Bonjour tout le monde, pour les lecteurs qui attendaient un chapitre d''un été inoubliable', je suis désolée mais les voies de l'inspiration sont impénétrables et dans ce cas-là, elle m'est tombée littéralement dessus (dédicace à ma bêta) et je n'ai pas pu résister, mais j'ai déjà commencé le prochain chapitre d'un été inoubliable et il arrivera la semaine prochaine.
Disclaimer : ben comme d'hab...
Résumé : Ou comment, après sa victoire contre Voldemort, Harry passa les meilleures vacances, au fin fond de la Roumanie. Slash CW/HP, ne tient pas comte du tome 7.
Cette histoire est totalement dédicacée à mon grand qui adore ce pairing qu'elle juge bien trop rare.
Bonne lecture tout le monde et à bientôt...
Chapitre 1 : Départ pour la Roumanie
Alors que tout le monde s'activait pour rassembler les valises au centre de la pelouse, Harry, lui, avait l'esprit ailleurs, il n'avait pour tout dire encore rien fait et se contentait de balancer de droite et de gauche la cage de sa pauvre chouette qui piaffait de colère. Le regard sombre et furieux de l'animal fusillait l'adolescent aux cheveux ébouriffés. A la secouer ainsi sans ménagement, il lui donnait le mal de l'air ce qui est tout de même assez étrange pour un oiseau. Un mois, un mois déjà qu'il attendait ce départ en vacances ô combien méritées, ses toutes premières vacances soit dit en passant. Il allait enfin pouvoir goûter au calme et au repos pour les quinze prochains jours, loin de tous ces parasitesloin des fouineurs de la Gazette, loin de ces gens qui murmuraient à son passage, loin de toutes ces personnes qui le harcelaient sans arrêt pour un autographe. Certes, il aurait préféré une plage au soleil mais Madame Weasley avait dit que la Roumanie était une jolie contrée et puis mis à part Bill et Fleur, il y aurait tout le monde.
Harry n'arrêtait pas de se répéter qu'il allait enfin pouvoir profiter de la vie. Il fallait reconnaître qu'après sa très large victoire dans le combat final, tous les journalistes n'avaient eu de cesse de le poursuivre nuit et jour, certains avaient même essayé de franchir à leur propre risque les barrières de protection qui encerclaient le terrier et le brun n'en pouvait plus. Il avait fallu toute la présence d'esprit d'Hermione et de Ginny pour l'empêcher de jeter un sort de chauve-furie sur Rita Skeeter en plein jour, au milieu du chemin de Traverse. Bon, il n'avait quand même pas pu totalement résister et la responsable en chef du service 'personnalité' du chicaneur s'était retrouvée avec de jolies boucles d'un bleu très chatoyant.
« Harry, Harry, mon chéri, aide-nous à rétrécir les valises. A quoi rêves-tu donc ? »
Le jeune homme tourna la tête vers celle qu'il considérait comme une mère.
« Madame Weasley, je repensais à la nouvelle coiffure de Skeeter, elle lui sied tout particulièrement. »
Cette réflexion fit sourire unanimement toute l'assemblée. Les jumeaux avaient alors profité du fait qu'Harry parle à Molly pour se rapprocher du jeune brun, ils l'encerclèrent et Fred prit l'accent de la voix nasillarde de la journaliste :
« Harry chou, les fervents lecteurs de ma rubrique « me, myself and I » ne cessent de me demander, de me hurler mais que fait le héros qui a vaincu celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom, comment occupe-t-il aujourd'hui son temps, et surtout avec qui partage-t-il ses jours et ses nuits ?
- Fred, George, cessez tout de suite d'embêter Harry, toute cette période est assez difficile comme ça, pour lui.
- Oui, maman.
- Bien, maman. »
Les jumeaux avaient pris un air faussement repentant ce qui leur avait valu un regard mauvais de Molly qui était cette fois partie houspillé le nouveau petit ami de son unique fille qui avait malencontreusement raté son sort de rétrécissement.
« Neville, mais fais un peu attention.
- Oh, pardon, Madame Weasley. »
Harry secoua légèrement la tête, il aimait beaucoup Molly mais il est vrai que parfois, il était soulagé de ne pas être à la place de son camarade de chambre, elle pouvait se montrer tellement protectrice pour ne pas dire plus et notamment avec ceux qui partageaient la vie de 'ses' bébés. Au cours de sa sixième année, à l'époque où il était avec Ginny, il s'était souvent demandé comment Molly aurait pu réagir si elle avait été mise au courant de sa relation avec son unique fille. Heureusement, pour lui, ils s'étaient séparés et il ne goûterait jamais au plaisir d'avoir Molly comme belle-mère.
Les deux propriétaires du meilleur magasin sur le chemin de traverse ne lâchèrent cependant pas le brun, bien au contraire, profitant de la scène que faisait Molly au pauvre Neville, ils se rapprochèrent encore plus du jeune homme.
« Oh, oui, nous, pauvres mortels crevons d'envie de savoir avec qui le Harry chou passe ses nuits ou même s'il a déjà passé la nuit avec quelqu'un. »
Harry se demanda s'il n'avait pas la berlue quand il avait entendu George parler, il lui avait même semblé que la main du rouquin s'était quelque peu baladée sur ses fesses, il en avait été tellement surpris qu'il en avait lâché la cage de la pauvre chouette qui s'était écrasée au sol lamentablement, toutefois sans conséquence grave, ce n'est pas comme si la chouette était tombée de beaucoup, beaucoup plus haut, de son balai ou de la moto volante d'Hagrid par exemple. Le héros du monde sorcier était rouge de confusion mais il ne savait pas si c'était pour avoir malencontreusement laissé l'oiseau s'échouer au sol ou si c'était à cause du geste de son ami. Heureusement d'ailleurs que son Hedwige n'avait aucun pouvoir magique, sans ça, elle aurait probablement réussi rien qu'avec son regard à faire ce que n'avait pu réussir le plus grand des mages noirs, éliminer de la surface de la terre le héros du monde sorcier.
« Regarde George, tu l'as effrayé, il est tout rouge, le pauvre chéri. Tu sais bien qu'il est tout timide. »
Les deux jumeaux maléfiques étaient partis dans un grand fou rire, ce qui mit encore davantage mal à l'aise le jeune homme. Le brun ne savait trop quoi répondre car sur le principe, les jumeaux n'avaient pas totalement tort, sa vie amoureuse se limitait au jour d'aujourd'hui, à avoir été le petit ami de Ginny pendant environ deux mois au cours de sa sixième année, sachant qu'à cette époque, il était plus obnubilé par ce que mijotait ce crétin de Malefoy et que Ginny révisait les trois quart du temps pour les BUSE. En un mot, il détestait quand on lui rappelait cet état de fait que lui, sauveur du monde sorcier était loin d'être le tombeur que cette foutue Rita Skeeter essayait de dépeindre dans sa feuille de choux. Toutefois, avant qu'Harry ne puisse dire quoi que ce soit, Molly revenait déjà alertée par le rire des jumeaux.
« Vous, deux, qu'avez-vous fait encore ? Harry, mon chéri, est-ce que ça va ? Tu as l'air tout bizarre.
- Oui, oui, Madame Weasley, évidemment.
- N'essaie pas de cacher ce qu'ils font pour les protéger, je les connais assez ces deux-là.
- Comme si tu nous avais mis au monde. »
Fred avait été le plus rapide et ce nouveau jeu de mot dérida ce pauvre Harry. Toutefois leur petite conversation s'acheva. En effet, le raclement de gorge d'Arthur qui se manifestait enfin retint l'attention de tous :
« Bon, je crois qu'il ne nous reste plus grand-chose à préparerLe portoloin est programmé pour dans exactement une minute trente-cinq secondes. Donc tenez-vous prêts ! »
Chacun mit ses bagages respectifs dans les poches de sa robe, seuls la cage d'Hedwige et le panier de Pattenrond n'avait pas été rétréci, pour ne pas perturber les animaux. Puis tout le monde s'agenouilla et toucha un morceau d'un vieil arrosoir en fer rouillé qui gisait au sol. Instinctivement, les couples s'étaient rapprochés, Ron enlaçait Hermione, Neville avait pris la main de Ginny, par contre Harry se retrouvait une nouvelle fois entre les jumeaux.
« Tu sais, Harry, un jour ou l'autre, il faudra bien que tu choisisses entre George et moi. »
Le brun sentit cette fois encore une main baladeuse sur son corps, il dévisagea Fred, il ne comprenait pas, c'était bien la première fois qu'ils se comportaient ainsi, surtout qu'en vérité les deux étaient déjà en couple, Fred avec Angelina et George avec Lavande. Enfin dire que George était en couple avec Lavande était un bien grand mot, il ne cachait pas que ce n'était pas pour sa conversation très captivante qu'il l'avait choisi et puis le brun était persuadé que George était attiré par Luna mais que pour l'instant il ne l'avait pas ouvertement déclaré, Harry avait surpris des regards qui ne laissaient planer que peu de doute. Le brun était perdu dans ses pensées lorsqu'il sentit un crochet le tirer au niveau du nombril. Avec les années, Harry avait peut-être appris à transplaner mais l'atterrissage d'un portoloin était toujours difficile et humiliant pour lui. Et aujourd'hui ne fit pas exception puisque le jeune homme se retrouva allongé au milieu d'un champ, face contre terre, un brin d'herbe odieux lui chatouillant le bout du nez qu'il gratta distraitement. Il vit alors une main devant son visage qu'il remonta pour mieux distinguer de qui provenait cette aide, même si les tâches de rousseur parsemant la peau pâle lui laissait penser que cette personne était un Weasley.
Effectivement, le meilleur dresseur de dragon depuis cinquante ans comme ne cessait de le répéter Molly Weasley lui souriait gentiment.
« Bonjour, Harry.
- 'njour. grommela en retour le brun.»
Le vainqueur de Voldemort se releva enfin, il était rouge de honte, franchement, il aurait pu éviter de se ridiculiser en s'étalant aussi lamentablement. Charlie avait visiblement compris ce qui chagrinait le jeune homme et parla en premier :
« Oh, tu sais, Harry, ce n'est pas grave de ne pas savoir atterrir, pas la peine de t'en vouloir, l'essentiel est que tu sois bien arrivé, en un seul et beau morceau. »
Le brun fronça les sourcils, Charlie, le frère de son meilleur ami avait dit 'beau', probablement, il avait mal entendu, de la terre avait dû pénétrer dans ses oreilles et expliquait son audition déficiente. En retour, le dresseur de dragon lui sourit plus franchement et d'un air à la fois taquin et énigmatique rajouta :
« Les jumeaux ont raison, ils ne m'ont pas raconté d'histoire cette fois-ci.
- Pour quoi ?
- Rien, ils me disaient dans leur dernière lettre que tout le monde, Ginny, Ron… et toi, avait bien changé en un an et je me rends compte que c'est vrai. »
Les sorciers facétieux choisirent cet instant pour se manifester, en effet Harry était tombé à quelques mètres des autres.
« Tu as entendu, Fred, nous avons dit la vérité.
- Cela te surprend encore, Charlie, mais pourtant, nous sommes la sincérité même et nous avons toujours raison. Bon, ce n'est pas que nous ne voudrions pas vous laisser tous les deux seuls mais je crois que Molly n'apprécierait pas trop. »
Charlie éclata alors de rire et surenchérit :
« Ce n'est que partie remise, Harry, après tout, vous restez quinze jours en vacances ici. »
Confusément, et d'après les dires de Charlie, Harry eut la vague impression que les jumeaux et le dresseur de dragons avaient discuté de lui et il trouvait cela étrange et perturbant. Les quatre partirent ensemble, à la suite des autres qui se dirigeaient déjà vers la maison de Charlie, enfin d'après ce qu'avait compris Harry, une auberge restaurée magiquement. Très vite, les jumeaux avaient rejoint Ron et se moquaient gentiment de lui, laissant Harry et Charlie un peu plus en arrière. Le brun observait du coin de l'œil le dresseur de dragon, il ne savait exactement ce qu'il devait penser de ce petit intermède. Il ne connaissait pas beaucoup Charlie, il ne l'avait pas revu depuis le mariage de Fleur et Bill en juillet dernier, il y a donc plus d'un an et avant il ne lui avait que très peu parlé, il savait ce que Ron disait de lui pour le décrire : « il ressemble comme deux gouttes à Bill et a le même goût pour les blagues douteuses que les jumeaux. » et vu ce qui s'était passé à son arrivée, il devait reconnaître que son meilleur ami avait assez bien résumé ce qu'il pensait. Charlie était assez grand et avait effectivement, tout comme Bill, les cheveux roux et longs, attachés par un catogan, il n'avait pas de boucle d'oreille en forme de croc de serpent mais une balafre sur la pommette droite permettait de prendre conscience du danger que Charlie encourait tous les jours. Harry ne s'était pas rendu compte qu'il était en train de reluquer le rouquin jusqu'à ce que ce dernier lui sourit et dit sur le même ton taquin que précédemment :
« Alors, Harry es-tu satisfait de tes observations ?
- Je… je. »
Existe-t-il un sort pour lutter contre la honte et la rougeur intempestive des joues ?
« Allez, Harry, ne t'inquiète pas, tu n'as rien fait de mal et puis je faisais pareil alors…
- Tu quoi ?
- Eh bien, tout le monde n'a pas la chance d'être aux côtés d'une telle célébrité, de la nouvelle icône du monde sorcier. »
Harry exécrait ce surnom inventé par Rita Skeeter et le jeune homme se renfrogna, ses vacances devaient lui permettre d'oublier l'Angleterre et toute l'attention dont on l'affublait.
« Harry, ça ne va pas ?
- Si… C'est ce surnom… Je ne l'aime pas, cela me rappelle ce qui se passe en Angleterre, excepté mes amis, tout le monde m'appelle comme ça. »
Charlie secoua la tête et fit une légère grimace.
« Je ne savais pas, on m'a juste dit que tu avais besoin de vacances et que vous veniez tous en Roumanie, je n'avais pas compris que tout ceci te pesait autant. Mais promis, tu vas te plaire ici, c'est propice aux longues promenades et à la détente.
- C'est tout ce que je souhaite me reposer et être au calme.
- Eh bien, cher Harry, je te promets que tu ne regretteras pas ta venue ici et que tu vas passer les meilleures vacances de ta vie et que tu ne voudras plus retourner à Londres. »
Et avant que le brun ne puisse répondre quoi que ce soit, le roux avait rejoint ses parents et entamait une conversation avec eux, laissant le brun encore plus rouge et plus perplexe.
A suivre...
