Ecrit sur un coup de tête. Attention, c'est violent. Cela risque de choquer (viol). Pour les courageux, bonne lecture (et désolée d'avance pour les tournures de phrases et les fautes)
Cela faisait deux jours qu'ils étaient rentrés de mission pour la Reine, encore une affaire de meurtre qui effrayait la population londonienne. Comme à leur habitude, quelques jours suffirent à démasquer les coupables et les faire croupir en prison. Néanmoins, cette affaire concernait l'enlèvement de jeunes enfants, ce qui déplut fortement au Comte et du coup, altérait son caractère. Déjà qu'il n'était guère agréable, mais là, c'était pire ! Et bien sur, il se déchargeait sur son fidèle majordome, le traitant plus bas que terre.
Ciel tourna la tête de gauche à droite, il se dit un instant qu'il avait été trop loin avec lui. Lui faisant des crises d'hystérie pour un oui ou pour un non. Son démon avait commencé à lui lancer des regards noirs.
Il se rappela pour une chose stupide… un fondant au chocolat…
_ Faites attention, il sort juste du four, veuillez attendre quelques instants avant de le déguster.
Ciel s'était retourné vers lui, menaçant.
_ Tu es sensé me servir parfaitement ! Je n'ai aucunement envie d'attendre qu'il refroidisse ! Sale chien !
_ Veuillez me pardonner, Boc…
SPLASH !
Ah oui… Il lui avait carrément envoyé le gâteau en pleine figure…
_ Va te laver ! Je n'ai plus faim ! Pff. Tu es inutile, même mon chien Sebastian, dont tu hérites le nom, était mieux que toi !
Le majordome s'était incliné, proférant de nouvelles excuses. Cependant, Ciel savait qu'il ne les pensait pas.
Le Comte soupira… puis aussi le jour où ils avaient découvert ces pédophiles. Ciel voulait sauver les enfants, mais entre les coups de feu et tout ce qui s'en suivait, peu ont été sauvés. D'une part, il avait vu ces enfants se faire violer par ces énergumènes et de deux, il les avait vus mourir sous ses yeux, impuissant. Sebastian se contentant juste de le protéger… après cela, Ciel avait perdu son sang-froid et après les funérailles de ces jeunes enfants, il avait giflé et rué de coups son démon qui ne disait rien. Mais son regard le fit pour lui. Ciel se souvint avoir été encore plus en colère et l'avait frappé au visage avec sa canne.
Là, maintenant, il se dit qu'il était allé trop loin… frustré de ne pas avoir encore trouvé qui avait souillé sa personne. Et depuis, son majordome lui lançait sans cesse des regards froids, s'occupant de lui toujours parfaitement mais Ciel sentait quelque chose avait changé…
Devait-il faire des excuses ? Pff. Bien sur que non ! Il était un noble, il était Ciel Phantomhive et lui, un démon qui avait pactisé pour prendre son âme. Donc, il s'était engagé à être asservi et peu importe ce qui arrivait.
Non, il avait le droit de réagir comme ça…
Sept heures sonnèrent, la nuit était déjà tombée. Ciel sortit la tête de ses papiers.
Attends… 19 heures ? Sebastian n'est pas venu m'appeler pour le dîner ?
Le Comte se leva et sortit de son bureau.
_ Sebastian !
Rien. Il descendit les marches, passant devant le hall. Il rappela son domestique rien. Il se dirigea vers les cuisines, en ouvrant la porte. Il ne vit personne, même le repas n'était pas préparé ! De beaux légumes étaient là, entreposés. Mais personne.
_ Sebastian ! Tanaka ! Bard ! May Linn !
_ Ils ne sont pas là, fit une voix familière.
Ciel se tourna pour découvrir Sebastian.
_ Ils sont où ? Et toi, ce n'est pas trop tôt ! Où étais-tu ?
_ Je leur ai donné congé jusqu'à demain.
_ Tu as fait quoi ? Et pourquoi donc !
Les yeux du démon luisirent, quelque chose d'absolument pas normal se reflétait dans son regard. C'était à la fois menaçant et à la fois pervers.
Ciel recula d'un pas, et tremblota.
_ Mon jeune maître, mon tout jeune maître, vous savez, vous avez été très désagréable !
Sa voix était douce, trop douce. Le démon se déplaçait avec aisance, parfaitement fluide. Ciel recula.
_ Arrête ! Sebastian, stop !
Le démon se stoppa et se pencha en avant, dardant ses prunelles en feu.
_ On a peur de son dévoué majordome ?
Sa langue humecta ses lèvres, laissant apercevoir ses crocs. Ciel se vit dans le reflet des yeux rouges : c'était un enfant terrifié.
_ Je t'ordonne d'arrêter tes conneries !
Sebastian se dressa et éclata de rires. Un rire mesquin, un son désagréable qui se répercutait aux oreilles de l'enfant. De ses dents, il enleva le gant cachant le pacte. Il le mit devant son œil droit, avec un sourire. Le pentacle brilla de rose et aussitôt, Ciel se crispa de douleur, se tenant l'œil maudit. Il hurla, personne ne viendrait à son aide et le démon avait décidé de ne rien faire, au contraire. C'était son bourreau.
Une fois la douleur passée, Ciel haleta. Son cœur lui faisait horriblement mal, il était à quatre pattes. Sebastian s'approcha et il passa ses mains sur sa tête, son dos, ses fesses. Il s'attarda sur ces dernières.
Ciel se figea. Que faisait son démon ?
_ Tu sais quoi, Ciel ? Il faut que je t'avoue quelque chose. Tu es un gamin incroyablement chiant, égoïste, imbu de lui-même, se moquant des autres. Tu te crois tout permis parce que tu possèdes un démon ? Mais tu as oublié que le démon a aussi sa fierté. Tu me traites tous les jours de chien, me donnant même le nom d'un maudit cabot ! Ahlala. Ciel. Ton caractère est imbuvable, tu es absolument chiant. De temps en temps, tu devrais recevoir une correction. Il faut aussi que je te dise, à chaque fois que je baisais avec ces pauvres filles –autant pour recueillir des informations que pour assouvir mes propres pulsions –je ne pensais qu'à toi. J'ai tellement envie de t'enculer. Tellement envie de t'entendre gémir ce nom infâme que tu m'as donné.
Ciel resta pétrifié. Ce n'était pas possible, ça ne pouvait pas être Sebastian. L'enfant se remit debout subitement et il attrapa un couteau de cuisine.
Le majordome sourit une fois de plus.
_ Ahlala. J'ai peur ! Allez, Bocchan. Je vous laisse quelques minutes pour sortir du manoir. Top !
Ciel ne se fit pas prier et il courut dans les couloirs. Il entendit le démon rire à pleins poumons et prononcer de temps en temps des « Bocchan » avec un ton pervers et menaçant. Le jeune garçon se dirigea dans le hall d'entrée et il sortit, courant, ne faisant pas attention à ses poumons qui souffraient. Il avait peur que son asthme puisse le ralentir. Il devait aussi partir loin du manoir, loin du domaine.
Quelle merde. Mon domaine est beaucoup trop grand et avec le pacte, il va me retrouver illico presto !
Ciel opta pour se cacher dans le labyrinthe. La nuit jetait des ombres macabres à chaque coin, rendant son ascension épouvantable. Il faisait froid, il voyait de la condensation s'échapper de sa bouche.
_ Bocchan !
Ciel se crispa et se tourna. Personne. Il sentit une présence sur le côté, il se tourna et vit deux yeux rouges se confondre avec le buisson. Le jeune garçon courut, le fuyant.
Un ricanement se répercuta contre les parois végétatives du labyrinthe.
_ Bocchan ! Je vais vous attraper !
Ciel courut, voyant de temps à autre une ombre familière passer ici et là, au détour d'un tournant, d'une embouchure.
Le jeune garçon prit de nouveau ses jambes à son cou. Il se retrouva dans la roseraie. Il était au centre, ayant encore son couteau, il regarda de gauche, à droite. Il entendit le bruissement des feuilles.
Son œil bleu se posa sur la table, placée sous un abri. Il se jeta dessus et ramena ses jambes contre lui. Il sentit un souffle dans son cou, il se tourna et il se retrouva nez à nez avec Sebastian, dans la même position. Il arborait toujours ce sourire pervers et ses yeux le dévoraient du regard.
_ Trouvé, susurra-t-il.
Ciel planta son couteau dans le bras du démon, voulant viser à la base son visage.
_ C'est méchant ça…
Il arracha le couteau ensanglanté et il lécha le liquide écarlate. Ciel partit de nouveau mais le majordome était de nouveau devant lui. Il lui barrait la route.
_ Le jeu du chat et de la souris est fini. Je vous ai attrapé, vous êtes à moi.
_ Arrête tes conneries un peu !
BAM !
Ciel fut projeté contre un buisson, la joue endolorie. Sebastian l'avait giflé et pas qu'un peu. La bête folle riait de nouveau.
_ On ne répond pas.
Il attrapa les cheveux gris bleutés de son jeune contractant et il le plaqua contre la table. Ciel essayait de se débattre, sentant une crise d'asthme venir.
Le démon ne semblait pas s'en soucier.
_ Ne me dites pas que vous avez encore une crise ? Pff. Faudra attendre que je vous prenne avant ! Pas grave si vous tombez dans les pommes, bien que je préférais que vous vous débattiez pendant que je vous prendrai.
Sur ces mots, il déchira les habits de Ciel.
_ Non ! Cria le jeune garçon. Sebastian, stop ! Je t'ordonne d'arrêter ! Je t'ordonne de ne pas me faire de mal !
Le démon se baissa vers son oreille.
_ « Je t'ordonne », « Je t'ordonne »… toujours la même rengaine. Eh bien, moi JE T'ORDONNE DE TE LA FERMER SALE MORVEUX !
Le démon appuya avec ses doigts sur l'articulation de la mâchoire, obligeant Ciel à ouvrir la bouche. La bête s'empara de ses lèvres, pénétrant sa langue dans la bouche de son jeune maître. Ce dernier le mordit, mais cela excita le démon. Il se retira, la langue en sang. Il jeta Ciel sur un banc pendant qu'il baissa sa braguette. Il se mit devant Ciel, prit sa tête et lui présenta son membre dressé. Il appuya la tête du Comte sur ce dard trop volumineux. L'enfant ouvrit à contrecœur sa bouche et il reçut cette chose en lui. Le démon fit des va-et-vient avec sa main, allant vite, profondément. Ciel crut qu'il allait étouffer, il n'arrivait pas tout le temps à respirer. Le démon gémissait de plaisir tandis que Ciel sentit des larmes couler. Sebastian lui releva la tête afin de le voir, il enleva le cache-œil, il recueillit une larme terminant sa course vers ses lèvres.
_ Vous pleurez ? Eh bien, ce n'est pas fini.
Il arracha les bas du noble et il le plaqua contre la table. Plaçant ses frêles jambes sur ses épaules, Sebastian tâta le cercle de chair de son contractant. Ce dernier pleurait réellement, sans plus aucune retenue. Lui enlevant sa fierté.
Le démon le pénétra brutalement, le perforant. Ciel cria de douleur. Sebastian fit des coups de reins puissants, bestiaux. Son jeune maître gémissait, la souffrance se faisant de plus en plus atroce. Le démon sentit que ça glissait facilement, il avait du le faire saigner.
Puis, plus rien, Ciel ne pleurait plus au contraire, maintenant, il fixait Sebastian droit dans les yeux. Le démon sourit.
Ça y est, il me hait maintenant. J'ai fini de détruire notre confiance, j'ai fini de détruire ce qui faisait de lui encore un humain
Ils se regardèrent encore dans les yeux, Sebastian s'agita de plus en plus rapidement. Ciel faisait une grimace, il se mordait les lèvres. Le sang perla. Le majordome se baissa et il lécha cette goutte de sang. Il l'embrassa à pleine bouche, laissant des cris de douleur sortir. Encore plus fort. Encore plus vite. Sebastian ferma les yeux, il se sentait venir. Ah oui, il se répandit en son contractant. Il se retira, caressant en même temps le visage de Ciel. Ce dernier regardait les étoiles, tremblant. Des larmes glissaient le long de ses joues.
Sebastian se baissa une fois de plus sur lui et lui chuchota :
_ J'ai adoré vous baiser. Vous êtes succulent.
L'enfant sentait toujours ses poumons le faire souffrir, puis, il s'évanouit, manquant d'oxygène.
Il se réveilla dans sa chambre, vêtu de ses habits de nuit. Il tourna la tête, son démon était là.
_ Qu'est-ce que tu me veux encore ?
_ Je vous apporte votre dîner, votre santé est faible.
_ Je n'en veux pas.
Le majordome se leva.
_ Il faudra bien mon jeune maître adoré.
Ciel baissa les yeux.
_ C'est à cause de la semaine dernière que tu m'as fait ça ?
Le démon resta impassible quelques secondes. Ce petit bout d'humain ne se laissait pas se morfondre.
_ Effectivement, j'en ai eu assez.
_ Tu as tout détruit, j'avais confiance en toi…
Sebastian s'assit sur le bord du lit, prenant Ciel dans ses bras. Celui se laissait faire, même il l'enlaça.
_ Je te déteste.
Pour seule réponse, Sebastian déposa un baiser sur les cheveux gris bleutés.
