Titre: Journal Egaré
Auteur: Miss Crazy Drake.
Disclaming: Tout l'univers Harry Potter est la propriété de J.K. Rowling. J'utilise le tout, dans cette histoire qui m'appartient. Et rien qu'à moi !
Pairing: Ron Weasley / Blaise Zabini
Rating principal : T, pour le moment.
IMPORTANT: Cette histoire traite d'une relation homosexuelle. Alors si cela dérange, je vous laisse partir tranquillement.
Info' du chapitre :
- Rating : T.
- Correction : Moi-même.
Note de l'auteur [10/04/19]: Cette histoire est née en 2008 [il y a longtemps]. J'avais commencé à la publier & toutes les grandes lignes y étaient déjà dressées mais j'avais fini par l'abandonner, comme l'écriture en général. Beaucoup de raisons & un gros passage à vide niveau inspiration... Et puis, un beau jour, j'ai fini par replonger [l'année dernière] grâce à une personne adorable connue sur ce site. Je suis donc revenue ici, avec des idées à foison pour cette histoire.
Les deux premiers chapitres existants ont donc été largement retouché, mon style ayant évolué.
Cette fic est dédiée à Mari Mone, ma meilleure amie. La première à m'avoir encouragée à écrire & la plus merveilleuse ! :D
Pour finir, merci à tous ceux qui ont décidé de me suivre dans cette aventure ! :D
/!\ Je précise que seul le premier chapitre se trouve sous forme de journal. La suite est écrite dans un style d'histoire classique !
Sur ce,
Bonne lecture à vous ! ;)
.
Chapitre 1:
Une histoire dans un journal
.
.
Dimanche 3 juin
20h33
Bonjour je m'appelle Ronald Weasley,
Un nom banal pour vous, sans importance peut être, mais qui n'est pas méconnu dans le monde Sorcier. Je suis aujourd'hui âgé de vingt-cinq ans. Depuis presque deux ans, je suis devenu Directeur de la Section des Aurors au Ministère de la Magie. Une rapide ascension, je l'avoue. Tous les changements qui ont découlé de la guerre ont permis à bien des personnes de s'afficher plus rapidement, dont moi. Je suis le premier étonné de ce parcours atypique, en si peu de , pour un homme tel que moi…membre d'une famille de sept enfants, où chacun a pu s'exercer dans des domaines tous aussi différents que les autres. J'ai surpris beaucoup de monde. Personne ne m'attendait là... Et pourtant, je ne suis pas une exception... Car en général, bien des choses ont changé…même trop à mon goût.
Je me demande ce qu'il me prend de vouloir écrire ma vie, mes sentiments les plus profonds dans ce journal. Sûrement ce besoin de m'extérioriser, de pouvoir enfin faire sortir tout ce que j'ai en moi depuis trop longtemps; et de laisser mon passé enfermé avec des mots derrière moi. J'aurai pu tout aussi bien en parler à Harry ou Mione, ou même à quelques uns de ma famille…mais je ne peux faire cela. Eux aussi sont passés par des horreurs, parfois similaires aux miennes et je suis incapable de leur faire subir de nouveau cela. Quand bien même ils accepteraient de m'écouter, je n'aurai pas la force de soutenir leurs regards pendant que je leur raconterai tout ceci.
Ecrire me permet d'être seul face à moi-même. Et j'ai comme l'impression qu'un sentiment de bien être s'empare de mon corps face à cette possibilité d'aborder des sujets délicats sur lesquels il y a eu des retournements incroyables, sans être jugé ou devoir me justifier sur mes changements. C'en est... soulageant.
L'un des plus gros changements à noter, est sans aucun doute, la fin de la Guerre.
Elle a pris fin depuis maintenant six ans, sur la victoire de notre camps. Comme je l'ai toujours espéré et cru, Harry a réussi à vaincre Voldemort ! Tout le monde voulait qu'il y arrive, mais beaucoup avait perdu l'envie d'y croire : trop de pertes, de douleurs, de meurtres, de violences…et de pouvoir en jeu !
Si je devais la qualifier en un seul mot : je dirais ''folie''. Tout ça s'est produit à cause de la folie meurtrière d'un homme, rongé par des idées de pouvoirs et prêchant la suprématie des Sang-Purs.
À présent, cette période est révolue et le monde ne s'en porte que mieux. Maintenant, si je venais à regarder au travers de la fenêtre qui fait face au bureau de mon appartement, je verrai sans aucun doute des sourires et de la joie sur les visages de chacun. Les gens revivent, même s'il y aura toujours des plaies qui ne pourront jamais se refermer. Des cicatrices qui resteront toujours ouvertes et visibles. Tout en essayant de les panser, de les atténuer, de les cacher, on ne pourra jamais oublier ce qui s'est déroulé. Cela fera toujours parti de nous, de notre personnalité, de ce que l'on est aujourd'hui.
Nous avons tous perdus quelque chose même si l'on est ressorti gagnant de cette Période Noire, comme je l'appelle. Moi…j'y ai perdu ma sœur…mon adorable petite sœur…Ginny, ainsi que mon frère Percy. Rien que de penser à eux, j'ai mal…mal au plus profond de mon être…je sens des larmes couler le long de mes joues en ce moment même. Encore maintenant, après six ans…six longues années…je suis toujours aussi sensible et perdu quand je pense à eux. C'est surtout la perte de ma sœur qui m'affecte le plus…je sais que je ne devrais pas parler ainsi, mais Percy me manque beaucoup moins. Je n'ai pas honte de le dire, mais devant ma mère, je me tais. Je ne dis rien, je me retiens de lui faire encore plus de mal qu'elle n'en a déjà. Je la comprends ! Elle a perdu deux enfants qu'elle aimait plus que tout…même si je n'arrive pas à admettre le mal que Percy lui avait causé en se retournant contre SA propre famille au profit du Ministère. Par la suite il avait changé et reconnu son erreur en revenant vers nous, mais c'était trop tard pour moi. Le mal était fait.
Nous nous sommes tous battus et c'est peut être là qu'est le problème…Ginny n'aurait jamais dû se trouver présente lors de la Bataille Finale. Je lui avais ordonné de ne pas venir, que sa place n'était pas là…mais elle était tellement déterminée, sûre d'elle, qu'elle a voulu se battre à n'importe quel prix. Elle en a payé le lourd tribut de sa vie ! Je m'en veux tellement, tout est de ma faute. J'aurai dû la surveiller, être en alerte face aux différentes attaques qu'elle subissait. Mais non ! Je me suis révélé incapable d'être là pour elle, au moment où il le fallait. Je ne mérite pas d'être son frère ! J'ai honte de moi chaque jour qui passe !
Je me sens lâche !
A chaque fois que je dis cela devant ma famille ou mes amis, ils me réprimandent sévèrement en me disant que rien n'est de ma faute, que c'est arrivé parce que cela devait arriver et que je n'aurai rien pu y changer si j'avais été à ses côtés. Avec pour amis Harry et Hermione, il ne faut jamais que je me laisse abattre, ils trouvent toujours le moyen de me motiver, d'être présent pour moi. Qu'ils le veuillent ou non, ils font partis de la famille Weasley. Ils sont comme un frère et une sœur pour moi. Ils m'ont tellement apporté !
C'est dingue tout de même ! Le fait de penser à eux me fait prendre conscience que ma vie personnelle est un vrai désastre… Ne dramatisons pas, le côté professionnel est réussi. La preuve est que je peux vivre comme j'en ai envie. Je possède même plus d'argent que nécessaire. Il n'en est pas aussi florissant pour ma vie amoureuse qui se trouve être catastrophique !
Tout le monde pensait que je finirai avec Hermione, la réalité en est tout autre. On est effectivement sortis ensembles lors de notre sixième année à Poudlard, et cette idylle a perduré pendant presque deux ans. J'étais réellement amoureux d'elle, mais seulement…mes sentiments ont évolué au fil du temps. Nous étions pourtant fou l'un de l'autre, même durant cette période très noire. Nous passions tout notre temps ensembles et étions très soudés ; d'ailleurs en sortant de Poudlard, nous avions pris une décision : celle de se battre jusqu'au bout quoiqu'il en coûte !
Nous sommes donc entrés en tant que membre au sein de l'Ordre du Phénix. C'était là qu'était ma place. Je m'étais toujours dit que je serai là pour Harry, à ses côtés quoiqu'il advienne. Je voulais lui apporter mon aide, tout en restant proche de la femme que j'aimais en cette époque. À présent je me dis que, peut être j'aurai dû partir avec Harry à la recherche des Horcruxes. Cela aurait été préférable pour moi.
Je ne sais combien de fois j'avais essayé de le convaincre de me laisser venir, la seule chose que j'avais récolté de sa part étant « reste avec Hermy, elle a besoin de toi ». Comme si lui n'aurait pas eu besoin de moi. Tu parles ! Le mieux aurait été que je prenne un peu de distance. Cela aurait été la meilleure solution qui aurait pu m'éviter la situation dans laquelle je suis actuellement et qui me tue à petit feu.
J'étais donc resté au QG sur ordre de mÔsieur Harry Potter, avec les autres membres qui en faisaient partis. Ils ne restaient pas tous présents, alors il y avait souvent des vas et viens au 12 Square Grimmauld. C'était devenu la routine, en somme.
Quand à nous deux, nous étions plus ou moins présents, Hermione et moi avions décidé d'entrer dans les rangs du Ministère en tant qu'Auror. On avait subi une formation très intensive et complexe pour évaluer nos compétences. On savait parfaitement pour quelles raisons le niveau était aussi élevé, le Ministère voulait les meilleurs Aurors, capable d'être formés le plus rapidement possible. C'était décisif pour pouvoir se battre contre Voldemort et ses troupes. Il fallait à tout prix le stopper, et pour cela…il fallait mettre en œuvre des actions de recrutement irréprochables pour recueillir les éléments les plus forts. Au vue de la formation que l'on subissait, les nerfs se révélaient être très durs à contrôler et les plus faibles lâchaient vite prises, ne pouvant subir cette énorme pression plus longtemps. Nous nous sommes rendus compte que nous faisions partis des plus puissantes forces, et une élite spéciale avait été créée quelques temps auparavant. Nous avons été accueillis en son sein ainsi que d'autres surdoués. De ce fait, nous avions accomplis en à peine quelques mois, ce que l'on aurait dû faire en temps normal…en une voire deux années.
Pendant les mois qui suivirent, nous avions dû faire face à de fréquentes attaques de Mangemorts. Une grande agitation avait commencé à se faire ressentir du côté adverse, et peu à peu nous avions pris connaissance des rumeurs circulantes, et de ce que ça voulait laisser entendre.
Notre hypothèse à tous n'avait fait que se renforcer un soir où Harry était rentré très amoché d'une de ses missions. Je me souviens parfaitement que pendant un bon moment, il n'avait prononcé aucun mot…et cette situation nous avait à tous inquiété. Ce silence pesant nous étouffant à chaque seconde qui passait sans aucune réaction de sa part. Puis, il nous avait finalement regardé et nous avait annoncé la destruction du dernier Horcruxe avec un petit sourire. Les réactions qui avaient explosé dans la pièce avaient été diverses, pour la plupart du soulagement d'en avoir fini avec cette tâche, mais aussi de la fierté visible de la part de Rémus et McGonagall. Quant à mes frères…il vaut mieux ne pas en parler. Pour ma part, j'avais été heureux qu'il ait enfin fini mais je savais que le plus dur restait à faire. Il fallait garder la tête sur les épaules et rester conscient qu'une autre épreuve, très difficile approchait. La plus dure de toutes, et aussi la Dernière que l'on devait accomplir ensemble !
Cette soirée fût pleine de rebondissements, je ne pourrais jamais l'oublier. Un peu plus tard, nous avions eu droit à une surprise, et de taille celle-ci : une visite des plus inattendues avait eu lieu.
Rien que le fait de repenser à cet instant, j'ai des flashs devant les yeux qui apparaissent, qui me font repasser par des épisodes de ma vie que je voudrais oublier…J'ai soudainement la gorge sèche, et mal…mal au cœur…mal dans tout mon être. Je revois sans cesse les mêmes images, je voudrais devenir aveugle pour ne plus qu'elles défilent dans ma tête. Tout oublier ! Jusqu'au moindres détails ! Ce serait une délivrance ! Mon calvaire pourrait enfin prendre fin…mais rien, pas même une bribe de souvenirs ne veut s'échapper de cet antre qu'est ma mémoire.
Je me revois encore m'être dirigé vers la porte d'entrée accompagné d'Harry, puis avoir posé ma main sur la clenche pour l'ouvrir…la vision de ces 3 silhouettes encapuchonnées se détachant dans le crépuscule…immobiles, dans l'attente d'une quelconque réaction de notre part…puis l'une d'elles qui s'était avancé et avait retiré sa capuche…ces deux yeux bruns qui avaient alors croisé les miens…un seul regard avait suffit en quelques secondes à faire basculer ma vie…le sien !
Dès l'instant où ses prunelles brunes étaient entrées en contact avec les miennes, tout mon monde s'était écroulé. Plus rien n'avait compté autour de moi, ce sentiment de bien être qui m'avait envahi…impossible de l'oublier ! Cette sensation avait été incroyable, seul Lui arrivait à me faire ressentir cela.
Sur le coup, j'avais été inquiet de tout ce que j'avais ressenti à ce moment…et heureusement pour moi, personne n'avait remarqué mon malaise. Ils avaient été persuadé que ceci été l'effet de surprise, donc parfaitement normal au vue de la représentation que l'on avait devant nos yeux. Face à nous s'était trouvé Drago Malefoy, ainsi que notre très cher ex-professeur de Potions, tous deux accompagnés de Blaise Zabini. L'incertitude la plus complète avait régné dans ma tête, me mettant dans l'impossibilité de comprendre quoi que ce soit ; le fait qu'ils soient présents tous les trois et ensuite…le torrent de sensations qui avait explosé en moi lorsque Zabini m'avait regardé…Le doute m'avait emporté, et m'avait fortement tiraillé. Je ne savais plus rien…je me perdais tout simplement. Pourtant je devais rester conscient de ce que leur présence signifiait.
C'était lors de la soirée que nous avions tous appris que Rogue et Malefoy n'étaient pas les traîtres que nous pensions. C'était Dumbledore lui-même qui avait mis en scène sa mort, il en avait fait la demande à notre professeur honni. Ce dernier avait catégoriquement refusé au début, mais ceci avait été sans compter la force et la volonté inébranlable d'Albus. En résumé, il n'avait rien fait de plus que d'obéir à son mentor. Le choc de cette révélation avait été très dur à encaisser pour nous tous ; celle qu'Albus Dumbledore avait planifié depuis longtemps de mettre fin à ses jours pour sauver la situation de Malefoy, pour que le Serment Inviolable soit respecté par Rogue, ainsi que pour préserver sa « pseudo » couverture en tant que Mangemort dévoué à son Maître. J'avais eu du mal à y croire, mais il avait bien fallu que je l'admette quand Rogue nous avait annoncé que tout avait été écrit dans le Testament qu'Albus avait fait avant de mourir : ce qui expliquait pourquoi Harry avait été mis au courant, quand les trois Serpentards nous l'avaient annoncé.
Ils nous avaient révélé qu'après leur fuite, ils avaient dû se cacher car Voldemort avait voulu en finir avec Drago. L'échec de sa mission avait été mal vue, comme je l'avais compris. Blaise nous avait ensuite fait le récit de ce qu'il avait fait de son côté. Il avait essayé de reprendre contact avec Drago peu de temps après la mort du directeur, et avait fini par partir les retrouver, mais ne nous avait pas révélé la raison qui l'avait poussé à agir. D'ailleurs, encore aujourd'hui…c'est un mystère qui demeure toujours pour moi. Par la suite, nous étions allés de surprise en surprises concernant leurs péripéties. J'avais été tellement abasourdi sur le coup que je me demande bien la tête que je pouvais faire. Je devais sûrement avoir l'air d'un…abruti fini ! En résumé, nos trois Serpentards nous avaient annoncé qu'ils s'étaient rangés de notre côté, qu'ils avaient œuvré par des actions pour mettre des bâtons dans les roues à Voldemort ; mais la dernière chose qu'ils nous avaient dites m'avait le plus retourné. Ils avaient aidé Harry pour la recherche des Horcruxes. Cette révélation nous avait, à tous, fait un sacré choc. Je n'avais pas été épargné, j'ai encore le souvenir des sensations que j'avais ressenti à ce moment. Au plus profond de moi, je m'étais senti horriblement trahis ! Trahis car mon meilleur ami avait préféré accepter leur aide plutôt que la mienne. Je lui en avais voulu pendant quelques jours, puis une parole que l'on avait prononcée m'avait fait réfléchir.
« Les actes ne sont qu'une partie infime de la réalité. Ce sont les intentions que l'on a qui compte et justifie réellement nos actions »
Six ans après, cette phrase résonne encore dans mon cerveau. Elle m'avait permis d'éviter de faire la plus grosse erreur de ma vie : détruire mon amitié avec Harry pour si peu. J'avais fini par me rendre compte qu'en fait, il n'avait voulu que me protéger. Il avait préféré que je m'entraîne et que je me consacre entièrement à ma tâche d'Auror ; plutôt que je perde inutilement mon temps à l'aider, selon ses propres mots.
Après la réapparition des Serpentards et surtout la destruction du dernier Horcruxe, les choses s'étaient considérablement accélérées. La tension qui avait régné dans le Monde Sorcier s'était étendue comme une épidémie, et même au sein de l'Ordre…cela était devenu dur. Pourtant, de nouvelles amitiés entre les membres avaient rendu l'atmosphère beaucoup plus agréable, même bon enfant je pourrais dire. Nous avions appris à nous apprécier, à passer du temps ensemble les uns avec les autres. Cette ambiance était sympa en y repensant…un peu de bonheur dans une période sombre ne faisait pas de mal. Bien au contraire !
Des rapprochements s'étaient faits, je ne peux l'oublier. Le premier que j'avais observé ainsi que les autres fût celui entre Rémus et Severus (ce dernier ne voulant plus qu'on l'appelle « monsieur » ou « professeur »). C'était comme s'ils avaient laissé le passé derrière eux, y faisant une croix , et décidant d'être plus que de simples connaissances. Un moyen de recommencer sur de nouvelles bases…plus positives qu'auparavant, c'était une certitude. Ce fût simple et radical, en moins de quelques semaines, je ne les avais pas vu l'un sans l'autre ou presque…Au début cela avait intrigué tout le monde, piquant à vif ma curiosité par la même occasion ; mais par la suite on n'y avait plus fait attention. On était en train de découvrir un autre Rogue : aimable, poli, moqueur -on ne pouvait pas tout changer quand même, ça aurait été trop beau- et surtout, marrant ! Un sacré coup psychologique pour moi. Qui m'aurait dit un jour que notre ancien professeur aurait été capable d'avoir de l'humour ? Franchement, je ne l'aurai pas cru si je ne l'avais pas vu de mes propres yeux !
L'autre rapprochement qui m'avait le plus stupéfait -si c'était possible- avait été celui entre Harry et Drago. J'avais trouvé réellement bizarre de les voir évoluer ensembles, discuter tranquillement avec bonne humeur alors que des mois auparavant, une animosité incroyable avait régné entre eux et ce, dès leur première année. A chaque fois que je les avais regardé, j'avais revu une des nombreuses scènes de « face à face » qu'ils avaient pu avoir à Poudlard. Quand je comparais ces images avec ce qu'il se passait au sein de l'Ordre, elles étaient totalement et irrémédiablement opposées ; rien n'aurait pu avoir de lien entre elles. On aurait même pas pu croire que leur ancienne relation avait été basée sur de la haine, de la violence ou encore de la rage. Impossible d'y croire sans connaître leur passé commun !
Étrangement, quand je me souviens de leur début de relation, je me rappelle également de ce que j'avais pu ressentir. Souvent, il m'était arrivé de me sentir comme de trop en leur présence. Cela avait été une situation compliquée pour moi, une sensation de vide avait commencé à s'emparer de moi sans que je puisse y faire quoi que ce soit. Ce manque qui avait peu à peu fait son apparition, c'était la perte d'Harry mon frère. J'avais été persuadé que le lien qui nous unissait ne tenait plus qu'à un fil, j'étais en train de le perdre au profit de Drago ; et je ne le voulais pas…je m'étais refusé qu'il prenne cette place qui avait été la mienne depuis le début… C'était surtout ce que je croyais.
Un jour, on s'était tous réunis au salon du premier étage : Fred, Georges, Ginny, Hermione, Harry, Drago, Blaise et moi. Ce n'était pas inhabituel que l'on soit ensembles, et dès que notre emploi du temps nous le permettait -ce qui était rare- on en profitait pour se rassembler ; ce qui démontrer bien qu'en fin de compte on s'appréciait. On avait appris à se côtoyer ; peu à peu notre haine les uns envers les autres s'était estompée pour laisser place à une amitié, encore un peu fragile : un grand pas pour nous tous.
Ce jour là, je me souviens que tout s'était déroulé comme d'habitude avec des discussions animées sur divers sujets -le Quidditch, les filles, les mecs, encore du Quidditch- et également des fous rires souvent causés par mes frères. Le but étant de penser à autre chose que ce qui se déroulait au dehors. En somme, tout avait été normal jusqu'au moment où j'avais vu Drago murmurait quelque chose à l'oreille d'Harry, et ce dernier explosait de rire suivi de près par notre blondinet national. Cette scène avait été trop dure à supporter, cette proximité entre eux m'avait fait mal et les voir ainsi…un vrai supplice pour moi. J'avais quitté la pièce en furie, et m'était réfugié dans ma chambre. Je m'étais alors retrouvé seul, la colère du moment ayant laissé place à une tristesse sans nom. Je ne sais exactement combien de temps j'étais resté enfermé dans cette pièce, ce dont je suis certain en revanche c'est qu'un Ange était venu à moi. Jusque tard dans la soirée, j'avais refusé de parler et de voir qui que ce soit, plus particulièrement Harry. Personne ne m'avait donc dérangé quand ils avaient compris mon état, j'avais eu la tranquillité que je souhaitais jusqu'au moment où Blaise était venu la troubler. J'avais été stupéfait de le voir là, étant donné que j'avais posé un sort à l'entrée de la porte en interdisant l'accès à quiconque…ou presque !
Sur l'instant, aucun de nous n'avait prononcé un mot. Pour ma part je m'étais retrouvé dans l'impossibilité de le faire, ne m'étant pas attendu à ce que quelque un ose lever le sortilège…et surtout pas Lui ; alors je m'étais contenté de le regarder. Quand à ce dernier, je pense qu'il n'avait pas voulu briser ce silence dans lequel nous étions ; il avait été loin d'être pesant…juste agréable et plaisant. Alors pourquoi rompre une telle ambiance ? Et puis parfois les mots n'ayant nullement besoin d'être, juste les regards suffisaient pour se comprendre.
Encore aujourd'hui, je me demande pourquoi je l'avais laissé entrer. J'aurai pu le virer, lui dire de partir car je ne voulais pas de compagnie…mais je me rends compte que je ne pouvais pas. Si cela devait se reproduire, je suis sûr que je me révélerai incapable d'agir de la sorte. Je suis trop faible face à mes sentiments pour lui, aussi simple que cela puisse être comme explication. Alors à la place, je l'avais laissé faire. Nous avions parlé toute la nuit ; cette envie subite que j'avais eu de m'exprimer, de me confier à Lui avait surgi de nulle part. il m'avait écouté, donné des conseils, rassuré en me faisant comprendre qu'Harry ne m'aurait jamais laissé tomber, et que si cela aurait dû arriver…quelque un aurait été là pour moi : Lui.
Il y a quelque chose de dément quand même, il suffit qu'il y ait des épisodes marquants dans notre existence, et notre esprit a la fâcheuse tendance de se les rappeler parfaitement. C'est exactement ça qu'il s'est passé ; je me souviens de tout de cette nuit passé en sa compagnie. La mémoire ne fait jamais défaut de ce genre de bouleversements, elle les imprime pour ne pas les oublier. A présent, c'est un souvenir qui est ancré dans ma tête, qui fait et fera toujours parti de ma vie et que je ne pourrais effacer !
Il m'est impensable de rayer de ma mémoire l'événement qui m'a fait me rendre compte que j'étais amoureux de Blaise Zabini.
Dès le lendemain, j'avais été sûr de ce que mon cœur me dictait. Le nier ne m'aurait servi à rien ; juste à me faire souffrir un peu plus de cet amour refoulé. J'avais accepté facilement cette vérité, et cela m'avait rendu plus fort dans ce que j'entreprenais.
Peu de temps après cette soirée ensemble, nous nous étions rapprochés ; j'avais été heureux, même en sachant que rien de plus qu'une amitié n'aurait pu être envisagée. Au fond de moi, j'en étais parfaitement persuadé. Et pis je m'en foutais, tout ce qui avait compté à mes yeux c'était que je puisse passer du temps avec lui. Je voulais profiter le plus possible des instant qu'ils nous restaient avant la bataille, car elle approchait, c'était inéluctable et l'on ne savait pas qui s'en sortirait ou non…
La veille du jour fatidique, j'ai encore le souvenir de l'atmosphère qui avait régné : étrange était le mot qui convenait pour la définir. Chacun avait pu ressentir diverses émotions en entrant dans le QG ; la plus présente étant la peur de ne pas revenir vivant. Ce qui était compréhensible vu l'ampleur de cette lutte ! C'est aussi pour cette raison que les couples présents au sein de l'Ordre avaient voulu passé cette dernière nuit ensembles, histoire de se soutenir et de se promettre que le lendemain, ils se retrouveraient…pour recommencer une nouvelle vie. C'est d'ailleurs là que j'avais été stupéfait de constater que les amoureux présents étaient plus nombreux que je ne l'avais imaginé. Nous ne nous étions doutés de rien du tout : alors quelle ne fût pas notre surprise à tous en découvrant que Severus et Rémus étaient en couple. En y réfléchissant bien, la situation n'était pas aussi étonnante que cela, mais sur le coup…personne n'y avait songé. Et à vrai dire, j'avais encaissé cette nouvelle plutôt facilement, bien qu'elle était troublante.
En revanche, je n'avais pas eu la même réaction en découvrant pour Harry et Drago. Jamais je n'aurais pu concevoir qu'ils sortaient ensembles ; j'avais toujours cru qu'une amitié comme celle d'Harry et moi avait débuté entre eux. Je m'étais trompé, et lourdement ! Drago m'avait d'ailleurs fait comprendre mon erreur quand j'avais pu croiser son regard avant qu'il ne se soit éclipsé avec mon meilleur ami ce soir là. A chaque fois que j'y songe, je me dis que je ne suis qu'un imbécile ! Par deux fois, j'ai failli perdre mon amitié avec lui, par deux fois…il m'a pardonné ; j'ai eu beaucoup de chance qu'il me comprenne si bien. S'il n'avait rien voulu savoir, il aurait sans doute disparu de ma vie à l'heure qu'il est. Et je m'en serai voulu à mort !
Finalement, en regardant de plus près tout ce qui s'était passé au sein du 12 Square Grimmauld, une évidence m'apparaît…c'est que tout est possible dans la vie ! Des amitiés, des affinités, des sentiments forts comme l'amour s'étaient dévoilés et avaient su anéantir la rancœur, la haine et la colère qui avait perduré pendant longtemps.
Et pourtant, pour moi…j'ai l'impression que rien n'est possible. J'aurai voulu, moi aussi, passé cette nuit aux côtés de celui que j'aimais, comme les autres avaient pu le faire…mais je m'étais retrouvé seul…ou presque. Dans mon cœur, ma tête…je me sentais empli de solitude.
Peu de temps après m'être rendu compte de mon amour pour Blaise, j'avais jugé préférable d'en parler à Hermione. Notre histoire stagnait. Nous n'agissions plus comme un couple, on appréciait la compagnie de l'autre, c'était certain, mais nos cœurs ne battaient plus à l'unisson. Tout s'était terminé sans problème, et nous étions revenus à nos précédents rapports. On s'était sentis soulagés d'avoir eu cette discussion.
Lors de notre dernière soirée avant la bataille, j'avais donc été entouré de mes frères, Ginny, Hermione et Lui. Ils avaient jugé bon que l'on soit réunis : pour que l'on ait le courage nécessaire de se battre le lendemain, mais aussi pour penser à autre chose, se changer les idées même si l'on était conscient de ce qui allait survenir, mais le plus important…c'était aussi de se dire que l'on se retrouverait au complet. Une promesse à moitié faite…
Quand je repense que cette nuit fût la dernière fois que je voyais ma sœur vivante…c'est dur de se convaincre d'une telle chose ! Toute ma vie, je garderai cela à l'esprit…cette Guerre où j'ai vu disparaître l'enfant, la fillette, la jeune femme qu'elle était devenue…sous mes propres yeux, complètement impuissant !
Malheureusement, tout ceci fait parti de mon passé…un passé douloureux qui ne cessera d'exister dans mes pensées, pour me rappeler ces horreurs. J'ai sans cesse cette sensation désagréable d'être un lâche ! Harry a raison quand il me dit que je vis au travers de mes souvenirs et que je délaisse ce qui m'entoure. Aujourd'hui, je pense qu'il est grand temps pour moi de recommencer à vivre ; je n'y arriverai qu'en laissant tous ces événements derrière moi, en les enfermant dans un coin de mon esprit à tout jamais, pour ne plus laisser me détruire comme ils l'ont fait jusqu'à présent.
Une renaissance vaut mieux qu'une destruction.
C'est ainsi que je commence à entrevoir ma vie.
Cette phrase peut devenir ma devise, si je me tiens à ma volonté de changer. De redevenir le Ron que j'étais avant ! Vivre à nouveau dans le bonheur, la joie, les rires…et l'amour de ceux qui sont présents.
Le véritable amour, celui avec un grand A…je le laisse de côté.
Je m'y suis résigné il y a de cela six ans, depuis ce fameux soir. Le croiser au travail, discuter avec lui…ces petites choses anodines du quotidien me font vivre et je m'en contente, heureux et triste à la fois. Heureux qu'il soit toujours présent dans ma vie ; le fait de ne pas avoir perdu contact me permet de garder un lien avec la réalité des sentiments que j'éprouve toujours à son égard, de les rendre encore plus vivants si possible. Mais dans un autre sens, je demeure malheureux quand je regarde autour de moi.
Ce bonheur que vive chaque jour Harry et Hermione, chacun de leur côté, de pouvoir aimer et être aimé en retour de l'élu de leur cœur. Harry, étant avec Drago ; et Hermione…avec Viktor Krum. Étrange comme le destin agit quand il le décide. Il peut provoquer des ruptures, ce qui signifie souvent perdre contact avec tel ou tel individu ; ou au contraire réunir à nouveau pour permettre de nouvelles possibilités, ou découvrir de nouveaux horizons.
Sur nous trois, je suis le seul à ne pas avoir quelqu'un. Du moins, avoir une relation pendant une période plus ou moins longue.
Je n'ai jamais réussi à construire quelque chose de solide. Ma plus longue relation a duré neuf mois, puis quand est venu le moment de se projeter. Je n'y parvenais pas. Par la suite, j'ai essayé mais à chaque fois, ils ne me correspondaient pas. Je n'arrivais pas à les aimer, même s'ils avaient nombre de qualités que je pouvais apprécier.
Oui, "ils" ... Après Hermione, après mon amour pour Blaise, je me suis rendue compte que je n'avais pas de prédispositions en relations. Homme, femme, quelle importance ? Ma tendance était tout de même porté sur les hommes, je m'en suis rendu compte. Cependant, ça ne m'a pas réussi pour autant.
Parfois, j'en viens à me demander si je ne vais pas finir seul. Je me désespère de trouver la bonne personne qui voudrait de moi. Celle que je voudrais ne me veut pas…ou du moins c'est ce que je pense au plus profond de moi. J'aurai peut être pu plaire à Blaise, mais encore aurait-il fallu qu'il soit homosexuel ?! Et là, c'est une grande question. L'est-il ou non ? Je l'ignore totalement. De cet aspect, il était complètement différent de son meilleur ami. À Poudlard, je me souviens parfaitement que Drago ne cachait rien de ce qu'il pouvait faire quand il s'agissait de drague, sexe, filles ou mecs ; l'envie de se faire remarquer était trop tentante et plaisante pour lui : les potins allaient donc bon train, et cela l'amusait. On aurait pu écrire un livre entier sur ses différentes conquêtes . Autant sur Blaise, c'était impossible ! Il était très réservé sur sa vie privée, personne ne savait rien. C'était d'ailleurs étonnant pour un Serpentard, beaucoup avaient un très sérieux penchant à faire parler sans cesse d'eux. C'en était même horripilant à la fin !
Depuis, je peux m'avancer sans crainte en affirmant qu'il n'a pas changé ; je le connais assez pour le dire. Le fait qu'il soit resté comme autrefois me conforte. Puisque ce sont ces éléments de sa personnalité qui m'ont fait l'aimer encore plus que raison ; ces qualités que j'apprécie tant, ainsi que son attitude vis-à-vis des personnes qui l'entourent. Je voudrais tellement avoir la chance de mieux le découvrir. Mais cela signifierait se rapprocher de lui et je ne peux pas prendre ce risque. Il pourrait en venir à se poser des questions sur moi. Je préfère éviter de m'engager sur cette possible situation. J'ai bien trop peur qu'il découvre ce que je suis !
Loin de là l'idée que je puisse avoir honte d'être homosexuel, je n'en éprouve aucune gène. Je suis comme tout le monde, à part le fait que je préfère la compagnie masculine plutôt que féminine.
Je mène une vie normale ; et même pour ceux qui connaissent mes penchants, rien ne m'affecte. Chacun est totalement libre de penser ce qu'il souhaite : à vrai dire, je me fous royalement des opinions des gens. Certains pourront se demander pourquoi je réagis ainsi ? Peut être parce que je suis un Sorcier libre d'esprit et non un Moldu coincé, capable de trouver que les déviances de la société comme l'homosexualité ou la bisexualité sont abjectes ! C'est la seule chose que je reproche au monde Moldu, ce degré minime de tolérance qu'ils sont à peine capable d'accorder aux écarts. C'est là que réside l'opposition de nos deux mondes. Les sorciers ne font pas attention à tout ceci. La diversité est de mise et ils acceptent tout qu'elles que soit nos différences. Enfin la majorité.
Bref, pour en revenir avec Blaise, je ne veux pas qu'il sache. Sa réaction pourrait…sans doute me décevoir ! J'ai envie de garder en mémoire ce que je sais, ce qui me plait de lui. Je ne veux pas souffrir de ce rejet qu'il pourrait avoir en découvrant la vérité.
Je me rends compte que la peur s'empare de moi à chaque fois que cette image s'impose. La gérer n'est pas si simple.
Et en même temps, je trouve ma réaction stupide, j'ai vécu par le passé le même épisode. J'avais dû l'annoncer à Harry, Hermione et ma famille ; j'avais aussi été extrêmement inquiet des avis qu'ils auraient pu avoir à mon sujet. Pourtant, à la place du dégoût que je m'étais imaginé, ils m'avaient tous apporter leur soutien et rien n'avait changé après la révélation que je leur avais faite. Ils me considéraient toujours comme Ron, celui qu'ils connaissaient si bien.
Je m'aperçois finalement que tous ceux qui savent ma condition l'ont bien accepté. J'en viens à me demander si Blaise…se pourrait-il qu'il réagisse de la même manière ? L'espoir fait vivre.
Nan mais plus sérieusement, c'est une question à laquelle je vais réfléchir.
Je crois que ma décision n'est pas si définitive que ça !
Après tout, je ne suis pas un Gryffondor pour des prunes ! La détermination et le courage font parti des qualités requises pour en être un. Alors je vais les honorer une fois de plus !
Ma transformation peut commencer !
Adieu l'ancien Ron ! Et bienvenue au nouveau !
.
.
Vendredi 15 Juin
22h48
J'ignore si c'est le fait d'écrire dans ce journal, mais je me sens incroyablement bien. Comme un traitement contre une maladie, il agit sur moi et me guérit ; il fait ressortir tout ce que je croyais avoir vu disparaître ces dernières années, il anéantit un peu plus le désespoir qui me ronge pour me rendre meilleur ou plutôt…me fait redécouvrir ma vraie personnalité. Cette partie de moi qui était bien trop enfouie sous ce passé douloureux pour que je puisse la voir. Cette Lumière tout simplement enterrée par l'Obscurité.
Ma vie reprend peu à peu son court habituel sans toutes ces incessantes visions d'horreur et de mort qui m'oppressait. J'ai pu passer ces derniers jours à vivre normalement : en m'investissant totalement dans mes activités, ainsi que dans mon travail où ma concentration était entière. A aucun moment je ne me suis perdu dans ces souvenirs qui me font souffrir ; sans aucune fois me morfondre sur mon sort. J'ai l'impression d'être transformé, d'être un autre homme.
Comme certains collègues ont pu me dire, je respire la bonne humeur. Tout le monde commence à remarquer mon changement de comportement. Et pour être totalement honnête je ne pense pas qu'ils vont s'en plaindre. D'après ce que j'ai pu entendre, il apprécient ma joie de vivre que je laisse voir depuis quelques jours. Je suis assez attentif à ce que l'on raconte sur mon compte, quoi de plus normal !
Cela me fait penser qu'il va falloir que je vois Harry pour lui expliquer la situation, car à l'heure qu'il est, il doit sans doute être au courant de ce qui m'arrive. Le bouche à oreille va vite quand il est enclenché ! Alors autant que je lui en touche quelques mots avant qu'il ne me fasse une crise. J'essaierai de passer à son appart demain, si je ne me trompe pas d'endroit en transplantant bien sûr ! La dernière fois, je me suis retrouvée en Italie ! Quel imbécile je vous jure ! Quand mon cher meilleur ami m'avait fait parvenir sa nouvelle adresse par hibou, ce crétin fini avait soit disant oublié un mot au passage. Bien évidement, ce « mot » n'était pas sans importance. L'avantage que je tire de leur farce, c'est que je sais où passer mes prochaines vacances. Venise est un très bel endroit, vraiment superbe ! N'empêche que je suis certain qu'il l'avait fait exprès, son côté Serpentard a tendance à s'affirmer -à mon grand désespoir- au court du temps ; et Drago n'y est pas si étranger, loin de là. Ce n'est guère surprenant qu'avec le temps leur relation est allée de mieux en mieux ; ils se sont découverts beaucoup de points communs -malheureusement- sur lesquels s'appuyer ; tout en ayant gardé cet aspect si opposé qui les ont toujours caractérisé. Et leur tendance à faire des coups fourrés fait parti de cette si merveilleuse (ironie quand tu nous tiens) entente dont je me méfie sans cesse ; il m'est fortement préférable de rester sur mes gardes pour mon bien. Comme dirait Fol Œil… « Vigilance Constante »!
Et pour demain, il va falloir que j'en aie ! Qui sait ce qu'ils me préparent ! Faut s'attendre à tout et n'importe quoi avec eux. Bon, sur ces bonnes paroles, je vais aller me préparer mentalement à ce que je vais subir en leur compagnie…
.
.
Samedi 16 Juin
17h36
Ça est, c'est officiel…je déteste Harry Potter ! Quel…Gryffondor de merde !
Je n'ai jamais vu cela de toute ma vie, personne n'est aussi têtu que lui. Par la barbe de Merlin ! Mais pourquoi a-t-il fallu que j'aille le voir ? Je ne pouvais pas me perdre en chemin, ça aurait été génial ! Pour une fois, j'aurai accueilli cette gaffe avec joie. Surtout que j'ai dû me coltiner Drago aussi. Comme si je n'en avais pas assez avec un Gryffonfor à moitié perverti en Serpentard, il a fallu que le Serpentard par excellence s'y mette également ! Je pouvais me passer de ça, sérieux !
En attendant ce fût une épreuve très pénible et c'est enfin terminé.
À présent, je suis tranquillement installé à une terrasse d'un café sur le Chemin de Traverse en train de déguster un bon soda frais ; il y a le soleil, de la chaleur, des gens qui discutent gaiement aux alentours : bref que du bonheur. Le vrai paradis comparé à l'endroit que je viens de quitter.
En début d'après midi, je me suis rendu comme prévu chez Harry pour notre petite conversation. Cela me rappelle des souvenirs datant du temps de Poudlard quand ils nous arrivaient de se confier l'un à l'autre pendant les froides nuits d'hiver, installés au coin du feu près de la cheminée dans la salle commune. J'avais quelqu'un auprès de moi qui m'écoutait, me donnait des conseils…c'était une sensation que j'ai retrouvé une nouvelle fois aujourd'hui. Il faut juste inclure le fait qu'il était déjà au courant de quelques petites choses me concernant, c'était sûr qu'il avait eu vent de ces nouvelles (Hermione sans doute), et bien entendu il a râlé que je ne lui ai pas dit avant. Il faut toujours qu'il me reproche un truc, c'est chiant à la longue ; je ne suis pas parfait ! Je crois bien faire et je me fais engueuler. Si ça continue, je ne ferai plus rien et on verra comment monseigneur Potter réagira !
Bon sang, mes réactions commencent réellement à me faire peur, on dirait un gamin ! Ouh nom d'une pipe en peau de dragon ! Hermy a raison ! Plus le temps passe et plus on se chamaille Harry et moi, comme de vrais gosses -mais son cas est pire que le mien… Si si, c'est vrai de vrai.
Donc je disais avant que je ne m'égare sur le phénomène « Potter » -qui est vraiment bien arrangé dans tous les cas- qu'il m'a un peu reproché de l'oublier, j'ai peut être fait une petite erreur mais je ne vais pas me morfondre ; je l'ai assez fait ces six dernières années ! Maintenant j'avance, je vis et je profite !
Ce sont d'ailleurs les paroles que je lui ai dit ; en m'entendant parler ainsi il a dû comprendre que quelque chose avait changé en moi et il a eu un déclic, ce qui s'est ensuivi d'une tonne de questions posées sur mon compte. J'ai fini par lui faire le récit de ce qui s'était passé : mon besoin irrémédiable de pouvoir me confier sur toute la période de ces nombreuses années, le journal intime dont j'avais fait l'acquisition, le bien fou qui m'envahissait quand j'écrivais, la facilité avec laquelle je faisais glisser les mots pour exprimer ce que je ressentais, l'effet bénéfique qu'il avait sur moi, et surtout le sentiment de renaissance qui s'opérait dans ma tête.
Pendant tout le temps où je lui ai parlé, à aucun instant, il ne m'a coupé la parole ; il m'a laissé aller au bout sans m'interrompre et je lui en suis reconnaissant. Harry me connaît mieux que quiconque, il sait -et a appris- que je suis quelqu'un de mal à l'aise quand ça touche à ma vie privée, notamment concernant ma Période Sombre ; alors il agit en conséquence. Il ne m'oblige pas à sortir ce que je ne veux pas : il a un cœur et fait preuve d'humanité comme toujours. Même Drago doit en avoir puisqu'il s'est révèle être une vraie tombe. Je n'avais pas su qu'il avait été présent depuis le début, il faut dire que j'étais tellement perdu dans mes pensées que je n'avais fait attention à rien de ce qu'il se passait dans la pièce. Pour ne pas me perturber, il était resté appuyé contre le mur derrière moi, à part le moment où je l'avais remarqué, il nous avait rejoint. Quand j'avais eu fini, leurs visages avaient été marqué par la surprise, ce qui était assez logique en soi.
Dans l'après midi, nous avions passé le reste du temps à discuter de mon 'nouveau moi', si je puis dire. Sur le coup, ils avaient été heureux que je me porte si bien. Il a fallu néanmoins que ce bon moment soit perturbé par Harry. Il m'a questionné sur ce que je comptais faire au sujet de Blaise et là, ça a été la douche froide assurée pour moi !
J'avais été totalement tétanisé de peur qu'il ait parlé de Lui en présence de Drago ; ce dernier n'avait jamais su mon amour profond envers son meilleur ami. Je le lui avais caché non pas que je ne lui faisais pas confiance -au contraire-, mais pour la simple raison qu'assez de personnes -selon moi- connaissaient ce lourd secret déjà difficile à assumer.
En apprenant ceci, j'ai de suite pensé que Drago allait nous faire une crise, qu'il déchaînerait sa colère sur moi ou encore bien d'autres réactions typiques de lui. Une fois de plu,s je m'étais trompé -à croire que ça devient une satanée d'habitude ; il avait été surpris certes mais rien de plus, pas d'agressivité, ni de saute d'humeur digne d'un Malefoy. Je m'étais finalement résolu à le lui expliquer avec l'aide d'Harry, ne pouvant y arriver seul. Les sentiments étant trop présents à travers mes mots, même si c'est moins difficile qu'auparavant où je me révélais incapable d'aborder cette partie de ma vie très mouvementée sentimentalement. Aussi étonnant que cela puisse paraître, il ne m'en a pas voulu alors que son meilleur ami se retrouve directement impliqué dans mes problèmes d'amour. Je pensais qu'il ne voudrait rien savoir de plus en prétextant que ce n'était pas ses affaires…Eh bien encore raté ! C'est tout le contraire qui s'est déroulé. Il ne s'est pas arrêté de me questionner : j'ai subi un vrai interrogatoire !
J'ai bien cru que mon self control allait lâcher... Il aurait été regrettable que je commette un meurtre ou deux plutôt -Harry ayant très vite rejoint son cher et tendre dans cette quête aux questions. Qu'il ose venir me dire qu'il n'a rien fait de mal la prochaine fois que l'on se voit ?! Il avait très bien vu les regards plein d'espoir que je lui lançais pour qu'il interrompe sa fouine, il aurait même pu lui sauter dessus sous mes yeux que je l'en aurais remercié. Toute action menée aussi improbable et tordue soit-elle les unes des autres qui aurait pu me sortir de ce traquenard…j'aurai laissé le champ libre ! C'est dire que je suis vraiment taré pour en arriver à cette extrémité, surtout sachant de quoi est capable Harry avec Drago pour avoir eu la malchance de débarquer sans frapper à la porte de leur chambre. Il est…très inventif et persuasif à ce que j'ai pu voir ; même si à la base je n'en avais pas l'intention…loin de moi l'idée d'être à ce point pervers ! Nan merci sincèrement !
Merlin tout puissant ! Qu'est-ce que je m'égare ?! J'ai la fâcheuse impression que ça m'arrive assez souvent. A cette allure ce journal sera bientôt rempli avec plus d'anecdotes en tout genre que de choses plus sensées…ça promet ! Bon reprenons donc…
Au final de cette journée, je me retrouve avec les nerfs à fleur de peau -à la limite du meurtre, un mal de crâne digne du pire lendemain de gueule de bois et un vocabulaire d'insultes très enrichis en l'espace de quelques heures…tout à fait recommandable pour un membre du Ministère. Il ne me reste qu'à dire merci aux deux phénomènes Potter et Malefoy pour ce résultat ! A cause d'eux si je suis dans cet état !
S'ils s'étaient arrêtés aux questions, j'aurai pu m'en sortir dans un état à peu près potable, mais là…ils ont réellement dépassé les limites, je dirai même qu'ils les ont explosé !
C'est simple, en l'espace de quelques minutes ils ont trouvé le moyen de se mettre en quête pour une nouvelle mission : me rapprocher de Blaise. Ça devait leur manquer de ne plus manigancer des plans comme au temps où Face-De-Serpent faisait sa loi. La différence qui réside, c'est qu'ils montent leur coup contre moi ! Quelle chance j'ai là ! (ironie quand tu ne veux pas me lâcher) N'empêche je vais réellement finir par les tuer ! Je n'ai pas d'autre alternative pour les stopper (que c'est dommage !). Pourtant j'ai essayé, mais rien n'y fait. Quand ils ont une idée en tête, ils ne l'ont pas au cul !
Dès l'instant où ils m'ont fait part de ce concept qui a osé émerger dans leurs esprits tordus, j'ai de suite tenté de les raisonner en utilisant tous les arguments possibles et inimaginables, et Merlin seul sait que j'en avais ! Cependant, encore aurait-il fallu que je puisse les placer dans la conversation ?! Mais impossible, ils refusaient catégoriquement de me laisser ouvrir ne serait-ce que la bouche. Je ne sais pas ce qu'il leur est passé par la tête. Franchement, ils sont irrécupérables ! Ils ne comprennent donc pas ma situation ? Non…ils savent. Seulement ils veulent en faire qu'à eux-mêmes, tout ceci dans le but de me rendre plus heureux même si cela doit passer par la case « amour ». Ils croient bien faire…
Qu'ils fassent donc comme bon leur semble ! Je n'ai pas envie de me battre une nouvelle fois pour leur faire entendre raison. Je l'ai assez fait aujourd'hui et on voit le résultat…Si j'avais pu parler à des murs à la place, je suis certain que l'effet aurait été identique voire meilleur.
Je suis exténué ! Ils m'ont carrément lessivé !
A présent, je ne rêve que d'une chose : rentrer chez moi pour me détendre. Et par là, j'entends mettre le plus de distance possible avec l'Enfer -chez Harry/ Car c'est exactement ce que j'ai vécu : un véritable enfer !
Je pense qu'ils vont m'oublier pendant un petit moment. Ce serait merveilleux !
.
.
Dimanche 24 Juin
10h04
Plus d'une semaine vient de s'écouler depuis la dernière fois où j'ai écrit en ce journal, où je me suis confié dans ses pages blanches, vierges de tout le sens que prend ma vie.
Une semaine soit sept jours…c'est peu et pourtant, j'ai l'impression que cela fait une éternité que je n'avais pas pris ma plume et apposer mon écriture dans ce livre. Il n'y a pas à dire, ça fait du bien de pouvoir à nouveau laisser glisser ma plume sur cette surface lisse et blanche ; n'attendant que moi et mes mots. Mais paradoxalement je ne le fais plus par besoin comme au début, mais plutôt par habitude. C'est devenu une routine du quotidien où je me consacre une voire deux heures à moi seul. Ce n'est pas pour autant que je vais m'arrêter, bien au contraire. Je n'abandonne pas les choses qui peuvent se révéler agréable et plaisante. Et dire qu'au commencement de ce journal, j'avais presque honte…Je ne suis décidément plus la même personne.
Je suis comme un nouveau-né pourrais-je dire ; je découvre ce qui m'entoure en prenant pleinement racine avec la réalité et je laisse toutes les personnes qui sont à mes côtés me jauger de leur regard pénétrant, curieux, intrigué, avec tant de questions sur le bout de leurs lèvres. C'est exactement ce qu'il se passe dans mon quotidien. Que ce soit au travail ou dans mes sorties, on ne cesse de m'observer, cherchant des réponses qui pourrait transparaître sur mon visage. Leurs réactions aussi exacerbées étaient-elles il y a de ça deux semaines, me font plutôt sourire maintenant. Ne se rendent-ils pas compte que leurs airs ahuris les rend…débiles ?! Hum, à mon humble avis, ils n'en ont pas conscience, ce qui rend ces scènes si marrantes.
Au sein même du Ministère, des personnes arrivent à me trouver bizarre, preuve qu'ils ne se feront jamais aux changements. Pour être sincère, je ne fais guère attention à ce genre d'individus, leur jugement ne vaut rien contre ma volonté de m'améliorer. Ils essaient simplement de me faire fléchir dans la société, de faire en sorte que je retombe plus bas que terre. Cela ne plait pas à tout le monde de voir un Weasley dans les hautes branches de la hiérarchie. Il faut le dire, se voiler la face ne sert à rien si ce n'est de se mentir à soi-même.
Ils se sont créés des illusions en tentant de cacher la vérité, une vérité qui les rend vulnérables : leur jalousie envers moi. Elle les affaiblit et les transforme en des bêtes assoiffées, la perte de contrôle prenant le dessus sur la raison. Leur but étant d'éliminer les moins que rien, les « indignes à leur sang » pour reprendre leurs termes exacts. Qu'ils démentent comme ils le veulent, je ne fais qu'énoncer une réalité. Quand je croise ce genre d'individus dans les couloirs du Ministère, je ne peux m'empêcher de les comparer à des Mangemorts, la ressemblance est tellement flagrante à mes yeux. La même façon de rabaisser les autres, l'aversion qu'ils dégagent envers les Moldus et les Cracmols et j'en passe. J'en viens à me dire que Voldemort leur manque ; c'est mal de parler ainsi mais…ce n'est qu'une évidence en les observant.
Travailler au Ministère n'a pas que des inconvénients, je peux y retrouver quelques vieilles connaissances de Poudlard ce qui est en soit une bonne chose ; tel que Seamus Finnigan, Ernis McMillan du département des Abus de Sorcellerie. Il m'arrive de croiser Neville avant qu'il n'entreprenne ses voyages à la découverte de plantes rares: en tant que Botaniste, il excelle. S'il continue, il va voler la vedette à Rogue ! Mais je crois que ce qui m'a le plus surpris fût sans aucun doute de tomber nez à nez avec Parkinson. Rien ne m'avait préparé à cela ! Me faire sauter dessus par cette brunette lors d'une réunion des Aurors, en m'explosant les tympans rien qu'en prononçant mon nom…ma dieu ! J'ai cru que j'allais mourir. Mais le pire (car il y a pire…) c'était l'expression du visage de Blaise face à cette scène. Il était littéralement écroulé de rire. Quelle honte !
Jamais je n'aurai cru que je manquerai autant à cette Serpentarde entêtée, et il va falloir que je la supporte dans mon Département puisque cette chère Pansy est Auror. Elle a fraîchement débarqué de Tokyo, et demandé sa mutation pour réintroduire les services anglais. Après la mort de Dumbledore, la disparition de Drago et de Rogue, elle avait décidé de quitter l'Angleterre et le noyau de la guerre. Et plus encore, ses parents, qui comptaient sur elle pour lui faire porter la marque. Ce qu'elle se refusait. Pour contredire tout son petit monde, elle avait donc pris la fuite et s'était créée une nouvelle vie au Japon. Elle avait passé ses aspics dans la plus grande école de Tokyo et s'était tournée vers le métier d'auror, sans même avoir le moindre doute. Elle avait donc travaillé avec eux, et ne supportant plus d'être si loin de ses amis, avait décidé de revenir. Et ce, depuis quelques semaines. Elle avait repris contact avec tout le monde après la guerre, et nous avait tous bluffé en acceptant de revoir ses anciens Gryffondors ennemis préférés. Donc nous. Et plusieurs fois. Des dizaines de fois même. Ce qui a forcément créé des liens.
De cette situation, j'en tire tout de même un avantage…enfin je pense. Je vais pouvoir passer plus de temps avec Blaise, étant donné que Pansy ne semble pas vouloir me lâcher et qu'elle souhaite rattraper le temps avec Lui, je me retrouve donc de la partie. Je ne sais trop comment le prendre ; d'un côté cela me rend euphorique et de l'autre, j'ai toujours cette peur de me trahir.
Nous verrons bien ce qu'il se passera. Le temps à la réflexion n'est pas le bienvenue. J'ai rendez-vous chez Hermione et Viktor. Ils m'ont gentiment invité à manger, mais je soupçonne cette chère Hermy d'être de mèche avec Harry. Je serai prêt à mettre ma main au feu qu'il lui a parlé de quelque chose.
.
.
Dimanche 24 Juin
22h54
Nom d'un dragon ! J'en étais certain ! Ce n'est pas pour rien que j'étais invité, elle n'a pas arrêté de vouloir me tirer les vers du nez concernant Zabini. Ce triple idiot qui ne sert de meilleur ami va me payer très cher le fait d'avoir ouvert sa bouche. Il est infernal. Même en l'ayant éviter, il trouve le moyen de me pourrir l'existence. Je vais finir par aller m'exiler sur une île déserte à l'autre bout du monde ; au moins là, ils arrêteront enfin de se mêler de ma vie privée ! S'ils espèrent que me pousser à agir changera quelque chose, ils se plantent la tête dans le mur !
Faire face à la personne que l'on aime entraîne des effets pervers involontaires de notre volonté.. Ils ne comprennent donc pas que…mon amour pour lui est peut être à sens unique et que j'ai peur…
Honte à moi d'être Gryffonfor.
Ce soir, je me couche la peur dans l'âme…
.
.
Mardi 3 Juillet
21h39
Les jours s'écoulent et je ne les vois presque plus passer. J'ai cette sensation que tout défile trop vite, à la vitesse de l'éclair ; comme si les heures étaient des minutes et les minutes des secondes.
Ces derniers jours, je n'ai plus le temps de rien faire. Mon emploi du temps est souvent chargé. Que ce soit au Ministère avec les réunions de plus en plus fréquentes ou alors, dans ma vie privée, où je suis retenu un peu partout. Bien sûr je ne parlerai pas des diverses soirées auxquelles je dois être ! Ma présence est tout le temps requise, et il voit mieux pour mon adorable fessier que j'y sois. Sinon je ne donne pas cher de ma peau avec Pansy ! Elle est infernale, c'est trop ! Moi qui me plaignait d'Hermione, je retire immédiatement ce que j'ai pu dire. A côté de cette Serpentarde, c'est un ange descendu du ciel.
Cela fait à peu près deux semaines qu'elle a débarqué au service des Aurors…Eh bien, elle ne me lâche pas d'une semelle. Sans arrêt collée à mes basques et à jouer la curieuse. Elle ne changera donc jamais pour mon grand malheur ! Le pire de tout, c'est qu'elle s'est mise en tête dès le début, à passer le plus de temps possible avec Blaise et moi ; d'où ces soirées que je qualifie d'Enfer sur terre. Il y a toujours un prétexte pour sortir et s'amuser, ou simplement être réuni comme au bon vieux temps sauf que l'on ne se tape pas dessus. Désespérant !
Je me sens fléchir à chaque sortie. Le simple fait d'être en Sa présence me rend faible ; toutes les forces que j'avais mise pour paraître distant, indifférent…explose en mille morceaux.
Je me révèle petit à petit, mon vrai visage apparaît et me sentiments s'expriment lentement mais sûrement. Sans que je puisse les retenir au fond de moi.
C'est dur de devoir paraître au lieu d'être.
.
.
Samedi 14 Juillet
23h54
Un physique parfait selon moi
Des yeux dirigés vers les miens
Un regard perçant mais envoûtant
Un sourire à se damner
Une voix douce et mélodieuse…
Voilà comment je peux résumer cette soirée. Ce fût le plus merveilleux moment de ma vie ! Être rien qu'avec Lui !
Jamais je n'aurai pu rêver mieux. À part dans mes rêves peut être…
Quand je pense qu'au départ, je n'ai cessé de jurer et dire des obscénités après Pansy.
Normalement il était prévu que l'on aille dîner tous les trois et que l'on se rejoigne chez moi. Bien sûr comme fait exprès, cette…peste nous a envoyé un hibou pour nous prévenir qu'elle était malade et qu'elle ne pourrait donc venir ; tout en insistant pour que l'on sorte quand même à deux. Je ne pensais pas que ce serait une bonne idée, surtout en prenant compte de ces dernières semaines où je me suis énormément ouvert. Parler m'est devenu facile en sa compagnie et j'avais peur de trop en dire. Au final, ce dîner s'est révélé parfait. J'ai pu le connaître d'avantage car il s'est laissé complètement aller. Il était lui-même et j'avoue que c'en était de même pour moi. Pour la première fois de ma vie, j'étais à l'aise. Je souriais, discutais, riais, émettais des idées sans avoir à être gêné.
J'avais ce sentiment de plénitude totale : comme si j'étais entier avec Lui.
Comme si je pouvais à nouveau sourire pour un rien…
Comme s'il illuminait et donner un sens à ma vie plus que jamais…
Ce soir, je m'endormirai avec le souvenir de son visage étincelant.
Le bonheur m'a ouvert ses portes.
.
.
À suivre...
.
Ce premier chapitre se termine ici. Pour rappel, il sera le seul à être écrit sous forme de journal. C'était nécessaire pour ce début. La suite se fera sur une base d'histoire classique.
Verdict, cette fic vous tente ? N'hésitez pas à réagir.
À bientôt,
Miss Crazy Drake.
