Bonjour,
Cette histoire sous entend de nombreux rapports homo et hétérosexuels. Le langage est cru et parfois assez imagé.
La limite d'âge est faite pour quelque chose. Toutes les personnes qui ne le supportent sont priées de revenir au menu principal.
Merci !
Ps : Rien est à moi, sauf le concept Shadolf.
Version corrigée :
Un grand merci à Lunapix pour son fabuleux travail.
Bonne lecture !
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Prologue
On est en plein mois de juillet, je suis dans ma chambre, j'observe le plafond distraitement en tentant tant bien que mal de m'endormir. Je ne bouge pas, le moindre mouvement me fait transpirer, l'air est chaud, d'une moiteur insoutenable. Je hais réellement mes étés, dire que je pourrais être chez les Weasley, utiliser la magie et me lancer un sort de refroidissement… Oh, le pied que ça serait !
Mais non, je suis encore chez ma « famille », les Dursley. Il n'y a aucune raison que je reste ici, enfin, aucune vraiment importante, du style gros psychopathe mage noir qui veut me réduire en bouillie.
Il y a juste quelques mangemorts en liberté et mon très cher directeur a pensé que c'était plus prudent de rester chez mes relatifs une partie de l'été.
Donc je me retrouve dans une chambre minuscule, mort de chaud à essayer de dormir.
Je me dis que mon année a été vraiment atroce, je suis bien content qu'elle se termine. Quoique, même l'été est pourri, alors…
Je suis maudit, ce n'est pas possible !
C'est vrai, quand on y repense, j'avais pris le Poudlard Express tranquillement, plaisanté avec mes deux meilleurs amis, Hermione et Ron, insulté Malfoy au passage… Bref, une rentrée normale. Je ne pensais presque plus à Sirius, ni à la menace qui pesait sur moi. Un début de sixième année plus que paisible.
C'était sans compter sur Dumbledore. Je me suis finalement retrouvé dans son bureau après le banquet, à parler de mon emploi du temps particulier. J'ai subi un entraînement tous les soirs avec Rogue, McGonagall, Flitwick et ce, en vue de me préparer à un affrontement avec Voldemort.
Ben oui, avant qu'il ne revienne à la vie je l'avais déjà affronté, alors maintenant qu'il était en chair et en os, c'était plus que certain. Albus m'avait dit que ce n'était pas dans le but de le tuer, mais de survivre et de gagner plus de temps pour acquérir la puissance nécessaire.
J'avoue, je n'étais guère enchanté par les cours avec Rogue, surtout de magie noire.
Mais bon, j'ai prit sur moi, on s'est bien défoulé l'un sur l'autre. Faut dire qu'avec une aussi bonne motivation, je progressais rapidement.
Bref, l'année se déroulait tranquillement, le professeur de défense contre les forces du mal était même compétant pour une fois.
Je m'améliorais et gagnais en puissance, puis un jour tout bascula. A la fin d'un cours de DCFM, l'enseignant voulut me parler, j'étais arrivé en retard et j'ai supposé qu'il allait me réprimander pour cela. Il m'a tendu une chaise et, à peine avais-je pris le dossier que je me sentis attrapé par le nombril. Je jurais contre moi-même. Je n'avais toujours pas compris la leçon, ce n'était pas la première fois pourtant : les profs de DCFM en veulent à ma vie !
Ben oui, Quirrell en première année, Lockart en seconde année, Maugrey pendant la quatrième et enfin, Ombrage en cinquième.
J'aurais dû faire attention ! Bref, je me suis retrouvé devant mon ennemi mortel, armé de mes pauvres connaissances et d'une envie de vivre plutôt tenace.
Ce que j'appris plus tard, c'est que Rogue n'avait été mis au courant de mon enlèvement qu'une demi-heure avant, trop tard pour l'empêcher. Je me suis battu, j'ai évité, esquivé pas mal de sorts. J'en ai pris beaucoup aussi et des vicieux, on est Lord Voldemort ou on ne l'est pas.
Je ne sais pas comment j'ai fait, mais à un moment je me suis retrouvé à terre, à moitié mort, sans baguette. J'avais mal, je ne comprenais plus grand-chose, j'étais à bout physiquement et moralement également. J'ai vu une baguette pas loin, je l'ai attiré à moi d'un sort d'attraction, je me suis levé sous les ricanements du Mage noir et j'ai jeté le sort de la mort avec toutes les forces qui me restaient. J'ai dû tenir encore et encore, il ne voulait pas mourir. Mes jambes ne me tenaient plus, nous sommes tombés en même temps à terre. Dans un dernier hurlement, il est mort et ce fut le dernier son que j'entendis avant que le noir ne m'engloutisse.
Je me suis réveillé une semaine après, en très mauvais état. J'ai mis quelques semaines à m'en remettre, un miracle d'après Pompom. Et me voilà, dans mon lit, dans une maison de moldus à essayer de trouver le sommeil… Dans un sens, je suis heureux, je n'ai pas à répondre aux différents journalistes et autres inepties que m'ont apporté ma liberté.
Bon, je vais cesser de fixer ce putain de plafond et fermer les yeux, le sommeil viendra peut-être. Demain m'attend une autre journée de corvées…
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Je suis réveillé comme d'habitude par la charmante voix de ma tante. Je dois préparer le petit déjeuner et ensuite aller désherber les massifs et la haie. Une journée passionnante, mais bon, si je suis assez rapide, je pourrais me prélasser à l'ombre le reste de l'après-midi.
Il commence à faire chaud, le soleil est haut dans le ciel et moi je continue mon activité. Je suis au fond du jardin et m'échine à enlever ces saletés de ronces et autres mauvaises herbes assez coriaces. Je n'ai pas de gants et je peux vous assurer que j'en souffre.
Je plonge ma main plus profondément sous la haie, j'ai une racine à enlever quand je sens une violente morsure.
Putain, ça fait mal ! Je la retire automatiquement et peut voir qu'un animal m'a effectivement mordu au niveau du poignet droit, à l'extérieur. Je saigne pas mal et j'ai une trace de mâchoire. Je me baisse, pour tenter de voir la bestiole. Il n'y a plus rien, j'ai beau guetter et scruter sous le fouillis végétal, plus une seule trace.
Je jure silencieusement, ça me lance et j'ai la chair à vif. Faut que je me nettoie rapidement pour éviter une quelconque infection.
C'est peut-être un des chats à Mrs Figg, peu importe, vite désinfecter !
Je rentre dans la maison et demande à ma tante si elle n'a pas du désinfectant. Elle me lance un regard dédaigneux mais, à la vue de ma main, me répond rapidement et m'explique où se trouve les pansements.
Je nettoie cette plaie qui me fait souffrir, oui bon, ce n'est pas parce que j'ai enduré de nombreux doloris que je suis insensible. J'ai mal et je le dis. Je la bande et repart terminer ma corvée, avec des gants cette fois-ci.
J'ai passé mon après-midi à l'ombre, à boire de l'eau fraîche et à lire. Ma main me lançait atrocement, je sentais battre mon sang dans celle-ci, une sensation étrange et particulièrement désagréable. J'observais mon bras toutes les heures, tentant de voir si les sensations que j'avais été réelle, j'avais la fausse impression qu'il était engourdi, comme enflé.
J'ai maudit ma stupidité et la bestiole qui avait eu le malheur de me mordre.
Ma soirée ne fut pas non plus une partie de plaisir, entre les insultes de mon oncle, les regards dédaigneux de ma tante et ma main qui m'élançait, je n'avais qu'une hâte, aller dans ma chambre et me jeter sur dans mon lit pour oublier cette douleur.
Mais là aussi, la chance n'était pas avec moi, Merlin que je détestais mes vacances ! Encore une fois je n'arrivais pas à m'endormir, le sommeil me fuyant à nouveau.
Tout mon bras droit était extrêmement sensible, des légers picotements aux bouts des doigts, une impression d'engourdissement généralisé assortie de la sensation qu'un médecin sadique s'amusait à jouer du violon sur le nerf principal de mon bras.
J'avais mal et cela semblait empirer d'heure en heure. J'avais très chaud et j'ai dormi d'un sommeil peu réparateur et très agité.
Je sortis de mon état semi comateux vers huit heures, je n'avais pas préparé le petit déjeuner des Dursley, j'allais en entendre parler. Lorsque je descendis à la cuisine, ma très chère tante m'avait indiqué sur un papier mes tâches et averti également de leur absence.
Je fis mes corvées dans un brouillard effrayant, j'étais fiévreux, affaibli et la terrible chaleur de juillet n'aidait en rien mon état. J'arrivais à bout en un temps désespérément long et m'allongea directement dans ma chambre. J'avais chaud, transpirais à grosses gouttes, mes membres étaient d'une lourdeur incroyable. Parfois des frissons me parcouraient de part en part, me laissant pantelant. J'avais la nausée et ces picotements étranges gagnaient du terrain, ils s'installèrent dans mon bras droit. Celui-ci ne fut pas utilisable, trop engourdi et difficile à soulever.
Le soir arriva, je ne descendis pas voir mes relatifs, trop mal en point.
Harry était allongé sur son lit. Il était d'une pâleur effrayante, ses yeux mi-clos roulaient parfois dans leur orbite sans qu'il en ait conscience. Son corps maigrichon était trempé de sueur, ses muscles se contractaient anarchiquement. Il respirait faiblement comme si ce seul acte le fatiguait davantage.
La nuit avançait et son état ne s'améliorait pas du tout, bien au contraire. Il n'était plus du tout lucide, marmonnait des phrases incohérentes et gémissait de douleur lorsqu'il bougeait.
Personne dans la maison ne s'était inquiété de lui et tous dormaient paisiblement.
La rue de Privet Drive était calme, pas un souffle de vent, pas de menaces extérieures, ni même un chat fouillant une poubelle. Pour quelqu'un de paranoïaque, l'ambiance était trop calme, et l'atmosphère de ces derniers jours de canicule trop propice à la réalisation d'événements particuliers. Une conjoncture spéciale associée à un léger accident pouvait voir naître une possibilité.
C'est ce que deux hommes, cachés dans un buisson, attendaient, avec une appréhension grandissante.
Même un œil averti aurait du mal à les voir ainsi camouflés, pourtant, on pouvait clairement supposer qu'ils observaient une des maisons de la rue, le numéro quatre pour être précis.
L'un était roux, et l'autre brun, les deux avaient une stature imposante, des épaules carrées, un corps musclé. Des tenues particulières, d'un tissu fin, résistant, qui leur laissait un champ d'actions important sans les gêner dans leurs mouvements. Il semblait que la matière ait la même teinte que la verdure qui les entourait.
Ils restaient immobiles, attendant.
Dans la chambre de Harry, un phénomène particulier se réalisa, alors que le jeune sorcier était dans les limbes de la douleur, gémissant et se tordant dans son lit, une étrange lueur bleue jaillit de sa blessure.
Tandis que la lueur grandissait et prenait une teinte de plus en plus foncée, Harry se cambrait sous la souffrance, geignant encore et toujours.
La lumière entourait à présent son corps et éclairait toute la pièce, elle irradiait littéralement de chaque cellule de son corps, lui causant une douleur intense, le ravageant entièrement. Il hurla. Un cri perçant qui résonna dans toute sa chambre, il fut perçu par les deux observateurs.
Ils paniquèrent légèrement en voyant la lumière dans la chambre, lorsqu'ils entendirent le cri, le doute ne fut plus permis.
- Ah bravo, Raïr ! T'aurais pas pu éviter de planter tes crocs dans le premier bras qui passe ! dit sarcastiquement le brun
- Oh putain… Sfinn, il a réagi ! Et merde…, fit le roux
- Va prévenir le chef, je vais voir comment il va !
Alors que la lumière se résorbait d'un seul coup et laissait éclater une vague de magie dans toute la rue, l'homme roux disparut dans une ombre. Le brun, légèrement étourdi par la vague, se concentra et apparut dans la chambre de Harry.
Le jeune homme était empêtré dans ses couvertures et apparemment évanoui.
Sfinn d'un geste de la main le recouvrit doucement, ce qui fit gémir Harry.
Quelques secondes plus tard, Raïr et un autre homme, blond, apparurent dans la pièce. Le blond, lui aussi d'une taille imposante, s'approcha du lit. Il observa attentivement le jeune homme et huma l'air. Il prit délicatement sa main blessée et observa la morsure. Un pli soucieux barra son front. Il posa sa paume sur le front de celui-ci et après avoir marmonner quelques mots recula vivement. Il souleva alors une mèche de cheveux et découvrit une cicatrice en forme d'éclair.
Les deux autres écarquillèrent les yeux sous l'effet de la surprise. Raïr sembla être prêt à s'effondrer :
- Oh Bordel ! J'ai transformé Harry Potter !
- J'en ai bien peur , répondit le blond.
