Note d'autrice : Bonjour !J'écris cette fic' entre mes heures de cours, dans les transports et quand j'en ai le temps depuis mon téléphone, il se pourrait donc que vous trouviez dans cette histoire quelques fautes dues à mon correcteur orthographique ou à mon cerveau défaillant. S'il vous plaît, ne me tuez pas.Ceci est le premier Jily que j'écris (en tant que fic' longue) et pourtant Merlin sait combien j'aime ce couple.L'histoire se déroule durant la Septième Année de nos chers compères à Poudlard, loin de Lord Voldemort et de ses sombres desseins.Le premier chapitre a donné son titre à l'histoire.Je précise que j'écris un peu au feeling (pas de plan) mais j'ai une idée d'où je veux en venir : ici, il sera question entre autres d'estime de soi et de confiance en soi, du rapport qu'ont les (certains) ados avec leurs corps, du pouvoir des mots et d'amour et d'amitié. Non, pas d'aventures ou de mystères, un truc simple, bateau, qui, je l'espère, saura malgré tout attirer votre curiosité.Disclaimer : les personnages et l'univers appartiennent à JK Rowling mis à part certains OCs qui sont de mon fait. Et je ne gagne pas d'argent en publiant cette histoire ici ;)Bonne lecture :)

Chapitre 1 : Evans la baleine

« Tout le monde aime les ragots, les petits comme les gros. »

C'était Sirius qui avait décrété cela à l'aube de son quinzième anniversaire après une soirée mouvementée qui avait tout bonnement ôté l'envie de dormir à la totalité des Maraudeurs, et James ne pouvait que lui donner raison. Après tout, les potins circulaient régulièrement dans les couloirs de Poudlard et ce n'était pas un hasard si ceux-ci s'échangeaient sous cape, accompagnés d'une bonne dose de fous rires. Ils étaient le lot quotidien de l'adolescent, espèce primitive et répandue en ces hauts lieux d'Écosse où la magie était de mise. James Potter lui-même, célèbre coureur de jupons et Maraudeur de son état, n'échappait pas au goût savoureux des commérages. Il s'en délectait même avec l'expression qu'arborait un chien affamé face à un os à l'odeur alléchante. Aussi n'avait-il décemment pas pu refuser à ses trois amis de toujours, Sirius Black, Remus Lupin et Peter Pettigrew, une petite soirée spéciale cancans avec en prime un ravitaillement en bièraubeurre de la meilleure cave de Mme Rosmerta pour fêter leur rentrée en Septième Année.

« Une folie », avait déclaré Remus devant les stocks démesurés de ses camarades de chambrée. « Un délice », avait rétorqué James avant de coller une bouteille pleine dans les mains du Préfet. Et il avait bien fait.

Comme souvent dans ce genre de soirée, les discussions tournaient autour des filles ou plus particulièrement, du sexe. L'aube pointait le bout de sa baguette magique quand les rires des garçons résonnèrent plus fort entre les murs du dortoir de Gryffondor qu'ils occupaient. L'on venait d'aborder les questions les plus cocasses, Sirius avait manqué de s'étouffer en riant et Peter s'était écroulé sur le plancher, des larmes d'hilarité perlant à ses yeux. James et Remus se faisaient face, pliés en deux, le souffle court et le teint rose du sorcier qui a trop bu et qui s'esclaffe pour le moindre détail, même le plus stupide qu'il fut possible d'imaginer.

« Non mais sérieusement les gars, reprit Sirius entre deux hoquets, tout le monde sait que James rêve de mettre Mary Macdonald dans son lit mais la vraie question est… qui n'y mettrait-il pas ?

—C'est vrai ça ! s'exclama Remus après avoir avalé une gorgée de sa boisson alcoolisée, pensif.

—Ça part loin, gloussa Peter. Balance Cornedrue ! »

James accorda une œillade amusée à ses amis, réfléchit un instant puis son visage s'illumina comme un sapin la veille de Noël. Un sourire carnassier étira ses lèvres, ce qui allait venir n'allait pas manquer de faire jaser, il le savait.

« Pour répondre à ta question ma foi fort philosophique, mon cher Patmol, je dirais certainement cette baleine d'Evans. Elle est tellement épaisse qu'elle ne tiendrait pas dans mon lit, même hachée en fines lamelles ! »

Sirius sembla approuver ce choix car il partit dans un grand rire rappelant un aboiement de chien tandis que Remus et Peter échangeaient un regard désapprobateur qui n'échappa pas aux yeux avertis du beau brun aux cheveux en pétard.

« Pourquoi vous tirez cette tronche ?

— Evans n'est pas si grosse que ça, intervint doucement Peter.

—Non mais attends, il n'y a pas que son corps qui ne va pas, c'est un ensemble, s'agaça James. Tu as vu ses manières ? Cette fille est une vraie sauvage ! Pas étonnant que personne ne s'intéresse à elle, elle fait flipper…

—Tu ne lui en voudrais pas un peu pour l'histoire du pari de Cinquième Année ? demanda Remus en haussant un sourcil.

—Quel pari ? s'enquit Sirius en levant les yeux au ciel.

—Celui qui stipulait que James devait lui demander de sortir avec elle après les examens. D'ailleurs, si je me souviens bien, on avait retrouvé de petits dessins dignes d'un amoureux transi sur les notes de James… plein de « J L » au centre d'un million de cœurs, se moqua Remus.

—Vous aviez versé de l'Amortentia dans mon petit-déjeuner !

—Je plaide coupable, ricana Sirius. Je me demandais comment Evans réagirait.

—Merci d'avoir fait de moi ton cobaye… ma fierté en a clairement pris un coup.

—Je suis certain que personne ne se souvient encore de cette histoire…

—Encore heureux ! Non mais tu m'imagines, moi, le grand James Potter…

—Ça va les chevilles ?

—… Implorer cette stupide Lily Evans ? Jamais ! Plutôt mourir que de m'abaisser à pareilles insanités !

—Tiens, tu as ouvert un dictionnaire ? railla Peter.

—Ferme-la, Queudver, grogna James.

— Honnêtement James, je ne vois pas ce que tu reproches à Lily Evans, reprit Remus après un silence. Elle s'est toujours montrée très sympathique lorsque nous faisions nos rondes ensemble.

—En dehors du fait qu'elle soit grosse ? Oh c'est seulement une fille amoureuse du règlement intérieur qui n'a d'autre objectif dans sa vie que de pousser Slughorn au viol !

—Tu y vas un peu fort, remarqua Sirius en esquissant un sourire narquois.

—Je répondais seulement à ta question, si vous n'êtes pas contents, c'est la même chose !

—Pas la peine de s'énerver, vénérable Cornedrue…

—Ne monte pas sur tes grands cerfs !

—Le paillasson qui te sert de cheveux va exploser… »

Les plaisanteries se succédèrent jusqu'au lendemain dans un brouillard alcoolisé et une ambiance bonne enfant. Quand James rejoignit son lit après un rapide passage à la salle de bain, il imagina que les lèvres rouges de Mary se posaient sur les siennes, le visage moucheté de tâches de rousseur de Lily Evans ayant déjà disparu de son esprit parmi un amas d'informations peu importantes.

« Mes amies, l'heure est grave !

—Marlène ou l'art de faire une entrée remarquée, ricana Dorcas Meadowes en épluchant sa pomme.

—Sérieusement, Dorc', c'est important. »

Le petit groupe de filles de Septième Année partageant le dortoir de Gryffondor se concentra donc sur la blonde explosive qui avait un goût particulièrement prononcé pour les discours grandiloquents, ignorant délibérément les regards indiscrets des élèves attablés autour d'elles.

« Franck Londubat a dit à Devon Michaels qui l'a dit à Myriam Shy qui l'a répété à Elisabeth Fawley que Peter Pettigrew lui avait dit que James Potter avait comparé Lily à une baleine. »

La concernée releva à peine les yeux de son bol de céréales Owl's pour jeter un coup d'œil ennuyé à James Potter qui prenait son petit-déjeuner à quelques mètres de l'endroit où elle se tenait puis elle passa une main dans son opulente chevelure rousse et haussa les épaules. À ses côtés, Mary Macdonald, Dorcas Meadowes et Alice Fortescue avaient déjà assassiné une trentaine de fois Potter par le simple biais de leur regard. Et Marlène s'était contentée de fixer sa meilleure amie avec l'expression d'une mère poule prête à jouer du bec pour défendre son petit.

« Un haussement d'épaules, c'est tout ce que cette remarque produit sur toi ? s'énerva Marlène. Pas de déclaration de guerre ? Pas de maléfices en douce ? Pas de vengeance organisée ? De plan d'attaque ?

—Écoute, Marly, je me fiche bien de ce que Potter peut raconter sur moi du moment qu'il ne fourre pas son sale nez dans mes affaires. Je te rappelle également que nous sommes lundi matin et que pour affronter les trois heures d'histoire de la Magie qui nous attendent, j'ai besoin d'un minimum de calories. Donc laisse-moi finir mon petit-déjeuner tranquillement.

—Mais il a aussi dit qu'il ne voudrait pas de toi dans son lit ! rajouta Marlène, d'un ton qui frôlait l'hystérie.

—Tant mieux, répliqua Lily en souriant d'un air mauvais, moi non plus. La discussion est clause, fin de l'histoire. Et bon appétit. »

Marlène manqua de s'étouffer en avalant sa salive et se tourna vers Alice, Mary et Dorcas qui fixaient Lily avec résignation. Visiblement, elle était la seule que la tournure des évènements choquait. Et elle trouverait un moyen d'assassiner Potter pour les propos déplacés qu'il avait tenu au sujet de sa meilleure amie, parole de McKinnon !

Les cinq amies rejoignaient le cours du professeur Bins en discutant gaiement. Du moins, Dorcas, Mary, Lily et Alice car Marlène était plongée dans ses pensées et l'expression peinte sur son visage dénotait un sérieux inhabituel. La jolie blonde n'était pas réputée pour son calme, certains la qualifiaient même de « feu d'artifice ambulant » : Marlène avait autant de fougue – voire plus – que tout un troupeau de centaures déchaînés. Alors ce silence ne présageait rien de bon.

Quand les filles atteignirent enfin la salle d'histoire de la Magie, une voix grave et teintée de malice les empêcha de s'installer tranquillement.

« EH MARY ! MARY MACDONALD ! »

La petite brune aux jolis yeux myosotis se retourna vers James Potter, un large sourire aux lèvres… qui s'affessa en découvrant à qui elle avait affaire. Mary n'avait pas pardonné à James ses paroles concernant Lily. Quand il fut arrivé à sa hauteur, ayant à peine jeté un coup d'œil aux filles qui l'accompagnaient, Mary ouvrit la bouche pour déclarer avec tout l'applomb dont elle était capable :

« Que me veux Potter le putois ?

—Hein ?

—Tu as oublié de te laver ce matin ? C'est une infection !

—Mary, que se passe-t-il ? s'étonna le jeune homme.

—Il se passe que mon Capitaine de Quidditch a manqué de respect à l'une de mes amies ! »

Marlène étouffa un rire et Lily leva les yeux au ciel. Elle appréciait le geste de Mary – et d'autant plus que la brunette était plutôt timide en général – mais elle estimait que cette esclandre ne servait à rien. Potter était un imbécile de première et il n'allait certainement pas changer de discours après une petite dispute avec sa Poursuiveuse. Il était bien trop arrogant pour se remettre en question !

« Dégage, Potter, ajouta Dorcas d'un ton hargneux qui ne lui ressemblait pas. On ne veut pas de toi ici. »

Ledit Potter était estomaqué par la situation mais n'en montra rien. Il aurait voulu se désintéresser vite de son rejet pour se concentrer sur Sirius qui affichait un sourire mutin, prévoyant certainement un mauvais coup à jouer aux Serpentard mais n'arrivait pas à se sortir de l'air glacial avec lequel Mary et Meadowes lui avaient adressé la parole. Il tentait de se rassurer en se disant que Mary devait sûrement être dans « sa mauvaise période » car d'habitude, la jeune fille était toujours tout sourire avec lui, riant de ses idioties sans jamais le sermonner. Combien de fois James l'avait-il taquinée au sujet de Marlène, de Dorcas ou de Alice sans qu'elle ne réplique rien ? Même cette satanée Evans, avec laquelle Mary s'entendait à merveille, en avait pris pour son grade ! De nombreuses fois, il s'était moqué de l'amour que vouait Evans au règlement de Poudlard et elle s'était esclaffée. Il avait, en revanche, du mal à comprendre le fait que la sérieuse Dorcas s'immisce dans cette histoire digne d'une farce sans intérêt. Meadowes n'avait jamais été proche de lui mais il avait remarqué qu'elle se mêlait rarement des oignons des autres aussi sa réaction froide intriguait James plus qu'il ne l'aurait souhaité.

La voix de son meilleur ami ramena le garçon sur terre.

« Premier cours de l'année, mon pote, souffla Sirius. Je ne comprends pas pourquoi on continue l'Histoire de la Magie… c'est une perte de temps ce cours !

—Une histoire de pari avec Remus, lui rappela James en haussant les épaules. »

Ils s'installèrent au fond de la salle de classe en pouffant, s'attirant au passage de nombreux regards appréciateurs. James et Sirius n'étaient pas les élèves les plus populaires de Poudlard – sans doute à cause de leurs blagues – mais ils avaient une bonne partie de la population féminine à leurs trousses et ça n'était pas pour leur déplaire. Ils étaient séduisants, joueurs de Quidditch doués et intelligents alors on les regardait souvent avec admiration. Mais comme le disait souvent Mary, ce n'était pas la modestie qui les étouffait !

Les deux Maraudeurs, donc, avaient résolu de faire des listes complètement stupides des filles de la classe pour s'amuser. James avait divisé sa feuille de parchemin en cinq catégories : la plus moche, la plus drôle, la plus jolie, la plus intelligente et la plus stupide. Cette activité avait suscité de nombreux éclats de rire et James avait eu tôt fait d'oublier le regard désapprobateur de Mary Macdonald et l'intervention venimeuse de Dorcas Meadowes.

« Okay, murmura Sirius en esquissant un sourire calculateur. Nous avons Daisy Lowe pour la fille la plus drôle, Dorcas Meadowes pour la fille la plus intelligente, Eileen Smith pour la fille la plus jolie – non James, reconnais que Mary ne lui arrive pas à la cheville ! – et je te propose McKinnon pour la fille la plus stupide…

—Marlène ? J'avoue, elle est vraiment bizarre. Mais si on parle de McKinnon, je mettrais bien Evans dans la catégorie de la fille la plus moche, ricana James en ajoutant leurs réflexions sur le papier. Elles sont toujours fourrées ensemble ces deux-là.

—Vous parlez de quoi ? s'enquit Franck Londubat, installé juste devant eux avec Eddy MacLaggen.

—On faisait des listes, déclara James en lui tendant l'objet de leurs considérations.

—Fais voir ! l'enjoignit MacLaggen. Pouaaah je suis pas d'accord, les mecs. Clairement Alice Fortescue arrive au niveau de Meadowes… »

La liste circula donc à travers la classe, réveillant les élèves qui semblaient plongés dans une léthargie inqualifiable. Le cours du professeur Bins, déjà difficile à suivre en temps normal, avait soudainement perdu les maigres miettes de son attrait.

Lily Evans n'était pas la fille la plus friande de ragots de tout Poudlard mais elle n'en restait pas moins au courant des dernières nouvelles du château. Son statut de Préfète aidait certainement mais le fait que sa meilleure amie soit Marlène McKinnon n'y était pas pour rien. Marlène était une commère infernale, toujours informée sur tout. D'ailleurs, la pétillante blonde s'en targuait au moins une fois par semaine, attisant les rires de ses amies de dortoir.

Les soirées papotages avaient un goût bien particulier en sa compagnie et ce n'était pas pour déplaire aux cinq filles.

Cependant, quand Marlène McKinnon se glissa sous sa couette ce soir-là, elle affichait une expression de haine pure que ses amies ne lui avaient jamais vue. Mary fronça les sourcils mais ce fût Alice qui tira la première flèche, son doux visage auréolé d'une couronne de cheveux bruns coupés courts plissé comme si elle était face à un problème particulièrement compliqué.

« Marly… qu'est-ce que tu as ?

—Rien 'Lice. Je suis fatiguée, c'est tout.

—C'est à propos de Potter et de ce que tu nous as raconté ce matin ? demanda Dorcas en coiffant ses mèches dorées.

—Je t'ai déjà dit que ça ne me dérangeait pas, glissa Lily avec un sourire en attrapant les mains de sa meilleure amie. Potter est un idiot ! »

À ces mots, Marlène fondit littéralement en larmes dans les bras d'une rouquine sidérée.

« Marlène ! Merlin, qu'est-ce qu'il y a ?!

—Dans… mon sac », articula péniblement Marlène.

Lily se rua aussitôt vers le sac en question tandis qu'Alice prenait le relais au chevet de leur amie. Elle fouilla un instant puis tomba sur une boule de parchemin froissée et déchirée par endroits, témoignant des nombreuses mains qui l'avaient consultée. Lily la déplia et la lut dans sa tête. Quand elle eut fini, elle était rouge de rage et ses beaux yeux verts lançaient des éclairs. Elle la donna à Mary qui la lut à voix haute, tremblante.

« La fille la plus moche de Septième Année : … Lily Evans.

La fille la plus drôle : Daisy Lowe.

La fille la plus jolie : Eileen Smith.

La fille la plus intelligente : Dorcas Meadowes ou Alice Fortescue.

La fille la plus… stupide : Marlène McKinnon. »

Le silence ponctué des sanglots rageurs de Marlène s'abattit sur les épaules des cinq amies.

« J'imagine que Potter est à l'origine de ce tissu de conneries ? supposa Lily, en enfilant rapidement un short et son débardeur en guise de pyjama.

—Et Black, soupira Alice. Je reconnais son écriture.

—Très bien. Très bien. Premièrement, Marlène, je te demanderai de ne pas accorder de valeur à ces crétineries sans nom. Deuxièmement, ne tentez pas de m'arrêter parce que je vais tuer Potter et Black maintenant et à la petite cuillère. »

Et sous les yeux horrifiés quoique impressionnés de ses amies, Lily Evans dévala l'escalier jusqu'à la salle commune en pyjama, sa baguette magique en main. Elle ignora superbement les élèves qui la fixaient d'un air ahuri et se rua jusqu'au canapé où Potter, Black, Lupin et Pettigrew étaient installés. Ils ne la virent pas arriver et Lily en profita. D'un geste vif du poignet, elle suspendit Black dans les airs et expulsa Potter à l'autre bout de la pièce tandis que Pettigrew se débattait pour lui extorquer sa baguette et que Remus lui ordonnait de se calmer.

« ME CALMER ? vociféra Lily en pointant successivement sa baguette sur chacun des quatre garçons qui avaient retrouvé une posture à peu près normale. C'EST TES CRÉTINS DE POTES QU'IL FAUT CALMER LUPIN !

—Tout doux, Evans, tenta Potter armé d'un sourire goguenard.

—TOI ! Je vais te réduire en cendres, le menaça Lily, le fusillant du regard. Tu te prends pour qui exactement, monsieur « j'ai-un-pétard-sur-la-tête-mais-pas-un-neurone-valide » ?! Tu penses que tu peux te permettre de faire pleurer quelqu'un et t'en vanter ?

—Mais de quoi tu parles, Evans ? soupira Black.

—JE PARLE DE VOTRE PUTAIN DE LISTE, bordel ! »

Ce disant, elle avait lancé la boulette de papier dans la direction de James Potter qui l'avait habilement rattrapée et paraissait tour à fait amusé de la situation. Il la déplia, ricana en voyant ce qui était écrit, chuchota un ou deux mots à Sirius puis la fit passer à Pettigrew et à Lupin.

« Tu n'es pas satisfaite de ton classement ? se moqua allègrement le jeune homme. Tu aurais préféré… »

Mais il n'eut pas le temps de finir que Lily lui avait collé son poing dans la figure, délaissant sa baguette magique, au plus grand étonnement des spectateurs rassemblés autour d'eux. Le nez en sang, le Gryffondor lança un regard scandalisé à la Préfète avant de dégainer sa propre baguette magique.

« Je te préviens, Evans, ne joue pas à ce petit jeu-là avec moi, tu pourrais perdre plus vite que tu ne le penses !

—Je vais éclairer ta lanterne, Potter, répliqua Lily, sarcastique. Je me fiche bien que tu me traites de baleine et que tu ne veuilles pas de moi dans ton lit parce que s'il y a bien une personne qui me dégoûte plus que Voldemort, à cet instant c'est toi. En revanche, je ne te permettrai pas d'insulter Marlène. EST-CE BIEN CLAIR ?

—Et qu'est-ce que tu vas faire pour m'en empêcher ? siffla James, visiblement peu secoué par la verve de la jeune fille.

—Je vais te coller des retenues à chaque fois que tu auras une séance d'entraînement de Quidditch. »

Les jours de James perdirent toutes leurs couleurs… cette enflure… elle n'allait quand même pas oser ? Pourtant, le sourire vainqueur de Lily Evans le détrompa rapidement. Elle s'empressa de faire volte-face dans un tourbillon de roux, remontant à son dortoir d'une démarche conquérante.

« Et ça vaut aussi pour toi, Black ! » lança-t-elle avant de disparaître.

James hésita sincèrement à aller l'assassiner durant son sommeil à la place de quoi il s'installa sur le canapé avec Sirius, complètement abasourdi.

Note de fin de chapitre :Merci beaucoup d'avoir lu ce premier petit chapitre, j'espère que cet aperçu vous a plu. N'hésitez pas à me laisser un avis :) Et à souligner mes fautes d'orthographe afin que je me corrige.Roxane-James