Le début d'une toute nouvelle fanfiction donc. Je voulais finir celle en cours et puis finalement faible que je suis, voilà le premier chapitre de mon premier Malec. Que de première fois donc. En espérant que celui-ci vous plaira. L'histoire est partit d'une idée toute simple, j'imaginais bien Alexander avec un certain gout pour l'art, donc voilà. ^^
Je pense que j'alternerais les points de vue par chapitre, je vous laisse donc avec notre beau lightwood, honneur au plus jeune.
Pov Alec
Le printemps. Une saison qui m'avait toujours semblé être celle du renouveaux. Très à propos donc. La température de ce mois de mai était clémente, douce. Je contemplais le monde avec une joie inconnue jusqu'alors, celle de la liberté. Faisant fi des barrières qui jusqu'à présent me paralysaient, m'étouffaient. J'avais fuis, c'était peut être lâche au fond. Pourtant je respirais avec aisance désormais, ne parvenant pas à en ressentir de la honte. Dans cette atmosphère baignée par la lumière et la chaleur, je me sentais moi, enfin. Assis à même l'herbe moelleuse, papier et crayons éparpillés de toutes parts me servant de fort de fortune. C'était une des nombreuses choses qui m'avait étonné en arrivant à Edimbourg, leurs pelouses étonnamment denses et confortables qui donnaient envie de s'y prélasser à la manière d'une plage de sable blanc, rien de comparable aux buildings et autres bitumes de mes terres d'origine.
Pour une capitale, cette ville était entourée d'espaces verts et de reliefs. L'une des principale raison de ma présence ici à dire vrai, les paysages étaient éblouissant, un appel à l'art auquel je m'étais empressé de répondre. Armé de mes fidèles crayons, tel des amis loyaux, je croquais avec délice les bâtiments aux pierres foncées, la lumière si particulière donnant une atmosphère de conte fantastique. Pour l'heure, je dessinais les courbes et creux des différentes roches me faisant face, sur l'ancien volcan où j'avais pris place, surplombant les divers collines alentours. C'était reposant, apaisant. Mes cours ne débutaient que dans plusieurs heures. C'était donc naturellement que j'avais pris ce chemin, alors que le soleil parcourait sa course jusqu'à son zénith qu'il atteindrait bientôt. J'avais eut le bonheur de pouvoir continuer les études de mon choix, une fac d'histoire de l'art bien sur.
Un enfant attira mon attention, une dizaine d'années environ, des cheveux brun lui tombant devant les yeux. Il escaladait tout son soul non sans une prudence toute relative. Un sourire triste m'échappa. Il me faisait penser à Max. Mon petit frère me manquait. J'avais craint d'en être coupé en partant ainsi. Mais Isabelle veillait au bien être des membres de notre petite fratrie, comme toujours. Me voyant dépérir elle m'avait incité à partir, me soutenant que tout irait pour le mieux pour eux. Je ne serais pas coupé de notre cadet, elle me l'assurait, les vacances scolaires seraient rythmées par leurs visites.
Elle tenait parole comme d'habitude, quitte à déplaire à nos chers parents, qui montraient pourtant bonne figure. Tous leurs enfants ne pouvaient dénoter dans leur monde fastueux rempli de faux semblant. Après tout, j'incarnais ce rôle à la perfection. C'était moi leur honte inavouable, inassumable. J'en avais souffert longtemps, trop longtemps sans doute.
Désormais je n'en avais cure, ma vie était ici, celle que je m'étais choisi du moins. Ils m'avaient rejeté, j'étais blessé, détruis. Puis j'avais grandit, évolué, d'autres avaient sut me témoigner amour et affection. Mes frères, ma sœur, en premier lieu. Puis l'indépendance c'était imposé à moi avec son lot de jolies découvertes, de désillusions aussi, souvent moins amer qu'il n'y paraissait de prime abord.
Jace c'était refusé à me laisser m'exiler seul. En vérité, je pense qu'il avait tout autant besoin que moi de cette vie nouvelle. Lui aussi étouffait, d'une manière différente toutefois. J'étais son ombre, lui était la lumière. Un poids probablement difficile à porter, pour nous deux. Ici, nous n'étions que des frères de cœur à défaut de sang, des amis d'enfance. Plus de rivalité nocive, plus de quête d'attention inutile. Nous pouvions être nous, simplement. J'étais heureux qu'il soit là, je ne lui aurait jamais avoué bien sur, mais je me sentais perdu sans lui, comme lui sans moi, j'en étais certain. Trop habitué que nous étions à la présence rassurante de l'autre.
En guise d'appoint financier, il m'arrivait de jouer les photographes pour mariages, baptêmes, fêtes divers et variées et autres grands événements. La photos, le dessin, mes deux passions qui s'alimentaient l'une l'autre. Enrichissant mes points de vues concernant les œuvres que j'étudiais, aiguisant mes sens, mon goût du détail et mon sens critique. Dire que j'avais commencé à m'y réfugier enfant, quand je me sentais incompris, à l'écart de ma propre famille. Mes parents m'avaient apporté quelque chose finalement, risible, paradoxal à souhait. Je leur devait ma plus grande fierté d'une certaine manière, c'était presque poétique, si ça n'avait pas été si pathétique.
Trêve d'auto-apitoiement les lignes ne se traceraient pas seules. Tout cela était loin désormais et ça devait le rester. Je me gourmandais donc intérieurement, me forçant à laisser là mes tergiversations.
La lumière sur les pierres volcaniques les parait de reflets presque rougeoyant, de manière hypnotique,je m'attendais presque à tout instant à voir arriver Gandalf pour me déloger de grès ou de force du mordor. C'était un lieu de légende après tout, le roi Arthur lui même y aurait élu domicile, alors pourquoi pas. Ici tout était permis semblait il, même l'espoir, même l'amour.
Croquant allègrement les lignes du paysage, il me fallut quelque instant pour prêter attention à la mélodie qui emplissait l'air de ses notes. Douce, légère dans l'air. Un violon aux notes aériennes, fabuleuses, de la musique celtique. Parfait raccord avec l'ambiance régnant en ses lieux. Mon regard se détacha donc de mon dessin en devenir et s'argua vers ma gauche.
Un homme sans doutes de quelques années mon aîné, jouait avec une facilité déconcertante, comme si là était la chose la plus naturelle au monde. Aucune marque d'effort ne venait se lire sur son front lisse. Pas la moindre crispation n'habitait les mains qui courraient sur l'instrument, joueuse, légère, gracieuse. La peau doré ne recelait aucune goutte de sueur visible qui témoignerait d'une certaine difficulté. Les yeux mi-clos, un sourire discret aux lèvres. Seulement et uniquement une joie presque enfantine affichée. Cet inconnu était une vision bienheureuse, il ferait un dessin parfait. Le doute s'insinua toutefois en moi, arriverais je à retranscrire toute la magie se dégageant de lui, toute la féerie de l'instant? Il fallait au moins essayer.
Une nouvelle feuille, un nouveau sujet, une inspiration différente.
Et voilà la fin de ce petit chapitre n'hésitez pas à me donner votre ressenti avec une petite review ça fait toujours plaisir et ça encourage et même si ce début ne vous a pas conquis, je veux bien savoir pourquoi c'est toujours intéressant ^^.
NB: La colline dont je parle et sur laquelle Alec est perché n'est autre que Artur's streat, si d'aventure vous passez par Edimbourg un jour, je vous recommande sincèrement d'y faire un tour, c'est magique
