Titre : Dans les tréfonds d'une Hyûga.

Avertissement : Hanabi et tout autre protagoniste ne m'appartiennent pas - malheureusement j'ai un faible pour la famille Hyûga. Donc à Masashi Kishimoto.

Première note : Bonjour ou bonsoir à tous ! Je veux pour certaines personnes à ceux qui seraient passé ici, avertir que les deux premiers chapitres ont été réédités donc modifiés mais aussi corriger par Myfiona and Largo à qui je dois beaucoup en ce moment ! Donc voilà néanmoins pas trop de changement.

Seconde note : Au départ, je voulais simplement transcrire les sentiments de Hanabi en profondeur, en un seul one-shot. Cependant, non. J'apprécie sans trop savoir le pourquoi Hanabi. Et puis on a généralement une mauvaise image d'elle alors j'ai voulus un peu la casser, en montrant qu'elle aussi est « humaine » et non pas qu'insensible. Pour ma part je la trouve très attachante, et de plus je mettrai en scène un KonoHana c'est irrévocable !

Note final : Eh bien, je ne sais quoi dire d'autre simplement que je vous souhaite une bonne lecture. Et en espérant vous voir à travers vos reviews.


Le soleil n'est toujours pas réveillé. La brise détenant toujours sa fraîcheur du soir. Dans le ciel, on peut voir plusieurs rayons qui transpercent doucement les nuages sobrement pâles. Il est très tôt, pour que même les bêtes de la nature ne soient déjà éveillées. À part moi, assise seule, sur un bloc de rocher, encadrée d'une ardente végétation aux multi couleurs, et montée au-dessus d'un lac magnifiquement azuréen. Je contemple cette nature qui s'offre devant mes yeux nacrés. Je respire alors la douce odeur printanière. Puis lentement un sourire âcre se fraye sur mes fines lèvres légèrement rosies. Par le fait de m'être souvenue qu'aujourd'hui, je fête mes vingt un ans. Pour moi, est un jour assez important contrairement à mes anciens anniversaires. Vingt un ans. Qui devrait me donner davantage de liberté vis-à-vis du clan. Auquel, j'en suis à chaque fois rattachée. Un moment que j'attendais avec hâte. Cependant à présent, je découvre par malheur que cela ne change rien à ma destinée.

Comment ai-je pu être si naïve ?

D'ailleurs c'est drôle, aucune personne ne me l'a souhaité. Enfin, c'est assez compréhensible, à vrai dire, Hinata n'habite plus avec nous. Elle vit heureuse, mariée avec l'homme connu pour être le seul héritier des Uchiwa. Uchiwa Sasuke. Maintenant elle est devenue une Uchiwa. En effet, j'avais été stupéfaite quand ma sœur m'avait confié cette relation. Si mes souvenirs ne me trompent pas, ils leurs a fallu une longue mission solitaire, pour se connaître et s'apprécier davantage et aller jusqu'au dernier palier, le mariage. Ça a étonné beaucoup de personnes. Surtout que nous avons tous cru qu'Hinata était éperdument amoureuse de l'Uzumaki. Certes elle l'était, seulement l'Uzumaki n'avait que d'yeux que pour une certaine Haruno et l'amour d'Hinata s'estompait peu à peu... Finalement, ma sœur n'allait pas finir le restant de sa vie à nos côtés. Heureusement pour elle ! Cependant Hinata a toujours été la première à me souhaiter « un joyeux anniversaire, petite sœur ! » avec une telle réjouissance d'autant plus sincère, ce qui me faisait intimement chaud au cœur, rien que ces mots pour finir en manque d'oxygène par ses inévitables étreintes.

Je souris rien qu'en y repensant. Le temps de la belle époque. Mais aujourd'hui, tout a changé. Elle n'est plus là. D'ailleurs cela est de même pour mon cousin. Neji a quitté la demeure pour vivre seul aux côtés de sa petite famille, le rendant encore plus sensible. Un côté que seul, Tenten et ses petits parviennent à faire ressortir. D'ailleurs le connaissant - enfin connaître est un large mot - pour me le souhaiter, il m'aurait comme à chaque fois : posé, sans que je me l'attende, une main au-dessus de ma tête et d'un bref sourire m'aurait dit « Bon anniversaire, Hanabi-san ». Ce qu'ils peuvent me manquer. Et puis s'agissant de mon Père, inutile de préciser que mon père ne me l'a, à aucun moment, souhaité. Juste un simple « bonjour » dans le but de me demander si j'allais aujourd'hui m'entraîner ou non. Il l'a sûrement oublié.

Comment un père pouvait être si insensible envers ses propres enfants ? Je m'en suis quelquefois questionnée à ce sujet. Peut-être que si ma mère était encore avec nous, serait-il peut-être pas si froid que cela ? Et puis, ils s'aimaient passionnément, m'avait dit un jour Hinata. Oui, sans le moindre doute. Si mère était encore là, tout aurait été différent pour nous ! Une mère que je n'avais pas eu la chance de connaître véritablement. Étant morte à peine à ma naissance, suite à une hémorragie l'ayant emmené à une mort tragique. Elle avait souffert. Beaucoup trop endurée simplement pour me donner vie. Morte tristement dans les méandres de la pure douleur. Pourtant avant de me mettre au monde on lui avait proposé l'avortement car on prédisait des complications pour l'accouchement. Malgré cela, entêtée qu'elle était, ma Mère avait refusé catégoriquement. Préférant que je vive même à en faire coûter la sienne. Ceux-ci on était les mots dits par ma Mère, et rapportés par mon Père. Alors, si je n'étais pas née, rien de tout cela ne serait arrivé. Certainement. Toutefois, Hinata m'a toujours empêché de penser à des choses si insensées, selon elle. Je ne vois pas où est l'absurdité là dedans ? Ais-je tort ?

Je me contente alors d'une photographie qui est toujours sur moi, où l'on perçoit ma Mère assise sur un siège hautement décoré, non loin mon père debout, posant une main tranquille sur l'épaule de sa femme. Sur cette image mon Père possède des traits plus lisses qu'à son habitude. Hinata demeurant sur les genoux de ma mère, à l'âge de ses quatre ans. J'aime contempler cette image. Cette famille était d'une jovialité si enivrante... D'ailleurs ma mère ressemble énormément à mon aînée. Ce qu'il laisse comprendre d'où Hinata tient son charme. Sur cette photo Mère rayonnait, son sourire, sa beauté, sa grâce... Je ne tiens rien d'elle, rien. Malheureusement. Il m'arrive quelques fois de songer à ma vie, si elle était encore parmi nous.

Donc, seule Hinata avait le bonheur de s'en souvenir et de me raconter certaines histoires distrayantes à son sujet. J'aurais aimé qu'elle soit encore à nos côtés, je parie qu'elle m'aurait souhaité avec tout l'amour que porte ordinairement une mère envers son enfant… Je soupire alors, tout en refermant mes paupières.

Soudainement, un zéphyr vient alors sécher, telle une mère, quelques perles révoltées. Les laissant flotter loin de moi.

— Maman…, souris-je doucement en ouvrant mes mirettes vers les cieux.

J'observe le ciel imperceptiblement bleuté au-dessus de moi, possédant quelques nuages aux diverses formes, aussi plats et monotones. Quand je repense que bientôt je serai chef des Hyûga. Je me sens étrangement triste, dans les tréfonds de mon cœur, je n'ai pas envie de l'être. Même si au départ, enfant, j'étais aux anges de pouvoir avoir cette « chance ». J'en avais les yeux crépitant d'impatience, mais il y a bien longtemps que cela à changer. En réalité je veux poursuivre ma vie sans être attachée à une chose aussi difficile à diriger. Je veux être libre. Être seule maître de mon destin. Mais cela reste inimaginable, lier à jamais à ce malheureux nom Hyûga. Je dois être sous les regards de tous, irréprochable, ne possédant aucune faiblesse. Et c'est-ce que je laisse paraître à l'ensemble de mes proches.

Comment être enfin libre ?

Après un maigre sourire, je dépose longuement mes pupilles blanches vers le cours d'eau, se tenant en dessous de moi. Progressivement, je découvre mon reflet prendre forme face à l'eau bleue. Ce visage que je déteste. Ces longues mèches brunes cachant partiellement mon visage tout en cascadant le long de mes hanches, ma peau au teint naturellement blafard, ces grands yeux blancs harmonisés par de longs cils noirs. D'ailleurs, on me compare souvent à Hinata. Inutile de vouloir le nier, elle est splendide. Hinata possède de longs cheveux raides d'un bleu nuit liée d'une frange droite, un regard parfaitement façonné et à la fois hypnotisant, un visage coquet et possédant des formes en peu plus généreuse pour plaire à la gente masculine. Elle est la beauté incarnée. Contrairement à moi. La plupart du temps, mon père m'en fait la remarque de façon assez désagréable. Il m'hurle d'être trop déféminisée, que je me laisse trop aller. Certes, il n'a pas tort - je trouve cela inutile pour une kunoichi de perdre son temps à se faire belle - n'ayant pas la joliesse et grâce semblable à celle de ma sœur que dois-je avoir naturellement.

Je sais, moi Hanabi je ne suis pas l'icône de la perfection, seulement je n'ai pas besoin qu'on m'assaille à chaque fois que je suis si repoussante. Particulièrement lorsque l'on me compare avec elle. J'ai toujours été considéré pour une kunoichi caractérielle, au cœur insensible, qui ne ressent pas le moindre sentiment d'humanité envers un autrui. Certainement, ils n'ont pas tort puisque je ne souris guère, je jouis peu du bonheur des autres contrairement à ma sœur. Elle qui est de nature douce, aimable, sensible, timide, généreuse, honnête et plein d'autres ainsi. Mais celui qui la dépeint si bien est son courage. Elle est peut-être faible. Certes, mais son courage compense ses faiblesses et cela mon père ne le remarque toujours pas. Il ne voit que ce qu'il croit être vrai pour lui, s'appuyant avec fermeté sur ses propres certitudes, et cela m'irrite ! Il ne veut voir que le bout de son nez et rien d'autre.

— Cela lui sera d'une fatalité inconcevable. Un jour…, je murmure les yeux concentrés sur les flots.

Par ailleurs, mon père a toujours été sévère, ce n'est un secret pour personne. Il a été durant toute mon instruction, mon unique maître. M'ayant appris les bases pour être un pur ninja d'élite. Normal qu'il soit autoritaire. Il me le disait peu, mais dans son regard je pouvais, à l'époque, déceler le fait qu'il reposait toutes ses espérances sur moi. Je n'étais qu'enfant, et la seule chose qui m'intéressait, était qu'il soit fier de moi. Je travaillais dur, m'accrochant à chaque fois, tentant d'éliminer toutes failles, me cramponnant. Ce qui fonctionnait, puisque je devenais de plus en plus puissante, mes aptitudes s'accroissaient rapidement, et mon père était satisfait de mes progrès.

Alors que tout allait bien, un jour je reçus une convocation directe du Rokudaime. Alors j'étais partie, il m'expliqua vouloir me faire intégrer dans la section ANBU, particulièrement dans le domaine assassinat. Il avait vu en moi, un profil parfait pour ce genre de haute mission. Je n'avais jamais étudié à l'académie comme tout autre ninja. Et mes capacités n'étaient apparemment pas enregistrées dans les dossiers officiels de Konoha. Non j'étais simplement liée à mon clan. Étonnée, j'étais accompagnée de mon père, celui-ci m'avoua alors, que Naruto savait bien plus à mon sujet, que je pouvais m'en laisser croire. Puisque mon père déposait des rapports directement à notre Hokage, alors il me demanda d'accepter, sans désobéissance, j'acceptais.

Jusqu'à maintenant, je suis dans une équipe d'ANBU. Je suis l'unique femme de mon groupe. Je le dirige. Et donc étant une femme, il me fallait davantage de caractère. Au début c'était difficile de me faire accepter, mais au fil du temps s'est passé. Je commençais à apprécier ce travail. C'est ainsi que mon tempérament fut davantage forgé. Je ne pensais qu'à une chose, vaincre. Devenu alors une réelle obsession pour moi ! Je voulais anéantir toute personne, étant en travers de mon but. Je détestais effleurer la maigre idée de perdre, je voulais être davantage plus forte. La soif de puissance augmentait. Mais cela ne me suffisait pas. Je voulais montrer à mon paternel que je valais beaucoup, même en n'étant pas coquet. Je voulais qu'on arrête de me mesurer à Hinata ! Je voulais que l'on me considère pour ce que je valais. Alors je suis devenue plus arrogante et agressive. Les ninjas de mon équipe me respectaient, mais avaient sûrement peur de moi. J'ai commencé à me tourner vers l'obscurité, assoiffée de domination. Je gaspillais ma vie à des heures d'entraînements intensifs.

Humaine que je suis, mon corps se courbaturait, les maladies s'accrochaient vite. Toutefois, je n'en prenais jamais compte. Je me droguais de comprimés, m'aidant à tenir le plus longtemps possible ma forme. Je voulais être davantage plus forte. Je m'accrochais à l'unique chose. Dont lequel, les gens m'appréciaient à ma juste valeur. Et que l'on arrête de me comparer à elle ! Hinata ! Celle que j'enviais silencieusement depuis petite. Pour son courage, sa gentillesse mais surtout sa beauté inégalable.

Voilà ce que ma jalousie excessive envers ma propre sœur m'a fait faire : je devenais folle, entichée à prendre place devant-elle. Personne ne s'en rendait compte, que de jour en jour je m'épuisais, devenant sérieusement souffrante, m'enfermant dans mes propres ténèbres. Personne n'était là, à m'aider, à me conseiller. Je ne parlais à aucun moment de mes problèmes, fuyant les regards attendris et de pitié. Alors, je fermais les yeux là où la douleur consumait mon corps. Je devenais alors, une femme avide de pouvoir et à la fois malade.

Je sais, cela paraît stupide. Complètement pitoyable. Cette jalousie que je porte dans mon cœur envers ma propre sœur, pour moi elle existe et elle me détruit de jour en jour. Je n'arrive pas à m'en défaire. J'ai toujours voulu être comme elle. Courageuse mais à la fois émotive. Toujours.

Je me suis toujours persuadée que mon existence ne servait à rien. Juste que je suis une vie de plus, qui erre seule dans ce monde où l'apparence n'est qu'importance.

Je parais forte, mais au fond je ne l'ai jamais été. Je ne suis qu'une jeune femme impuissante vis-à-vis de moi-même. Jamais je n'ai été cette jeune fille qui s'est toujours trouvée puissante. Mais ce que beaucoup de personne ne savent pas, c'est que je n'ai jamais étais satisfaite de moi-même. Peut-être que si une personne parvenait à me comprendre moi et mes sentiments les plus enfuis, ne serait-ce qu'une fois, j'arriverais à m'en sortir. Et cette personne je l'attends. Désespéramment. Encore et encore…