Bonjour, pour changer je vais réutiliser les mêmes thèmes qu'avant. ... Mince, la populace en colère approche.

- Tu te ficherais pas un peu de nous par hasard ? A chaque fois qu'on lit une de tes fics, on se croit à la réunion des alcooliques anonymes un lendemain de cuite. Tu peux pas changer ?

- Non ! Ma fic, mes plaisirs, mes idées de torture pour les persos ! De toute façon, il faut bien commencer quelque part, et il n'y a jamais de meilleur prétexte pour commencer une fic. A part la drogue, mais la drogue c'est mal. C'est encore pire que l'alcool et les conneries, c'est le dernier niveau du mal, celui auquel les licornes n'ont même pas accès.

- ... T'as trop lu Marguerite Duras à divaguer comme ça ?

- Allez ! Lisez si le coeur vous chante, je vous promet qu'on va bientôt se marrer. ;)

Et j'oubliais, évidemment les personnages, l'univers et l'histoire d'Harry Potter ne m'appartiennent pas. Ce monde est donc la propriété unique et absolue de J.K Rowling. Je n'ai touché, ne touche et ne toucherai donc jamais et sous aucune exception des accords de nature économique, financière ou autre de la part d'autrui à propos de l'univers d'Harry Potter, du roman d'origine et de cette fanfiction. Pas de strike et bonne lecture.

ATTENTION, cette fanfiction aborde différents thèmes et différentes sexualités. Il est conseillé aux personnes facilement choquées par l'homosexualité, la bisexualité, l'adultère (qui n'a complètement rien à voir mais vaut mieux quand même le citer, on sait jamais), l'hétérosexualité (?) ou la sexualité en général de passer leur chemin. Cet avertissement n'est pas là pour faire jolie. Paix et prospérité


Des si et des mais

Chapitre 1

« Moi j'dis, c'toutes des salopes ! »

Cette déclaration fort poétique fut suivi d'un non moins bucolique et sonore rôt. Le dit rôt, de surcroix, était fort empreint de bièraubeurre. Ce chant rupestre résonna encore dans la gorge de Ron - et dans les narines d'Harry - ,à l'instar de cet éloge envers les femmes. Sur quoi, le rouquin abaissa sa tête et rajouta, au bout d'une minute d'intense réflexion :

« Sauf ma soeur, et les mamans !

- Ca c'est bien vrai ! »

L'auteur du dernier commentaire n'était autre Nevil, encore sous le choc de sa ''rupture'' avec Luna. Il faut bien entendre que sous le terme ''rupture'' ne se trouvait rien d'autre qu'un séjour linguistique de cette dernière à l'étranger, Luna rêvant des mystères de la Louisiane depuis sa première poupée vaudou. Elle était partie découvrir le monde, il était resté profiter de l'Angleterre. Ca faisait 5 jours, 5 jours sans nouvelles, et soit elle l'avait quitté et s'était trouvé un grand black musclé baraqué milliardaire avec qui elle coulait des jours heureux dans l'extase la plus complète, soit hypothétiquement peut être que son hiboux avait un peu de retard du fait de la grande distance qui séparait les deux continents. En tout cas, pour l'instant, la boisson et le désespoir profond de Nevil le faisait pencher pour la première option, bien plus crédible ! Il rebut donc une gorgée, suivi de près par Ron.

Le rouquin, lui, essuyait aussi un coup de coeur. La veille, alors qu'ils étaient tranquillement assis devant la cheminée de la maison Weasley, Hermione lui apprit qu'elle voulait faire une pause. Comme ça, de but en blanc, alors qu'il contemplait le feu, complètement hypnotisé. Il manqua de s'étouffer avec son thé. Bien évidemment, la grande question fut posée : pourquoi ? Il a vu sa chérie se pincer l'arrête du nez, il l'a vu soupirer et fixer son regard sur le feu, pour fuir le sien. Elle était fatiguée, fatiguée par son travail, fatiguée par ce comportement, fatiguée par l'insistance des sous entendus de madame Weasley quant à son ventre désespérément plat, par le manque d'effort de Ron dans leur vie de couple, par sa jalousie aussi. Elle ne savait plus où elle allait, elle ne se sentait plus bien, elle avait besoin de réfléchir. Pas d'y aller à l'instinct, car celui ci aussi lui annonçait de mauvais présages, alors elle réfléchirait pour trouver une solution.

S'en était suivie une énorme dispute, incluant crise d'hystérie, larmes, menaces et tout le package. Finalement, elle avait prit son manteau et elle était partie en claquant la porte, les yeux imbibés de larmes, le feu éteint. Depuis, le seul message reçu fut un hibou aux yeux courroucés et un mot ''Je m'en vais en France pour quelques temps. Essaye de revoir ton attitude de ton côté. Mione''.

En attendant ses deux compères brayer, Drago eut un haut le coeur. Si seulement ce n'était que les femmes ! Les hommes aussi pouvaient être de sacrés fumiers, il en avait un en face de lui, qui descendait tranquillement son 5ème verre de whisyfire et qui conservait le regard résolument fixé sur le plancher en bois. Pour ne pas se sentir trop mal à l'aise en le dévisageant, il l'avait imité, espérant secrètement que leur deux regards vissés au même endroit pourrait trouer les planches de bois moisi. Lui même buvait en cet instant, se cuitait pour ne pas faire disparaitre le souvenir qui hantait son esprit et celui de Harry. En sortant d'une énième soirée, les deux célibataires s'étaient regardés avec convoitises, et s'étaient sautés dessus. Le reste de la nuit lui était brumeuse, mais il savait qu'ils ne s'étaient pas contentés des préliminaires. Depuis ils s'évitaient. Depuis, il n'était plus que l'ombre de lui même et vivait dans l'obsession à demie avouée de recroiser ce regard vert, un soir, au détour d'une avenue, l'esprit autant embrumé par le fléau des nuits de fête. Recroiser ce regard, cette étincelle, de nouveau vibrer d'excitation, de nouveau coucher, de nouveau être à lui. Ca le rongeait, et si cela ne pouvait se reproduire, autant chercher un peu de courage dans ce liquide trouble pour oser gueuler la vérité. Quitte à détruire le semblant d'amitié et de complicité qui avait commencé à s'installer depuis la fin de la guerre entre les deux, autant le faire franchement.

« Ta soeur, Ron, ta soeur … c'est pas une belle exception. » grinça Pansy Parkinson. Elle aussi était venue noyer son chagrin, au risque de finir avec le même groupe au bureau des alcooliques romantiques anonymes. Elle et Drago les avaient croisé au bar, l'air morose, et s'étaient dit que ce ne serait pas une si mauvaise idée de les rejoindre. A défaut d'égayer son humeur, elle leur piquerai quelques bières et partagerai quelques cynismes. Ginny Weasley, la belle, la vaillante, venait de la tromper, avec le même homme qu'elle avait précédemment trompée. Pansy était sortie un temps avec Zabini, puis s'était rapprochée des gryffondors par le biais de son ancien petit ami et de Drago. Elle s'en était même un peu trop rapprochée. Au bout de trois mois de sorties, de resto, d'activités en tout genre et de travaux de réhabilitation de l'école, elle avait embrassé Ginny. Plusieurs fois. Puis elle s'étaient faite surprendre à mener sa double vie et, contre toute attente, avait tranchée en faveur de la rousse sauvage. Deux mois encore plus tard, elle venait de surprendre Ginny et Blase dans la rue, main dans la main, se souriant mutuellement. Elle n'avait pas eu le courage d'affronter ce spectacle de plein fouet, elle s'était retournée et avait foncé dans la direction opposée, dans l'espoir de fuir ce cauchemar. Voilà pourquoi elle avait décidé de sortir ce soir, et d'emmener Draco, histoire de le sortir de sa mélancolie. Ou au moins de lui secouer les miches. A en voir sa tête, c'était peine perdue pour ce soir. Dégoutée de ce monde, elle reprit une lampée.

Ce plancher était moche, et vieux, et tanguait un peu trop. C'est ce que se disait Harry, depuis déjà une bonne heure. Quoi que, pour l'équilibre précaire du bois, c'était plus récent. La soirée avait mal commencé, tout le monde était déprimé, que des problèmes de coeur. C'était vendredi et l'un des rares bars d'ouvert de Près au Lard était celui des Trois Balais, où il avait croisé Pansy et Drago, qui s'étaient invités. Ils s'étaient ensuite tous dirigés vers la cabane hurlante, leur point de repère, et finissaient de se saouler et de pleurer leur carcasse. De temps en temps, on essayait de reconstruire ce qu'on avait de dignité et de coeur, comme un immense char d'assaut dont seul persistait l'ossature et quelques bouts de métal ici et là.

Il avait merdé. Sur toute la ligne. Déjà, il eut le malheur de ne pas écouter les gens, surtout Hermione. Elle l'avait pourtant prévenu, Snape était un connard, il n'avait pas de coeur. Mais candide qu'il était, il avait refusé de la croire, il avait défendu corps et âme son nouvel amant, prétextant uniquement un caractère de façade. A bien y réfléchir, c'est dingue ce qu'il a pu être crédule. Et con. Il s'était fâché un long moment avec Hermione, qui remarquait bien les traces physiques et psychiques à chaque rendez vous. L'empreinte encore cuisant du tressage du fouet sur sa peau, les suçons disséminés ça et là sur son corps, sa démarche meurtrie, sa voix cassée. Mais aussi ces yeux, emplis d'un désir farouche à chaque nouvelle rencontre, ce même désir de plus en plus chassé par la peur au fur et à mesure que son amant devenait de plus en plus brutal dans les scènes. Il avait peur qu'il n'écoute pas le mot de sécurité. Et cette nouvelle lueur dans les yeux de Snape, qu'il avait d'abord apparenté à de l'amour et de la complicité, qu'il comprend aujourd'hui comme de l'orgueil et de la soif. Et lorsque Hermione réussit enfin à lui faire entendre raison, que ça allait trop loin et que cette relation était vraiment trop malsaine, il eut le cran de proposer à Snape une pause, le temps de souffler. Au fond, il n'y avait pas que le sexe, il aurait bien aimé avoir plus de conversation, plus d'échanges avec le maitre des potions. Quelle bêtise il venait de faire ! Severus s'était contenté de lui cracher qu'il ne faisait que remplacer Malefoy père pendant que celui ci était en voyage d'affaire en Australie. Entre deux ricanements, il lui annonça même que de toute façon l aurait rompu de par lui même d'ici quelques semaines, que sa chair était ''trop tendre''. La claque qu'il lui infligea ne fut jamais à la hauteur de celle que son coeur prit.

Que faire après s'être rendu compte que vous vous êtes fait manipuler pendant des mois, au grand mépris des avertissements de votre meilleure amie, la seule assez perspicace pour avoir deviner une liaison si honteuse et si soigneusement cachée ? Se saouler, bien sûr ! En pleine semaine, au risque de croiser n'importe qui ! Et ce n'importe qui fut Malefoy fils, qui avait envie de faire la fête, qui étouffait dans son costume d'affaire, qui avait commandé une bouteille de champagne, qui avait la solide réputation de sauter sur tout ce qu'il voulait en soirée, même sur le DJ. Et il avait ainsi draguer ouvertement l'ex futur mangemort, et ils avaient fini la soirée ensemble. Après d'être sortie d'une aventure si passionnée qu'avec Snape, le retour à un amour plus simple, moins dépravé, dépourvu de fouet et de cravache, l'avait un peu pris au dépourvu. A son grand étonnement, il en gardait un souvenir certes confus, mais loin d'être fade. Au contraire, c'était doux tout en étant fort. Mais c'était une erreur. Depuis quand allait-on se réconforter dans les bras de l'ennemi après avoir entretenu une liaison avec son ancien détesté prof ? Depuis, il se détestait, il se dit qu'il devait bien des excuses à Malefoy, si seulement les yeux de ce dernier ne trahissaient pas une irrésistible envie d'aller plus loin. Il s'était déjà reçu une claque d'Hermione lorsqu'il lui fit ce misérable récit. Il savait qu'il n'allait pas échapper à une discussion sérieuse, mais pas ce soir, pas maintenant, pas devant tout le monde et pas dans cet état.

Harry aurait bien voulu faire comme tous ses autres amis et finir de se cuiter, ou au moins reprendre une gorgée pour perdre cette mémoire. Hélas, il ne put que constater le manque de liquide dans la bouteille. Dépité, il regarda autour de lui pour voir s'il restait quelques canettes ou bouteilles survivantes. A gauche, non, à droite, non plus. Vu la personne en face de lui, il n'allait pas s'attarder devant, à quoi que …

« Draco, tu me passes la bouteille juste derrière toi, steup ?

Dans un premier temps, Draco fut abasourdi d'entendre cette voix. Puis il fut surpris par la requête. En se retournant pour récupérer l'objet, qui avait vraisemblablement échappé à son regard depuis le début de la soirée, il parut sceptique quant à la couleur et la forme de la bouteille. Habituellement brunes et de forme classique, le verre de cette bouteille était bleu nuit, assez opaque, et avait la forme d'une marque de soda très connu chez les moldus (vous ne devinerez jamais de quelle marque il s'agit ! il s'agit juste du soda le plus consommé au monde à l'heure actuelle ). D'autre part, la marque de bière ''MAERD'' ne lui rappelait rien. Visiblement, aucune des personnes du groupe ne l'avait acheté.

- Tu vas quand même pas te la siffler ?, quémanda Harry

- Allez, Draco, file lui la gnaule, qu'on ne l'entende plus gémir, grogna Pansy

- Vous trouvez pas qu'elle a l'air un peu bizarre cette bouteille ? renchérit Draco

- Mais noooon, que veux tu que ce soit ? Avec l'étiquette encore collée autour, ce doit être un autre groupe de jeunes venus squatter ici qui l'ont découvert.

- Si tu le dis. »

Et c'est ainsi qu'il lança l'étrange bouteille à Harry. L'échevelé la rattrapa sans problèmes (5 ans de quidditch, ça marque les réflexes) et la décapsula. Avez vous déjà ouvert une canette ou une bouteille de bière ? Normalement, mettons nous d'accord tout de suite, la seule chose qui en ressort est du gaz, quelques bulles, voire de la mousse si elle est extrêmement secouée. Jamais n'avez vous s'échapper de la fumée de ce genre de récipient ? Encore moins du brouillard ? Et pourtant, c'est ce qui arriva à notre survivant

C'est ainsi que leur ennuis prirent une toute autre tournure.


C'était mauvais ? Pas assez bon pour vous ? Un auteur qui pourrait être sympa, puisque c'est raccord : L'alcool, extrait du recueil La vie matérielle de Marguerite Duras. Si un jour vous tombez dessus, lisez, ça peut toujours vous instruire. ;)