Disclaimer : Boku No Hero Academia appartient à Horikoshi Kouhei.


Avec Bakugou Katsuki, tout était une question de fierté.

Refuser d'admettre qu'il demandait de l'aide ce jour-là, quand ce stupide Deku, ce Deku sans la moindre individualité, avait essayer de le… de le sauver ? Ce n'était rien de plus que de la fierté. Celle d'un garçon habitué à être valorisé, possédant une individualité remarquable, qui n'aurait pas dû avoir besoin d'aide ; celle d'un garçon jalousant la nature désintéressée et altruiste de Midoriya Izuku ; celle d'un futur héro dont le but était de devenir le numéro un – se battre jusqu'au bout, ne jamais reculer, être le dernier debout, toujours vainqueur. Alors accepter – ne serait-ce qu'effleurer – la possibilité qu'il ait demandé de l'aide ? Non. Jamais.

Un futur numéro un n'avait pas besoin d'aide.

Refuser le titre de numéro un au festival du sport de Yuuei ? Sa fierté. Parce que Todoroki, ce foutu sang-mêlé… Parce que cet enfoiré n'avait utilisé que sa glace, n'avait même pas daigné allumer une petite flamme – pire. Il ne s'était pas défendu, n'avait même pas essayer de contrer sa dernière attaque, s'était avoué vaincu alors même qu'il aurait pu continuer à se battre. Et gagner contre un adversaire qui abandonnait volontairement ? Ce n'était pas ce que Katsuki voulait. Ce n'était pas le genre de chose, le genre de combat qui prouverait qu'il était le meilleur. Accepter tranquillement le résultat ? Hors de question.

Refuser de fuir devant All Might – le puissant, l'invincible numéro un, le symbole de la paix, son objectif, celui qu'il veut à tout prix dépasser ? Sa fierté. Parce qu'il était hors de question de fuir – il ne fuira devant personne, et encore moins devant son objectif. Parce qu'il allait devenir le numéro un, celui qui gagnait toujours, peu importe le nombre d'ennemi, peu importe la puissance de l'adversaire.

Refuser l'aide de Deku pendant ce même combat ? Sa fierté, encore. Parce que parmi tous les élèves, Deku était celui à qui il ne demanderait jamais de l'aide – parce que Deku, avec son altruisme, ses rêves et ses espoirs pleins les yeux, et cette façon qu'il avait de toujours regarder Katsuki de haut – non. Pas Deku, ni maintenant, ni jamais. Parce que Deku n'était rien, n'avait pas d'individualité, n'était qu'une personne qui ne pouvait rien faire (c'était Deku) ; sauf que ce n'était plus le cas, parce que ce stupide Deku avait une individualité, parce qu'il avait envoyé voler une balle bien trop haut, parce qu'il avait détruit un mur à mains nues, parce qu'il avait stoppé la glace du sang-mêlé avec un seul doigt – parce que le Deku sans individualité n'existait plus. Ne restait que Deku avec sa soi-disant gentillesse, toujours entrain de le regarder de haut, et ça, jamais Katsuki ne l'accepterait.

Alors quand il refusa l'aide de ses (stupides) camarades de classe ? Sa fierté. Il n'avait pas besoin d'être protégé – il visait à être le numéro un, et le numéro un n'avait pas besoin de protection.

(Il passera sous silence le fait qu'il s'était fait capturé comme un idiot, sans même pouvoir résister. Même s'il aurait pu insister sur la débilité et l'inutilité profonde de ses gardes du corps autoproclamés, qui avaient seulement remarqué sa disparation en voulant montrer à Uraraka qu'il était en sécurité. Tous des crétins.)

Alors à ce moment là, alors que les ombres se refermaient sur lui, que Deku s'écroulait au sol, que Todoroki regardait, effaré, les conséquences de son échec – à ce moment-là, Katsuki ne demanda pas de l'aide.

Parce qu'il était assez fort pour se démerder seul.

Parce qu'il allait devenir le numéro un.

Parce qu'il n'avait pas besoin d'aide, et surtout pas de l'aide de Deku.

(Sa fierté, encore et toujours.)

Alors…

— Reste-là où tu es, Deku.

Et ça voulait tout dire.