Auteur : lysemma
Disclaimers : Pas à moi.
Pairing : Huddy, même si ce n'est pas très explicite.
Spoilers : Aucun
Résumé : Quand House est confronté à l'inimaginable. Angst. Drabble.
Note de l'auteur : Cette fic est ridiculement courte, je sais... Mais elle traîne sur mon ordi depuis des mois, alors, au cas où ça intéresserait quelqu'un, autant la partager, non ?
J'avoue, je suis assez nulle pour trouver des titres, donc celui-ci est en fait celui d'une chanson de Muse (B-side de Hysteria si je ne m'abuse) dont les paroles n'ont pas grand chose à voir avec la fic, mais je trouvais que l'intitulé collait pas mal...
Avertissement : Vous êtes morose et vous traînez sur le site à la recherche d'une fanfic pour vous remontez le moral ? Fermez cette fenêtre !
Comme dans Une Raison, une fic précédente, la narration est un peu spéciale car à la deuxième personne : ça ne plaît pas à tout le monde, donc vous voilà prévenu.
Eternally Missed.
Anesthésié.
Les mots mettent un certain temps avant de t'atteindre. Tu ne comprends pas. Tu ne veux pas comprendre. Juste savourer une seconde encore cette incertitude que tu ne supportais pourtant pas, lorsque tu attendais.
Non. Impossible.
Ce que tu refusais d'entendre, de voir, de saisir. Tout ça te revient à la figure, et tu ne peux plus l'ignorer. Une gifle magistrale. Un coup de poing dans le ventre. Et l'air déserte tes poumons. Et tu te sens tomber en miettes.
Tu le regardes, lui qui te fait toujours face. Ton ami, que tu détestes à cet instant, parce que c'est lui qui te balance cette terrible vérité à la gueule. Lui qui t'enlèves ton dernier espoir, et avec lui, brise tous ces rêves que tu nourrissais malgré toi, sans vraiment trop y croire.
Ta gorge est trop nouée pour que tu dises quoique ce soit. Pour que tu pousses ce hurlement qui y enfle, t'étouffes.
Un soupir profond et douloureux.
Tu tournes les talons. T'éloignes de ce visage dévasté qui te renvoie à ton propre chagrin. Tu aurais pu demander à la voir, une dernière fois, pour l'admirer encore, pour graver ses traits dans ta mémoire. Mais tu n'as pas la force de te confronter à sa mort, pas plus qu'à tes regrets. Alors tu fuis, comme toujours. Pour repousser la tristesse, pour retarder la chute. Pourtant, à ta plus grande honte, il suffit que les portes de l'ascenseur se referment pour que ta carapace se craquelle, et que tes yeux s'embrument.
Dehors, la caresse du vent est toujours aussi douce. La nuit toujours aussi belle. Les étoiles toujours aussi brillantes. Le monde reste le même, c'est simplement toi qui a changé. Qui est incapable d'ouvrir les yeux, aveuglé par ta peine.
La douleur, tu connais. Tu vis avec depuis plus de dix ans, seule compagne de cette solitude, que tu hais et chérit tout à la fois. Seulement désormais, ta jambe n'est plus la seule à te faire souffrir. Et tu sais parfaitement que quelques cachets ne pourront plus te soulager.
Brisé. Par celle que tu croyais inébranlable. Qui cherchait à te protéger du mieux qu'elle pouvait, malgré sa tristesse, dont tu étais souvent la cause. Et tu ne peux t'empêcher de te sentir trahi. De lui en vouloir de t'avoir abandonné, elle aussi. Ta constante.
Et tu repars. T'enfonces dans la nuit sombre, traînant derrière toi ton malheur. Porté par ta peine et tes regrets.
Seul, toujours.
Merci de m'avoir lue. J'espère que ça vous a plu... Faîtes le moi savoir avec une petite review ;)
