Mary-Sue, le fanservice, et voir ça sur un manga comme Hetalia, dont tout l'intérêt et la complexité sont des inventions du fandom, ça me fait mal.
Et je l'ai d'ailleurs quitté depuis un moment déjà, mais, vous savez. Il me restait ça. Alors je reviens pour un petit moment.
C'ma dernière fic. Celle que j'avais jamais eu le courage d'écrire.
V'savez, j'suis un peu rouillée depuis le temps, donc il est possible et même probable que ce soit pas hyper bon. Remarque, quand je relis certains de mes anciens textes, je me dis que ça peut pas être pire.
Mais j'ai envie de faire ça. C'est un peu ma version de ma Final Fantasy, vous voyez. Alors sur ce...
Ah.
Il exhale une bouffée de fumée, et la regarde lentement se diffuser dans l'air, tout comme la vague de plaisir qui s'alanguit dans son corps.
Ah.
C'est ça la vie. La vrai vie. Des siècles et des millénaires pour en arriver là. Assis sur le parquet pourri, il sent soudain le besoin de rire, alors il le fait, encore, et encore. Et c'est bon, pas vrai, de rire un coup. Et encore. Jusqu'à ce que le monde s'arrête, s'il le faut. Jusqu'à ce qu'on le traîne hors d'ici, qu'on le décolle de ce mur contre lequel ses quintes le cognent.
Des quintes de rire.
Le concept est drôle, d'une manière ou d'une autre, et il rigole, encore, plus fort, encore, jusqu'à ce que son ventre lui fasse mal, et alors il s'en regrille une, parce que les arabesques de la fumée le distraient de la douleur, parce qu'il aime sentir le poison se répandre dans son corps, et il rit.
Il rit.
C'est comme de l'hystérie, mais en plus doux, plus silencieux. À quoi bon crier, quand personne ne peut l'entendre, quand personne ne le veut de toute façon. Quand lui-même ne veut pas, ne veut plus, ne veut rien.
Ne veut rien, car plus on est de fous, plus on rit, mais il n'est pas du genre à suivre les règles, et s'il est seul, il rira quand même, ses épaules secouées se heurtant contre la bibliothèque à laquelle il est collé, peut-être parce qu'il a peur, peut-être parce que sans cet appui il finira par terre, incapable de se redresser secoué par ses convulsions, ses quintes.
Il peut donc tomber plus bas.
L'idée le faire rire, vraiment, encore plus que maintenant, c'est étrange, et il se laisse tomber, avachi, son visage contre le parquet pourri, inhalant la moisissure, et il rit, il rit, comme il n'a jamais rit avant, il pense, mais comme il rira encore souvent, il sait.
Sauf s'il meurt avant.
Si tout le monde meurt.
Si tout disparaît.
Et c'est drôle, c'est drôle, et il ne sent même plus la douleur, et il glisse ses mains sous lui pour récupérer une autre clope dans sa poche, et son nez se heurte contre le bois, et c'est trop, vraiment trop, trop drôle, et il ne peut même plus contrôler ses mouvements, et ses jambes tremblent, se convulsent, se tordent de rire, ou peut-être est-ce le manque qui fait ça, oui, c'est peut être ça, le manque de quoi, le manque de tout, lui répond lui-même, ou quelqu'un d'autre, après tout, qui sait, la pièce est vide, mais tout est vide, et lui aussi est vide, et ça le fait rire.
Rire.
Le manque, le vide, lui.
Rire.
Et il ne contrôle rien, plus rien du tout, et son mégot lui brûle les doigts, et son nez saigne, et rien ne va bien, et l'euphorie ne parvient plus à cacher la l'angoisse, mais c'est pas grave, c'est pas grave, parce qu'il rit encore plus.
C'est comme l'hystérie, vraiment, mais en plus sourd, en plus désespéré aussi, en plus fou, car il ne se bat même plus, il n'a plus d'ennemis, plus rien, rien à combattre, juste un flot qui monte dans son corps, et il s'abandonne.
Il s'abandonne.
Parce que c'est tout ce qu'il peut faire maintenant.
C'est tout ce qu'il fera. Et quand on viendra le chercher, il se laissera faire, il s'abandonnera aux bras qui le tireront hors d'ici, hors de l'hystérie, hors du vide pour le traîner dans le rien, où on lui demandera de l'aide, ou quoique ce soit qu'il aurait à offrir, et ça le fera rire, rire, rire de plus belle, parce qu'il n'y a plus rien, plus rien en lui à offrir, parce qu'il n'a plus rien, parce qu'il n'est plus rien, et que tout en lui est rien, et que tout est rien, et que pourquoi aurait-on besoin de lui dans le rien puisque rien ne s'y passe ?
Pas de réponse, et c'est ça le plus fou, et c'est ça le plus drôle.
Et il rira, rira jusqu'à ce qu'ils comprennent qu'il est une loque, un déchet, un moins que rien, et qu'il le laisse crever à même le sol, puisque leur rien ne peut plus être sauvé, et il leur fera un doigt, à eux, à tous, à tout, à rien, parce qu'il sait, lui, il sait mieux que personne, que tout est rien et que leur rien est tout.
Et il rira de plus belle, et il rira sous leurs regards, et il rira sous leurs injures, et il rira sous leurs coups, parce qu'il s'en fout, ouais, après tout il s'en fout, il peuvent bien tous crever, eux, lui il sera toujours là demain.
Et après.
Et après.
Et tous les jours qui suivront.
Et il rira encore, toujours, sans qu'ils comprennent pourquoi, sans qu'ils n'y comprennent rien, et ça le fera rire, encore, toujours, et il leur dira à tous d'aller se faire foutre.
Il s'en fout, de toute façon, ouais, il s'en fout, et il baragouine ça, à peine audible, même pas compréhensible alors que son souffle crée des bulles de sang sur la pulpe de ses lèvres, et que le mégot est éteint depuis longtemps, et son rire aussi, et pourtant il tremble, encore, toujours, et il aimerait pouvoir dormir, mais il sait que ce n'est pas possible, mais il le veut quand même, et c'est étrange, vraiment, de vouloir quelque chose à ce moment.
Il en rirait presque.
Mais il ne peut plus, déjà, il est vidé, déjà, comme un ballon dégonflé, il a fait pschiiiiit une dernière fois avant de disparaître, et il faudrait souffler pour le regonfler, il faudrait y injecter de la fumée, n'est-ce pas, mais il ne contrôle plus son bras pour choper une cigarette, alors il reste là, tremblant et pathétique sur le plancher bousillé, à moitié asphyxié par les relents de moisi, transi de froid tout à coup, et avec la bile à ses lèvres, son goût puissant sur sa langue, tentant de s'échapper pour se mélanger au sang à moité séché qui suinte entre les planches.
Il n'en peut plus, déjà, alors il s'abandonne, encore, toujours.
Il n'y a rien d'autre qu'il peut faire.
Dehors, la guerre fait rage.
Et voilà les amis.
Oui, c'est chelou, mais ai du mal à écrire autrement. Dites-vous que le narrateur suit la ligne de pensée d'Arthur, c'est pour ça que c'est aussi décousu, c'est parce qu'il arrive pas à penser clair, mais en même temps, le récit est très symétrique dans sa mise en page, parce qu'il suit une idée fixe, toujours, et que son raisonnement se construit autour de ça.
J'vous jure, ça fait du sens. Dans ma tête, quoi.
Je sais pas si ça se voit, mais le problème récurant chez moi c'est le mal que j'ai à commencer un texte. Une fois que c'est fait, c'est bon, ça va tout seul, et la fin est souvent la plus riche parce que c'est là que toutes mes idées se manifestent, c'est pour ça que d'habitude j'aime vraiment la fin de mes etes, mais le début est... lame.
Bref.
Je vais essayer d'uploader ... plutôt vite. Ca dépend de ma motiv'. On verra comment ça va demain.
Sur ce, mes amis, je vous tire ma révérence.
